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Comment déconstruire le secteur du bâtiment? , femmes, feminisme, emplois ,

17 Août 2020, 03:22am

Publié par hugo

 Comment déconstruire le secteur du bâtiment?
Les femmes dans le bâtiment: comment dégenrer un secteur construit au masculin
Les femmes dans le bâtiment: comment dégenrer un secteur construit au masculin - © MaxRiesgo - Getty Images/iStockphoto
Emma Mestriner
 Publié le jeudi 13 août 2020 à 15h15
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Durant le confinement, beaucoup de Belges ont célébré le personnel de première ligne, un secteur très féminisé : selon les derniers chiffres de Statbel (2019), près de 91% du personnel infirmier sont des femmes. Elles sont également 98% d’aides-soignantes à domicile (et 91% en institution). Si les métiers du care, du soin des autres, de la sollicitude, sont en majorité féminins, les femmes sont sous-représentées dans d'autres métiers.


Le secteur de la construction détient la palme, toujours selon Statbel : 1,1% d’électriciennes, 1,1% de maçonnes, 1,3% de plombières ou encore 1,5% de menuisières. Sur les chantiers, elles brillent aussi par leur absence : seulement 2,3% de femmes sont ouvrières.

L’argument avancé par l’imaginaire collectif pour justifier ces chiffres est celui de la pénibilité du secteur, "un truc de bonhomme" qui requiert une force physique que les femmes n’auraient pas.

Si les femmes sont invisibilisées, elles ne sont pas totalement absentes de ce secteur, notamment dans les postes hiérarchiques, les femmes sont 4,5% à être managers dans le bâtiment. C’est le cas de Dolores Galan, élue en mai 2020 en tant que nouvelle présidente de l’ASBL Perle : "Nous sommes un réseau de femmes professionnelles et responsables d’une entreprise de construction présent un peu partout en Wallonie", explique-t-elle.

►►► A lire : De plus en plus de femmes se lancent dans les métiers de la construction

Fondée en 1996, l’un des objectifs premiers de l’association était de créer le statut de "conjointe-aidante". "Les femmes qui travaillaient dans le secteur du bâtiment étaient presque toujours les épouses ou les filles des entrepreneurs et elles les aidaient dans l’administratif. La plupart n’avaient pas suivi un cursus scolaire ou de formation dans ce domaine spécifique. Si certaines d’entre elles étaient rémunérées, d’autres ne gagnaient pas un sous, alors qu’elles prestaient pourtant des heures de travail. Notre ASBL a réussi à faire reconnaître le titre de conjointe-aidante par le monde politique", souligne Dolores Galan.

L’argument avancé par l’imaginaire collectif pour justifier ces chiffres est celui de la pénibilité du secteur, "un truc de bonhomme" qui requiert une force physique que les femmes n’auraient pas

Une division sexuelle du travail : entre valorisation et dévalorisation
Ce statut a longtemps été nié, et ce n’est pas anodin. Dans son étude Force physique et féminisation des métiers du bâtiments, la doctorante et experte en santé du travail, Stéphanie Gallioz, explique que cette aide administrative était considérée "comme improductive", comme un simple coup de mains de paperasse, alors que les hommes sur le chantier faisaient tourner financièrement l’entreprise : ils étaient les producteurs manuels.

On parle de division sexuelle du travail, d’un espace sexuellement ségrégué. "Cette dichotomie entre le productif et l’improductif est intéressante à souligner, car elle renvoie à une certaine conception du travail. Ne peut être désigné comme travail que ce labeur manuel qui use le corps et demande une certaine force physique : image du travail d’homme. Travailler dans ce secteur renvoie donc directement aux activités de chantier, seules fonctions valorisées et valorisables car construites comme productives ", analyse Stéphanie Gallioz dans un article.

Cette aide administrative était considérée comme improductive, comme un simple coup de mains de paperasse, alors que les hommes carburant sur le chantier faisaient tourner financièrement l’entreprise 

C’est précisément là, dans cette dichotomie de productif valorisant (les hommes sur le terrain) et improductif dévalorisant (les femmes dans l’administratif), que prend racine l’argument principal du "femmes et construction ne font pas bon ménage". Pour travailler sur le chantier, il faut de la force physique, ce que les femmes ne semblent pas avoir ou du moins pas autant que les hommes. C’est ce qui expliquerait, en partie, pourquoi elles sont marginalisées dans ce secteur (et particulièrement sur le chantier).

Certes, travailler dans le bâtiment requiert de la force physique. Mais, la perception qu’a l’imaginaire collectif de la force physique est le résultat de constructions sociales et sociologiques genrées, selon lequel une femme est trop fragile pour mettre la main à la pâte sur le chantier. Aussi, les ouvriers et les chefs d’entreprise ont parfois du mal à accepter la présence des femmes dans ces métiers, "parce qu’elles viennent remettre en cause un ordre hiérarchique instauré jusqu’à une date récente comme un élément de nature", selon Stéphanie Gallioz.

La force physique typiquement masculine ?
Cette division sexuelle du travail entre les femmes reléguées à l’administratif et les hommes au chantier, est le résultat de deux stéréotypes : la femme est un être fragile, bienveillant, tandis que l’homme est perçu comme courageux et fort. En fait, c’est aux travaux scientifiques du siècle des Lumières qu’on doit ces représentations socialement construites (et présentées comme étant naturelles) du féminin et du masculin.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Mais c’est surtout durant le XIXième siècle que l’image de la femme fragile devient une norme acceptée par l’imaginaire collectif. Avec la révolution industrielle, les femmes de la classe moyenne se voient établir un nouvel ordre social : celui de rester à la maison, "protégées" dans la maison conjugale. "Du fait de leur "fragilité naturelle ", les femmes risquent, si elles refusent de se soumettre – c’est ce qu’on leur fait croire – de perdre leur pouvoir reproducteur, leur seul destin acceptable", explique Stéphanie Gallioz.

Lorsqu’on a besoin de main d’œuvre pour relancer l’économie  (durant la guerre, par exemple), le manque de force physique féminine ne semble plus être un obstacle 

Pourtant, historiquement, les femmes ont exercé des tâches physiques importantes qui, par la suite, ont été attribuées aux hommes. Au Moyen Âge, en Europe centrale et de l’Ouest, elles exerçaient des métiers comme la métallurgie ou travaillaient déjà dans le bâtiment. Au XIXième siècle, elles travaillaient dans les mines ou transportaient de la marchandise lourde.

Stéphanie Gallioz pointe aussi que lorsqu’on a besoin de main d’œuvre pour relancer l’économie (durant la guerre, par exemple), le manque de force physique féminine ne semble plus être un obstacle : les hommes étant sur le front, les femmes sont appelées à être fortes et à participer à l’effort de guerre.

D’autant que certains métiers majoritairement féminins (comme le secteur du care) demandent aussi force et résistance physique. Une infirmière, par exemple, soulève des personnes, pour les soin ou les nettoyer.

Mais, une fois de plus, la robustesse physique requise est invisibilisée et apparait comme davantage "naturelle" car féminine. "La force physique, comme propriété valorisée ou au contraire ignorée, s’organise autour de la formation genrée de ces métiers et participe ainsi à la construction des qualifications", écrit Stéphanie Gallioz.

Dégenrer le secteur du bâtiment
Membre depuis près de 20 ans de l’ASBL Perle, Dolores Galan voit une évolution de la présence des femmes dans le bâtiment : "Avant, la femme dans une entreprise, c’était juste l’épouse ou la fille de. Aujourd’hui, de plus en plus d’entrepreneurs de construction passe le flambeau aux femmes ce qui n’aurait pas été le cas dans les années 80".

 Quand je vais sur un chantier, j’aime bien l’odeur et voir son évolution. Mais je pense que ce n’est pas le cas pour bon nombre de filles 

En effet, si les femmes restent minoritaires, elles sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans le secteur. En 2017, la Confédération Construction notait 8,4% de travailleuses dans le bâtiment. "Ce qu’il faut comprendre, c’est que dans ces entreprises, ce sont principalement des hommes qui travaillent ou qui sont gestionnaires de chantiers et donc souvent, par après, ce sont eux qui accèdent à des postes plus important comme celui de managers. Quand les femmes deviendront gestionnaires de chantier, cela favorisera l'accès à des postes hiérarchiques plus importants. Mais j’ai quand même l’impression que, dans la mentalité des filles et femmes, ce n’est pas un secteur qui les attire. Elles sont davantage attirées par la peinture ou la décoration, plus que par le "gros-œuvre".  Moi, quand je vais sur un chantier, j’aime bien l’odeur, voir son évolution et je pense que ce n’est pas le cas pour bon nombre de filles ", explique Dolores Galan. Une autre différence genrée et sociétale, et non naturelle.

Cette perception genrée du secteur s’expliquerait aussi par le manque de moyens, plus qu’alarmant, dans l’enseignement. "Les écoles n’ont pas de structure pour apprendre correctement aux élèves, c’est encore du vieux matériel, il manque de professeur.es. Il faudrait vraiment qu’il y ait une volonté politique de moderniser et de favoriser les filières de la construction. Je pense que ça pousserait davantage les filles, et les garçons d’ailleurs, à aller vers le secteur du bâtiment", continue-t-elle.

Et le secteur en aurait bien besoin : en 2020, le Forem l’a classé en pénurie de main d’œuvre.

Intégrer davantage les femmes et dégenrer ce secteur construit au masculin pourrait être une solution afin de pallier ce manque. Car, on l'a vu, plus il y aura de femmes sur le chantier, plus il y a aura de chance qu’elles dirigent un jour une entreprise de construction. "En tant que nouvelle présidente de l’ASBL Perle, mon objectif est vraiment de créer un networking entre les femmes, de se soutenir et de faire connaître les entreprises dirigées par des femmes", termine Dolores Galan.

A noter : l’ASBL Femmes de métier organise des formations pour devenir carreleuse, maçonne, couvreuse, peintre ou encore menuisière. 

 

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Présidentielle américaine: Kamala Harris, première femme noire nommée colistière , femmes, feminisme, politique;,

17 Août 2020, 03:18am

Publié par hugo

 
  Présidentielle américaine: Kamala Harris, première femme noire nommée colistière
Présidentielle américaine 2020: Kamala Harris, première femme noire nommée colistière 
Présidentielle américaine 2020: Kamala Harris, première femme noire nommée colistière - © Tous droits réservés
 
 
Ca.We, avec agences
 Publié le mercredi 12 août 2020 à 15h29
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Joe Biden, candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, a choisi la sénatrice californienne Kamala Harris comme colistière. En cas de victoire démocrate le 3 novembre prochain, elle pourrait devenir la première femme vice-présidente des Etats-Unis.

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Elle est la troisième femme à être candidate à ce poste, après Sarah Palin (colistière du républicain John McCain en 2008) et Geraldine Ferraro (colistière du démocrate Walter Mondale en 1984), et la première femme noire dans le classique bipartisme américain.

Une autre l'a précédée : l'autrice et militante féministe Angela Davis a été deux fois la colistière de Gus Hall pour le Parti Communiste, en 1980 et 1984.

Une pionnière
Depuis les débuts de sa carrière, cette fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne cumule les titres de pionnière.

►►► A lire : qui est Kamala Harris, la colistière de Joe Biden?

Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l’Etat le plus peuplé du pays.

En janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s’inscrivant comme la première femme originaire d’Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l’histoire américaine.

Au Sénat, elle s’est fait connaître pour ses interrogatoires serrés lors d’auditions sous haute tension. Candidate à la primaire démocrate, elle avait d’ailleurs promis de "mener le réquisitoire" contre Donald Trump. Après une percée fulgurante, la sénatrice était retombée dans les sondages jusqu’à l’annonce de son abandon, faute de moyens suffisants. Elle rêvait d'être la première femme noire présidente des Etats-Unis.

Avec ce choix, Biden reconnait la déception que ressentent encore certaines femmes démocrates près de quatre ans après qu'Hillary Clinton ait perdu la présidentielle. Cette déception avait persisté au cours d'une année 2019 historique où un nombre record de femmes se sont présentées à la présidence en tant que candidates majeures sans toutefois se qualifier pour le tour final

Des décisions qui pèsent contre elle
Son passé de procureure pèse aussi contre elle. Depuis la Caroline du Sud jusque dans le Michigan, des électeurs noirs et progressistes déplorent sa réputation de dureté. Elle est considérée comme "pro-police". En cause, notamment, ses initiatives passées de procureure pour punir durement les petits délits qui ont affecté surtout les minorités, selon les critiques.

"Elle est perçue par certains, surtout chez les jeunes noirs, comme faisant partie du problème, pas de la solution", met en garde David Barker, professeur en sciences politiques à l’American University.

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"Un choix historique"
Le choix de cette colistière se fait dans un contexte particulier. Le New York Post estime ainsi que l'élection se jouera ultimement entre Donald Trump et Kamala Harris. "Compte tenu de l'âge de Joe Biden - et de ses tâtonnements sans fin - la sélection d'un vice-président n'a jamais été aussi importante. De nombreux démocrates ne sont même pas certains que Biden terminera son premier mandat. La question maintenant est donc : voulez-vous une présidente Harris ?", écrit le journal. Une possibilité évoquée par Joe Biden lui-même.

Pour CNN, il s'agit d'un "choix historique". "Avec ce choix, Biden reconnait la déception que ressentent encore certaines femmes démocrates près de quatre ans après qu'Hillary Clinton ait perdu la présidentielle. Cette déception avait persisté au cours d'une année 2019 historique où un nombre record de femmes se sont présentées à la présidence en tant que candidates majeures sans toutefois se qualifier pour le tour final, malgré toute l'énergie des marches féminines et la résurgence du féminisme en réaction à Trump. Désormais, les femmes démocrates et les femmes de couleur, qui sont la force motrice du parti, se verront représentées sur la scène nationale", analyse la journaliste politique de la chaine, Maeve Reston.

Joe Biden choisit sa colistière, Kamala Harris

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Melat Gebeyaw Nigussie devient la directrice du Beursschouwburg , femmes, feminisme, belgique

17 Août 2020, 03:15am

Publié par hugo

Camille Wernaers
 Publié le mardi 11 août 2020 à 18h04
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Melat Gebeyaw Nigussie est la nouvelle directrice générale et artistique du Beursschouwburg, le centre d'art multidisciplinaire néerlandophone de la capitale. Elle succède à Tom Bonte, parti en janvier pour la salle de concert Ancienne Belgique, et elle entrera en fonction le 15 septembre prochain.

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Ces dernières années, Melat Gebeyaw Nigussie était coordinatrice de projet à Bozar, où elle s'est principalement concentrée sur la création d'un programme inclusif et participatif.

Elle a également écrit des textes sur la diversité et le genre dans différents médias et a contribué à "Zwart", un recueil d'histoires de dix-neuf jeunes écrivain.es afro-européen.nes.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

"Un nouveau chapitre"
"J'ai hâte de faire face à ces moments difficiles avec l'équipe et de développer un nouveau chapitre dans l'histoire pionnière de Beursschouwburg", a-t-elle déclaré dans le communiqué de presse. 

D'autres femmes ont été nommées cette année à la tête de lieux culturels bruxellois francophones : Léa Drouet comme nouvelle coordinatrice de l’Atelier 210 et Cathy Min Jung pour diriger le Rideau de Bruxelles.

►►► A lire : Parité dans le théâtre belge francophone : chantier en cours

Le secteur théâtral francophone a fait l'objet d'une étude récente commandée par Elsa Poisot et la compagnie Ecarlate, dirigée par l’ULIEGE en collaboration avec la Bellone et la Chaufferie Acte I. Cette étude révèle des chiffres pour la Fédération Wallonie-Bruxelles : environ 70 % des institutions subventionnées, qui reçoivent 86 % du budget complet alloué au secteur théâtral, sont dirigées par des hommes. 20 % sont dirigées par des femmes et 10 % par des directions mixtes.

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Au Pérou, près d'un millier de femmes ont disparu pendant le confinement , femmes, feminisme,

17 Août 2020, 02:25am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Covid-19 : femmes en première ligneViolences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
Au Pérou, près d'un millier de femmes ont disparu pendant le confinement
<p>Une femme et sa fille promenant leur chien à Barranco, un quartier de Lima, au Pérou, le 27 juin 2020.</p>
Une femme et sa fille promenant leur chien à Barranco, un quartier de Lima, au Pérou, le 27 juin 2020.

©AP Photo/Rodrigo Abd
14 AOÛ 2020
 Mise à jour 14.08.2020 à 13:44 par 
TerriennesLiliane Charrier
Ce sont 915 femmes, dont plus de 600 mineures, qui ont disparu au Pérou pendant les trois mois et demi de confinement imposé par la pandémie de la COVID-19. Or les autorités savent que derrière chaque disparition, ou presque, il y a un acte de violence de genre.

Comme dans beaucoup de pays, les violences faites aux femmes, déjà endémiques au Pérou, ont redoublé dans le contexte de la crise sanitaire, accentuées par le manque de volonté des autorités de systématiser les recherches. Si l'on peut penser que, confinées, les femmes évoluent dans un environnement plus protégé, 471 femmes, filles et adolescentes ont disparu en mars au Pérou. Et puis en avril, mai et juin, malgré le maintien du confinement, les chiffres n'ont cessé de grimper.

"Toutes les trois heures, une femme disparaissait, résume le site d'investigation en espagnol Convoca. Un chiffre qui mettrait n’importe quel pays en alerte, mais pas le Pérou, où les violences faites aux femmes semblent être devenues naturelles." Fin juillet, Eliana Revollar, adjointe du Défenseur du peuple pour les droits de la femme au Pérou, le signalait dans les médias : "Du 16 mars au 30 juin, on a signalé 915 femmes disparues au Pérou". 

Derrière une disparition, il y a un acte de violence.

Eliana Revollar, adjointe du Défenseur du peuple pour les droits de la femme 

En 2019, 166 féminicides ont eu lieu au Pérou, dont un sur dix avait été, dans un premier temps enregistré comme une disparition... "Nous savons tous que la disparition d'une femme est liée à un problème de violence de genre, explique Eliana Revollar. Derrière une disparition, il y a un acte de violence préalable. Il peut y avoir un fémicide ou d'autres crimes, comme la traite, l'exploitation sexuelle, le viol."

Le Pérou est le deuxième pays d'Amérique latine comptant le plus de cas de nouveau coronavirus (plus de 384 000), derrière le Brésil, et le troisième en nombre de décès (plus de 18 000), après le géant sud-américain et le Mexique.

Si certaines disparues sont réapparues par la suite, on ne sait pas combien manquent toujours à l'appel, faute d'un registre national de la police. "Il y a une résistance de la police à enquêter sur ces affaires. Nous exigeons que l'on mette en place le registre national des personnes disparues", réclame Eliana Revollar. Un registre dont la création a pourtant été décidée en 2003 pour centraliser les affaires de disparition, faciliter les recherches et fournir des informations aux familles.


Il n'existe pas non plus au Pérou de site Internet fiable répertoriant les informations utiles pour retrouver une disparue. Le ministère de la Femme et des Populations vulnérables se défausse sur le bureau de l'Intérieur ; quant à la division chargée des personnes disparues de la police, elle ne s'exprime pas, explique Convoca.

C'est donc le défenseur du peuple, dont la mission consiste à défendre les droits des citoyens face à l'administration, qui dispose du tableau le plus proche de la réalité. "Nous devons savoir ce qui leur est arrivé", insistait dans les médias Walter Gutiérrez, défenseur du peuple. Et d'ajouter : "Les petites filles et les adolescentes représentent 70% des disparues". 

A lire aussi dans Terriennes :

► Amérique latine : épidémie et violences contre les femmes, la double urgence
► Femmes victimes de violences : immense élan de solidarité en France
► Covid-19 : le Québec fait face à la recrudescence des violences familiales et conjugales
► Tunisie : le 1809, le nouveau numéro gratuit pour les femmes violentées
► Coronavirus, confinement et violences conjugales : un dispositif d'accompagnement dans les centres commerciaux en France


https://information.tv5monde.com/terriennes/au-perou-pres-d-un-millier-de-femmes-ont-disparu-pendant-le-confinement-369781

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Indépendances africaines 10/10 : un cocasse harmattan ininterrompu, par Danielle Eyango , femmes, feminisme,

17 Août 2020, 02:01am

Publié par hugo

 AFRIQUE
AfriqueAuteure, autrice, écrire au fémininIndépendances africainesL'actualité au Cameroun
Indépendances africaines 10/10 : un cocasse harmattan ininterrompu, par Danielle Eyango
L'écrivaine camerounaise Danielle Eyango, auteure du roman Kotto Bass "Comme un oiseau en plein envol", paru en 2012, aux éditions Protocole.
L'écrivaine camerounaise Danielle Eyango, auteure du roman Kotto Bass "Comme un oiseau en plein envol", paru en 2012, aux éditions Protocole.
© D.R.
13 AOÛ 2020
 Mise à jour 13.08.2020 à 20:38 par 
TV5MONDE
 
Danielle Eyango, auteure
Cette année, dix-sept pays africains fêtent le soixantième anniversaire de leur indépendance, dont quatorze anciennes colonies françaises. Nous avons choisi de donner la parole à de jeunes auteurs de la diaspora et du continent, afin qu’ils nous en parlent soit à travers leur expérience, soit à partir d’œuvres africaines qui les ont marqués. Née en 1982, à Douala, au Cameroun, Danielle Eyango est juriste de formation, aujourd'hui en charge du dialogue social au sein d'une grande entreprise camerounaise. Elle est la présidente de la Fondation Kotto Bass - qu'elle a créée en 2015, en hommage à son oncle maternel, feu l'artiste Kotto Bass - qui accompagne notamment les enfants à mobilité réduite. En mars dernier, la Société des Poètes et Artistes du Cameroun lui a décerné le 3e prix Africa Poésie. Intitulé Kotto Bass, comme un oiseau en plein, son premier roman est paru en 2012, aux éditions Protocole. Elle évoque pour nous "l'indépendance de la honte". Une série proposée par Christian Eboulé.
L’indépendance de la honte ! Je n’étais pas dépendante avant… Debout sous le soleil, je portais déjà en mon sein une vieille tradition égyptienne d’organisation spirituelle, étatique, lettrée et économique, comme l'a raconté feu Iwiyé Kala Lobè dans son livre Douala Manga Bell. Héros de la résistance douala, paru en 1977, aux éditions ABC. J’avais ma propre monnaie et je pouvais compter jusqu’au million, « ndun éwo » disait-on en ma langue duala, bien avant que le premier bateau pâle n’accoste à mon port. 

"J’étais une adulte émancipée et non en voie de maturité"


J’avais une organisation économique établie et florissante, à travers les commerces sur mes multiples comptoirs au bord du fleuve Wouri. J’ai toujours connu Dieu que j’appelle Nyambé, à savoir l’Etre Suprême. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on dit de moi, j’ai toujours été monothéiste. J’appelais déjà l’esprit « Mudi ». 

(Re)lire : Indépendances africaines 7/10 : "Nous n'avons plus le temps de nous réjouir", par Djamile Mama Gao
J’avais le Ngondo, sorte de sénat politico-religieux qui assistait mon Roi dans ses prises de décisions, tout en étant le gardien de la Tradition. Oui, ma Tradition était ma religion. Ma Tradition était ma Constitution. Chez le peuple bamoun, j’avais même déjà inventé une écriture, un alphabet. J’écrivais les mémoires et les hauts faits des grands souverains bamoun. J’écrivais l’histoire de ma nation. Oui, j’écrivais la mémoire de mon peuple. 

(Re)lire : "Indépendances africaines 6/10 : les pères de ces jeunes nations y croyaient sans doute
J’étais entière et non à compléter. J’étais une adulte émancipée et non en voie de maturité. J’étais accomplie, digne, libre et debout : « Na ta ndé muna wonja ! » di-t-on en duala. Toutefois, dans toute la splendeur de ma civilisation, aucun mot en ma langue ne désigne indépendance ; car j’ignore anthropologiquement ce que c’est. 

"Un viol incestueux et systémique de ma mémoire"
La pagode construite au début du 20e S. par Auguste Manga Ndumbe.
La pagode construite au début du 20e S. par Auguste Manga Ndumbe.
© D.R.
Clochardisés, traités de maquisards, les nationalistes de ma terre sont effacés de l’Histoire et du système éducatif depuis 60 années : aucune statue, même pas une statuette. Aucune stèle. Rien. Près de la pagode de Rudolph Duala Manga Bell [le palais construit au début du 20e S., à Douala, par son père, Auguste Manga Ndumbe, NDLR], mon Roi Martyr, se dresse incongrument le monument d’un certain De Gaulle…
 

(Re)lire : "Indépendances africaines 5/10 : un regard désenchanté 
Mes martyrs sont ensevelis dans l’abysse de l’oubli.  Je subis un viol incestueux et systémique de ma mémoire collective. Car, le colon m’a donné l’indépendance (Ciel ! Ce mot sonne comme une claque ! Mon orgueil bantou en fait des ulcères !). Je demeure insincèrement emmurée, sous tutelle. Les indépendances ? Un cocasse harmattan ininterrompu, et une sodomie cérébrale de mes richesses plurielles. 

Ma liberté renaît dans le bouillonnement des jeunes, dans leur orgueilleux fourmillement intellectuel et socio-politique, qui glorifie nos Pères. Elle arrive. Je peux humer sa nidation dans l’air du Temps. Comme grand-mère prophétisait les couleurs des saisons dans l’odeur de la poussière. C’était sa Tradition. C’était son Identité. C’était sa Liberté. Elle savait.
 

Dix-sept pays africains fêtent leur indépendance cette année
Dans l’ordre chronologique, il s’agit du Cameroun, du Sénégal, du Togo, de Madagascar, du Bénin, du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, de la République centrafricaine, du Congo, du Gabon, du Mali et de la Mauritanie. A cette liste, s’ajoutent la République Démocratique du Congo, le Nigeria et la Somalie, colonisés respectivement par la Belgique, la Grande-Bretagne, puis l’Italie et le Royaume-Uni.


https://information.tv5monde.com/afrique/independances-africaines-1010-un-cocasse-harmattan-ininterrompu-par-danielle-eyango-368288

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Il n’aime pas les cunnis, que faire ? , femmes, sexes,

17 Août 2020, 01:52am

Publié par hugo

Il n’aime pas les cunnis, que faire ?Par QueenCamille  |  3 septembre 2019 | 8 Commentaires
Les chiffres sont sans appel, les femmes hétéros reçoivent moins de cunni que les hommes ne se font sucer. Que faire si tu apprécies cette pratique mais que ton partenaire n'est pas très chaud de la langue ?

Il n’aime pas les cunnis, que faire ?
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— Article publié le 16 juillet 2019

Les femmes sont moins payées, les femmes ont moins de postes à responsabilités, les femmes ont plus de corvées ménagères…


Si au moins, pour compenser un peu, elles pouvaient se faire bouffer la chatte autant qu’elles sucent.

Mais MÊME PAS.

Le cunnilingus, symbole du plaisir féminin nié
Malheureusement, les inégalités hommes/femmes perdurent aussi au lit.

Les femmes hétérosexuelles ne doivent pas trop aimer le sexe au risque d’être slut-shamées, elles ont moins d’orgasmes que le reste du monde et, cerise sur le clito, elles sont beaucoup moins nombreuses que les hommes à recevoir du sexe oral.

En 2016, une grande étude sur la satisfaction sexuelle illustrait ce double standard.

Les femmes hétéros ont deux fois plus de chances ne pas recevoir de sexe oral (25%), contre 10% d’hommes déclarant ne pas recevoir de fellation.

Bien sûr, de même que tous les hommes ne sont pas fans de fellation, toutes les femmes n’aiment pas les cunnis (mais elles sont tout de même 69% à trouver ça très agréable d’après cette étude).

Évidemment, le consentement reste la base de toute relation sexuelle. Il n’est pas question de forcer qui que ce soit à lécher une vulve s’il n’en a pas envie.

Et ce n’est pas parce que l’on « donne » telle pratique que l’on doit automatiquement recevoir (sinon les hommes hétéros se feraient beaucoup pénétrer).

Il n’est donc pas question ici de prôner le cunni à tout prix, mais de savoir comment réagir lorsqu’un partenaire se montre réticent alors que, pour toi, c’est très important.

À lire aussi : Comment faire un cunnilingus (le tuto pour un effet geyser)

Pourquoi certains hommes ne font pas de cunni
Avant de voir comment ouvrir cette discussion avec le concerné, penchons-nous sur les raisons des inégalités en matière de sexe oral.

50% de chances en moins de se faire lécher que de se faire sucer, ce n’est quand même pas rien et j’imagine qu’au-delà du « c’est pas mon truc », la réticence masculine prend aussi ses racines dans des préjugés sexistes.

Longtemps tabou, le sexe oral peut être tout d’abord perçu comme un acte de soumission pour celui ou celle qui le prodigue.

C’était l’argument en carton employé par DJ Khaled en 2015 pour justifier son refus de brouter des chattes : « cCest différent pour les hommes. Nous sommes des Rois ».

Bon. Je ne suis personnellement pas d’accord avec cette idée, car placer ses dents aussi près de l’appareil génital de quelqu’un, c’est plutôt être en position de dominer à mon sens (un coup de canine, et je brise ta vie).


Et puis donner du sexe oral peut procurer autant de plaisir que d’en recevoir ! La question n’est donc pas de « s’abaisser » à le pratiquer ou non.

Surtout, le tabou généralisé, les mythes autour du plaisir féminin, et le manque d’éducation sexuelle en général, pourraient bien freiner certains garçons.

La méconnaissance et le dégoût ambiant du sexe féminin peuvent notamment être une des raisons pour lesquelles certains hommes n’aiment pas faire de cunnilingus, en entretenant la peur des sécrétions vaginales, de l’odeur, des poils…

Il est aussi possible que les garçons concernés soient effrayés de « mal faire » et n’osent pas exprimer l’ensemble de leurs craintes.

Résultat : des relations sexuelles déséquilibrées, et pas mal de frustrations à la clé.

Le cunnilingus et le problème des « préliminaires »
Centré sur le plaisir des hommes, le porno mainstream a institué la fellation comme pratique incontournable, de même que le pénétration vaginale voire anale.

D’ailleurs, si les hommes hétéros sont ceux qui ont le plus d’orgasmes, tous genre et orientations sexuelles confondus, c’est aussi car ils sont ceux qui reçoivent le plus de sexe oral.

Tout ce qui est possible de faire au lit mais qui n’est pas une pénétration vaginale ou orale a été relégué au rang de « préliminaires ».

Avec le doigtage, la branlette et autres joyeusetés, le cunnilingus  a donc été réduit, selon le dictionnaire Larousse, à une pratique « qui précède et prépare une autre chose considérée comme plus importante ou principale ».

Comprendre : on y pensera si on y pense, c’est pas la prio sur ma to-do.

Pourtant le sexe oral joue un grand rôle en matière de plaisir féminin, sachant que la majorité des femmes ne peuvent accéder à l’orgasme via la pénétration seule.

En clair, considérer le cunni et le touchage de chatte comme une option, c’est avouer ouvertement que le plaisir de la dame est secondaire, et/ou faire passer le message, implicite ou non, que la vulve de sa partenaire est dégoûtante…

Sauf si c’est pour mettre sa bite dedans !

C’est triste, et plutôt injuste.

À lire aussi : Comment bien rater un cunni

Il ne veut pas me faire de cunnilingus, que faire ?
Connaissez-vous la communication ?

Depuis #MeToo et la conscience publique grandissante au sujet du consentement, le dialogue entre partenaires est ENFIN reconnu comme l’ingrédient indispensable du bon sexe qu’il a toujours été.


La première étape lorsque l’on souhaite recevoir un cunnilingus est donc de le demander. 

Il ne s’agit pas, bien sûr, de réclamer ton dû et de coller la pression à son partenaire, tout comme tu apprécierais moyennement qu’il insiste pour que tu le suces, mais simplement d’ouvrir la conversation.

En parler, évoquer ton envie, c’est déjà être actrice de ton plaisir et prendre ta part de responsabilité.

Cela mènera sans doute à des compromis des deux côtés : l’enjeu de la communication n’est pas d’obtenir ce que tu souhaites à coups d’ultimatum mais au moins de vérifier que tu peux exprimer tes désirs, sans peur d’être jugée, et être entendue.

Bref, de vérifier si ce partenaire est fait pour toi ou non, car quelqu’un qui se fout de ton plaisir et rechigne à prendre tes indications en compte n’est sûrement pas la bonne personne.

Comment demander un cunnilingus ?
Il peut être déstabilisant et effrayant de réclamer ce que l’on souhaite en tant que femme hétéro, dont le rôle stéréotypé est souvent cantonné à la passivité.

Or, même si tu n’es pas certaine d’obtenir gain de cause, tu es toujours dans ton bon droit lorsqu’il s’agit d’exprimer tes désirs.

Il n’y a pas de « bonne manière » de demander du sexe oral, mais il peut être intéressant de donner un côté hot à cette conversation, afin de pas la faire tourner au plaidoyer plaintif qui n’excite personne.

Tu peux ainsi susurrer un petit « J’arrête pas de fantasmer sur toi qui me lèches » ou « Je crève d’envie que tu me fasses un cunni ».

Mieux vaut ne pas avoir peur d’être directe : il est normal de donner des indications pendant le sexe, dans la mesure où il n’y a pas de scénario à suivre comme dans un porno !

Lancer « À mon tour ? » après une fellation suffit à inviter l’autre simplement. S’il est partant, génial, sinon tu souhaiteras peut-être avoir une conversation plus poussée à ce sujet, une fois les festivités terminées ?

Le tout est de ne pas agresser ou culpabiliser l’autre, mais simplement de lui faire part de ton envie avec une phrase du genre « J’adore les cunnis, est-ce que t’aurais envie d’essayer ? » ou « C’est vraiment dur pour moi de jouir sans cunni, tu crois que tu aimerais m’en faire plus ? ».

Il est important d’aborder le sujet avec un esprit ouvert, et d’être prête à écouter ce que l’autre a à dire. A-t-il vécu une expérience traumatisante dans le passé ? Est-ce qu’il a peur des IST ou de faire n’importe quoi ?

Connaître ses réticences pourra te permettre de chercher avec lui des solutions et de le rassurer.

À lire aussi : Des mecs hétéros expliquent pourquoi ils ne lèchent pas leurs copines


Accepter qu’il n’aime pas les cunnilingus
Même si tu aimes ça, se faire bouffer la chatte n’est pas la condition sine qua none d’une relation réussie.

Personne n’adhère à toutes les pratiques possibles et inimaginables de la Terre ; bonne nouvelle, il est possible d’avoir une vie amoureuse et sexuelle épanouissante en faisant une croix sur certaines d’entres elles.

Si ton partenaire n’aime vraiment pas les cunnilingus et n’a aucune envie de s’y mettre, tu ne peux pas l’y forcer.

Une fois que tu as eu cette conversation honnête avec lui, il te faudra respecter ses limites s’il maintient son refus.

MAIS, il existe des sextoys qui simulent le sexe oral !

Les plus connus d’entre eux sont les aspis à clito qui miment la succion caractéristique du cunni (testé, approuvé, foncez), mais d’autres reproduisent les mouvements de langue, comme le Ora 2 de Lelo.

Alors si ton partenaire n’a vraiment pas envie d’utiliser sa bouche, peut-être sera-t-il plus emballé à l’idée de se servir d’un jouet…

Et toi, as-tu déjà eu un partenaire qui n’aimait pas les cunnis ? Comment en as-tu parlé avec lui ? 

À lire aussi : Au fait, comment les gens homosexuels font-ils l’amour ?

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https://www.madmoizelle.com/homme-aime-pas-cunni-1014197

IL A  PEUT ETRE  PEUR  D  AVALER   DU SANG  ???    d avaler du  sperme  d un autre  ????  PEUR  DE  MST  ??? OU  CLAMYDIA ET  DE  DEVENIR  STERILE  ????? 

JE SUPPOSE   ????? 

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Dans Beyrouth sinistrée, les femmes font face à la crise , femmes,

16 Août 2020, 06:19am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Femmes : résister autrementSanté des femmes
Dans Beyrouth sinistrée, les femmes font face à la crise
<p>Du balcon de leur appartement endommagé par la déflagration, des femmes observent les dégâts sur la ville quatre jours après l'explosion au port de Beyrouth. </p>
Du balcon de leur appartement endommagé par la déflagration, des femmes observent les dégâts sur la ville quatre jours après l'explosion au port de Beyrouth. 

©AP Photo/Bilal Hussein
13 AOÛ 2020
 Mise à jour 14.08.2020 à 16:20 par 
TerriennesLiliane Charrier
Soha Nasreddine est gynécologue et psychothérapeute à Beyrouth. Elle témoigne de l'onde de choc de l'explosion du 4 août sur la vie des femmes dans Beyrouth sinistrée et un Liban déjà en proie à une profonde crise économique et politique.
Soha Nasreddine habite Achrafieh, un quartier de Beyrouth qui ne donne pas directement sur le port, mais qui se trouve dans la deuxième ceinture autour du front de mer. Ce 4 août 2020, elle se trouvait chez elle, toutes fenêtres ouvertes : "Tout d'abord, j'ai ressenti des secousses, comme un tremblement de terre, mais je sentais que ce n'était pas naturel. Et puis il y a eu l'explosion, avec un souffle chargé de particules énormes qui a envahi tout l'espace". Elle n'a pas été blessée, mais les éclats de verre des vitres soufflées par la double déflagration ont atteint d'autres habitants de son immeuble : "Mes voisines étaient en sang au milieu des débris", se souvient-elle.
 
Depuis, cette gynécologue obstétricienne et psychothérapeute de 57 ans ne peut plus exercer dans sa clinique - elle n’y a plus accès pour le moment. Alors elle assiste les femmes comme elle peut, au téléphone, en les recevant chez elle ou en distribuant des remèdes de médecine naturelle de sa fabrication. Jointe par Terriennes au téléphone, elle témoigne de la situation des femmes dans Beyrouth sinistrée après la double explosion au port de Beyrouth le 4 août, qui a fait plus de 170 morts et 6500 blessés, et laissé des centaines de milliers de personnes à la rue.
 
Entretien avec Soha Nasreddine :

Qui sont les femmes les plus vulnérables, aujourd'hui, au Liban ?

Toutes les femmes qui ont vécu l'explosion sont en état de choc et en ressentent les symptomes physiques :  elles somatisent beaucoup. Moi-même, je ne cesse de revivre la scène ; je vis dans la peur que cela recommence. Toutes les femmes sont déstabilisées, elles ont perdu leur ancrage. Elles se sentent responsables de leur famille, de ce qui se passe au sein du noyau familial. En même temps, elles doivent continuer à accomplir tout ce que les femmes accomplissent pendant les guerres et les crises, et qu'on ne voit pas. Soutenir un foyer, habiller et nourrir ses enfants, alors que tout manque... Les Libanaises ont toujours fait ça. Mais cette fois, le découragement se mêle parfois à la colère et certaines baissent les bras et cherchent des solutions pour quitter la ville. 

Incontestablement, celles qui souffrent le plus sont les femmes enceintes et celles qui allaitent. Elles paniquent à cause du stress qu’elles ont l'impression de transmettre à leurs enfants. Elles ont peur que leur bébé soit touché par ce qui se passe dehors et en reste handicapé. Elles ont besoin d’être rassurées. Elles ont besoin d’assistance, ne serait-ce que de parler, de pouvoir exprimer ce qu'elles ont sur le coeur, de savoir comment parler à leurs enfants traumatisés. Des groupes de parole seraient bénéfiques. Elles ont aussi simplement besoin d'avoir accès à des compléments alimentaires, des vitamines, des remèdes naturels qui pourraient les apaiser.

Comment aider celles qui doivent accoucher ?
Les hôpitaux sont chroniquement surchargés et en détresse. Ils ne peuvent pas s'occuper correctement des femmes. C'est encore pire maintenant que certains sont en ruine et les autres débordés. Pour aider les femmes qui doivent accoucher, j'essaie depuis quelque temps de monter une équipe à même de pratiquer des accouchements à domicile. De plus en plus de femmes envisagent cette solution devant la situation dans les hôpitaux, même si beaucoup de Libanaises ont du mal à comprendre que l'on puisse vouloir accoucher à la maison. Pour elles, c'est une régression. Beaucoup ne sont pas prêtes.

Il y a aussi que le système médical, ici, est encore très patriarcal : les soins ne sont pas centrés sur la patiente, mais sur le médecin. Et les peurs empêchent le corps médical de s'ouvrir à d'autres sortes de soins, alors que nous en avons besoin. Les patientes commencent à ressentir le besoin de rester maîtresses de leur accouchement. Une patiente m'a un jour raconté qu'elle avait été refusée dans un hôpital tenu par des religieuses car elle avait demandé à pouvoir marcher pendant le travail, à couper le cordon elle-même et garder le bébé avec elle. Nous avons besoin de témoignages d'autres femmes, surtout des professionnelles, sages-femmes ou obstétriciennes, pour faire évoluer les mentalités. Nous sommes en train de chercher de l’aide en Europe et aux Etats-Unis dans ce sens. 


Qu'en est-il des migrantes ?

On a beaucoup parlé des femmes qui viennent d'Ethiopie ou du Togo, et qui sont exploitées comme domestiques. Avec des associations comme KAFA, nous les soutenons pour que la dignité de leur statut soit reconnue, pour que leur travail soit réglementé. 


Il y a aussi les réfugiées syriennes. Les Nations unies organisent la prise en charge des accouchements, mais les soins sont limités à l'accouchement naturel. Les problèmes commencent dès qu'il faut pratiquer une césarienne, par exemple. Nous avons besoin de maisons de naissance prises en charge par l'Etat, où l'intégrité physique et morale des femmes soit respectée. 

De quoi les femmes manquent-elles surtout ?

Des aides spécifiques pour les femmes et les enfants ont permis de pallier les manques de produits d'hygiène ou d'aliments pour bébé, par exemple. Mais il y  encore beaucoup à faire, d'autant que l'on parle mainteant d'immeubles dans des états précaires qui risquent de s'effondrer. On demande aux occupants de partir, et c'est une autre crise qui s'annonce, alors que les sans-logis à la suite de l'explosion avaient à peu près tous trouvé un toit, soit dans leur famille, soit chez des particuliers qui ouvrent leurs portes, notamment grâce à des initiatives comme Baytak Bayti ou l'application "Beirut Crisis Shelters". Moi-même, j'héberge des sinistrés dans une chambre. 
 
<p>Sandrine Zeinoun, 34 ans, dans son appartement détruit par l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Près de 300 000 habitants de la capitale libanaise ont vu leur logis détruit ou endommagé par la double déflagration qui a touché plus de 6000 bâtiments. </p>
Sandrine Zeinoun, 34 ans, dans son appartement détruit par l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Près de 300 000 habitants de la capitale libanaise ont vu leur logis détruit ou endommagé par la double déflagration qui a touché plus de 6000 bâtiments. 

©AP Photo/Hassan Ammar
Qui sont les femmes les plus fortes ?

Ce sont ces femmes qui se sont lancées dans la grande vague de solidarité et d'assistance entre Beyrouthains. Beaucoup sont ces jeunes femmes, libres et épanouies, qui sont dans l'assertion de leur présence et de leur force.  Elles veulent être utiles. Toutes celles qui le peuvent sont descendues dans la rue pour balayer, redresser les portes, trouver des abris aux sans-logis, chercher de la nourriture... L'action, c'est cela qui les sauve. En elles, je reconnais la fibre de cette femme qui est passée par tant de crises et les a surmontées.

<p>Des femmes déblayent devant un bâtiment historique endommagé dans le quartier de Gemmayzeh, à Beyrouth, au Liban, le 8 août 2020.</p>
Des femmes déblayent devant un bâtiment historique endommagé dans le quartier de Gemmayzeh, à Beyrouth, au Liban, le 8 août 2020.

©AP Photo/Hassan Ammar
Comment s'exprime la solidarité féminine au-delà des frontières ?

Beaucoup de femmes, au Liban, ont fait l'effort de se former à l’étranger ou sur Internet. Maintenant, elles mettent en oeuvre ici tout ce qu’elles y ont appris. Deux d'entre elles, par exemple, ont été contactées par des femmes Sioux de Standing Rock, qu'elles avaient soutenues dans leur action contre l'oléoduc, et qui, maintenant, veulent nous faire bénéficier de leur expérience de la gestion des désastres. Elles nous proposent de l'aide financière et logistique, mais aussi de nous apprendre à préparer des médecines naturelles avec les plantes locales, afin d'éliminer les produits toxiques assimilés par nos organismes à la suite de l'explosion et de retrouver un équilibre psychologique. Face à cela, je ressens très fort la sagesse et la force des femmes qui se relaient, s'entraident, portent secours sans attendre qu’on leur demande.


Qu'attendent les femmes d'un nouveau gouvernement ?

Elles réclament d'être représentées ! Elles veulent que soient abordés des sujets majeurs comme la garde des enfants qui, en cas de divorce, incombe au père, sauf pour les tout-petits. Ici, les mariages sont exclusivement religieux et c'est la loi religieuse qui régit les divorces. Concrètement, dans certaines communautés religieuses, la communauté chiite, par exemple, la femme ne peut pas demander le divorce. Si le mari ne veut pas de la séparation, elle ne peut rien faire, sauf peut-être avec un bon avocat. Et là, si jamais elle parvient à obtenir le divorce, elle va tout perdre : ses enfants, ses droits financiers... C'est une catastrophe pour les femmes et l'un des problèmes qu'il faut aborder en priorité dans la société libanaise.

Il y a aussi le problème de la transmission de nationalité : au Liban, les femmes ne peuvent pas transmettre leur nationalité à leurs enfants. Il faut toujours un père pour régulariser les papiers d'identité de l'enfant ; une femme n'a pas non plus le droit d'ouvrir un compte en banque à son enfant.

Les femmes ont avant tout besoin de sécurité financière. Elles veulent le droit à l'éducation et à la santé. Or aujourd'hui, tous deux sont liés à la sécurité financière. Le droit à la santé souffre du manque de place et de matériel pour assurer des soins gratuits décents, si bien que les services couverts par le gouvernement sont limités. Quant aux universités, elles sont trop chères ou délaissées. Il n'y a pas de place pour tout le monde, et les filles qui n'ont pas les moyens ne peuvent pas faire d'études.

Que faut-il au Liban pour se reconstruire ?

Des dirigeants compétents, en dehors du système confessionnel. Ce sera long, car les Libanais ne sont pas prêts, même les jeunes. Ils sont trop divisés et tous ont des demandes légitimes. Il faut du dialogue, de l'ouverture et de la maturité ; il faut engager un travail collectif pour dépasser les traumatismes et retrouver confiance et assurance. Il faut développer les qualités féminines d'écoute et d'empathie, car comment avancer si chacun campe derrière ses défenses ? Un soutien psychologique est nécessaire, que le gouvernement a commencé à organiser, mais il faudra encore beaucoup de travail et d'assistance. 

A lire aussi dans Terriennes :

► Liban : que veulent les femmes de la révolution d’octobre ?
► Manifestations au Liban : femmes en première ligne
► Au Liban, la détresse des domestiques étrangères
► Législatives au Liban : le réveil des femmes ?
► Liban : thérapie par la photo pour les prisonnières
► Elections législatives 2018 au Liban : les Libanaises à la conquête de leur Parlement
► Loi sur le viol au Liban : l’abrogation de l’article 522, ébauche d’une évolution des mentalités.


https://information.tv5monde.com/terriennes/dans-beyrouth-sinistree-les-femmes-font-face-la-crise-370668

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Kamala Harris, première candidate afro-américaine à la vice-présidence des Etats-Unis , femmes , politiques,

16 Août 2020, 00:09am

Publié par hugo

TERRIENNES
Les femmes politiquesElection américaine 2020 : une femme vice-présidenteL'actualité aux Etats-UnisÉtats-Unis : élection présidentielle 2020
Kamala Harris, première candidate afro-américaine à la vice-présidence des Etats-Unis

<p>Kamala Harris ajuste son masque lors d'une audition au Sénat, à Washington, le 2 juin 2020. </p>
12 AOÛ 2020
 Mise à jour 12.08.2020 à 21:56 par 
TerriennesLiliane Charrier
Joe Biden s'y était engagé : le candidat démocrate à la présidentielle du 3 novembre aux Etats-Unis se présente avec une colistière. Dans le sillage de la vague de colère provoquée par la mort de George Floyd, il était déjà très probable qu'il fasse équipe avec une Afro-américaine. Ce 11 août, c'est chose faite : il postule avec la sénatrice Kamala Harris, première femme d'origine noire sur un ticket présidentiel aux Etats-Unis.
Dès le mois de mars, l'ancien vice-président de Barack Obama avait promis qu'il choisirait une femme pour affronter avec lui le républicain Donald Trump le 3 novembre. La sénatrice Kamala Harris figure depuis longtemps dans le peloton de tête de ses possibles colistières, grâce, notamment, à une solide expérience dans les branches législative, judiciaire et exécutive du pouvoir, mais aussi à sa forte personnalité alliant éclats de rire communicatif et interrogatoires serrés d'ex-procureure.

"J'ai l'immense honneur d’annoncer que j'ai choisi Kamala Harris, combattante dévouée à la défense courageuse des classes populaires et l'une des personnes les plus compétentes au service de l'Etat, comme ma colistière", a annoncé Joe Biden, 77 ans, ancien vice-président de Barack Obama.


Dès l'annonce officielle de sa candidature, Kamala Harris s'est dit convaincue que "Joe Biden peut rassembler les Américains, car il a consacré sa vie à se battre pour eux. Président, il saura construire une Amérique à la hauteur de nos idéaux... Je suis honorée d'être sa colistière et candidate à la vice-présidente et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il prenne la tête du pays."


Candidate de l'unité ?
Depuis le mouvement de protestation historique contre le racisme et les violences policières provoqué par la mort de George Floyd, fin mai 2020, Joe Biden avait plusieurs fois souligné qu'il envisageait des candidates afro-américaines. Populaire chez les électeur.trice.s noir.e.s, à qui il doit en bonne partie sa victoire dans la primaire démocrate, ce vétéran de la politique - à 78 ans en janvier, Joe Biden serait le plus vieux président américain à prendre ses fonctions s'il remportait l'élection - sait que leur mobilisation est clé pour tout candidat rêvant de décrocher la Maison-Blanche.

Daniel Gillion, professeur de sciences politiques à l'université de Pennsylvanie, confirme qu'avec la soif de justice et de changement des manifestants qui se mobilisent depuis fin mai, les électeurs afro-américains "exigent une vice-présidente noire". La sénatrice Kamala Harris avait parlé avec vigueur et passion de l'émoi qui a saisi le pays en voyant Georges Floyd mourir, mais aussi de sa propre expérience de femme noire aux Etats-Unis.

En plein mouvement de protestation suite à la mort de Georges Floyd, elle déclarait : "La Loi sur la justice dans les services de police est la première étape pour que ceux qui portent un badge et une arme à feu fassent l'objet de poursuites en cas de faute et en assument les conséquences" :


Une femme forte, parfois jugée dure et rigide
La candidate à la vice-présidente démocrate n'a pourtant pas la réputation d'une femme particulièrement empathique et indulgente, même envers la communauté noire. Au Sénat, elle s'est fait connaître pour ses interrogatoires serrés, au ton parfois glaçant, lors d'auditions sous haute tension. Son passé de procureure pèse aussi contre elle, à commencer par ses initiatives visant punir durement de petits délits qui, selon ses critiques, affectent surtout les minorités. 

A la rencontre des électeurs, son image chaleureuse contraste aussi avec une certaine rigidité, fleurant parfois le manque d'authenticité. De la Caroline du Sud au Michigan, des électeurs noirs et progressistes déplorent sa réputation de dureté. "Elle est perçue par certains, surtout chez les jeunes noirs, comme faisant partie du problème, pas de la solution", souligne David Barker, professeur en sciences politiques à l'American University.

Incarnation du rêve américain
Reste que depuis les débuts de sa carrière, cette fille d'un père jamaïcain professeur d'économie, et d'une mère indienne, aujourd'hui décédée, chercheuse spécialiste du cancer du sein, accumule les titres de pionnière.

Kamala Harris a grandi à Oakland, dans la Californie progressiste des années 1960, fière de la lutte pour les droits civiques de ses parents immigrés. Elle a fait ses études à l'université Howard, fondée à Washington pour accueillir les étudiants afro-américains en pleine ségrégation, et rappelle régulièrement son appartenance à l'association d'étudiantes noires "Alpha Kappa Alpha". 

Kamala Harris a aussi vécu une dizaine d'années au Québec, où sa mère enseignait à la prestigieuse université de McGill, rappelle aujourd'hui Valérie Plante, mairesse de Montréal :

"Ma mère me disait souvent : Kamala, tu seras peut-être la première à accomplir de nombreuses choses. Assure-toi de ne pas être la dernière", disait-elle lors de sa campagne malheureuse pour l'investiture démocrate. De fait, Kamala Harris fut la première femme et la première personne noire à être élue procureure de la Californie, puis première femme originaire d'Asie du Sud et seconde élue noire à siéger au Sénat.  Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle a été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), avant de prêter serment au Sénat à Washington en 2017.

Mariée depuis août 2014 à un avocat père de deux enfants, Kamala Harris met en avant sa famille : elle avait choisi sa soeur Maya pour diriger sa candidature malheureuse à la primaire.  

L'ex-rivale devenue alliée
Kamala Harris connaît bien Joe Biden, qu'elle appelle parfois simplement "Joe" en public, car elle était proche de son fils, Beau Biden, décédé d'un cancer en 2015. "Lorsque Kamala était procureure générale, elle a travaillé en étroite collaboration avec Beau, se souvient le vétéran de la politique. J'ai observé comment ils ont défié les grandes banques, aidé les travailleurs, et protégé les femmes et enfants face aux mauvais traitements. J'étais fier à l'époque, et je suis fier désormais de l'avoir comme partenaire pour cette campagne".

Lors du premier débat démocrate, en 2019, elle avait pourtant surpris en attaquant avec virulence son futur allié sur ses positions passées concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970. C'est en racontant comment, petite fille, elle était dans l'un des bus amenant les écoliers noirs dans les quartiers blancs, qu'elle avait ému et bondi dans les sondages. Certains alliés de l'ancien vice-président ne lui ont pas pardonné de ne pas avoir montré de "remords" après ces critiques. Ils avaient mis en garde le vieux lion de la politique contre une colistière trop "ambitieuse", ce qui leur avait valu des accusations de sexisme de la part des soutiens de Kamala Harris.

Depuis, les deux démocrates se sont peu à peu réconciliés. Après avoir abandonné la course à l'investiture démocrate dès décembre 2019, Kamala Harris soutient désormais Joe Biden sans réserve. Plusieurs signes avant-coureurs annonçait le choix effectif de ce dernier, sans qu'il ne le confirme jusqu'à ce jour. Fin juillet, alors qu'il répondait aux questions de la presse, ses notes inscrites sur un carnet avaient été divulguées par les journalistes. Il saluait les qualités qu'il appréciait chez sa future colistière : "Pas rancunière", "A fait campagne avec moi et Jill", "Talentueuse", "D'une grande aide pour la campagne", "Grand respect pour elle".  

Peu après, le site spécialisé Politico annonçait, dans un texte pré-daté au 1er août, que Joe Biden avait choisi Kamala Harris. Une "erreur", finalement, démentait le site d'information. Le porte-parole de Joe Biden avait également démenti l'information sur Twitter et le candidat démocrate avait finalement annoncé qu'il ferait son choix la première semaine d'août, avant de différer son annonce d'une semaine.

Donald Trump face à une femme forte
Interrogé sur la possible nomination de Kamala Harris, qui le critique avec virulence - candidate à la primaire, elle avait promis de "mener le réquisitoire" contre lui -, le président républicain, d'ordinaire plus acerbe envers ses opposants, admettait pourtant, en juillet, qu'elle : "serait un bon choix". La vérité, pour Ian Sams, porte-parole de Kamala Harris alors qu'elle était candidate à l'investiture démocrate, c'est que : "Donald Trump n'a absolument aucune idée de comment gérer ou qualifier Kamala Harris... Il est déconcerté par les femmes fortes comme elle et, entre autres raisons, cela en ferait un choix très solide de vice-présidente".

Objectif 2024
Joe Biden et Kamala Harris s'exprimeront ensemble ce 12 août à Wilmington, dans l'Etat du Delaware, le quartier général du candidat démocrate. Le vétéran de la politique a laissé entendre qu'il ne ferait qu'un mandat. Sa vice-présidente serait donc appelée à le remplacer en cas de grave souci de santé ou de décès, et elle devrait s'imposer en dauphine désignée pour l'élection de 2024. Avec l'espoir de briser, alors, l'ultime plafond de verre. 

A lire aussi dans Terriennes :

► Sur fond d'affaire George Floyd : une candidate afro-américaine future vice-présidente des Etats-Unis ?

TerriennesLiliane Charrier
 Mise à jour 12.08.2020 à 21:56
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/kamala-harris-premiere-candidate-afro-americaine-la-vice-presidence-des-etats-unis-369787

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FEMMES TUEES AU MOIS D AOUT 2020

15 Août 2020, 00:29am

Publié par hugo

FEMMES    TUEES  AU  MOIS  D AOUT  2020 

FEMMES   TUEES   AU MOIS  D AOUT  2020

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France : nette augmentation des signalements de violences conjugales pendant le confinement , femmes, feminisme, violences

15 Août 2020, 00:23am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Violences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuellesL'actualité en FranceCoronavirus : une épidémie mondialeCovid-19 : femmes en première ligne
France : nette augmentation des signalements de violences conjugales pendant le confinement
Des collectifs féministes posent des collages comme celui-ci partout, sur les murs de Paris. Ici, le mot "violence" a été collé le 31 octobre 2019, en protestation aux violences faites aux femmes.
Des collectifs féministes posent des collages comme celui-ci partout, sur les murs de Paris. Ici, le mot "violence" a été collé le 31 octobre 2019, en protestation aux violences faites aux femmes.
AP Photo/Kamil Zihnioglu
10 AOÛ 2020
 Mise à jour 11.08.2020 à 13:56 par 
TerriennesNadia Bouchenni
La Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) a publié mercredi 29 juillet un rapport analysant les violences conjugales pendant le confinement. Le résultat est sans appel : une nette augmentation des signalements de violences a eu lieu pendant cet enfermement dû à la pandémie de coronavirus.
C'est le ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes, par l'intermédiaire de Marlène Schiappa, qui a chargé la MIPROF et l’auteure de ce rapport, Elisabeth Moiron-Braud, d’analyser les signalements pour violences conjugales pendant le confinement.

Entre mi-mars et le 10 mai, veille du déconfinement, le numéro 3919 (numéro destiné aux femmes victimes de violences) a reçu 44 235 appels. Une augmentation qui a connu un véritable pic en avril 2020, avec près de 30 000 appels pour le mois, soit trois fois plus qu'en février ou mars (voir graphique).

Les appels vers le 3919 ont connu une nette augmentation depuis mi-mars.
Les appels vers le 3919 ont connu une nette augmentation depuis mi-mars.
© MIPROF
En 2019, le 3919 avait comptabilisé environ 96 000 appels reçus, contre 66 824 en 2018, et 61 280 en 2017. Et pourtant, une baisse générale avait été constatée les deux premières semaines du confinement. 

Le confinement, révélateur des violences conjugales
Selon Elisabeth Moiron-Braud, secrétaire générale de la mission et auteure du rapport, cette augmentation n’est pas une surprise. “Ces demandes étaient déjà en nette hausse suite au Grenelle sur les violences conjugales en novembre dernier, déclare-t-elle. Cette courbe ascendante a continué, et les associations nous l’ont confirmé”.

Cependant la secrétaire générale tient à préciser que le confinement n’a pas rendu les hommes plus violents - il a plutôt mis en lumière cette violence conjugale : “Le confinement n’a pas été déclencheur de violences, mais plutôt un révélateur”, explique-t-elle. 

Le mois d'avril a connu le plus gros pic d'appels au 3919.
Le mois d'avril a connu le plus gros pic d'appels au 3919.
© MIPROF
Certaines femmes, déjà suivies par les associations, ont appelé très tôt le 3919, car “elles avaient peur”, explique Elisabeth Moiron-Braud. “Ces femmes ont appelé presque préventivement”, précise-t-elle, en indiquant que sa mission concerne les violences conjugales dans les couples hétérosexuels, mais aussi LGBT. “Les données sont minimes concernant ces derniers, mais il était important de les inclure aussi dans nos enquêtes”, détaille-t-elle. 

Néanmoins, ce qui apparaît comme une nouveauté concerne plutôt les “premiers appels”. En effet, de nombreuses femmes n’ayant jamais signalé de violences auparavant l’ont fait pour la première fois pendant ce confinement. “Les différentes plateformes ont toutes été sollicitées massivement pendant cette période”, explique Elisabeth Moiron-Braud.

"Libération silencieuse de la parole"
Parmi ces points d'appels, on retrouve bien entendu le 3919, numéro national de référence pour les femmes victimes de violences. Mais d'autres numéros ou sites en ligne ont aussi élargi leurs capacités et spécialités pour s'adapter à ces demandes.

Le 116 006, numéro d'aide aux victimes en tout genre, a pris plus d'appels signalant des violences conjugales, tout comme la plateforme en ligne “Arrêtons les violences”, spécialisée habituellement dans les violences sexistes et sexuelles. Les chats avec des représentants de force de l’ordre sur cette dernière ont été “multipliés par 4,4 par rapport à 2019”, indique le rapport. 

“C’est ce que nous avons appelé ‘la libération silencieuse de la parole’. Ce genre de plateforme est l’outil le plus adapté à ces femmes, pendant le confinement”, détaille Elisabeth Moiron-Braud.

Mais la secrétaire générale tient à préciser : “Ces premiers appels ne veulent pas dire que les violences n’existaient pas auparavant dans la vie de ces femmes. Les associations nous le confirment. Elles étaient déjà là”. Le confinement a été un révélateur de violences conjugales mais aussi un aggravateur. “En temps normal, ces femmes ont une vie sociale, avec des lieux refuges. Elles vont au travail, voient leurs amies. Pendant le confinement, il n’y avait plus rien de tout cela. La peur de la violence était très présente”, raconte Elisabeth Moiron-Braud. 

D’autres plateformes que celles déjà mentionnées ont été adaptées pour faciliter le signalement de violences, comme le 114, numéro d’appel pour les sourds et malentendants. Selon le rapport, entre le 1er avril et le 3 mai 2020, “le 114 a traité 2038 dossiers de violences intrafamiliales”.

Le rapport de la MIPROF ne rend cependant pas compte des chiffres du ministère de l’Intérieur ou de la Justice, pas encore disponibles au moment de sa rédaction. La secrétaire générale s’attend à une confirmation de cette tendance : “Je pense vraiment que quand on aura les chiffres de ces institutions, ils confirmeront que le confinement a été un facteur d’aggravation de ces violences conjugales”.  

L’autre particularité que l’on retient de ce rapport, ce sont les signalements faits par les tiers. Voisins, familles, voire amis ont contacté les différents supports, ou la police et gendarmerie pour alerter de situations violentes. Le rapport indique une augmentation des interventions à domicile pour différend familial de 42 % par rapport à 2019. “Cela s’explique aussi par les mesures prises dès le début du confinement”, précise Elisabeth Moiron-Braud. “Le ministère de l’Intérieur avait donné l’ordre de faire systématiquement des interventions à domicile pour ce genre de signalements”, poursuit-elle.

Les interventions à domicile pour différend familial dont augmenté de 42 % par rapport à 2019.
Les interventions à domicile pour différend familial dont augmenté de 42 % par rapport à 2019.
© MIPROF
Selon Elisabeth Moiron-Braud, “la majorité des dossiers arrivés au ministère de la Justice ont engendré des défèrements, (90% des faits de violences enregistrés) et ont donné lieu à des poursuites judiciaires (surtout via des comparutions immédiates)”. En effet, pendant le confinement, les seules affaires que les tribunaux continuaient à traiter étaient celles relatives à des conflits intrafamiliaux. “La réponse pénale a été assez forte”, estime Elisabeth Moiron-Braud.

Garder ces lieux refuges
C'est surtout la création de “lieux refuges” dans les centres commerciaux locaux et pharmacies de quartier qui a satisfait la secrétaire générale. “Il y a eu un investissement de la société civile extraordinaire, nous dit-elle. On nous disait au début que ça ne marcherait pas, que les femmes victimes de violences n’iraient pas dans ces commerces pour cela. Mais à force de communiquer là-dessus, ça a fonctionné. Les associations nous l’ont dit, de nombreuses femmes qui les ont contactées avaient vu des affiches dans des supermarchés”, défend Elisabeth Moiron-Braud, félicitant "l'élan de solidarité", de la population.

On peut alors se demander s’il ne faudrait pas, à long terme, garder ces dispositifs mis en place de manière exceptionnelle, pour améliorer la prise en charge de ces femmes ? C’est en partie ce que préconise Elisabeth Moiron-Braud. “Peut-être pas de manière définitive, mais il faudrait pouvoir les appliquer de temps en temps”, déclare-t-elle. Les prises de contacts auprès des pharmaciens ou dans les commerces de proximité ont la préférence de la secrétaire générale. “Il faut bien sûr que ces commerçants soient d’accord. Mais de manière générale, il faudrait régulièrement faciliter l’existence de ces espaces où les femmes peuvent prendre contact avec les associations”, estime Elisabeth Moiron-Braud.

(Re)voir Isabelle Rome, magistrate et Méghanne Bonno, présidente de l'association "la Ligue 225" à Abidjan : "La mobilisation a bien mis en exergue cet état de dépendance dans lequel le conjoint violent place sa compagne" :
Le rapport propose aussi de continuer à favoriser les outils qui permettent une libération de la parole dite “confinée” (plateforme en ligne, numéros d’appel permettant des tchats ou envois de SMS...), maintenir un niveau élevé d’intervention à domicile, évincer le conjoint violent du domicile, et continuer à accompagner les victimes de violences dans l’hébergement et le soin. “Il faut continuer nos efforts sur la problématique des places d’hébergement adapté, ainsi que sur l’accompagnement dans les soins. Il en faut encore plus”, confie Elisabeth Moiron-Braud.

(Re)voir : Violences conjugales : le confinement a aggravé la situation

 
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https://information.tv5monde.com/info/france-nette-augmentation-des-signalements-de-violences-conjugales-pendant-le-confinement

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