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Qu'est-ce que le "backlash féministe", ce "retour de bâton" contre les droits des femmes ?

10 Mars 2023, 04:25am

Publié par hugo

 Marie Claire Société Décryptage
Qu'est-ce que le "backlash féministe", ce "retour de bâton" contre les droits des femmes ?
Par Anne-Marie Kraus Publié le 09/03/2023 à 17:49
Backlash féministe


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Malgré #MeToo, la mobilisation mondiale pour l'accès à l'avortement ou même le combat quotidien des féministes, la résistance s'intensifie dans un "backlash" misogyne. Ce terme anglais s’installe progressivement dans le paysage militant français pour désigner le contrecoup que subissent les droits des femmes à chaque avancée pour l’égalité. Définition.


Printemps 2022. L’actrice Amber Heard est poursuivie en diffamation par son ex-mari, l’acteur Johnny Depp. Sur les réseaux sociaux, impossible d’échapper aux derniers détails de leurs accusations réciproques de violences conjugales, ni aux images du procès alors retransmis en direct en ligne.

Dans les extraits décortiqués et manipulés majoritairement par les masculinistes qui prennent le parti de la star de Pirates de Caraïbes, Amber Heard y est moquée, singée, et ses témoignages dénonçant les violences domestiques et viol commis par Johnny Depp sont tournés en ridicule avec une grande cruauté. Pendant les six semaines d'audiences, la parole de la victime est niée chaque jour à travers le monde par des millions d’internautes.

Vidéo du jour :

Cinq ans après #MeToo, un tel procès et le déferlement de haine misogyne qu'il a provoqué est une illustration concrète du concept de "backlash féministe", retour de bâton idéologique qui accompagnerait, sous forme de résistance, les progrès. Mais de quoi s'agit-il vraiment ?

Lire aussi :
Comment les masculinistes propagent-ils la haine des femmes sur les réseaux sociaux ?
Procès de Johnny Depp contre Amber Heard : cinq ans après #MeToo, le grand malaise
Remettre les femmes à leur place
Cet anglicisme de plus en plus utilisé a été popularisé en 1991 par la journaliste américaine Susan Faludi dans son ouvrage Backlash, La guerre froide contre les femmes (Éd. des Femmes). Elle y retrace l’histoire d’un "contre-coup", une sorte de revanche en réaction aux avancées du féminisme des années 60 et 70 aux États-Unis.

Le backlash repose sur la diffusion d’un discours négatif et hostile envers les féministes et les femmes en général. Au bout de quatre ans d’analyses, malgré les progrès de l'époque, l'autrice souligne alors le retour en force des stéréotypes, des violences et des discriminations faites aux femmes dans toutes les sphères de la société américaine. Aux vagues féministes succède donc le ressac.

Depuis, le concept s’est exporté, et s'applique désormais à d’autres périodes et d’autres régions du monde. L’historienne Mathilde Larrère, spécialiste des mouvements révolutionnaires et du maintien de l’ordre en France au XIXe siècle, relève que "ce qui constitue les forces vives du backlash, à savoir la volonté d’enfermer les femmes dans une place définie, de les réduire au silence, est une chose permanente" dans notre société patriarcale. Un sexisme de toile de fond qui passerait plus inaperçu, si bien que "les moments où le féminisme, comme un fleuve, sort de son lit, la nécessité de l'y remettre n’en est perçue que de façon plus violente et on le perçoit plus nettement", analyse-t-elle.

Les dominants veulent préserver leurs privilèges et rétablir la hiérarchie entre les sexes à tout prix.

C'est pourquoi les militantes féministes ont toujours été la cible d’attaques particulières, parce que plus encore que les autres, elles donnent de la voix. L’historienne considère que "pour les tenants d’un ordre des sexes qui place les femmes au foyer, à l’extérieur de la vie publique, il leur est si insupportable de les voir franchir cette barrière que la violence n’en est que plus forte".

Cette place des femmes bien définie est héritée du Code civil de 1804, qui inscrit leur infériorité dans la loi. "Notre histoire en droit civil et judiciaire est fondée sur un backlash dirigé contre les femmes révolutionnaires, juge l’historienne. Il s’agit, au sortir de la Révolution, de ramener les femmes devant les fourneaux et les berceaux, leur rappeler quelle est leur place dans la société".

La philosophe de la pensée féministe, Geneviève Fraisse, elle, critique la connotation mécanique du mot. Elle précise qu’il s’agit plutôt d’un rapport de force constant : "Dès qu’il y a une avancée en faveur de l’égalité ou de la liberté des femmes, les dominants résistent. Ils veulent préserver leurs privilèges et rétablir la hiérarchie entre les sexes à tout prix, en usant de stratégies sexistes, violentes, qui ne sont pas nouvelles".

Lire aussi :
Le crime passionnel n'existe pas : origine et décryptage d'un mythe misogyne
Comment la masculinité toxique pourrit la vie des femmes, mais aussi des hommes
Des discours haineux rabâchés jusqu'à leur démocratisation
Alors que la vague #MeToo, à l’automne 2017, avait laissé présager une transformation profonde de nos sociétés qui sauraient enfin croire les femmes, la lutte féministe fait actuellement face à une levée de bouclier. 

Dans son rapport annuel sur l’état du sexisme en France, publié en janvier 2023, le Haut Conseil à l’Égalité établit que le sexisme perdure et que ses manifestations les plus violentes s’aggravent, évoquant justement un "phénomène de backlash à l’œuvre partout" avec, par exemple, l'organisation des raids de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux visant à "réduire les femmes au silence ou les discréditer".

Les auteur.ices du rapport soulignent que "la situation est d’autant plus violente pour les femmes particulièrement actives, militantes et en ligne : femmes politiques, journalistes, influenceuses, streameuses, créatrices de contenus… Elles font l’objet d’attaques coordonnées, comme par exemple à travers la pratique du doxing [le fait de divulguer des informations personnelles dans le but de nuire, ndlr]". Sans surprise, la volonté de faire taire les femmes est particulièrement dirigée contre celles qui portent les idées les plus radicales. 

La campagne d’Éric Zemmour a été extrêmement préjudiciable.

Selon Mathilde Larrère, le backlash se caractérise également par une montée globale des "discours misogynes, masculinistes, et haineux à l'égard des femmes", une parole sexiste envahissante qui vise, entre autres, à détruire un des fondements du mouvement, qui celui de croire la parole des femmes. Le phénomène peut mettre du temps à s’installer, comme elle l’explique : "Au début, ce sont des discours minoritaires puis ils vont créer leur propre apparence de légitimité par la récurrence de la diffusion du message".

"La campagne d’Éric Zemmour a été extrêmement préjudiciable, déplore par exemple Mathilde Larrère, il a légitimé ces propos qui semblaient, quand il a commencé à les prononcer, d’un autre temps et qui maintenant sont ceux de notre temps". Avant lui, Donald Trump s’était illustré tout au long de son mandat par ses nombreuses déclarations machistes. Puis, en juin 2022, le droit à l’avortement a été révoqué aux États-Unis. Un recul majeur à la symbolique forte, un backlash en bonne et due forme.

Geneviève Fraisse préfère évoquer une certaine "réversibilité" des acquis féministes, car "parler de régression des droits des femmes sous-entend qu’il y a progrès, or les droits sont fragiles donc ils peuvent aussi bien disparaître, se renverser", comme c’est le cas actuellement aux États-Unis, en Afghanistan ou en Iran.

Lire aussi :
Cinq ans après #MeToo, en France, le chemin est encore long pour punir les agresseurs
Violences sexistes et sexuelles : les stratégies de défense bien rodées des accusés médiatiques
Les défis après la vague #MeToo
"Au moins, dans les années 70, des choses avaient été obtenues : on sortait de cette vague avec la pilule, l’IVG, le viol enfin reconnu comme crime," souligne Mathilde Larrère. Alors qu’effectivement, les progrès engendrés par le mouvement #MeToo semblent anecdotiques en France, cela n’a pas empêché le retour de bâton pour autant.

Pour preuve, Gérald Darmanin nommé ministre de l’Intérieur en juillet 2020, malgré une enquête en cours pour viol et l'indignation des militantes féministes. L’Élysée estime alors que la plainte visant le ministre n’est "pas un obstacle" à sa nomination. 2020 toujours, le réalisateur Roman Polanski reçoit le César du Meilleur réalisateur alors même qu’il est accusé de viols et violences sexuelles par onze femmes.

Puis en août 2022, une campagne d’information du Planning Familial utilise le slogan "Au Planning, les hommes aussi peuvent être enceints" pour réaffirmer leur accueil inclusif des personnes transgenres. Indignées, plusieurs personnalités politiques d'extrême droite ont appelé à mettre fin aux subventions publiques de l'association, débat récurrent qui menace l'organisation telle une épée de Damoclès. 

Mathilde Larrère évoque enfin le harcèlement sexiste qu’endurent régulièrement les femmes en politique. En particulier la députée écologiste et féministe Sandrine Rousseau, principale dénonciatrice des violences sexuelles de l'ancien élu Denis Baupin et cible régulière d'attaques virulentes depuis 2017 : "Ce qu'elle subit, ce sont des attaques que d’autres ont subies avant elle".

Finalement, le backlash est une crispation violente, constante, toujours à l'œuvre, et dont toutes les féministes sont les héritier.ères.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/backlash-feminisme,1444426.asp

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MàD, l’engagement féministe résonne au Théâtre National

10 Mars 2023, 04:17am

Publié par hugo

 MàD, l’engagement féministe résonne au Théâtre National
KOKO SLAM GANG.
© Tatjana Henderieckx

hier à 12:50

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6 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Le nouveau festival MàD, pour "Mots à Défendre" débarque à Bruxelles. Pour cette première édition, durant deux week-ends, du 10 au 12 et du 17 au 19 mars, les artistes associées Caroline Lamarche et Joëlle Sambi nous convient à une célébration transdisciplinaire pour honorer la puissance des voix.

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Au départ du MàD, des questions : Pourquoi nous battons-nous ? Ou encore, pour quoi nous battons-nous ? Pour qui nous battons-nous ? Dans quel monde dans les débris du monde ? Quelles promesses dans la réponse des corps et des voix ? Pour y répondre : des histoires, des contes, des performances, des expos, du slam, de la poésie, de la danse, du théâtre, des concerts, des ateliers…

Un programme intense qui ouvre les imaginaires et invite à penser la société sous le prisme du féminisme, de l’antiracisme et de l’égalité. Des festivités signées Caroline Lamarche et Joëlle Sambi, autrices associées du Théâtre National dont les cartes blanches témoignent d’engagements puissants.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Sous le regard de Caroline Lamarche du 10 au 12 mars
Romancière, poétesse, chroniqueuse, Caroline Lamarche ouvre le bal avec son week-end dédié aux questions de justice climatique et sociale, mais aussi de sororité. "Nous sommes devenu·es des madistes nous défendons cette triangulation entre le texte, la voix et le public", introduit-elle. Sa programmation éclectique se révèle d’une grande richesse. Parmi les treize belles propositions, voici nos cinq coups de cœur :

Caroline Lamarche.
Caroline Lamarche. © Colin Delfosse
À lire aussi
Caroline Lamarche : “Nous avons besoin d'étincelles pour survivre dans le monde tel qu’il est”

Parmi les treize belles propositions, voici nos cinq coups de cœur :

Patua Nou : une déambulation autour de récits d’exil
L’artiste Dominique Roodthooft s’empare d’un récit imagé sous la forme d’une déambulation en plusieurs stations pour dessiner de nouvelles histoires reliées à l’exil. Celles-ci sont mises en musique par Pierre Kissling et chantées par des jeunes acteur·ices. Un spectacle qui plaide pour une compréhension éclairée de l’exil comme mouvement vital et universel vers l’ailleurs.

Patua Nou
Patua Nou ©lecorridor
De pierres en étoiles Hey you astronomers ! : échos à la poétesse et astronome Rebecca Elson.
Pour la scientifique canadienne Rebecca Elson (1960-1999), la poésie était un aspect nécessaire de la recherche, une pratique cruciale pour comprendre le monde et la place qu’on y occupe. Les éditions L’Arbre de Diane proposent une performance radio live du podcast De pierres en étoiles, entre observation des astres et poésie, adaptée de son recueil Devant l’immense.

Rebecca Elson – De Pierres en étoiles
Rebecca Elson – De Pierres en étoiles © Angelo di Cintio
L’Homme-Jasmin : faire résonner les mots de l’artiste Unica Zürn
Seule en scène, la comédienne Anne Alvaro interprète l’autoportrait en malade mentale de Unica Zürn (1916-1970). Une superbe occasion de (re) découvrir l’œuvre de cette femme artiste, autrice et peintre allemande : "Quelqu’un qui voyage en moi me traverse, je suis devenue sa maison".


© Isabelle Gabrielli
Les Historiennes : portraits de femmes en luttes
Pour cette création sororale, l’actrice Jeanne Balibar s’est entourée des historiennes Charlotte de Castelnau-L’Estoile, Anne-Emmanuelle Demartini et Emmanuelle Loyer. Seule sur scène, elle porte les voix de l’esclave Páscoa Viera dans le Brésil esclavagiste du XVIIe siècle, de la parricide Violette Nozière dans la France des années 1930, ainsi que de l’actrice et militante Delphine Seyrig dans le monde de l’art post-68.

Les Historiennes – Jeanne Balibar
Les Historiennes – Jeanne Balibar ©Mathilda Olmi
Toujours l’eau – Juillet 2021 : place aux paroles des victimes des inondations
Pendant dix mois, la romancière Caroline Lamarche et la photographe Françoise Deprez ont réalisé une immersion dans les vallées de l’Ourthe et de la Vesdre. Sous la forme d’un diaporama mis en voix, elles portent le vécu des rescapé·es des inondations de juillet 2021 en Belgique.

Sous le regard de Joëlle Sambi du 17 au 19 mars
Poétesse, slameuse, féministe, activiste LGBTQIA+, Joëlle Sambi présente pour ce deuxième week-end une programmation en trois mots-clés : queer, engagement et urgence. Une curation qui se veut aussi résolument festive, car "l’engagement, ça passe aussi par le corps, par la danse, par la fête", confie-t-elle.

Ici, à nouveau, pléthore de découvertes. Parmi les 16 propositions qui s’annoncent franchement vivifiantes, voici notre sélection de cinq rendez-vous à ne surtout pas manquer.

Joëlle Sambi.
Joëlle Sambi. © Tous droits réservés
À lire aussi
Joëlle Sambi : "Le slam m’a sauvé la vie"

Koko Slam Gang : la poésie des Kokos
Un spectacle intergénérationnel mêlant chant, danses, contes et mémoire porté par les deux poétesses Joëlle Sambi, Raissa Yowali et les Kokos (grand-mère en lingala). Que savent les grands-mères que les plus jeunes ne savent pas encore ? Quels sont leurs secrets, ceux qu’on garde toute une vie ? Leurs amours ? Leurs luttes ? Pour qui lèvent-elles le gant ? Que transmettent-elles de leur terre natale ? La Belgique, le Congo, petite et grande histoire ; le Koko Slam Gang les érige en fête populaire avec humour et audace.

Catch littéraire : les mots sur le ring
Des poétes·ses s’emparent du ring pour un texte improvisé, en face-à-face. Avec Alice Coffin, Camille Pier, Marie Darah, Christine Aventin, King Baxter, Do Nsoseme et Sihame Haddioui. Les catcheur·ses auront trois minutes pour écrire une poésie à partir d’un un mot tiré au sort et convaincre le public… Une soirée qui s’annonce mémorable !

Mon corps de ferme : le monde rural sous le prisme du genre
Une lecture performance dans laquelle l’autrice Aurélie Olivier examine ce que l’industrie agro-alimentaire et les fermes disent du monde. Catholicisme, genre et sexualisation des corps, consommation, elle dissèque l’enfance rurale qui a été la sienne.

Contes défaits : des lectures pour déconstruire les imaginaires
Les quatre contes - Les deux sœurs, La fée cassée et le mauvais génie, La fée Kai et Le renard plat -, sortent de la plume de Claire Olirencia Deville. Son urgence : raconter des histoires qui mettent au centre de l’action "des personnages racisés, queer, porteurs de handicap, aux corps ne correspondant pas aux normes du diktat médiatique." À noter, lors d’un atelier, l’autrice proposera également aux enfants d’écrire leur propre conte de fées. Chouette !

RER Q – La sex party dont vous êtes le héros / l’héroïne : du théâtre participatif pour une expérience inattendue
Avec Wendy Delorme, Rébecca Chaillon, Claire Finch, Élodie Petit et Etaïnn Zwer pour écrire l’irreprésentable, l’explicite, le tendre, le brut et l’érotique. Une pièce de théâtre participative dans laquelle le public est invité à choisir entre plusieurs options pour déterminer le déroulement du récit. Une exploration collective à vivre…

À lire aussi
Le Koko Slam Gang, un groupe de femmes intergénérationnel qui déclame

Multiplier les horizons et ouvrir l’institution
À travers le MàD, le Théâtre National entend se décloisonner. "Les regards de Caroline Lamarche et Joëlle Sambi aident l’institution à sortir du cadre. Leurs visions, leurs choix nous libèrent, nous animent et nous amènent sur le terrain. Le devoir d’une institution est de faire preuve d’humilité responsable. Avec le MàD, nous combattons la culture patriarcale", avance Pierre Thys, directeur général et artistique. Résolument ouvert sur les publics, l’événement invite chacun·e à s’exprimer autour ces questions Pourquoi nous battons-nous ? Ou encore, pour quoi nous battons-nous ? Pour qui nous battons-nous ?

Les réponses composées d’une à dix lignes en mentionnant prénom, âge et fonction sont à envoyer à sbotella@theatrenational.be pour le 30 mars au plus tard 2023. Toutes les infos par ici.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

En attendant de découvrir ce nouveau festival, on vous invite à lire la réponse de la poétesse Joëlle Sambi : "Tout est violence. Il y a une certaine indécence à demander la paix, à baisser les armes, à brandir le drapeau blanc et appeler à l’apaisement quand tout est violence. Nous nous battons hors et sur les scènes, petites et grandes, à coups de dents, à coups de mots, à tournures de phrase, en rangs serrés. Je, nous, certain·es, la plupart d’entre nous n’a pas eu de réparation. Ni réparation, ni pardon, ni justice. Alors la plupart, certain·es, je, nous, nous battons. Parce que le respect s’exige et s’arrache, comme on déchire les pages d’une histoire écrite trop longtemps sans et contre nous, je, certain·es, la plupart…"

Pour retrouver l’ensemble de la programmation du MàD, rendez-vous sur : https://www.theatrenational.be/fr/

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/mad-lengagement-feministe-resonne-au-theatre-national-11164610

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Journée de lutte pour les droits des femmes : quelque 5.000 personnes dans les rues de Bruxelles

10 Mars 2023, 04:15am

Publié par hugo

  BELGIQUE

Journée de lutte pour les droits des femmes : quelque 5.000 personnes dans les rues de Bruxelles
Journée de lutte pour les droits des femmes : quelque 5.000 personnes dans les rues de Bruxelles
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mercredi dernier à 20:41

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Par Belga, édité par Marine Lambrecht
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Droits des femmes
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Environ 5.000 personnes se sont rassemblées à Bruxelles pour une marche dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes mercredi, selon un décompte de la zone de police Bruxelles-capitale/Ixelles. Un chiffre de fréquentation similaire à la manifestation de 2022.

Cette année, le réseau mondial féministe de la Marche mondiale des femmes a décidé de mettre l’accent sur les violences économiques qui touchent les femmes, dans cette période de crise énergétique et du pouvoir d’achat.

"Les femmes se retrouvent économiquement dépendantes de leur partenaire et en situation de précarité (en raison des) politiques économiques de l’État", dénonce l’organisme.

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Journée de lutte pour les droits des femmes : tous les alliés ont la possibilité de s’investir dans cette journée de grève, insiste le Collecti.e.f 8 maars

Soutien aux femmes sans-papier
Plusieurs femmes, issues de différentes associations, de comité ou de syndicats, ont pris la parole sur scène avant le début de la marche. Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, a notamment salué la Belgique et sa position contre les violences sexistes et sexuelles tout en précisant que le chemin était encore long avant une égalité entre femmes et hommes.

D’autres femmes ont également plaidé pour un soutien aux femmes congolaises ou aux femmes sans-papiers en Belgique, en soulignant leur situation précaire.

La marche mondiale des femmes a plaidé pour des mesures face à la crise énergétique, qui intègrent une dimension genrée et qui "bénéficient autant aux femmes qu’aux hommes" ainsi que pour "des mécanismes de financement publics (suffisants et pérennes)".

Parmi les participants, de nombreuses associations et collectifs étaient mélangés, mais tous partageaient la même revendication : l’égalité entre femmes et hommes. D’autres manifestations ont eu lieu dans d’autres villes, comme à Namur où 200 personnes se sont rassemblées ce 8 mars.


https://www.rtbf.be/article/journee-de-lutte-pour-les-droits-des-femmes-quelque-5000-personnes-dans-les-rues-de-bruxelles-11164296

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Avoir des enfants entrave davantage la carrière des mères que celles des pères (infographies)

10 Mars 2023, 04:06am

Publié par hugo

 DÉCRYPTE

Avoir des enfants entrave davantage la carrière des mères que celles des pères (infographies)
Image d’illustration
© Getty Images

08 mars 2023 à 11:30 - mise à jour 08 mars 2023 à 16:05

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6 min
Par Romane Bonnemé
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Egalité hommes-femmes
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Aujourd’hui, les femmes et les hommes sans enfant ont, à peu près, le même salaire. Mais dès que le couple a son premier enfant, l’interruption de carrière ou le passage à temps partiel incombe davantage aux femmes, au détriment de leurs revenus. Une inégalité qui se creuse avec le nombre d’enfants, preuve que ces derniers ont toujours un impact sur les carrières de leurs mères.

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Prenons un couple belge hétérosexuel sans enfant. En 2021, l’homme gagnait en moyenne 10% de plus que sa compagne selon Statbel. Autrement dit, un homme gagnait 3236 euros quand sa femme, 2842 euros.

S’il décide d’avoir un enfant, cet écart va fortement se creuser.

Huit ans après la naissance du premier enfant, deux chercheurs de l’ULB ont calculé une réduction 43% du revenu de la mère par rapport à celui du père.

Ces chercheurs appellent cet écart la "pénalité de l’enfant" ("Child penalty").

L’Equipe Décrypte a tenté de comprendre les raisons pour lesquelles, économiquement, avoir un enfant bénéficie à la carrière du père, là où il entrave celle de la mère.


Moins de temps de travail rémunéré pour les mères
En 2021, sur 100 femmes belges, 43 occupaient un emploi à temps partiel, selon Eurostat. Du côté des hommes, seuls 7,3% d'entre eux ne sont pas à temps plein.

La part des femmes belges à temps partiel parmi l'ensemble des femmes actives dépasse la moyenne européenne (32,4% des femmes européennes sont à temps partiel).

En Europe, et a fortiori en Belgique donc, l’écart de temps de travail rémunéré entre hommes et femmes est flagrant. Et il a un lien indubitable avec le fait d’avoir des enfants.

Toujours selon Eurostat en 2021, 24,8% des femmes Belges travaillaient à temps partiel pour s’occuper de leurs enfants ou d’adultes handicapés contre 9,9% de leurs homologues masculins.


La recherche de plus de "flexibilité" professionnelle
Pour Laurène Thil, économiste à HIVA – KU Leuven, il convient d’abord de regarder du côté des choix de carrière des femmes, souvent par anticipation d’une future grossesse et maternité. "Puisque les femmes sont plus susceptibles d’être confrontées à des interruptions d’emploi, elles sont moins enclines à rechercher une formation ou à être mieux rémunérées à des postes à plus grande responsabilité", explique Laurène Thil.

Sur ce point, les données d’Eurostat sont claires : les femmes qui ont un diplôme moins élevé travaillent davantage à temps partiel, surtout si elles ont des enfants. En 2021, 26% des mères qui avaient un niveau de diplôme supérieur étaient à temps partiel contre 36% des mères avec un plus faible niveau de diplôme.

Le salaire des femmes à temps partiel est 38% moins élevé que celui d’un homme à temps plein en Belgique.

Données Statbel, 2021

À titre de comparaison, le salaire brut moyen d’une femme avec trois enfants à temps partiel est de 2294 euros/mois en Belgique selon les données fournies par Statbel, tandis que celui d’un homme avec le même nombre d’enfants à temps plein est à 3697 euros/mois, soit 38% de plus.

C’est aussi ce qu’a observé Lola Galer, chargée d’études au service études et action politique de La Ligue des Familles : "Les mères favorisent des occupations plus proches de leur domicile, qui leur offrent de la flexibilité nécessaire pour assumer leur vie familiale et l’éducation de leurs enfants, quitte à ce qu’elles soient moins rémunératrices."

Ce choix d’une carrière flexible incombe donc davantage aux femmes notamment car "l’offre de services de garde est plus ou moins adaptée au travail à temps plein des mères en Belgique. Si on regarde chez nos voisins, en France ou en Europe de l’Est, la part des femmes qui travaillent à temps plein est plus élevée que chez nous" rapporte Laurène Thil.

Les femmes restent (encore) à la maison
Dans le couple, les femmes vont ainsi faire le choix de leur vie personnelle parfois plutôt que de leur vie carrière. Mais pour Lola Galer, le problème est qu’elles n’en ont pas forcément le choix et qu’elles "sont contraintes d’opérer un compromis entre le fait d’avoir des enfants et de poursuivre une vie professionnelle", résume Lola Galer qui n’hésite pas à dénoncer les stéréotypes de genre.

Selon elle, "à la naissance du premier enfant, ces stéréotypes de genre vont pousser les femmes à rester à la maison tandis que les hommes iront vers le marché du travail".

Pour preuve : en Belgique, lorsqu’une femme devient mère, son taux d’emploi diminue légèrement à 79,2% tandis que celui-ci augmente pour les nouveaux pères. Selon Statbel, 90% des hommes ayant un enfant de moins de 17 ans sont au travail.


L’âge et le nombre d’enfants : facteurs "aggravants"
C’est aussi dans le couple que vont s’opérer "des arbitrages dans les ménages en fonction de celle ou celui qui gagne le moins", à savoir, plus souvent, la femme, remarque l’économiste Laurène Thil.

C’est d’autant plus frappant lorsque les femmes ont plusieurs enfants ou qu’ils sont encore jeunes. Au-delà de trois enfants, un peu plus d’une mère belge sur deux travaille, contre 80% des pères, selon Eurostat.

Chez les femmes, le taux d’emploi en 2021 est nettement supérieur si le plus jeune enfant a entre 6 et 16 ans, révèlent les données de Statbel.


Marché du travail inadapté
La surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel dépasse le cadre strict du ménage. Selon les recherches, le marché du travail reste encore discriminant envers les femmes, qui sont souvent perçues, dès l’embauche, comme des futures mères, qui auront potentiellement une carrière discontinue.

"Dans certains secteurs, on ne propose que des emplois à temps partiel aux femmes" remarque Gaëlle Demez, responsable des Femmes au sein de La Confédération des syndicats chrétiens (CSC). Elle ajoute : "les employeurs vont jouer avec les temps partiel pour avoir plus de flexibilité, notamment en termes d’horaires, ils se disent que les femmes ne tiendront pas une carrière à temps plein, et donc ils ne leur proposent que des contrats à temps partiel".

C’est surtout le cas de la grande distribution, des maisons de repos et de soins, du secteur des titres services "qui sont occupés en très grande majorité par des travailleuses" note Gaëlle Demez. A titre d’exemple, 90,3% des aides soignantes en institution en Belgique étaient des femmes en 2021 selon Statbel.

Des employeurs prennent en compte l’interruption des femmes en favorisant leurs collègues masculins, même si c’est très difficile à prouver.

Laurène Thil, économiste à HIVA – KU Leuven

Outre l’accès à l’emploi, c’est aussi le retour à l’emploi, suite à une grossesse, qui est compliqué pour les femmes. Laurène Thil analyse ainsi qu' "une fois qu’elles s’arrêtent pour un congé de maternité, les femmes vont manquer des opportunités de promotion ou de formation. Il arrive aussi, ajoute la chercheuse, que les employeurs prennent en compte cette interruption en favorisant des collègues masculins, même si, bien sûr, ce sera très difficile à prouver."

Perceptions culturelles différentes
Pour Laurène Thil, il faut aussi prendre en compte des motifs culturels pour expliquer la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel. La Belgique se place à la 4e place des pays européens où la proportion de femmes qui ne travaillent pas à temps plein est la plus élevée, selon Eurostat, derrière les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche.

"Selon les pays, retourner travailler rapidement et à temps plein après avoir un enfant est plus ou moins bien accepté socialement. En Belgique, notamment en Flandre, les femmes ont davantage tendance, après l’accouchement, à s’arrêter plus longtemps qu’en France par exemple, ou à reprendre partiellement" indique ainsi la chercheuse de la KU-Leuven.


La solution de l’allongement du congé paternité
C’est donc dès la naissance du premier enfant que tout se joue : la tendance montre que les femmes s’arrêtent davantage que leur compagnon ou prennent des postes à temps partiel. Un écart qui, selon Lola Galer de La Ligue des Familles, "n’est jamais récupéré".

En quittant le marché du travail temporairement ou non après sa grossesse, une femme va, de facto, réduire ses revenus et encore davantage creuser l’écart avec ceux du père de leur enfant.

Les femmes vont notamment recourir quatre fois plus au congé parental à temps plein que les hommes et 10 fois plus au congé parental à mi-temps, selon l’ONEM.

Seule solution selon Lola Galer, "que les hommes et les femmes aient le même congé suite à la naissance d’un enfant".

L’étude des deux chercheurs de l’ULB, théoriciens de la "pénalité de l’enfant", a notamment démontré l’impact bénéfique d’un congé paternité sur le taux d’emploi des mères. Selon ces auteurs, "le congé paternité permet, d’une part, d’augmenter l’espacement des naissances et, d’autre part, d’accroître l’implication des pères dans la garde des enfants, il s’avère être un moyen utile pour diminuer l’écart de probabilité entre pères et mères d’être en incapacité suite à la naissance d’un enfant".

En Belgique depuis le 1er janvier 2023, le congé paternité est passé à 20 jours ouvrables, contre trois mois pour les mères.


https://www.rtbf.be/article/avoir-des-enfants-entrave-davantage-la-carriere-des-meres-que-celles-des-peres-infographies-11163284

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Les femmes moins émettrices de gaz à effet de serre que les hommes, selon une économiste

10 Mars 2023, 04:05am

Publié par hugo

Les femmes moins émettrices de gaz à effet de serre que les hommes, selon une économiste
Les femmes moins émettrices de gaz à effet de serre que les hommes, selon une économiste.
© Westend61

08 mars 2023 à 11:30

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2 min
Par RTBF avec AFP
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Les femmes ont des modes de vie moins émetteurs de gaz à effet de serre en moyenne que les hommes mais elles sont davantage victimes des dérèglements climatiques, selon la note d'une économiste de la Banque de France.

"S'il peut sembler à première vue que le changement climatique (dont les gaz à effet de serre sont largement responsables, NDLR) touche toute la population de la même manière, des études mettent en évidence des disparités de genre dans les comportements à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre et dans les conséquences du dérèglement climatique", selon Oriane Wegner, citée par le quotidien Libération.

Mobilité, alimentation : les femmes plus sensibles à la "sobriété"
Spécialiste de l'économie du climat au sein de cette institution, Oriane Wegner se fonde sur une étude suédoise de 2021 pour affirmer que "les postes de consommation des hommes sont à l’origine de 16% de plus de GES en moyenne" que ceux des femmes. L'écart s'explique par la propension masculine à consommer des biens et services plus émetteurs, comme le carburant.

"Les hommes sont plus susceptibles de partir vers des destinations de vacances plus lointaines et d’y partir en voiture." De la même manière, "les émissions de CO2 liées à l’avion sont un peu plus élevées pour les hommes que pour les femmes".

Le régime alimentaire pourrait aussi jouer un rôle. Une alimentation moins carnée engendre une plus faible quantité d’émissions.

Or selon une enquête, les deux tiers des végétariens (67%) sont des femmes.

En 2021, les hommes célibataires émettaient en moyenne une dizaine de tonnes de gaz à effet de serre contre un peu plus de 8 tonnes pour les femmes célibataires alors même que les dépenses des premiers sont supérieures d'"à peine 2%" à celles des secondes. "Du côté des femmes, on observe des dépenses liées à des biens et services à plus faible niveau d’émission, notamment les soins, la santé et à la marge l’ameublement et l’habillement", détaille Oriane Wegner.

Toutefois, si le genre est un critère "pertinent" pour expliquer les disparités en termes d'émissions, "le niveau de revenus joue un rôle souvent plus important", de même que le lieu de résidence urbain ou rural, met-elle en garde.

Elles sont les premières victimes du dérèglement climatique
Face aux conséquences des dérèglements climatiques, hommes et femmes ne sont pas davantage égaux.

Selon des travaux de l'ONU cités dans le billet, 80% des personnes chassées de leur domicile par des événements climatiques extrêmes sont des femmes et davantage de femmes que d'hommes sont mortes à la suite de l'ouragan Katrina de 2005 aux Etats-Unis.

"Les politiques publiques nationales et les cadres d’action internationaux pourraient gagner à tenir compte des interactions entre genre et environnement pour renforcer leur efficacité et leur articulation avec les objectifs de justice climatique", conclut l'autrice, dont le billet n'engage pas la Banque de France.


https://www.rtbf.be/article/les-femmes-moins-emettrices-de-gaz-a-effet-de-serre-que-les-hommes-selon-une-economiste-11163590

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Journée du 8 mars : des activités féministes pour défendre les droits des femmes à Bruxelles et en Wallonie

10 Mars 2023, 04:01am

Publié par hugo

journée du 8 mars : des activités féministes pour défendre les droits des femmes à Bruxelles et en Wallonie

© Tous droits réservés

08 mars 2023 à 09:58 - mise à jour 08 mars 2023 à 09:58

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9 min
Par Maxime Maillet et Bruno Schmitz

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8 MARS
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Le 8 mars est la Journée internationale de lutte pour les droits des Femmes et l’égalité des sexes. A cette occasion, une grande manifestation est prévue à Bruxelles : la Marche mondiale des femmes part ce mercredi à 18h de la place de l’Albertine pour revendiquer " une économie féministe, durable, soucieuse du bien-être de toutes et tous. " Dès 15h30, un village féministe prendra également ses quartiers à côté de la gare de Bruxelles-Central.

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Mais à côté de ce rassemblement, les associations, les organisations socio-culturelles et les militant·e·s organisent de multiples activités – des débats, des expositions, des ateliers, des projections cinéma ou encore des conférences – pour parler des droits des femmes dans toute leur diversité. Les femmes blanches et racisées, les femmes valides et en situation de handicap, les femmes minces et grosses, les femmes cisgenres et transgenres, les femmes en situation de précarité et à la rue, les femmes migrantes, bref TOUTES les femmes de notre société.

Vivre Ici vous propose un tour d’horizon de ce que vous pouvez retrouver à Bruxelles et en Wallonie ce 8 mars, mais aussi dans les jours/semaines à venir. De nombreuses activités sont reprises sur le site internet de la secrétaire d’Etat à l’Egalité des Genres, Sarah Schlitz ou via l’association Vie Féminine. Cette liste n'est pas exhaustive. Vous en connaissez d’autres ? N’hésitez pas à nous les faire parvenir via contact@vivreici.be

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Journée de lutte pour les droits des femmes : manifestation nationale et multiples actions en vue pour le 8 mars

Bruxelles

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Du 6 au 10 mars, la Ville de Bruxelles organise la Semaine des Droits des Femmes avec des activités en tous genres – conférences, ateliers ludiques, expositions ou pièces de théâtre. Cette année, le focus est mis sur la déconstruction des mythes autour des féminismes.

8 mars de 16h à 18h : atelier de discussion " et toi t’es féministe ? " par le CIPROC (centre d’impulsion socioprofessionnel et culturel) pour aborder le rôle des hommes en tant qu’alliés dans la lutte féministe.
8 mars à 18h : conférence de l’association BAMKO sur la convergence des féminismes intersectionnels à partir des enjeux des femmes originaires d’Amérique du Sud, d’Asie, d’Europe et d’Afrique.
8 mars à 18h : la pièce de théâtre bilingue français/langue des signes, " Aurora ", par la Compagnie Sur le bout des doigts à l’Espace Lumen. 
9 mars de 9h à 13h : film-débat " Les droits des femmes au cœur de mon quartier " par le Centre Culturel Bruxelles Nord.
D’autres évènements à pointer dans la capitale :

8 mars de 6h à 12h : des piquets de grève sont prévus à l’ULB, à l’IHECS, à Zaventem, à la place du Congrès et à l’association Free Clinic. Les mères Veilleuses et le Front des mères font aussi une action de grève au Tribunal des Familles pour dénoncer les violences institutionnelles et judiciaires.
8 mars à 8h45 : tournée à vélo des lieux bruxellois de luttes féministes depuis l’Avenue de la Joyeuse.
8 mars à 9h à Schaerbeek : colloque – tribunal international des crimes contre les femmes par l’Université des femmes.
8 mars à 13h00 : action de solidarité avec les femmes et personnes LGBTQIA + par le collectif des femmes iraniennes à l’ambassade d’Iran.
08 mars à 19h30 à Molenbeek : lancement du podcast " Les Absentes ", une série documentaire en six épisodes sur l’absence des femmes et minorités de genre noire et racisées dans les institutions culturelles de Bruxelles.
Du 8 au 21 mars à Schaerbeek : Same Festival, le festival engagé et inclusif pour lutter contre le racisme, les inégalités de genre et de classe, et les discriminations aux personnes LGBTQIA + et en situation de handicap. Le 8 mars, le festival propose une visite décoloniale féministe ou une conférence " Regards-Croisés " avec deux autrices sur les changements sociétaux après #MeToo.
Retrouvez tout le programme de ce festival de deux semaines ici.

9 mars à 18h30 à Saint-Gilles : vernissage de l’exposition " Hanami, la beauté n’a pas d’âge "
Le 10 mars à 14h00 : atelier " Partager notre histoire " du Centre d’archives et de recherche pour l’histoire des femmes.
Brabant wallon

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La ville de Wavre organise la 4ème édition de Women Wavre avec des activités variées comme un café littéraire, des ateliers de maquillage/d’écriture/de cuisine, des lectures collectives, des cours de self-défense ou une journée sportive.

Le 8 mars à 19h30 : projection du documentaire #SalePute avec la présence des deux réalisatrices : Myriam Leroy et Florence Hainaut. Le documentaire sera suivi d’une discussion sur la cyberviolence à l’égard des femmes.
Le 9 mars à 20h : projection du film " A plein temps " (d'Eric Gravel avec Laure Calamy), suivie d’un témoignage d’une maman solo.
Le 10 mars à 19h30 : " Femmes et Sciences, un choix de carrière " à la rencontre de quatre femmes scientifiques inspirantes.
Le 11 mars : un atelier sur la contraception masculine (de 10h à 12h) ou une promenade guidée sur les femmes dans Wavre (16h)
A Nivelles, du 5 au 10 mars au Ciné4, se tient " Festiv’Elles ", le festival du film sur les droits des femmes avec Writing with Fire (8 mars) et She Said (10 mars).

Liège

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A Liège, l'évènement principal est la Cycloparade, organisée par le collectif " Collectives et Ardentes ". Cette parade est un rassemblement féministe, solidaire et festif à vélo dans le centre de la cité ardente.

10h30 : création de pancartes pour la cycloparade
13h30 – 18h : village associatif avec une scène (témoignages de femmes, chants féministes), un stand pour personnaliser son vélo, un stand grimage, un stand expression, des jeux, etc.
14h30 : départ de la parade à la Place Cathédrale
Si vous n’avez pas de vélo, vous pouvez louer un vélo à Pro Vélo avec un tarif réduit pour la demi-journée.

Vous en voulez plus ? La Piraterie – le collectif queer et féministe – organise plus tard dans la journée une mass critique, " un mouvement autogéré de cyclistes et autres bidules à roulettes ". En cette journée, les participants et participantes vont revendiquer la place des femmes et des personnes LGBTQIA + dans l’espace public. Le départ est prévu à 18h à l’Esplanade Saint-Léonard.

La cycloparade et la mass critique ne sont pas les seuls évènements prévus à Liège le 8 mars ou dans les prochains jours du mois de mars.

8/03 à 20h au cinéma Sauvenière : projection d Annie Colère " (de Blandine Lenoir avec Laure Calamy) sur les luttes pour le droit à l’avortement, suivie d’une rencontre autour des réalités du planning familial et des pratiques de l’IVG.
Le 13 mars à 18h00 : conférence sur l’endométriose par la Lex Leodii avec l’ASBL " Toi, Mon Endo " avec un gynécologue spécialisé.
Le 16 mars à 20h00 à Jupille : conférence " on ne se méfie guerre d’une femme ? " pour parler des femmes engagées dans la résistance belge.
Le 18 mars à 20h30 : conférence " L’évolution de #metoo et des féminicides dans la société belge actuelle " à l’Aquilone avec la secrétaire d’Etat à l’égalité des genres, Sarah Schlitz.
Ailleurs dans la province de Liège, d’autres activités sont prévues comme la remise du Prix Marie Mineur à Verviers : ce prix met à l’honneur une femme verviétoise qui s’est distinguée par son engagement et ses actions. Fin du mois, le café politique de Verviers sera consacré aux nouveaux courants masculinistes. De son côté, le centre culturel de Dison propose un spectacle sur la charge mentale et la pression de suivre un idéal féminin : " Une journée ordinaire " (les 25 et 26 mars).

A Huy, le centre culturel programme deux films : " Annie Colère " (7 mars) et " Simone, le voyage du siècle ", biographie de Simone Veil (9 mars). En collaboration avec le centre culturel et la ville de Huy, l’association Vie féminine propose aussi une exposition sur la Convention d’Istanbul – le traité international qui combat toute violence faite aux femmes (8, 11-12 mars), un atelier slam (8 mars), une lecture d’albums de jeunesse inclusifs (11 mars) ou encore un workshop " broderie et militantisme " avec une illustratrice (11 mars). Le 12 mars, les Créatrices8 proposent une balade littéraire et ludique avec des auteures de la région hutoise.

A Eupen, l’exposition " Body Positive " de Frauenliga sera inaugurée ce 8 mars également.

Hainaut

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A Charleroi, le collectif " Femmes de Mars " organise des activités tout au long du mois de mars. Ce 8 mars, une manifestation est prévue à la Ville basse (18h à 19h), une marche précédée d’un atelier slogans (de 10h à 12h et de 14h à 17h) et d'un village associatif (de 15h à 17h). Dans le reste du programme : 

Jusqu’au 23 mars : Une exposition "Libérez les femmes, changer le monde : le féminisme des années 1970 en Belgique" à Charleroi Danse.
Du 9 au 31 mars : le festival de théâtre "Paroles de Femmes" à l’Ancre du 9 au 31 mars. Dans ce cadre, une création collective théâtrale est organisée avec des ateliers les 11, 12 et 18 mars.
Du 12 au 22 mars : Un atelier de collage "Viva ma vulva" à la Maison du Hainaut.
18 mars à 16h : Une danse "collective et joyeuse" sur la Place Verte pour revendiquer la place des femmes dans l’espace public.
20 mars à 10h : une lecture de contes féministes au Théâtre de Poche
31 mars à 20h : le festival "Les Femmes S’en Mêlent" qui met à l’honneur les femmes artistes à l’Eden.
Retrouvez tout le programme de " Femmes de Mars " ici

À lire aussi
Un mois d’activités à Charleroi autour de la journée internationale des droits des femmes

A Mons, un rassemblement féministe est prévu sur la Grand-Place à 18h. Le festival " Guerrières " se tient du 9 au 19 mars avec une programmation féminine – du théâtre, de la danse, une exposition photo, des conférences, mais aussi un atelier d’écriture, un apéro féministe et des séances de yoga.

A La Louvière, Central propose " Anna " le 15 mars à 20h30. Cette pièce questionne le regard de notre société sur le viol à travers les témoignages de la victime, de son entourage ou de son agresseur. Plus largement, La Louvière a établi un programme féministe – " Coup de gueule de Louves " avec des ateliers d’écriture sur la charge mentale ou de self-défense (9 mars), des discussions sur l’avortement (9 mars) ou un petit-déjeuner d’échange sur l’égalité salariale (17 mars)

A Tournai, la vitrine fraîche propose dès 15h des ateliers (réalisation de pancartes, revendications sur tote-bag, des courts-métrages, des lectures collectives, etc), une fanfare, des prises de parole, des concerts et soirée festive pour s’ambiancer jusqu’à 22h.

A Mouscron, une action " des promotions ou des droits ? " est organisée à la bibliothèque pour discuter du détournement interpellant mis en place par des commençants pour " fêter la femme " lors de cette journée internationale du 8 mars. A la mi-mars (le 14), le centre culturel propose le spectacle " Asia ", sur l’histoire d’Asia Bibi, une femme chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème envers l’Islam.

Namur

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A Namur, une manifestation est prévue ce mercredi 8 mars. Le départ est fixé sur la place d’Armes à 16h30. Un peu avant, au même endroit, un lâcher de mots féministes est prévu à 15h30.

Pour préparer tout cela, les participantes sont invitées à rejoindre les bureaux de l’association Vie Féminine à partir de 14h30. L’occasion de réaliser des calicots pour la manifestation et d’échanger aussi entre femmes.

Le lendemain, jeudi 9 mars, toujours à Namur, il y aura la projection du film "Women talking" à 20h au Cinéma Caméo. Ce film nommé aux Oscars en 2022 raconte le combat d’un groupe de femmes dans une colonie religieuse, confrontées à une série d’agressions sexuelles de la part des hommes de la communauté. La projection est organisée par l’association "Namur’elles". Des animations sont prévues avant et après le film.

Plus au sud de la province, une exposition est à voir les 7, 8 et 9 mars du côté de Couvin, au domaine Saint-Roch. Elle s’intitule "La place des femmes dans les légendes populaires" et interroge le spectateur par exemple sur pourquoi il y a peu de femmes dans le folklore et les légendes locales ou pourquoi elles jouent souvent le rôle de tentatrices ou d’empoisonneuses. C’est la Maison Des Associations de l’Entre-Sambre-et-Meuse qui organise via sa "petite université féministe". Deux autres activités sont proposées : un atelier ludique sur "La lutte pour l’égalité en Belgique" le 8 mars après-midi et un atelier pour s’initier à l’écriture inclusive le 9 mars de 10 à 12h.

Luxembourg

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Pour célébrer la journée internationale des doits des femmes, l’antenne gaumaise de Vie Féminine propose une "conférence gesticulée" ce mardi 7 mardi à 20h, à l’Espace Bologne d’Habay.

Son titre ? "Cendrillon fait grève". Il s’agit de l’histoire d’une Cendrillon pas tout à fait comme les autres. "Cendrillon a subi des déconvenues et s’est rebellée, elle ne croit plus au prince charmant qui viendrait la délivrer d’une domination pour lui en imposer une autre, mais en l’Autre comme un allié", explique l’interprète Karima Ghailani sur son site. "Cette Cendrillon s’écrit une autre vie que celle qu’on lui avait défini, elle prend conseil auprès de sa marraine Olympe et de ses nombreuses grandes sœurs : Christine, Simone, Virginia, Angela, Virginie, Benoîte, …"

Du côté de l’antenne Semois de Vie Féminine, c’est au centre d’asile de Sugny (commune de Vresse-sur-Semois) qu’une activité est prévue le mercredi 8 mars : la création de la ligne du temps des droits des femmes dans différents pays.

Enfin, l’Antenne Centre Ardenne, propose une pièce de théâtre gratuite, le 21 mars à l’Espace 29 à Neufchâteau. Baptisée "Elles s’émancipent", la pièce traite de l’évolution des droits des femmes de 1950 à 2010. Elle sera suivie sur place d’une animation sur cette même thématique.


https://www.rtbf.be/article/journee-du-8-mars-des-activites-feministes-pour-defendre-les-droits-des-femmes-a-bruxelles-et-en-wallonie-11163497

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Safia Kessas sur la place des femmes dans la technologie : "En tant que média, on a la responsabilité de mettre ce genre de profils en avant"

10 Mars 2023, 03:58am

Publié par hugo

 Safia Kessas sur la place des femmes dans la technologie : "En tant que média, on a la responsabilité de mettre ce genre de profils en avant"

© Olivia Droeshaut

08 mars 2023 à 08:00 - mise à jour 08 mars 2023 à 09:47

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4 min
Par Elise Vander Goten
Droits des femmes

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Àl’occasion de la journée internationale des droits des femmes, découvrez sur La Une "Casser les codes", un documentaire réalisé par Safia Kessas sur la place des femmes dans le secteur de la technologie.

Alors même que la technologie est de plus en plus prégnante dans nos vies, seulement 14 pourcents des postes dans ce secteur sont occupés par des femmes. À travers le documentaire "Casser les codes", Safia Kessas nous explique quelles sont les causes de cette disparité et pourquoi c’est important d’y remédier.

Plusieurs facteurs discriminants
À la suite des différents entretiens qu’elle a pu avoir avec des femmes ayant fait carrière dans le secteur de la technologie, Safia Kessas a identifié plusieurs types d’obstacles qui avaient pu se dresser sur la route des intervenantes.

À la racine du problème, on trouve les stéréotypes de genre, reposant sur la croyance présente dans l’inconscient collectif que les femmes auraient des compétences davantage tournées vers le care, c’est-à-dire le soin à la personne. "Ces stéréotypes vont faire qu’on ne va pas soi-même se projeter en tant que femme dans ces métiers-là, ou qu’un employeur potentiel ne va pas forcément se tourner vers une femme pour ce genre de postes" explique la réalisatrice.

De même, l’école influence énormément les choix d’orientation. Si les garçons se tournent davantage vers des filières scientifiques, c’est parce qu’ils sont encouragés dès leur plus jeune âge à le faire, ce qui n’est pas forcément le cas des petites filles.

À cela s’ajoute la difficulté pour une femme de concilier vie privée et vie professionnelle. À l’heure actuelle, les femmes continuent en effet d’assurer 80 pourcents des tâches ménagères. De plus, les charges de famille reposant principalement sur les épaules des femmes, il peut arriver que les horaires soient incompatibles, comme dans d’autres secteurs, avec le fait de déposer et d’aller rechercher ses enfants à l’école. Cette réalité structurelle n’est pas toujours prise en compte par les entreprises et engendre parfois une fuite des talents.

Certaines font également la douloureuse expérience du sexisme sur leur lieu de travail. Loin d’être anodines, les remarques misogynes dont elles sont la cible installent alors au sein de l’entreprise un climat hostile vis-à-vis de ces femmes, parfois même contraintes de démissionner pour ne plus avoir à les subir.

Un enjeu essentiel pour une société plus inclusive
S’il est si important que les femmes se fassent une place dans le secteur des technologies, c’est parce que ces dernières prennent de plus en plus de place dans nos vies et qu’elles pourraient, d’ici quelques années, remplacer des métiers souvent occupés par des femmes (caissières, secrétaires, etc.). L’avènement des nouvelles technologies pourrait donc précariser davantage les femmes si la situation n’évolue pas.

Au-delà de ça, intégrer les femmes à ce marché présenterait bien des avantages, relatifs à l’inclusivité et à la qualité des produits digitaux développés. "Au plus une équipe est diversifiée en termes de genres et d’origines, au plus les produits seront efficaces, visionnaires et adaptés. La technologie est partout aujourd’hui dans nos vies, donc on ne peut pas imaginer une société qui serait pensée uniquement par une certaine catégorie de la population et qui au final en exclurait une autre partie" défend ainsi Safia Kessas.

Pour illustrer son propos, elle mentionne notamment les assistants vocaux, incapables pour la majorité d’entre eux de répondre à la question "où puis-je acheter des tampons ou des serviettes périodiques ?", ainsi que l’application santé d’Apple, qui au départ ne prenait pas en considération les menstruations des femmes.

"Souvent, quand une nouvelle application émerge sur les marchés, il arrive qu’elle ne soit pas suffisamment inclusive et qu’on n’ait pas pensé à la question des femmes et des minorités" déplore-t-elle avant de conclure "c’est important pour l’ensemble de la société de s’accaparer cet enjeu de la place des femmes dans la technologie, car tout le monde va y gagner".

Des solutions pour faire bouger les lignes
Loin de s’arrêter au triste constat des inégalités de genre encore présentes dans le monde digital, Safia Kessas souhaite avant tout mettre en évidence à travers ce documentaire les solutions qui permettraient d’instiller un changement effectif dans la société.

Elle insiste ainsi sur l’importance de mettre davantage en avant des role models, qui susciteront chez les jeunes filles de nouvelles vocations. "En tant que média, on a la responsabilité de mettre ce genre de profils en avant" déclare-t-elle. C’est d’ailleurs l’objectif principal de "Casser les codes", puisque "c’est un film qui s’adresse aux femmes de façon générale, et à celles qui n’envisageaient pas ce type de carrière, pour bien montrer que ce sont des métiers qui sont accessibles et qui sont à la portée de toutes en réalité".

Une autre solution envisagée serait de sensibiliser les entreprises aux questions d’inclusivité. À cet égard, certaines mettent déjà des actions en place, "soit avec du mentorat, ou en tenant compte de certains horaires ou en faisant attention à l’équilibre vie privée/vie professionnelle, par exemple, en évitant de mettre des choses trop importantes le mercredi après-midi".

Si la route est encore longue pour atteindre l’égalité, de nombreuses initiatives peuvent donc être prises pour faire reculer les barrières qui dissuadent les femmes d’emprunter ce type de carrière.

"Casser les codes", à voir ce mercredi 8 mars à 23h10 sur La Une et disponible pendant 30 jours sur Auvio.


https://www.rtbf.be/article/safia-kessas-sur-la-place-des-femmes-dans-la-technologie-en-tant-que-media-on-a-la-responsabilite-de-mettre-ce-genre-de-profils-en-avant-11161482

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Arlon : des rues rebaptisées avec des noms de femmes

10 Mars 2023, 03:55am

Publié par hugo

 Arlon : des rues rebaptisées avec des noms de femmes
Des noms de femmes belges remplacent temporairement les noms des rues actuels à Arlon
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08 mars 2023 à 09:34

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1 min
Par Nicolas Lefèvre
Regions Luxembourg
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Ce 8 mars, c'est la journée des droits des femmes. À cette occasion, Gsara Luxembourg, asbl active dans l'éducation permanente, met en lumière une trentaine de femmes qui ont marqué la Belgique de leur empreinte. Leurs noms remplaceront temporairement les noms des rues actuels dans le cadre d'une balade de deux kilomètres dans le centre d'Arlon.

Chantal Akerman, Rita Gorr ou encore Nine Culliford, ces femmes vous disent-elles quelque chose ? Si ce n'est pas le cas, vous avez désormais l'occasion d'en apprendre un peu plus sur elles. Suite à des recherches et une sélection réalisées par des retraités, Gsara Luxembourg propose une balade fléchée avec des noms de femmes belges affiché dans les rues. "Au départ, on avait plus d'une soixantaine de noms", explique Laurence Schalkwijk, organisatrice. "On s'est dit que ça faisait peut-être un petit peu beaucoup et puis on nous a dit qu'on ne pouvait mettre que des noms de femmes décédées. Ensuite, il a fallu chercher ce qu'elles ont fait, pourquoi, etc. En fin de compte, sous chaque panneau, il y aura un QR Code qui vous informera sur la personne".

La balade aura lieu à 14h ce mercredi au départ du palais provincial. "Parce que dans ce palais-là, il y a déjà quatre salles avec des noms féminins comme Théroigne de Méricourt, Mathilde de Toscane, Marie Delcourt et Ermesinde. Au départ, on voulait faire quelque chose d'un peu plus grand, on est en train de réaliser des roll-up sur les droits des femmes et il y en a encore, vestimentaires par exemple, qui ne sont pas encore acquis", ajoute Laurence Schalkwijk.

À savoir que les noms, en partie placés grâce à la bonne volonté des commerçants, seront visibles jusqu'au 5 avril.


https://www.rtbf.be/article/arlon-des-rues-rebaptisees-avec-des-noms-de-femmes-11161183
 

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Journée internationale des droits des femmes : le cyclisme et le football rattrapent leur retard

10 Mars 2023, 03:52am

Publié par hugo

 Journée internationale des droits des femmes : le cyclisme et le football rattrapent leur retard

© RTBF avec Belga

08 mars 2023 à 08:00

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5 min
Par Raphaël Deby
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Ce mercredi 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes. L’occasion de rappeler ce qui est fait pour aller dans le sens de l’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du sport. Si certaines disciplines traînent encore la patte, d’autres réduisent l’écart de plus en plus au fil des années. Primes, médiatisation, intérêt du public, tout y passe.

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Les classiques cyclistes suivent l’exemple du tennis
Dans le sport, l’argent est le nerf de la guerre. On peut le déplorer mais la réalité du terrain est celle-ci. Dans cette optique, Flanders Classic a prouvé son intérêt pour le sport féminin en accordant des primes similaires aux hommes et aux femmes lors du Tour des Flandres depuis l’année passée. Cette saison, l’organisation a décidé d’aller encore plus loin puisque Het Nieuwsblad, Gand-Wevelgem, À Travers la Flandre, le Grand Prix de l’Escaut et la Flèche brabançonne fonctionnent désormais de la même manière.

"Les moyens supplémentaires créent de meilleures conditions pour les cyclistes féminines, tant financièrement que sportivement. Cela leur permet de perfectionner leurs compétences à plein temps, d’exceller et d’aller de l’avant dans leur carrière sportive. L’initiative aura un effet boule de neige", a expliqué Stefanie Pauwels, responsable des ventes et du marketing chez KPMG, partenaire de Flanders Classics.

En tennis, l’égalité des primes est de mise même si ce sujet ne fait pas l’unanimité. "J’ai le sentiment qu’en ce moment le tennis masculin est plus intéressant que le tennis féminin. Comme dans tout business, on doit être payé en fonction de cela. La question, ce n’est pas les hommes ou les femmes, c’est de savoir si les gens viennent vous voir ou pas", avait notamment expliqué Gilles Simon en 2012 alors que Novak Djokovic ne disait pas autre chose en 2016 : "Les statistiques montrent qu’il ya plus de spectateurs pour les matchs de tennis masculins. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles nous devrions gagner plus."

Fondamentalement, les paroles des deux athlètes se tiennent. Il est vrai que les hommes jouent en moyenne plus en Grand Chelem puisqu’ils disputent leurs rencontres en trois sets gagnants contre deux dans le circuit féminin. Ils rapportent également plus. En général, les prix pour aller voir les hommes sont bien plus élevés que pour les femmes. Lors du Masters 1000 de Miami qui démarre dans une dizaine de jours, les prix pour avoir des places pour la finale du circuit ATP seront par exemple trois fois supérieurs à ceux de la finale féminine. Au niveau des audiences, lors du dernier Open d’Australie, la finale hommes avait réuni en moyenne 1,74 million de téléspectateurs contre 1,03 pour la finale dames.

Avec ces éléments en main, on pourrait dès lors penser que Djokovic et Simon n’ont pas tort et que le circuit féminin devrait être moins rémunérateur mais ce serait en faire une généralité qui n’a pas de sens. Entre 2015 et 2021, la finale de l’US Open féminine avait été plus suivie que celle des hommes aux États-Unis à cinq reprises en sept ans.

Le tennis a toujours été construit de manière bilatérale entre les hommes et les femmes. Et la nature de leurs représentants aura toujours une importance majeure supérieure à leur sexe. Le circuit masculin ferme petit à petit une des plus belles pages de son histoire avec le trio Federer-Nadal-Djokovic. Il faudra voir comment il s’en relèvera. À l’inverse, le circuit féminin a souffert du départ successif de plusieurs de ses grosses stars comme Serena Williams ou Maria Sharapova. Un regain d’intérêt pour le tennis féminin pourrait totalement faire son apparition.

Le tennis a besoin de stars pour être suivi.
Le tennis a besoin de stars pour être suivi. © AFP
Les fans suivent
Si des sports comme le tennis ou l’athlétisme présentent depuis longtemps les hommes et les femmes sur un pied d’égalité, ou presque, d'autres sports ne suivent pas cet exemple mais tendent vers cela.

Depuis maintenant quelques années, le football féminin intéresse de plus en plus de monde et les records d’audience s’enchaînent. En avril 2022, le record du nombre de spectateurs dans un stade a par exemple été battu avec 91.648 personnes dans le Camp Nou pour la demi-finale de la Ligue des champions entre le club blaugrana et Wolfsburg. Il y a quelques semaines, le record d’affluence pour un match de première division féminine belge a aussi été battu lors de OHL-Bruges. Dernièrement, les Red Flames ont également battu leur record à plusieurs reprises.

Si un intérêt équivalent entre toutes les disciplines masculines et féminines ne sera certainement jamais atteint, on tend tout de même, de manière générale, à une réduction de l’écart entre les sexes. D’ailleurs, ce regain d’intérêt est forcément bénéfique à long terme. De manière très pragmatique, un surcroît d’intérêt génère plus d’argent pour améliorer la professionnalisation des athlètes, leurs entraînements et donc, à terme, leur niveau. Et qui dit meilleur niveau, dit plus grand spectacle et donc encore plus d’intérêt.

Les médias aussi
Les médias parlent de ce qui intéresse le public mais le public s’intéresse aussi à ce dont parlent les médias. Dans le développement de la popularité du sport féminin, sa médiatisation croissante n’est évidemment pas étrangère à cela. Si les médias suivent cette tendance générale, la Belgique est l’un des piliers à ce niveau-là en Europe.

"La moyenne mondiale de diffusion de sport féminin à la télévision est de 4%, ça montre qu’on a vraiment avancé là-dessus", explique Benoit Delhauteur, le responsable des sports à la RTBF. En effet, 25% des compétitions sportives télévisées en 2021 concernaient du sport féminin alors que cette statistique n’était "que" de 14,3% en 2021. La progression est constante et cela ne devrait pas s’arrêter là. Grâce à cela, le public va continuer à s’y intéresser de plus en plus et donner encore plus envie aux gens de le suivre dans une situation de boule de neige.

Encore beaucoup de travail
Il y a maintenant près d’un an, les États-Unis ont annoncé un accord qualifié d'"historique" puisque les joueurs et joueuses américains percevront désormais un salaire identique, issu d’un pot commun rempli avec les gains des deux formations. Si cette initiative doit évidemment être saluée, elle est surtout possible grâce au bon vouloir des joueurs de l’équipe masculine qui ont accepté de diminuer leurs revenus personnels pour que ceux de leurs homologues féminines augmentent.

En effet, la différence de revenus offerts par les grandes instances pour les différentes compétitions est démentielle. Lors des derniers Championnats d’Europe, l’UEFA avait offert vingt fois plus d’argent aux champions masculins que féminins. Dans la même lignée, l’équipe masculine américaine avait reçu 4,5M€ pour une place en huitièmes de finale de la Coupe du monde alors que les Américaines, pourtant championnes du monde, en avaient touché que 3,4M€.

Globalement, l’égalité dans le sport est loin d’être parfaite mais on s’en rapproche petit à petit. L’intérêt grandissant du public, les différentes initiatives prises et la mise en avant d’événements majeurs comme la création du Tour de France femmes vont dans ce sens. Il va donc falloir continuer dans cette optique et ne pas s’arrêter en si bon chemin après une belle amélioration récente.


https://www.rtbf.be/article/journee-internationale-des-droits-des-femmes-le-cyclisme-et-le-football-rattrapent-leur-retard-11161012

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SDF, orpheline et sans diplôme, Nadia Aimé devient une pointure de la cybersécurité

10 Mars 2023, 03:49am

Publié par hugo

 
DROITS DES FEMMES

SDF, orpheline et sans diplôme, Nadia Aimé devient une pointure de la cybersécurité
A 29 ans, Nadia Aimé est experte en cybersécurité chez Microsoft
© RTBF

08 mars 2023 à 07:00

Temps de lecture
3 min
Par Sofia Cotsoglou
Droits des femmes
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"Née au Kenya, j’ai été adoptée peu après ma naissance", entame Nadia Aimé. "A l’âge de 15 ans, mes deux parents décèdent et je me retrouve seule et sans abri, à errer dans les rues de Bruxelles".

Aujourd’hui âgée de 29 ans, Nadia Aimé est experte en cybersécurité chez Microsoft. Son profil attire les plus grandes entreprises de la tech. Pourtant, rien ne la prédestinait à une carrière aussi brillante.

"Je suis restée près d’un an dans la rue, j’ai ensuite été prise en charge par le CPAS et je suis passée d’un internat à un autre avant d’entamer une formation en tant que commis de cuisine", poursuit-elle sur le même ton souriant et résilient.

La rue, la faim et l’alcoolisme m’ont appris l’humilité.

La cuisine, Nadia adore. "D’ailleurs, aujourd’hui mes enfants sont fans de mon gratin et de mon tiramisu maison", précise la maman solo. Mais les horaires coupés et les fins de service après minuit ne conviennent pas à la jeune femme alors âgée de 19 ans. "Je n’avais pas de vie, pas d’amis, pas d’activités. J’ai alors sombré dans l’alcoolisme, c’est presque inévitable dans ce milieu", se justifie Nadia qui décide alors de se trouver "un vrai travail".

Sans aucun espoir et persuadée de ne pas être sélectionnée, Nadia postule alors pour un poste d’assistante administrative à l’ULB. "Dans la salle d’attente, avant mon entretien, je me demande ce que je fais là. Tout le monde débarque avec un diplôme, sauf moi." Mais à l’entretien, le profil atypique de Nadia et son énergie débordante font mouche. Contre toute attente, elle décroche le poste. "Travailler assise à un bureau derrière un ordinateur et répondre au téléphone, j’avais l’impression de vivre un rêve éveillé."

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Férue de codage, elle se forme, seule, à la cybersécurité sur… YouTube !
Son poste d’assistante administrative à l’ULB familiarise Nadia avec le monde de l’informatique. Elle s’initie au codage et participe à la mise à jour du site internet de son service. Très vite, le codage devient une obsession. "J’imprime des codes sur papier, je les ramène chez moi et le soir après le boulot, je passe des heures à essayer de comprendre comment tout cela fonctionne."

Pendant toute la durée de sa grossesse, Nadia se forme, seule, à la cybersécurité
Pendant le confinement, Nadia est enceinte de son deuxième enfant. Elle décide alors de se former, seule, à la cybersécurité. "Pendant toute ma grossesse, je passe des heures et des heures derrière mon écran à suivre des formations sur la cybersécurité dont j’apprends les bases… sur YouTube !" S’ensuit un grand silence suivi d’un énorme fou rire.

Sur YouTube ? Sérieusement ? "Sur YouTube et gratuitement", confirme Nadia. "Très vite, cela devient obsessionnel. Je veux tout savoir sur la cybersécurité. Je passe des heures à me documenter, à m’informer sur LinkedIn et sur Microsoft Learn sans imaginer une seconde que quelques mois plus tard, je vais être engagé par Microsoft. C’est complètement fou…"

Sans diplôme, aucune entreprise ne veut m’engager. Je tombe donc des nues quand je suis contactée par Microsoft pour devenir experte en cybersécurité.

Sans aucun diplôme, Nadia s’est donc formée, en autodidacte, à la cybersécurité. "Le seul document que j’ai, c’est une certification en cyber security décrochée sur internet après un examen payant qui m’a coûté 350 euros." Mais Nadia peine à trouver un job. Elle essuie refus sur refus : pas de diplôme, manque d’expérience, trop jeune, pas suffisamment comme ci, pas assez comme ça. Jusqu’au jour où elle est contactée… par le géant Microsoft !

Nadia croit d’abord à une blague. "Personne ne veut de moi et c’est Microsoft qui va m’engager, seriously ?"

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A 27 ans, Nadia Aimé, maman solo devient experte en cybersécurité chez Microsoft
Chez Microsoft, les diplômes importent peu. Le géant historique de la tech a compris depuis longtemps que dans l’angle mort des études supérieures et universitaires se cachent des pépites pleines de talent. Voilà comment à 27 ans Nadia Aimé devient experte en cybersécurité chez Microsoft.

Séparée du papa de ses enfants, la maman solo est en charge de la sécurisation d’une centaine d’entreprises belges et luxembourgeoises mais elle n'a pas l'impression de sacrifier ses enfants sur l'autel de sa carrière. "Si la crèche ou l'école m'appellent pour m'annoncer qu'un de mes enfants est malade, je lâche tout! Et mon l'employeur n'a aucun problème avec cela."

Si ses premiers salaires lui ont donné le tournis, Nadia n’a rien perdu de son humour et de son humilité. Et si elle parle aussi ouvertement de son histoire, c’est pour offrir aux petites filles un modèle auquel s’identifier. Elle qui s’est fait une place toute seule dans les métiers de la tech, pourtant dominés par les hommes.

Je suis maman solo et à aucun moment je n'ai l'impression de sacrifier mes enfants pour ma carrière.

A 27 ans, Nadia Aimé devient experte en cybersécurité chez Microsoft
A 27 ans, Nadia Aimé devient experte en cybersécurité chez Microsoft © Iota Production

L'invitée: Nadia Aimé, spécialiste en cybersécurité pour Microsoft
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Ce 8 mars, la RTBF met à l’honneur une femme au parcours incroyable. 

A ne pas rater :

Ce mercredi à 17h30 à Charleroi : une conférence gratuite sur la place des femmes dans le numérique

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Quand vous voulez : le podcast des Grenades sur la place des femmes dans les STEM


https://www.rtbf.be/article/sdf-orpheline-et-sans-diplome-nadia-aime-devient-une-pointure-de-la-cybersecurite-11163807

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