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Thaïlande : pour la Saint-Valentin, faux mariages mais vrais espoirs pour les couples gays et lesbiens

16 Février 2024, 01:46am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Thaïlande : pour la Saint-Valentin, faux mariages mais vrais espoirs pour les couples gays et lesbiens
Publié le 14 février 2024 à 14 h 31 min
Dans un centre commercial de Bangkok, des couples de même sexe ont obtenu mercredi un certificat de mariage sans valeur officielle, à l'issue d'une cérémonie symbolique aux allures de répétition générale avant la légalisation prochaine promise par le gouvernement thaïlandais.
Photo d'illustration : mariage de deux femmes en AsiePhoto d'illustration : mariage de deux femmes en Asie - CandyRetriever / Shutterstock
Dans un centre commercial de Bangkok, des couples de même sexe ont obtenu mercredi un certificat de mariage sans valeur officielle, à l’issue d’une cérémonie symbolique aux allures de répétition générale avant la légalisation prochaine promise par le gouvernement thaïlandais.

« Je pensais que c’était impossible. Nous méritons d’avoir les mêmes droits que les autres », lance Kan Kerdmeemool, venue de Sakhon Nakhon (nord-est), 67 ans.

Face aux journalistes, elle brandit avec fierté, au côté de sa compagne Pakotchakorn Wongsupa, 72 ans, le papier aux couleurs du drapeau arc-en-ciel – symbole de la communauté LGBT -, délivré par les autorités d’un arrondissement central de la capitale.

Pour la Saint-Valentin, les autorités de la métropole de Bangkok ont proposé d’offrir des certificats de mariage sans valeur légale aux couples de même sexe, qui devaient présenter leurs papiers d’identité pour en bénéficier. Dans l’arrondissement de Pathum Wan, une vingtaine d’amoureux se sont dit « oui » dans la matinée, lors d’une cérémonie tenue dans un centre commercial prisé des touristes.

Réputé être une terre de consensus et de tolérance, le royaume pourrait bientôt devenir le premier pays d’Asie du Sud-Est à autoriser le mariage entre personnes du même sexe. Approuvé en décembre par une majorité écrasante de députés, le texte légalisant ces unions doit encore franchir plusieurs étapes, mais une activiste interrogée par l’AFP espère une adoption définitive d’ici mai.

« C’est un moment historique. Bien qu’il subsiste des traces de patriarcat et des manques dans la loi, nous essayons de faire le maximum », a insisté Naiyana Supapong, qui a pris part aux travaux d’élaboration de la loi.

La nouvelle législation doit conférer à ces couples des droits en matière d’adoption et d’héritage.

Protéger les enfants
L’actuel Premier ministre Srettha Thavisin, et son principal opposant, Pita Limjaroenrat, sont tous deux favorables au mariage entre personnes du même sexe.

En Thaïlande, si des milliers de personnes participent chaque année à la marche des fiertés à travers le territoire, la communauté LGBT+ affirme souffrir de discriminations tenaces dans le pays à majorité bouddhiste.

Ce dernier n’accorde pas de reconnaissance aux personnes trans ou non-binaires qui veulent faire modifier leur genre sur leurs papiers d’identité, a pointé Amnesty International.

« Je pense que ça pourrait être la prochaine étape », a déclaré Ariya Milintanapa, femme trans âgée de 40 ans.

En couple depuis vingt ans avec son mari américain, Lee Ronald Battiata, 65 ans, a pris part à la cérémonie avec ses deux garçons – l’un issu de l’adoption, l’autre d’une précédente union de son compagnon.

Obtenir une reconnaissance légale, « cela va avoir un impact pour les enfants. On se bat pour qu’ils aient une bonne vie (…) Ils pourront hériter, avoir les bons documents pour voyager ou aller à l’école », explique M. Battiata.

« Je pense que la société est prête » pour la nouvelle loi, assure-t-il.

En Asie, seuls le Népal et Taïwan ont légalisé le mariage des couples de même sexe.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Interview long format avec Alain Parmentier, policier et militant LGBT

16 Février 2024, 01:05am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Interview long format avec Alain Parmentier, policier et militant LGBT
Publié le 14 février 2024 à 14 h 00 min
En 2001, partant du constat qu'il y avait trop de discrimination dans la police, Alain Parmentier a confondé Flag. Aujourd'hui, il a pour mission de former tous les délégués d'Alliance Police nationale, classé (très) à droite dans le paysage syndical. Interview.
Alain Parmentier est référent LTBT au syndicat AllianceAlain Parmentier est référent LTBT au syndicat Alliance - Christophe Martet pour Komitid
En 2001, partant du constat qu’il y avait trop de discrimination dans la police, Alain Parmentier a confondé Flag. Aujourd’hui, il a pour mission de former tous les délégués d’Alliance Police nationale, classé (très) à droite dans le paysage syndical. Interview.

 

Komitid : Commençons par votre engagement en tant que militant LGBT. Pourquoi avez-vous cofondé Flag ! ?
Alain Parmentier : Au départ, on était parti du postulat qu’il y avait beaucoup de difficultés sur cette thématique dans les services de police. Il y avait de la discrimination, du harcèlement et il n’y avait aucune réponse de la part de nos hiérarchies et de la part des organisations syndicales. On s’est dit, il y a quand même un problème, parce que notre rôle en tant que policier, c’est de faire respecter la loi. Donc, si nous, en interne, on n’est pas capable de réagir, ça pose quand même une difficulté. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, c’était juste après le pacs. Avant la loi contre l’homophobie. Dès qu’on avait un problème de discrimination au boulot, la réponse de nos chefs, c’était « Arrêtez les gars, arrêtez vos conneries », et c’était tout. Voilà comment FLAG s’est créé, pour des policiers uniquement. On dénoncera à chaque fois qu’il y a des problèmes parce que c’est inadmissible. Petit à petit, on s’est rendu compte que ça fait un appel d’air aux associations LGBT. Parce qu’elles avaient des difficultés à venir déposer plainte dans les services de police. D’un côté, on va essayer de lutter contre tout ce qui est homophobe en interne.
Et d’un autre côté, on informera les associations LGBT qu’en fait, les choses évoluent petit à petit.

« Le ministère, dans un premier temps, nous regardait un peu de travers »

Komitid : Au niveau du ministère lui-même et de la hiérarchie, comment avait été perçu la création de Flag ?
Au début, lorsqu’on est arrivé, le ministère s’est demandé ce qui se passait. Parce que c’était la première fois qu’il y avait une structure militante de policiers  en interne. Parce que ça n’existait pas auparavant. Désormais, il y a une association de femmes qui s’appelle Femmes de l’Intérieur. Ce sont les femmes de catégorie A dans la police, qui luttent contre le plafond de verre des femmes et leur évolution de carrière. Mais nous, on arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe et quelque chose qui n’était pas du tout connu de la part du ministère. Donc, au début, ils nous voyaient un peu comme des gens d’extrême-gauche, peut-être. Et nous, on avait 23, 24 ans. On n’était pas issu du milieu associatif, du milieu syndical ou quoi que ce soit. On se disait, on est LGBT, on veut juste être traités comme les autres, point barre. Le ministère, dans un premier temps, nous regardait un peu de travers. Il ne voulait pas nous recevoir. Et il a fallu qu’il y ait un article dans Le Monde pour que, dans la foulée, le ministère nous appelle. Mais il a fallu qu’on attende assez longtemps pour créer un rapport de forces et voir des choses concrètes se réaliser. C’est quand Manuel Valls était ministre de l’Intérieur qu’on a commencé à avoir des partenariats officiels et que tout s’est ouvert, concrètement. On est entré dans toutes les écoles de police pour former obligatoirement tous les policiers. Ça s’est vraiment démocratisé à ce moment-là.

Et c’est toujours le cas ?
Oui. Ça continue. Quelles que soient les ministres ou les mouvances qui sont arrivées, on n’a jamais eu de recul.

Komitid : Flag a pu avoir une mauvaise image parmi les associations LGBT, je me souviens aussi de marches où cette association a été conspuée ? Vous réagissiez comment ?
Aujourd’hui, je ne fais plus partie du Conseil d’administration de Flag. Mais on avait des difficultés avec certaines associations à faire comprendre notre démarche. Elles faisaient un focus sur le fait qu’on était policier et que, pour eux, policier voulait dire homophobe ou anti-LGBT. On essayait de faire de la pédagogie. Et pratiquement l’ensemble des associations LGBT ont compris. On leur a donné des preuves de ce qu’on voulait faire. Nous, en tant que policiers, on est aussi des personnes LGBT. Donc, ça nous faisait aussi mal au cœur de voir qu’on n’arrivait pas, quelquefois, à faire passer des messages. On peut comprendre aussi, effectivement, qu’il y ait des gens qui sont « antipolice ». Voilà, bon, ça s’explique, il y a forcément des raisons. Dans notre effort de pédagogie, on expliquait que Flag ! n’est pas le porte-parole du ministère. On est une association de policiers qui lutte en interne contre l’homophobie. Nous sommes des militants LGBT au sein de mon milieu qui est le milieu LGBT. Je n’ai pas envie d’être discriminé parce que je suis policier, comme quelqu’un peut être boulanger, comme quelqu’un peut être fleuriste. D’ailleurs, en 2018, on a fait une conférence à Paris de policiers LGBT avec, à la Marche des fiertés, toute une délégation de policiers européens, plus de 150 personnes qui étaient en uniforme. Et il n’y a pas eu de difficultés. C’était une belle image qui nous a fait chaud au cœur.

« Je suis content de voir qu’aujourd’hui, une génération nouvelle est arrivée, pour qui le fait de parler est important »

En 23 ans, qu’est-ce qui a changé dans le quotidien des policiers et des policières LGBT ? Quels sont les principaux aspects qui ont évolué ?
Alors, les principaux aspects pour moi, c’est le fait que des policiers discriminés ont la possibilité de solliciter une structure officiellement. C’est le fait que le ministère de l’Intérieur, maintenant, pour le 17 mai, fait de la communication et on voit depuis quelque temps les couleurs rainbow sur nos intranets. On voit des notes de service sur ce sujet-là. On parle de formation sur la transidentité. Il y a la mise en place des labels égalité et diversité au sein du ministère de l’Intérieur, qui comportent un volet aussi sur cette thématique-là. C’est ouvrir les yeux à nos syndicats pour leur dire, oui, il y a des personnes LGBT dans la police. Aujourd’hui, les syndicats, lorsqu’on les sollicite, ils répondent présents. Pour tous ces points-là, je suis content de voir qu’aujourd’hui, une génération nouvelle est arrivée, pour qui le fait de parler est important. On est le reflet de la société, parce qu’avant d’être policier, on est dans la société civile comme tout le monde.

Est-ce que c’est plus facile aujourd’hui, en tant que policier et policière, de faire son coming-out ?
Et bien, c’est indéniable. Oui. On cite souvent la phrase de l’ancien ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qui parlait d’une police à l’image de la société. On est en plein dedans. J’ai un collègue qui est transgenre et qui est délégué pour le syndicat Alliance Police Nationale, qui m’a écrit, parce qu’il voudrait que je vienne dans son département.

Je me demandais s’il pouvait y avoir un conflit de loyauté entre votre identité gay et votre appartenance à la police ?
Quand on est en école de police, on nous apprend pourquoi on doit faire du maintien de l’ordre pendant les manifestations. Pourquoi est-ce qu’on doit avoir tel comportement par rapport à l’éthique, à la déontologie. On accepte le deal ou on ne l’accepte pas. Si on ne l’accepte pas, on peut arrêter et puis démissionner. Mais j’ai une anecdote à raconter. ll y a maintenant un peu plus de 15 ans, j’étais sur le premier arrondissement à l’époque et un soir, on allait contrôler les Tuileries (lieu historique de drague gay, ndlr). Je suis dans une voiture avec mon chef. Dans la police, c’est un peu comme dans l’armée, c’est très hiérarchique. Ton chef, c’est ton chef. Mais moi, je me rappelle que j’ai eu une discussion assez franche avec mon chef et mon autre collègue en disant : “mais qu’est-ce qu’ils font de mal ? Pourquoi on y va en fait ?” Normalement, tu as toujours un cadre légal pour aller quelque part. Et ce jour-il n’y avait pas eu de demande officielle de la part du responsable des Tuileries ou du Louvre pour qu’on puisse y aller. Et je me dis, mais qu’est-ce qu’on va casser les pieds à des gens qui sont là ?

Pour les personnes LGBT, les rapports avec la police peuvent être très compliqués. Je pense notamment aux personnes trans et aux travailleurs du sexe. Y a-t-il eu des améliorations ?
Il y a eu à Paris la mise en place d’un officier de liaison LGBT, en la personne de Mickaël Bucheron…

… Mais ça fonctionne ?
Ah oui, c’est indéniable. Et le nombre de personnes, notamment transgenres, qui viennent déposer plainte, c’est très important*.

Et sur quoi portent les plaintes, en général ?
Je me base sur les retours des associations concernées sur des agressions. Ça peut être des agressions à ton domicile parce qu’un voisin est homophobe. Ça peut être parce que tu as fait un plan cul qui ne s’est pas passé comme prévu. Une personne en situation irrégulière qui a un problème, elle n’a pas envie d’aller dans un commissariat. C’est une cible facile parce que les agresseurs se disent qu’elle ne va pas déposer plainte. Pour les travailleurs du sexe, c’est la même chose. Les personnes trans, elles savent que Mickaël connaît la thématique.

On en vient à vos fonctions actuelles. Donc maintenant, vous êtes syndicaliste à Alliance Police nationale, qui est quand même étiquetté à droite…
J’ai milité pendant des années à l’UNSA. J’ai arrêté pour me concentrer sur Flag. Il y a à peu près 20 ans, j’ai rencontré le secrétaire général d’Alliance Police Nationale qu’on connaît aujourd’hui, qui s’appelle Fabien Vanhelmeryck. Le feeling est passé tout de suite. Et on est devenus amis. C’est lui qui m’a proposé cette feuille de mission au sein de cette organisation syndicale, qui est de former tous les délégués d’Alliance, partout, sur le territoire national, c’est-à-dire en métropole et en Outre-mer, évidemment. Ce qui représente environ 4000 personnes. Un collègue m’a écrit il y a quelques jours : “Jamais je n’aurais cru que je verrais Alliance avec les couleurs rainbow”. On a créé un logo spécifique. Le fait qu’il y ait un référent, c’est une première dans le milieu syndical.

Mais est-ce que ce n’est pas du pinkwashing de la part de ce syndicat en particulier ?
La vision extérieure qu’on peut avoir est une chose. Si Alliance est numéro un, c’est parce que c’est le syndicat qui ne mâche pas ses mots. Moi, je fais abstraction de ça et je travaille avec mes collègues, qu’ils soient hétéros ou LGBT, et qui me disent : “enfin, on parle de ce sujet-là”. Des collègues hétéros me disent : “écoute, Alain, si tu as besoin d’aide, dans tel ou tel département, fais-moi signe”. Ma mission, c’est de former tous les délégués Alliance et de mettre en place des référents LGBT dans les régions et dans les départements.

Et est-ce que ça a suscité des « vocations » dans les autres syndicats pour mettre en place des formations ?
Pour l’instant, non. On a la chance  d’être le premier syndicat de France, celui qui est présent vraiment partout. J’ai formé des collègues de Nouvelle-Calédonie, de Tahiti, de Guadeloupe, de Martinique et de La Réunion. Il n’y avait pas Cayenne, je vais le faire en visio. Et ils étaient tous venus en métropole. Là, ils sont repartis chez eux. Et ils vont organiser une réunion d’information. Et moi, je serai en visio avec eux pour être sûr que tous les délégués aient vraiment cette information sur ce qu’est une personne LGBT, notamment.

Est-ce que vous abordez aussi les expériences de discrimination multiple sachant que dans la police, il n’y a pas que des personnes blanches et pas que des hommes ?
Alors j’en parle, mais pas exactement dans ces termes-là. Je mets l’accent sur le fait que, si on est une personne noire, par exemple, on peut avoir des discriminations. Oui. Si, par exemple, on est une femme, on peut avoir des discriminations. Je leur donne un exemple sur les préjugés et les blagues qu’on peut faire. Quelqu’un va faire une blague sur une femme blonde et si elle ne rigole pas, il lui dira : “mais tu n’as pas d’humour”. Je leur explique : “mais hier, elle a entendu la même chose, le jour d’avant également, etc”. Je dis, toi, tu es là à l’instant T et tu fais une blague. C’est pour ça qu’on ne peut pas rire de tout, tout le temps, avec tout le monde. Je l’amène un peu comme ça. Après, je fais des comparatifs quelquefois aussi en disant qu’un enfant noir à l’école peut être confronté au racisme. En rentrant à la maison, il ou elle peut en parler à ses parents qui peuvent venir à l’école pour arrêter ça. Mais si c’est un enfant gay ou lesbienne à l’école, ce n’est pas la même chose. Il ou elle ne peut pas en parler dans la famille. Je dis, tout le monde, à un moment donné, peut faire partie d’une minorité. En tout cas, j’ai le sentiment d’être utile et j’en suis satisfait pour notre cause.

 

*Contacté par téléphone, l’officier de liaison LGBTQI+ de la Préfecture de police de Paris, Mickaël Bucheron, précise qu’en 2023, il a accompagné 179 personnes et aussi assuré plusieurs formations auprès de ses collègues. Sa mission consiste également à requalifier les plaintes pour y intégrer le caractère LGBTphobe. Parmi les victimes, les trois quarts selon Mickaël Bucheron sont gays et le reste à égalité sont lesbiennes ou trans. Pour souligner l’importance de son rôle, il explique que 86 % des personnes reçues n’auraient pas déposé plainte sans cet accompagnement. 

Christophe Martet
Christophe Martet
 @MartetChristoph

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En Hongrie, une virgule manquante fait dérailler la loi anti-LGBT+

16 Février 2024, 01:04am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En Hongrie, une virgule manquante fait dérailler la loi anti-LGBT+
Publié le 14 février 2024 à 9 h 59 min
La justice hongroise a annulé pour vice de forme l'amende infligée en vertu d'une loi décriée par l'Union européenne (UE) à une chaîne de librairies, qui avait vendu sans l'emballer le roman graphique « Heartstopper » évoquant l'homosexualité.
Heartstopper sur NetflixHeartstopper sur Netflix
La justice hongroise a annulé pour vice de forme l’amende infligée en vertu d’une loi décriée par l’Union européenne (UE) à une chaîne de librairies, qui avait vendu sans l’emballer un ouvrage évoquant l’homosexualité.

Le tribunal a « annulé l’amende » sans précédent de 12 millions de forints (31 000 euros), après avoir constaté que le nouveau texte législatif avait été « mal interprété » par les autorités, selon un jugement publié vendredi. En cause, une simple virgule mal placée.

L’enseigne Lira avait été condamnée en 2023 pour avoir vendu dans des conditions « enfreignant les règles » le roman graphique Heartstopper racontant un amour naissant entre deux lycéens, popularisé par une série Netflix.

« L’enquête a déterminé que les livres » de l’auteure britannique Alice Oseman, « bien que dépeignant l’homosexualité, étaient proposés dans le rayon jeunesse, sans être protégés par un emballage hermétique », avait alors expliqué le gouvernement.

Une décision justifiée par sa volonté de « protéger les enfants », en vertu d’une loi de 2021 qualifiée de « honte » par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Selon ce texte, il n’est plus possible d’évoquer auprès des mineurs « le changement de sexe et l’homosexualité ».

Or Lira s’est rendu compte après coup qu’en raison d’une erreur typographique vraisemblablement involontaire – une virgule manquante – la législation n’exigeait en fait un emballage fermé que pour les livres « vendus séparément d’autres produits ».

La société avait porté l’affaire devant le tribunal dans la capitale, qui a donné raison à sa vision de la grammaire hongroise.

S’il s’en est félicité, son directeur créatif Krisztian Nyary craint désormais d’autres affaires similaires, car la loi est pour lui si mal écrite qu’elle reste difficile à interpréter.

Cela va continuer de rendre « la vie difficile au commerce et à l’industrie du livre », a-t-il déclaré à l’AFP.

Le cinéma est aussi concerné : à l’instar des films X, de simples comédies romantiques ne sont plus diffusées à heure de grande écoute parce qu’elles évoquent l’homosexualité.

Des musées ont aussi restreint l‘accès à certaines expositions.

Selon Bruxelles, qui a engagé une procédure d’infraction, la loi en Hongrie contrevient notamment aux droits à liberté d’expression et à la non-discrimination, ainsi qu’à la libre prestation des services et à la libre circulation des marchandises.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, défenseur en Europe des valeurs « illibérales », a pris ces dernières années plusieurs mesures controversées, disant vouloir « protéger les enfants de la propagande LGBT+ ».

 

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Insultes sexistes et homophobes des ultras du PSG : la Mairie saisit la justice

16 Février 2024, 00:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Insultes sexistes et homophobes des ultras du PSG : la Mairie saisit la justice
Publié le 13 février 2024 à 13 h 13 min
La Ville de Paris a indiqué mardi avoir saisi la justice après les chants homophobes et les insultes sexistes des ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes.
mairie de parisL'Hôtel de Ville de Paris - Aleksandr Butsenin / Shutterstock
La Ville de Paris a indiqué mardi avoir saisi la justice après les chants homophobes et les insultes sexistes des ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes, sur fond de conflit autour de l’avenir du club dans ce stade.

Les faits se sont déroulés lors du match de Ligue 1 contre Lille. « Sans le PSG, le Parc n’a plus de princes », « Hidalgo tue Paris et sa magie » ou « récupéré par les politiques, un stade pour le peuple », était-il écrit sur des banderoles.

Les ultras parisiens ont également chanté à plusieurs reprises « Hidalgo démission » et l’ont insultée, obligeant le speaker du stade à reprendre la parole après l’avoir prise une première fois avant le match à cause de chants homophobes.

« Par l’intermédiaire de son avocat, la Ville (de Paris) a saisi la justice afin que la lumière soit faite sur ces événements et que toutes les responsabilités soient tirées », a annoncé mardi la Ville dans un communiqué.

Anne Hidalgo va, par ailleurs, déposer plainte en son nom pour « injure publique » avec constitution de partie civile et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) sera également saisie, selon le communiqué.

Jeudi, le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, avait affirmé vouloir quitter le stade face au refus de la mairie de Paris de lui vendre l’enceinte.

Le club parisien, engagé jusqu’à fin 2043 dans un bail emphytéotique de trente ans avec la Ville, propriétaire, considère l’acquisition du stade indispensable pour mener à bien son projet d’agrandissement à 60 000 places, contre environ 48 000 actuellement.

Mais la mairie souhaite garder public ce bâtiment emblématique du patrimoine parisien, qui existe depuis 1897 et a accueilli 54 arrivées du Tour de France, préférant l’option de travaux pour agrandir la capacité d’accueil, comme c’est le cas à Roland-Garros et au Parc des expositions.

Depuis des mois, la situation ne cesse de se tendre devant le blocage persistant du dossier.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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En Grèce, « un jour historique » approche pour les couples gays et lesbiens et leurs enfants

16 Février 2024, 00:47am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En Grèce, « un jour historique » approche pour les couples gays et lesbiens et leurs enfants
Publié le 12 février 2024 à 11 h 20 min
Les députés grecs s'apprêtent à légaliser cette semaine le mariage et l'adoption par les couples de même sexe.
Le drapeau grec et le drapeau LGBTLe drapeau grec et le drapeau LGBT - iunewind / Shutterstock
« Jusqu’à présent, ma deuxième mère était comme un fantôme aux yeux de la loi. Elle n’apparaissait nulle part, sur aucun document officiel », se désole le jeune Grec Yannis Belia.

Pour cet adolescent et ses mères Stella et Haris, la situation devrait bientôt changer. Les députés grecs s’apprêtent en effet à légaliser mercredi ou jeudi le mariage et l’adoption par les couples de même sexe. Car jusqu’ici en Grèce, pour les couples gays et lesbiens ayant des enfants, seul le parent biologique a des droits sur eux.

« Changer ma vie »
Le jeune homme aux cheveux ébouriffés vit en banlieue d’Athènes avec sa mère biologique Stella Belia, une institutrice quinquagénaire, et passe week-ends et vacances avec Haris, sa « deuxième mère », l’ex-compagne de Stella dont elle est désormais séparée. « Cette loi va changer ma vie », se réjouit Yannis, comme son frère jumeau, Antonis, conçus par procréation médicalement assistée (PMA). Car à l’heure actuelle, « si jamais ma mère Stella venait à mourir, je ne pourrais pas être confié à ma deuxième mère. C’est une peur qui m’a toujours trotté dans la tête », explique Yannis, 16 ans. « Enfin tous les enfants auront les mêmes droits », renchérit son jumeau.

A l’heure actuelle, en cas de décès du parent biologique, l’Etat retire automatiquement la garde des enfants à leur autre parent.

Lorsque leurs enfants tombent malades, les parents non biologiques n’ont aucun droit pour décider des procédures médicales nécessaires les concernant. Et les enfants ne peuvent pas non plus hériter de leurs parents non biologiques. Quant aux enfants de deux pères, ils ne peuvent même pas être enregistrés à l’état civil où il est obligatoire d’inscrire le nom d’une mère.

Situations dramatiques
C’est pour mettre un terme à des situations parfois dramatiques que le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis a voulu ce projet de loi.

« Les couples de même sexe ont des enfants (…) Mais ces enfants n’ont pas les mêmes droits », a-t-il déploré en annonçant son projet pour lequel il est assuré d’obtenir une majorité au parlement, plusieurs partis d’opposition ayant annoncé leur intention de voter en faveur du texte.

A Athènes, Anna Leventou et sa compagne Nancy ont à peine eu le temps de se réjouir de la naissance de leur fille. En raison de complications pendant l’accouchement, Nancy a dû être hospitalisée pendant plusieurs jours.

« J’étais paniquée », raconte la trentenaire Anna Leventou. « Ils ont embarqué ma compagne aux urgences et je ne pouvais pas ramener ma fille à la maison » puisque n’étant pas la mère biologique du nouveau-né.

« Heureusement, grâce à la bonne volonté du médecin et de la clinique, j’ai pu prendre mon enfant mais je devais avoir comme garant un des parents de ma conjointe », explique la jeune femme lors d’une conférence de presse organisée par l’association Familles arc-en-ciel.

« Que ce serait-il passé si ses parents n’étaient plus parmi nous ? », s’interroge-t-elle. Stella Belia, qui milite au sein de Familles arc-en-ciel, dresse un portrait au vitriol de la société grecque, entre tabous et non-dits concernant les couples de même sexe.

« Ce qui prévalait jusqu’à présent, c’était la règle du silence », juge-t-elle. « Il était fréquent d’entendre : “il vaut mieux (…) ne pas dire que vous êtes en couple avec une femme “. Mais on n’aurait jamais dû avoir à se cacher ! ».

Cette loi « sera un progrès énorme pour la Grèce », souligne-t-elle tout en insistant sur ses « défauts », selon elle.

Ainsi les couples de même sexe ne pourront toujours pas recourir à la PMA ou à une mère porteuse.

L’adoption de l’enfant par le deuxième parent ne sera pas non plus automatique même si le couple est marié. Elle se fera à posteriori après la naissance.

Pour Konstantinos Androulakis, un Grec « exilé » à Londres où il vit en avec Michael depuis 2002 et leurs deux enfants de 6 et 11 ans, le vote au parlement s’annonce comme « un jour historique » pour la Grèce.

Il a d’ailleurs prévu de faire le déplacement à Athènes pour s’entretenir avec plusieurs députés avant le vote.

« Jusqu’à présent, nous ne pouvions pas envisager d’élever nos enfants en Grèce en les privant de droits essentiels », souligne-t-il dans un entretien à l’AFP par téléphone.

Mais après l’adoption de la loi, « tout devient possible à nouveau ! », s’enthousiasme-t-il.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Yémen : 13 personnes condamnées à mort pour homosexualité


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Robert Badinter, une figure clé de la lutte pour la dépénalisation de l'homosexualité

16 Février 2024, 00:45am

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 Robert Badinter, une figure clé de la lutte pour la dépénalisation de l'homosexualité
Publié le 10 février 2024 à 8 h 56 min
Robert Badinter a joué un « rôle décisif » pour la dépénalisation de l'homosexualité en France, soulignent militant·es LGBT+ et spécialistes, qui rendent hommage à cette figure clé, disparue à 95 ans.
badinter etincelle capaRobert Badinter dans L'Étincelle THE SPARK © CAPA
Connu pour son combat contre la peine de mort, Robert Badinter a également joué un « rôle décisif » pour la dépénalisation de l’homosexualité en France, soulignent militant·es LGBT+ et spécialistes, qui rendent hommage à cette figure clé, disparue à 95 ans.

Le 20 décembre 1981, l’Assemblée nationale examine en première lecture un texte visant à abroger une loi remontant au régime de Vichy, qui établit un âge spécifique de consentement pour les relations homosexuelles.

Lire aussi : Il y a 30 ans, Gisèle Halimi et Robert Badinter se battaient pour sortir l’homosexualité du code pénal
A la tribune, Robert Badinter, alors ministre de la Justice, fustige la « chasse à l’homosexualité » : « cette discrimination et cette répression sont incompatibles avec les principes, ceux d’un grand pays de liberté », avait-il lancé.

Les interventions de Robert Badinter « étaient impressionnantes », souligne auprès de l’AFP Antoine Idier, sociologue et historien. « Il a porté haut et fort ce projet d’abrogation, le défendant bec et ongles avec des discours ciselés ».

Le texte a été adopté définitivement six mois plus tard, mettant un terme à quatre décennies de politique répressive à l’encontre des personnes homosexuelles. On estime aujourd’hui que plus de 10 000 condamnations pour homosexualité ont été prononcées entre 1942 et 1982.

Le socialiste Robert Badinter a été « l’un des rares » hommes politiques à s’intéresser à la répression de l’homosexualité, à une époque où son parti n’y prêtait pas attention, précise Antoine Idier.

Robert Badinter s’intéresse au sujet dès les années 1970. Il rencontre notamment au cours de cette période André Baudry, le fondateur du mouvement homophile, avec qui il en discute. Lorsqu’il publie en 1974 le manifeste Liberté, libertés, il y mentionne déjà la répression des personnes homosexuelles et la nécessité d’y mettre fin.

Robert Badinter «  a été en avance sur son temps, il pensait la société dans son ensemble, à la façon dont les prochaines générations pourraient vivre avec plus de droits », estime auprès de l’AFP Maxime Haes, porte-parole de Stop Homophobie.

« On perd quelqu’un d’important, un vrai grand homme politique au sens noble du terme qui pense la société pour les prochaines générations et pas seulement pour son intérêt personnel ou celui de son parti », ajoute-t-il.

En 1982, la dépénalisation de l’homosexualité en France marque un tournant : elle permet à une nouvelle étape de s’ouvrir, celle de la conquête de l’égalité des droits, qui a mené plus tard au pacs, au mariage pour tou·tes, puis à la PMA pour les couples de femmes.

Robert Badinter a « joué un rôle décisif pour la “dépénalisation de l’homosexualité” dans notre pays », a souligné sur X (ex-Twitter) SOS Homophobie. « Il a toujours eu un engagement constant, indéfectible pour la justice et l’égalité, il devrait être un exemple pour beaucoup de personnes de la classe politique », a ajouté auprès de l’AFP Joël Deumier, co-président de l’association.

De même, Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire de Paris chargé de la lutte contre les discriminations, a salué sur X « un grand homme » qui a « défendu et propagé toute sa vie des valeurs humanistes, comme en 1982 en soutenant la dépénalisation de l’homosexualité ».

« Infini respect »
En 1999, lors des débats parlementaires sur le Pacte civil de solidarité (Pacs), Robert Badinter, alors sénateur, œuvre notamment pour introduire dans le texte la notion de “couple de même sexe”.

Pour l’Association des familles homoparentales, l’avocat Robert Badinter « fait partie de celles et ceux qui, quand ils partent, ne nous quittent jamais. Infini respect ! ».

Le décès de Robert Badinter intervient au moment où les parlementaires se penchent sur une proposition de loi visant à reconnaître la responsabilité de la France dans la persécution des personnes homosexuelles entre 1945 et 1982. Déjà votée par les sénateurs, elle sera examinée par les députés la première semaine de mars.

Bien que les droits des personnes LGBT aient progressé en France au cours des dernières décennies, en 2021, Robert Badinter avait rappelé auprès du magazine Têtu que ce n’était pas le cas partout et qu’il était encore nécessaire de se mobiliser sur ce sujet. « Il devrait y avoir un mouvement international qui rappelle que la persécution des homosexuels dans le monde est insupportable », avait-il alors déclaré.


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A six mois des JO « j'allais vers le burn-out », confie la judoka Amandine Buchard

16 Février 2024, 00:17am

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A six mois des JO « j'allais vers le burn-out », confie la judoka Amandine Buchard
Publié le 9 février 2024 à 8 h 00 min
Pour celle qui a perdu son père et dont la mère avait coupé les ponts en raison de son homosexualité, le judo est tout : « Je n'ai que ça, en fait, c'est mon quotidien, mes amis, ma famille. »
Amandine Buchard en 2022Amandine Buchard en 2022 - Victor Velter / Shutterstock
« Si je ne m’arrêtais pas, j’allais vers le burn-out » : la judoka Amandine Buchard, vice-championne olympique à Tokyo en 2021, a fait l’impasse sur le tournoi de Paris pour éviter de se « détruire entièrement » à six mois des Jeux de Paris, confie-t-elle dans un entretien à l’AFP et Ouest-France.

Inscrite initialement au Grand Slam de Paris (2-4 février), Amandine Buchard a finalement renoncé à cette prestigieuse compétition – répétition générale avant les JO -, car la Française de 28 ans avait « besoin de faire une coupure avec le monde du judo ».

Après une année 2023 « très intense », avec ses médailles de bronze aux Mondiaux et d’or au Masters et aux championnats d’Europe dans sa catégorie des -52 kg, explique-t-elle, « je me suis dit qu’il ne fallait pas que j’explose trop près des Jeux ».

« Là, j’ai coupé, je suis partie à l’étranger, et quand je suis revenue en janvier je me suis rendu compte que c’était encore trop tôt pour que je remette un kimono, je n’en avais aucune envie, c’était presque me forcer », explique-t-elle dans un entretien accordé mardi 6 février à l’occasion d’un stage international au Dojo de Paris.

Du fait de son palmarès, Buchard est un grand espoir de médaille cet été : « J’habitue les gens à être une valeur sûre, les gens s’attendent toujours à ce que j’aie une médaille. Il y a beaucoup de sollicitations, beaucoup de pression par rapport aux JO-2024, ça a été un ensemble, il y avait un trop-plein. J’étais en train de plonger dans le burn-out. »

« Entonnoir »
« Vous savez, l’objectif de Paris-2024 a commencé très tôt, dès le retour de Tokyo », retrace-t-elle. « On est allés à l’Elysée, le président nous a remis nos médailles et nous a dit en gros ” C’est bien ce que vous avez fait au Japon mais on en veut plus à Paris ” ».

« Avoir la chance de faire des Jeux à Paris, c’est une chance incroyable, et d’être sélectionnée dans un monde où la concurrence est énorme aussi, mais c’est un entonnoir », image-t-elle.

Pour celle qui a perdu son père et dont la mère avait coupé les ponts en raison de son homosexualité, le judo est tout : « Je n’ai que ça, en fait, c’est mon quotidien, mes amis, ma famille. »

Alors, faire l’impasse sur un le Grand Slam de Paris n’a pas été évident : « C’est osé, mais je pense que c’était nécessaire, dit-elle. Chaque personne gère sa carrière différemment, et moi, je suis performante quand je suis bien dans ma tête. »

« Je peux être diminuée physiquement, mais si dans ma tête je suis blindée, ça peut le faire et je peux battre n’importe qui. Ce que je recherche, c’est d’être psychologiquement une machine de guerre ! », explique Buchard, qui s’entoure notamment d’une psychologue et d’un préparateur mental.

Elle assure que dans le staff des Bleues, « personne n’a été dans l’incompréhension » même si « beaucoup ne s’étaient pas rendu compte » de son état mental. « J’enlève ma carapace quand je rentre chez moi, je ne montrais rien, j’avais gagné le Masters, les championnats d’Europe. Eux se sont dit : ‘Ouais, il y en a plein qui aimeraient être à ta place’, et je leur disais qu’avec une médaille, le bonheur était parfois éphémère. Sur le coup tu es content, mais après cela redevient normal et tu te retrouves face à ton quotidien, tes doutes », avoue-t-elle.

« Les JO à tout prix »
Buchard ne voulait « pas revivre » son expérience de 2016 : « J’ai déjà voulu faire les JO à tout prix et j’y ai laissé ma santé mentale et physique », rappelle-t-elle.

Avant les Jeux de Rio, Buchard évoluait en -48 kg. Une catégorie qui l’obligeait à enchaîner des régimes, une « torture » qui l’a plongée dans la dépression. L’athlète renonce alors aux Jeux et monte en -52 kg.

« Je ne voulais pas arriver à un stade où je n’avais plus envie de mettre un kimono (…) cela aurait été un point de non-retour, ça aurait pu me détruire entièrement », poursuit-elle.

« Donc j’ai pris mes distances. La routine tue. Cela fait des années que je m’entraîne au même endroit, avec les mêmes personnes, la même pression. Là, en changeant mon quotidien, c’était une manière de redonner de la vie à mon sport. »

La native de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, a repris l’entraînement et espère reprendre le randori, les combats d’entraînement, « d’ici deux semaines » avant sa prochaine compétition prévue début mars à Tashkent, en Ouzbékistan.

Dans cette dernière ligne droite, celle qui pourrait encore retrouver en finale la championne olympique japonaise Uta Abe rassure : « Au fil des années, j’ai toujours été performante, les années passent et je suis toujours là. Cela s’explique en partie grâce à tous ces moments-là, ils ont été nécessaires pour faire l’Amandine d’aujourd’hui. »


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20 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2024

8 Février 2024, 21:21pm

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Yémen : 13 personnes condamnées à mort pour homosexualité

8 Février 2024, 21:18pm

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Yémen : 13 personnes condamnées à mort pour homosexualité
Publié le 8 février 2024 à 11 h 11 min
Treize personnes accusées d'homosexualité ont été condamnées à mort au Yémen par un tribunal dans une région aux mains des rebelles Houthis, a affirmé mardi 6 février à l'AFP une source judiciaire.
Justice au YémenJustice au Yémen - Mehaniq / Shutterstock
Treize personnes accusées d’homosexualité ont été condamnées à mort au Yémen par un tribunal dans une région aux mains des rebelles Houthis, a affirmé mardi 6 février à l’AFP une source judiciaire.

Le procès s’est tenu à Ibb, une province contrôlée par ces insurgés proches de l’Iran, dont les attaques contre les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden perturbent le trafic maritime mondial.

Seize personnes au total étaient sur le banc des accusés, donc trois ont écopé de peines de prison, selon la source judiciaire qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat car elle n’est pas autorisée à parler à la presse.

Trente-cinq autres personnes ont été arrêtés récemment à Ibb pour des raisons similaires, a-t-elle ajouté.

Dans des vidéos transmises à l’AFP, dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante, on voit un juge dans un tribunal énumérer les charges retenues contre les accusés, incluant l’homosexualité, l’« attentat à la pudeur », l’« incitation à la débauche » et la « diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs », avant de les condamner à une mise à mort en public.

Le verdict peut fait l’objet d’un appel.

Les Houthis, qui contrôlent les régions les plus peuplées du Yémen après près d’une décennie de guerre contre le gouvernement, n’exécutent pas toujours la peine capitale.

Selon un rapport publié en 2022 par l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, 350 condamnations à mort ont été prononcées dans les zones rebelles depuis que les Houthis se sont emparés de la capitale en 2014, dont 11 ont été exécutées.

« Les Houthis multiplient les abus dans leur pays alors que le monde est occupé à regarder leurs attaques en mer Rouge », a dénoncé Niku Jafarnia, chercheuse pour le Yémen à Human Rights Watch.

En décembre, une militante yéménite des droits humains, Fatima Saleh Al-Arwali, a été condamnée à mort pour espionnage dans la capitale Sanaa.

Elle a été accusée d’avoir fourni des informations aux Emirats arabes unis, membres de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite qui appuie les forces gouvernementales depuis 2015.

Issus de la minorité zaïdite, une branche de l’islam chiite, les Houthis ont imposé des règles sociales et religieuses très strictes dans les régions sous leur contrôle, visant notamment les femmes.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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20 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2024

8 Février 2024, 20:45pm

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