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Le blog de hugo,

200 femmes en AG à Paris : une grève féministe, ça se prépare !,femmes,feminisme,violences,

18 Septembre 2019, 02:07am

Publié par hugo

 "On arrête toutes"
200 femmes en AG à Paris : une grève féministe, ça se prépare !
Environ 200 femmes se sont réunies mardi 10 septembre à la Bourse de Travail de Paris, dans l’objectif de préparer la grève du 8 mars 2020. L’Assemblée Générale, appelée par « On arrête toutes », pourrait marquer le début d’un mouvement.
lundi 16 septembre
 

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Crédit photo : On arrête toutes
Ces dernières années, nous avons assisté à un renouveau de la lutte féministe à l’échelle internationale, avec les deux derniers 8 mars - journée internationale de lutte pour les droits des femmes - qui ont été marqués par des grèves massives dans plusieurs pays. C’est dans la continuité des grèves féministes dans l’État Espagnol, en Suisse ou encore en Belgique et dans le but de construire un tel mouvement en France que s’est créé le collectif « On arrête toutes ».
Mardi 10 septembre se tenait donc une Assemblée Générale (AG) de préparation pour la grève du 8 mars 2020 à la Bourse du Travail de Paris. La salle réservée a été rapidement remplie et le sol et les couloirs ont été investis par plus de 200 personnes. L’assemblée, très jeune, a réuni au-delà du milieu militant traditionnel, des femmes qui pour nombre d’entre elles, assistaient à leur première AG.
Pour préparer la grève féministe du 8 mars est apparue très vite la nécessité de s’organiser avec et aux côtés des grèves de femmes qui se multiplient dans les secteurs les plus précarisés de la sous-traitance, comme la grève d’Onet, d’Holiday Inn ou encore celle qui a lieu en ce moment-même à l’hôtel Ibis Batignolles et qui dure depuis maintenant bientôt 3 mois. Une délégation a été proposée pour rejoindre l’action d’interpellation de Schiappa que les grévistes ont organisée ce jeudi. Plusieurs interventions ont souligné le fait qu’on ne peut rien attendre de Schiappa et du gouvernement, rappelant que le Grenelle des violences conjugales qui s’est ouvert n’est qu’une opération de communication du gouvernement Macron. Une des intervenantes a ajouté que si la grève est pour toutes les femmes, il n’y a pas de place dans nos mobilisations féministes pour des femmes comme Muriel Pénicaud, qui s’attaque aux acquis des travailleurs et des travailleuses, en précarisant particulièrement ces dernières.
Pour faire face à Pénicaud, Schiappa et le gouvernement dans son ensemble, la majorité de l’AG a défendu l’importance de s’organiser et se structurer à la base, en indépendance des institutions et en refusant de s’installer aux tables des grenelles. Pour commencer à se structurer, des comités locaux, par quartiers et sur les différentes universités parisiennes ont été lancés. Avec le collectif Du Pain et Des Roses - Révolution Permanente, nous partageons cette ligne. À l’image de ce que font les militantes de nos collectifs sœurs, Pan y Rosas, à l’international, nous participons aux mobilisations féministes, contre les violences sexistes et sociales et interviendront pour construire un 8 mars 2020 de lutte, de grève, par l’auto-organisation et en toute independance de l’État et des institutions !
 
Mots-clés 8 Mars   /    Marlène Schiappa   /    Féminicide   /    Féminisme    /    Grève   /    sexisme   /    Violences faites aux femmes   /    Droits des femmes   /    Du Pain et des Roses

https://www.revolutionpermanente.fr/200-femmes-en-AG-a-Paris-une-greve-feministe-ca-se-prepare

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Contre les féminicides et toutes les violences : n’attendons pas le gouvernement !,femmes,violences,

18 Septembre 2019, 02:04am

Publié par hugo

 Tribune
Contre les féminicides et toutes les violences : n’attendons pas le gouvernement !
Nous publions ci-dessous une tribune de plusieurs collectifs féministes, dont le collectif Du Pain et des Roses—Révolution Permanente, parue sur Mediapart. Nous exhortons à "la construction d’un mouvement féministe fort et massif" pour pallier l'inaction du gouvernement. Une première date nationale est appelée, le 3 octobre prochain.
lundi 16 septembre
 

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Crédit photo : Samuel Boivin / NurPhoto
Tribune initialement publiée sur Médiapart
Alors que n’émerge du Grenelle des violences conjugales que « des mesurettes, à la marge », affirment plusieurs collectifs féministes, ceux-ci exhortent à « la construction d’un mouvement féministe fort et massif » pour pallier l’inaction du gouvernement. Les féminicides, qui ne sont pas des faits isolés mais « s’inscrivent dans un système global », doivent être combattus par la lutte, à commencer par le 3 octobre, une première date nationale.
Mardi 3 septembre, le gouvernement lançait le grenelle contre les violences conjugales, alors que le nombre de féminicides dépassait le chiffre symbolique de 100 femmes tuées depuis le début de l’année. Dans sa déclaration, Édouard Philippe a présenté ce qu’il appelle des premières « mesures d’urgences », en attendant la fin du grenelle.
En réalité, ces mesures ne répondent pas à l’urgence et laissent entendre que le gouvernement pratiquera l’enfumage jusqu’au 25 novembre et au-delà. Si certaines des propositions pourraient être des avancées, la majorité sont hors-sol et ne rentreront pas en application avant 2020 ou 2021. On est loin de l’urgence. Ainsi, réaliser un audit des commissariats et des gendarmeries pour savoir ce qui ne fonctionne pas dans la prise en charge des victimes de violences conjugales, quand 40 années de militantisme de terrain par les associations permettent de savoir cela depuis longtemps, c’est de la temporisation. De même pour l’ouverture de 1000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires à l’horizon 2021 alors qu’il en faudrait au moins 5000 démontre d’une politique non-ambitieuse sur le sujet.
En outre, le gouvernement ne propose que des mesures répressives, en réactions aux violences, et ne présente rien sur la formation ou l’éducation. Pas un mot non plus concernant les femmes sans papiers, celles qui subissent le racisme au quotidien ou encore les femmes trans, toutes celles, déjà marginalisées dans la société, qui n’ont aucun moyen de dénoncer les violences qu’elles pourraient subir dans leur couple.
Tout cela est à des années-lumières des revendications portées par les associations féministes qui combattent les violences faites aux femmes, qui sont claires et connues depuis des années : plus de moyens pour les associations et les lieux d’accueils, des possibilités d’hébergement sans conditions, l’accès gratuit à un suivi médical et psychologique, un traitement réel des plaintes et des appels des victimes, l’éloignement de l’agresseur, de véritables campagnes nationales de prévention, des formations à tous les étages des professionel·le·s, une autre politique d’éducation nationale intégrant l’apprentissage au respect des autres, au consentement et contre les discriminations... Ce faisant, le gouvernement démontre que sa tentative de se racheter une conscience féministe n’est qu’un leurre et d’une volonté de paraître plus social après presque un an de crise des Gilets Jaunes. Par ailleurs, en annonçant que les moyens n’étaient pas le sujet du grenelle, le message est clair : il compte prendre des mesurettes, à la marge. Il n’y a pas de convictions sans moyens, et la politique générale du gouvernement doit aussi nous alerter sur ses réelles intentions.
La casse du code du travail et l’assouplissement des conditions de licenciements précarise toujours plus les femmes, et isolent toujours plus celles qui vivent des violences. Les réformes des retraites, du chômage et des services publics vont être autant d’entraves aux possibilités d’autonomie des femmes victimes de violences : comment quitter le foyer lorsqu’on a pas d’argent ? Partir avec ses enfants lorsque l’école et à 50 km ou qu’il n’y a plus de ligne de train pour sortir de son village ?
De même, les attaques sur la santé sont des marqueurs que les annonces d’Édouard Philippe ne sont que du vent. Ainsi, il promet de faciliter les dépôts de plaintes à l’Hôpital. Mais comment permettre cela lorsque les patient·e·s s’entassent dans les couloirs ou qu’ils/elles ne sont pas reçues, faute place ? Comment permettre un réel suivit des femmes victimes de violences quand ce qui prime désormais à l’hôpital, c’est la rentabilité, et donc la rapidité des soins plutôt que la qualité et l’écoute ?
Nous, assemblées, collectifs, associations féministes, organisations syndicales, associatives ou politiques, nous n’attendrons pas le rendu du Grenelle pour constater que le gouvernement n’aura rien fait.
Nous n’attendrons pas après ce gouvernement qui met seulement 1 million pour les associations qui luttent contre les violences faites aux femmes et 5 millions pour 1000 places d’hébergement quand, dans le même temps, il annonce une levée de fond de 5 milliards d’euros pour financer la technologie française.
La réponse, contre les féminicides, les violences conjugales et toutes les violences de genre, doit être collective et passera par la lutte. Parce que les féminicides ne sont pas des faits isolés et qu’ils s’inscrivent dans un système global qui permet et maintient l’oppression des femmes, nous devons mener une lutte féministe efficace et effective.
Dès à présent, nous devons œuvrer à la construction d’un mouvement féministe fort et massif, seul à même de renverser la tendance mortifère actuelle et de dessiner les contours d’une société basée sur l’entraide, le respect et la solidarité au lieu de l’exploitation, de la concurrence et de l’individualisme.
Pour construire une mobilisation dans la durée, proposer des cadres d’organisation ou d’auto-organisation partout où cela est possible et permettre une prise de conscience globale féministe, nous appelons à une première date nationale, le jeudi 3 octobre.
Un mois après le début du Grenelle, nous nous mobiliserons dans toute la France pour faire pression sur le gouvernement et pour envoyer un message clair : nous n’attendrons pas après lui pour nous organiser et lutter contre toutes les violences !
Signataires :
Assemblée Féministe Toutes en Grève,
Association Afuté-e,
DAL 31, CGT 45,
Du Pain et des Roses,
Fédération SUD Santé-sociaux,
FSU 45, Solidaires 31,
Marseille Féministe,
Nous Toutes 37,
NPA 31,
Planning Familial 31,
On Arrête Toutes,
On Arrête Toutes Toulouse,
Solidaires 45, Solidaires Jeunesse et Sport,
SUD-Rail Midi-Pyrénées,
UCL

https://www.revolutionpermanente.fr/Contre-les-feminicides-et-toutes-les-violences-n-attendons-pas-le-gouvernement

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La mairie de Paris fait la chasse aux panneaux anti-féminicides,femmes,feminisme,,violences,

18 Septembre 2019, 01:41am

Publié par hugo

 La mairie de Paris fait la chasse aux panneaux anti-féminicides
Une campagne d'affichage a été lancée pour dénoncer les féminicides et mettre en lumière l'inaction du gouvernement. Anne Hidalgo – qui se revendique pourtant féministe – fait la chasse à ces affichages. Les militantes ont écopé de 400 euros d'amende.
Philomène Rozan
lundi 9 septembre
 

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Crédit photo : Pauline Makoveitchoux
Alors que les féminicides sont en augmentation depuis le début de l’année et qu’on a appris il y a quelques jours que la barre des cent femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint a été dépassée, toute la classe politique se met en branle pour parler féminisme et lutte contre les violences faites aux femmes. Schiappa a organisé un Grenelle, qui a donné beaucoup de vent pour des mesures plus qu’insuffisantes. Ce Grenelle s’est résumé à une tentative de surfer sur la colère qui gronde et qui augmente à mesure que la liste macabre s’allonge.
Anne Hidalgo, maire de Paris, a également organisé en août un rassemblement devant l’hôtel de ville pour dénoncer les féminicides et « interpeller le gouvernement ». Elle explique ainsi que le gouvernement ne peut plus « continuer à faire seulement de la communication ». C’est d’une hypocrisie sans nom de la part de la maire de Paris.
Pour quelqu’un qui veut soi-disant « plus que des déclarations d’intention », il est assez ironique de voir qu’après avoir organisé un rassemblement contre les féminicides, la Mairie de Paris fait maintenant la chasse aux militantes féministes qui recouvrent les murs parisiens d’affiches rendant visible l’horreur de ces morts et dénonçant l’inaction du gouvernement.
Fin août, un groupe de femmes à l’initiative de Marguerite Stern a commencé à se réunir pour peindre des affiches reprenant les noms et conditions d’assassinat de ces cent femmes, ou encore des messages comme « Féminicide : la grande cause du quinquennat » ou encore « Féminicides partout, justice nulle part ». L’initiative s’est répandue dans plusieurs villes. Vendredi 6 septembre, alors qu’un groupe colle près de Matignon, elles sont interpellées par la police. Après avoir exigé leurs identités, la police les verbalisent et elles écopent d’une amende de 68 euros chacune, pour un montant total de 400 euros.
 
La si « féministe » Mairie de Paris s’est défendue en arguant que « la cause défendue par les militantes n’est pas la question. Les agents n’ont pas à juger les slogans : ils font leur travail en verbalisant l’affichage sauvage ». Mais ce qui se cache derrière ça, c’est une criminalisation du militantisme et des mobilisations qui s’inscrit parfaitement dans les événements de l’année, dans la continuité de la loi « anti-casseurs ». Il est intéressant de voir que la priorité de la mairie et de la police est de lutter contre la contestation et tous signes un peu visibles de mécontentement.
L’hypocrisie d’Hidalgo et sa chasse aux panneaux anti-féminicides, nous rappelle que pour lutter et gagner le combat contre les féminicides et les violences faites aux femmes, il faudra s’organiser en toute indépendance du gouvernement et des institutions. Il faudra se mobiliser dans la rue pour imposer nos revendications !
C’est la voix que nous portons à travers notre collectif féministe Du Pain et des Roses :
 

Mots-clés Marlène Schiappa   /    Féminisme    /    Anne Hidalgo   /    Violences faites aux femmes   /    Répression   /    Du Pain et des Roses

https://www.revolutionpermanente.fr/La-mairie-de-Paris-fait-la-chasse-aux-panneaux-anti-feminicides

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Selon Mediapart, "les patrons de LREM ont ignoré des accusations de violences sexuelles",femmes,violences,

18 Septembre 2019, 01:09am

Publié par hugo

 Hypocrisie
Selon Mediapart, "les patrons de LREM ont ignoré des accusations de violences sexuelles"
Pierre Cabaré, député LREM, est visé par une plainte pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et harcèlement moral. Mediapart et La Dépèche révèlent un courrier – resté sans réponse – adressé aux « patrons » de LREM datant de mai 2019 et tentant de les alerter sur ces faits.
Jean-Michel Larhot
jeudi 5 septembre
 

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Un nouveau cas de violences sexuelles a été découvert au Parlement, avec une plainte déposée contre le député de Haute-Garonne Pierre Cabaré. Ce dernier est vice-président de la délégation au droit des femmes de l’Assemblée nationale. La plainte a été déposée par son ancienne collaboratrice et suppléante Lucie Schmitz, pour harcèlement moral et sexuel, ainsi que pour agression sexuelle. Lucie Schmitz a été licenciée par le député. Tous les collaborateurs qui composaient l’équipe du député sont partis, certains licenciés, d’autres après une rupture conventionnelle.
Ces collaborateurs avaient dénoncé le comportement du député de Toulouse dans un courrier envoyé en lettre recommandée à Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale, LREM), Gilles Legendre (président du groupe LREM à l’assemblé nationale) et Stanislas Guerini (président de LREM) courant mai 2019. Dans cette lettre que s’est procuré Mediapart, les collaborateurs font état d’ « agissements inacceptables et répétés », de « manquements professionnels particulièrement graves » ou encore d’un « quotidien toxique ».
Ce courrier est resté sans réponse et aucune sanction n’a été prise de la part de LREM contre le député. Le parti de Macron se cache derrière la présomption d’innocence pour ne prendre aucune mesure. Le député crie à la diffamation et a même porté plainte contre Lucie Schmitz. Comme le souligne le collectif Chair collaboratrice dans une lettre ouverte, encore une fois, les députés sont couverts alors que les plaignantes pour harcèlement le paient de leur emploi.
Cette affaire tombe en plein lancement du « grenelle » contre les violences conjugales par Marlène Schiappa et son gouvernement. Cette campagne politique visait à redorer LREM, à redonner au gouvernement un visage humain après une année marquée par la contestation sociale et la répression. Mais cette affaire montre l’hypocrisie des gouvernants et le vrai visage de ce système, auquel on ne peut faire aucune confiance pour mettre fin aux violences sexuelles.
 
Mots-clés LREM   /    Violences faites aux femmes   /    Du Pain et des Roses

https://www.revolutionpermanente.fr/Les-patrons-de-LREM-passent-sous-silence-les-accusations-de-violences-sexuelles-contre-leur

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« Allô ici le 3919. On vous écoute, mais on ne peut pas vous aider !!! »,femmes,violences,

18 Septembre 2019, 01:08am

Publié par hugo

 Macron découvre l’enfer du décor
« Allô ici le 3919. On vous écoute, mais on ne peut pas vous aider !!! »
Coup de gueule. En visite dans un centre d’appel pour les femmes victimes de violences, Macron s’est confronté à la réalité quotidienne et dramatique d’un système inefficace.
Torya Astalavic
mercredi 4 septembre
 

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Mardi après-midi, au moment même des annonces du Grenelle contre les violences conjugales, Macron s’est rendu en visite dans un centre d’appel du fameux 3919, centre de secours pour les femmes en difficulté ou menacées. Or quelle ne fût pas sa gêne en écoutant l’appel d’une femme menacée de mort par son ex-conjoint qui demandait en urgence l’intervention des forces de l’ordre et devant l’accueil qu’a reçu sa requête angoissée. En direct, Macron entend le lieutenant de gendarmerie qui est au bout du fil refuser tout bonnement d’intervenir sous prétexte qu’il n’y a pas d’ordre d’huissier et que ce n’est pas dans le code pénal.
Macron se trouve au pied du mur face à la triste réalité que nous, les femmes, subissons quand on tente d’appeler le 3919 qui existe pourtant depuis plus de 20ans.
Oui, d’une certaine manière, ce gendarme a beau jeu de se réfugier derrière les procédures légales, car le féminicide n’est effectivement pas pris en compte au niveau juridique où réside un grand vide. Cela dit, on ne peut que se révolter devant l’apathie et la mauvaise foi des forces de l’ordre qui osent dire sans sourciller « ce n’est pas dans la loi, donc je n’agis pas ».
Et ce sont les mêmes qui osent accuser le premier venu de non-assistance à personne en danger !!! Certes, on le sait bien, le bon sens et l’humanisme ne sont pas les qualités premières des gendarmes. Mais cet évènement médiatisé est une illustration de plus du rôle de la police qui n’a jamais été de protéger les personnes en danger, même en danger de mort. Bien au contraire…
Les mêmes qui font preuve d’un zèle extraordinaire pour réprimer les gilets jaunes se mettent aux abonnés absents lorsqu’il s’agit de préserver la vie d’une femme en danger. Car en matière d’idéologie machiste, ils sont souvent eux-mêmes champions.
En ce qui concerne la plateforme du 3919, nous femmes victimes ou anciennes victimes de violences conjugales, nous savons très bien que la personne au bout du fil va prendre nos coordonnées et nous donner un numéro de téléphone pour un accueil d’urgence qui ne sera malheureusement pas suivi d’une prise en charge, faute de place disponible. Ce sera encore pire si vous êtes violentée après 22h ou le week-end après 20h, car, pour le coup, il n’y aura personne.
C’est très facile de dire « au moindre coup fuyez », Fuir d’accord, mais où ? Comment ? Et avec les enfants qu’est ce qui se passe ? Il se passe qu’on ne devrait jamais fuir et que c’est le responsable qui devrait immédiatement être tenu à distance.
La violence est l’affaire de tous et un problème beaucoup plus vaste. Car même si on écarte l’homme violent du domicile, il demeure bien d’autres questions dont on ne parle jamais ; il reste le drame des enfants qui sont au milieu de ça et qui, s’ils ne sont pas pris en charge psychologiquement, ne comprendront pas que ce schéma familial n’est pas normal, avec toutes les conséquences que cela peut entraîner dans leurs comportements futurs.
Crédit photo : Getty
Pour nous transmettre vos coups de gueule, témoignages... écrire à siterevolutionpermanente@gmail.com.
 
Mots-clés patriarcat   /    Police   /    Violences physiques   /    Marlène Schiappa   /    Violences faites aux femmes   /    Emmanuel Macron   /    Du Pain et des Roses

https://www.revolutionpermanente.fr/Allo-ici-le-3919-On-vous-ecoute-mais-on-ne-peut-pas-vous-aider

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Violences conjugales. « On veut avoir le droit de rester vivantes »,femmes,violences,violences conjugales

18 Septembre 2019, 01:02am

Publié par hugo

 Coup de gueule
Violences conjugales. « On veut avoir le droit de rester vivantes »
Une mascarade de plus, un coup d'épée dans l'eau, Edouard Philippe nous annonce ses mesurettes, après qu'ils se soient soi-disant trituré l'esprit pendant des mois. Des déclarations sur le grenelle contre les violences conjugales qui n'ont rien à voir avec la gravité de la situation.
Torya Astalavic
mercredi 4 septembre
 

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À 15h00 cette après-midi Édouard Philippe est venu annoncer les mesures prises pour le grenelle sur les violences conjugales.
En premier lieu, 5 millions d’euros seraient débloqués pour créer 1000 places d’hébergement d’urgence. Tout cet argent pour seulement 1000 places ? Pendant ce temps, des milliers de logements restent vides, alors qu’ils pourraient être réquisitionnés.
Deuxièmement, un audit sera installé dans les postes de police, commissariat et gendarmerie. On marche sur la tête avec ce gouvernement, qui continue de développer la dotation de la BAC en armements anti-émeutes, et veut nous faire croire que la police peut être sensibilisée sur le sujet, quand elle a toujours eu le rôle d’humilier les femmes qui venaient déposer plainte et pleinement été compatible avec le patriarcat .
Ensuite, un numéro de téléphone sera à disposition des femmes victimes de violences conjugales. Le gouvernement pense-t-il vraiment qu’on va combattre les violences conjugales avec un numéro de téléphone ? Une plateforme d’écoute et d’aide aux enfants victimes de maltraitances existe depuis plusieurs dizaine d’années : y a-t-il moins d’infanticides ou moins de maltraitance ? Non.
Les plateformes téléphoniques c’est une chose, si ce n’est pas suivi d’effets cela ne sert strictement à rien d’en créer. Il faut une logistique derrière, une prise en charge immédiate dès le coup de fil jusqu’à la sécurisation complète de la victime et de sa famille avec un suivi post dépôt de plainte. Nous sommes loin des mesurettes annoncées par le premier ministre.
Les mesures d’éloignements sont plus que primordiales car la majorité des femmes qui décèdent sous les coups, décèdent sous les coups de leurs ex-conjoints, surtout quand il y a des enfants qui servent de prétexte d’approchement.
En ce qui concerne le discours du premier ministre, évoquer les violences faites aux hommes dans ce grenelle qui est tâché du sang de 101 féminicides, c’est une insulte à toutes ces victimes. Sans compter le dérapage de Schiappa qui explique que les hommes qui frappent leur femme devant leurs enfants ne sont pas des bons pères, le fait que les sévices soient cachés en font de meilleurs hommes ? Elle-même qui dans la soirée, se fait appeler sur son portable par Hanouna pour passer son message à l’antenne de C8 pour prôner le 3919 comme arme ultime contre les violences conjugales ! Niveau incompétence médiatique on n’a pas connu pire, au lieu de consacrer son temps avec les associations au plus près des femmes comme pour le Grand Débat, elle préfère le ridicule de TPMP au sérieux des victimes et associations d’aides à celles-ci.
Un grenelle qui va durer jusqu’au 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, dépensant des sommes colossales comme le faux débat en début d’année suite au mouvement des gilets jaunes pour brasser du vent et faire des discours aussi aberrants, cela ne nous intéresse pas. On demande le droit de vivre en toute sérénité avec nos enfants. On demande d’être protégées, d’être relogées dans les 48h, d’être prises au sérieux lors du dépôt de plainte ou de la consultation médicale. On veut avoir le droit de rester vivantes pour nos familles ou pour protéger nos enfants.
CRÉDITS PHOTO : France 3

https://www.revolutionpermanente.fr/Violences-conjugales-On-veut-avoir-le-droit-de-rester-vivantes

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Moselle : une femme retrouvée morte, son mari activement recherché,femmes,violences,

18 Septembre 2019, 00:06am

Publié par hugo

 Moselle : une femme retrouvée morte, son mari activement recherché
Par Megan Bourdon Mis à jour le 17/09/2019 à 10:34
 

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La victime a été découverte dans son appartement de la cité Maroc, à Creutzwald (Moselle), ce lundi 16 septembre. Son corps présentait des blessures par arme blanche. Âgée de 53 ans, elle s'était déjà plainte de violences conjugales.
106e féminicide ? Ce lundi 16 septembre, le corps d’une femme a été retrouvé dans son logement de la cité Maroc de Creutzwald, en Moselle, d’après les informations de France Bleu Lorraine Nord.
Le corps de la victime, âgée de 53 ans, présentait des traces de blessure à l’arme blanche. Le procureur de Metz, Christian Mercuri, avance l’hypothèse du féminicide.
Son époux recherché
Le parquet de Metz a "ouvert une procédure criminelle et l’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Metz", selon la gendarmerie, contacté par Sud-ouest.
L’époux de la victime est activement recherché par les forces de l’ordre. Les gendarmes recherchent également le fils de l’homme, un adolescent issu d’une précédente union.
Ses collègues lancent l’alerte
La quinquagénaire travaillait pour l’association ASBH et s’occupait du périscolaire dans une école primaire de la ville de Creutzwald. Elle avait déjà alerté ses collègues sur les violences conjugales qu’elle subissait. S’inquiétant de son absence, ils ont décidé de lancer l’alerte, lundi matin, en contactant les pompiers.
Lire aussi :
Ce que Louise, femme battue pendant dix ans, veut que vous sachiez sur les violences conjugales
Déjà placé en garde à vue pour violences conjugales
Selon France Bleu Lorraine Nord, la femme avait engagée des démarches pour quitter son mari, âgé de 66 ans, ainsi que le domicile conjugal.
De plus, d’après une source proche du dossier et citée par Sud-ouest, l’homme avait été placé en garde à vue pour violences conjugales, le 20 août dernier. Avant cela, les gendarmes avaient dû intervenir "à deux reprises" au domicile du couple.
On ne peut que s'insurger contre ces violences conjugales, il faut un système plus répressif
La vidéo du jour :
Le maire de Creutzwald, Jean-Luc Wozniack, a déclaré aux journalistes de France Bleu : "On ne peut que s'insurger contre ces violences conjugales, il faut un système plus répressif."
Lire aussi :

https://www.marieclaire.fr/moselle-106-e-feminicide-une-femme-retrouvee-morte-son-mari-recherche,1324217.asp

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Marie-Claude Kervella-Boux: «la société laïque est le moyen pour les femmes de s’émanciper»,femmes,feminisme

18 Septembre 2019, 00:05am

Publié par hugo

 
 12 septembre 2019
France
Marie-Claude Kervella-Boux: «la société laïque est le moyen pour les femmes de s’émanciper»
 
En France, la Franc Maçonnerie est organisée en trois obédiences: masculine, féminine et mixte. Depuis un an, Marie-Claude Kervella-Boux est la Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France.  Elle s’exprime à propos des préoccupations de son obédience, mais aussi des actions initiées pour l’égalité femmes/hommes ou encore sur l’IVG en Europe. Entretien avec la Présidente.
Pourquoi vous êtes-vous engagée dans une obédience féminine ?
Il existe trois types d’obédience : masculine, féminine et mixte. Quelle qu‘elle soit, une obédience est une société initiatique, qui travaille sur le symbolisme et l’évolution de la spiritualité ; il me semble cependant que ce chemin n’est pas appréhendé de la même façon que nous soyons hommes ou femmes. Lors de mon initiation, il y a 40 ans, ce qui m’a motivé, c’était de découvrir, étant dans un environnement professionnel très masculin, comment les femmes travaillaient entre elles. C’était une sorte de défi et puis une découverte de se dire : «qu’est-ce que cela peut apporter de plus de travailler entre femmes ?» Mais je précise que ce n’est pas parce que nous sommes des obédiences féminines, masculines ou mixtes que nous ne travaillons qu’entre nous. Il y a de nombreux moments où nous collaborons.
Par quels modes d’action faites-vous avancer les questions d’égalité femmes/hommes ?
Essentiellement grâce à deux piliers.
Le premier, fondé sur les actions individuelles de chaque franc-maçonne. Nous sommes avant tout des citoyennes investies et très actives dans des associations féminines, comme par exemple le planning familial. C’est un investissement à titre individuel, comme je vous le disais, dans la vie de la cité, dans le «Vivre Ensemble», que ce soit dans le cadre d’un engagement politique ou associatif.
Le second, au travers de sollicitations par les commissions inter-ministérielles, par différents organes comme le Conseil National de la Laïcité, par l’Assemblée Nationale ou le Sénat sur le thème Bio-éthique par exemple. Nous portons au sein de ces instances, en France et en Europe, nos paroles et nos réflexions sur ces différents sujets.
Parmi ces sujets, lesquels sont prioritaires pour vous ?
J’en citerai deux : le premier touche à la laïcité parce que nous pensons que grâce à la laïcité, l’égalité femmes/hommes peut être garantie. La société laïque est le moyen pour les femmes de s’émanciper et d’arriver dans la mesure du possible, par le respect même de ce principe, à l’égalité avec les hommes. En découle, tout naturellement le second, l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, qui n’est pas encore une réalité dans les faits.
Je vous donne un exemple: à la rentrée, nous allons organiser une rencontre sur «Femmes et prisons», parce que les droits en prison sont les mêmes pour les femmes que pour les hommes. Bien que les femmes ne représentent que 3% de la population carcérale. Elles sont trop peu pour que les droits des prisonnier.es leur soient réellement appliqués. Donc, nous allons y réfléchir avec des avocates, des juristes…
Vous travaillez donc avec des personnes qui viennent de la société civile ?
Tout à fait. Nous menons des actions pour tout ce qui concerne le reclassement et la réinsertion, l’accès à des médecins, à des conditions d’hygiène suffisantes. C’est un problème très important, peu connu en définitive. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes engagées dans ce sujet sociétal.
Sur L’IVG, quelle est votre réaction lorsque l’on voit ce qui se passe actuellement en Alabama ou au Brésil ?
Nous pensons que notre investissement sur cette question doit être encore plus grand. C’est difficile parce que le droit à l’IVG est contesté dans des pays où nous ne sommes pas forcément présentes, nous sommes catastrophées. L’éducation et la lutte contre l’obscurantisme sont indispensables pour inverser la tendance.
Et la lutte contre l’IVG en Europe est essentiellement le fait de l’ensemble des lobbies religieux. Ils sont très bien organisés. Rappelons que le principe de laïcité est un principe purement français. D’ailleurs, il y a beaucoup de pays en Europe où le mot «laïcité» n’existe pas.
En France, avons une vision bien à nous de la laïcité, qui n’est pas la même aux Etats-Unis ou même en Angleterre…
Tout à fait, mais selon moi, la leur n’est pas une véritable laïcité. Dans leur culture, tout le monde appartient à une religion, à un mouvement à quelque chose. La notion d’athéisme est quelque chose qui leur est étranger parce que la religion est dans leur Constitution, leur hymne national… Donc quand nous leur expliquons que la laïcité ce n’est pas être contre la religion, c’est être en faveur du respect  de sa pratique dans la sphère privée , cela leur parait très exotique.
Par quels biais les lobbies religieux se font-ils entendre ?
Ils se font entendre dans les partis politiques pour certains d’entre eux mais aussi dans les Institutions. Par exemple, il y a un certain nombre de conférences de haut niveau, à Bruxelles notamment, au Conseil de l’Europe où ils sont systématiquement convoqués pour donner leur avis sur un certain nombre de sujets, comme l’intelligence artificielle. Et les lobbies religieux sont extrêmement présents dans tous ces endroits. Pour que la Franc-Maçonnerie, en tant que mouvement philosophique, puisse se faire entendre à Bruxelles, il a fallu se battre pendant plusieurs années. Pour une, voire deux obédiences convoquées dans ces conférences,  vous avez pléthore de représentant.es religieuses/religieux présent.es. Elles/ils sont légitimes quand nous ne le sommes pas.
Pour quelles raisons ?
Parce qu’ils sont présent.es depuis longtemps et que la norme est de croire en un Dieu, donc nous passons pour des antireligieux ; alors qu’en Franc-Maçonnerie il y a beaucoup de croyant.es contrairement aux idées reçues. Ce n’est absolument pas une société d’athées ou d’agnostiques. La religion n’est pas ce que nous mettons en avant. Nous avons un certain nombre de principes qui nous réunissent au-delà de la religion. Il n’y a pas d’antagonisme entre les valeurs maçonniques et les valeurs religieuses. L’amour du prochain s’entend dans son universalité, inconditionnel pour tout être humain, quels que soient ses croyances, sa spiritualité, sa religion.
Propos recueillis par Clément Rutin  50-50 magazine
https://www.50-50magazine.fr/2019/09/12/marie-claude-kervella-boux-la-societe-laique-est-le-moyen-pour-les-femmes-de-semanciper/

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AAH et pensions d’invalidité : les dépenses de soins font mal au portefeuille,handicap,economie

18 Septembre 2019, 00:01am

Publié par hugo

 Accueil > Santé > AAH et pensions d’invalidité : les dépenses de soins font mal au portefeuille
 
Faute de pouvoir financer toutes leurs dépenses de santé, les allocataires de l'AAH rognent sur les soins jugés moins prioritaires, comme les prothèses dentaires et l'optique. © Jan Bertram
AAH et pensions d’invalidité : les dépenses de soins font mal au portefeuille
Franck Seuret il y a 5 jours Santé 38 Commentaires

Les dépenses de santé des allocataires de l’AAH sont presque quatre fois plus élevées que celles des autres Français. Pour les pensionnés d’invalidité, c’est 2,5 fois plus. Même si la Sécurité sociale les rembourse mieux, ils doivent y consacrer une part beaucoup plus importante de leurs revenus.
Pour les titulaires de l’allocation adulte handicapé (AAH), la santé, c’est couci-couça. Leurs dépenses sanitaires (*) sont presque quatre fois plus élevées (3,7) que celles des personnes n’ayant pas de reconnaissance administrative d’un handicap, révèle l’Irdes dans une étude inédite (**). Pour les pensionnés d’invalidité, l’écart est moins élevé mais reste conséquent : 2,5 fois plus.
Remboursement à 100 % pour les ALD
La Sécurité sociale rembourse à 100 % les soins liés à une affection de longue durée.
Heureusement, ils bénéficient de mécanismes leur assurant une meilleure couverture. En effet, le remboursement intégral par la Sécurité sociale s’applique à la plupart des soins pour les pensionnés d’invalidité. Et à toutes les interventions concernant leur(s) affection(s) longue durée (ALD) pour les allocataires de l’AAH.
Au final, « leurs restes à charge ne sont pas significativement différents de ceux des individus sans reconnaissance de handicap », soulignent les auteurs de l’étude. Ils tournent autour de 500 € par an.
Un taux d’effort difficilement supportable
Mais cette moyenne ne « doit pas faire oublier des situations de restes à charge potentiellement très élevés pour certains ». Notamment ceux dont l’état de santé serait fortement dégradé mais ne leur permettrait pas pour autant de bénéficier d’une ALD.
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De plus, le reste à charge n’a pas le même poids pour un allocataire touchant 900 € par mois et un salarié rémunéré 3 000 €. C’est ce que les économistes appellent le taux d’effort, c’est-à-dire la part des ressources consacrées à ce poste. Ainsi, pour les titulaires de l’AAH, il est 65 % plus élevé que dans la population générale. Et pour les pensionnés d’invalidité, 13 %.
Des dépenses mal remboursées par les complémentaires
Ce taux d’effort se calcule avant le remboursement éventuellement effectué par la mutuelle du patient. En France, la couverture maladie repose en effet sur deux leviers  : l’assurance maladie, obligatoire, et les complémentaires santé, optionnelles. Or, les complémentaires couvrent mal certaines dépenses, plus importantes pour les allocataires de l’AAH que pour les autres. C’est le cas par exemple des traitements et cures ambulatoires. « Le différentiel de 65 % de reste à charge pourrait donc être une estimation basse du différentiel réel », souligne l’Irdes.
Bientôt une meilleure couverture ?
Le 1er novembre 2019, une nouvelle complémentaire santé solidaire va voir le jour. Elle fusionnera la couverture maladie universelle-complémentaire (CMU-C) et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS). Le ministère de la Santé assure qu’elle assurera une meilleure prise en charge que les contrats auxquels donnait droit l’ACS. Faire-face.fr fera le test.
(*) Les dépenses sanitaires recouvrent les soins médicaux et une partie des aides techniques (fauteuil roulant, prothèses, etc. ).
(**) L’effet de l’âge a été neutralisé pour pouvoir comparer ce qui est comparable.
Les dents et les yeux passent après le reste
Les titulaires de l’AAH engagent moins de dépenses d’optique et de prothèses dentaire que la population générale. Or, « il est peu probable qu’ils aient des besoins moins importants », précise l’Irdes. Ils doivent donc certainement renoncer à ces soins pour en privilégier d’autres, jugés plus essentiels. 
Une situation difficilement acceptable qui devrait s’améliorer avec l’entrée en vigueur du zéro reste à charge sur des lunettes et prothèses dentaires labellisées 100 % santé. Sous réserve d’avoir une complémentaire…

https://www.faire-face.fr/2019/09/13/aah-invalidite-depenses-soins-font-mal/

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Sexisme, harcèlement, agression… Pourquoi y a-t-il une telle omerta dans l’industrie du jeu vidéo en France ?,femmes,violences,

17 Septembre 2019, 22:30pm

Publié par hugo

 AccueilHigh-Tech
Sexisme, harcèlement, agression… Pourquoi y a-t-il une telle omerta dans l’industrie du jeu vidéo en France ?
#METOO La parole des femmes a encore du mal à se libérer dans le monde du jeu vidéo en France
Hakima Bounemoura
Publié le 16/09/19 à 07h05 — Mis à jour le 17/09/19 à 09h51
L’industrie du jeu vidéo en France est composée à 84 % d’hommes. — Ina FASSBENDER
Plusieurs femmes, travaillant dans l’industrie du jeu vidéo aux Etats-Unis, ont raconté fin août sur Twitter avoir été abusées ou harcelées sexuellement.
« Ces problèmes sont bien présents en France », explique le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo, mais « l’omerta reste aujourd’hui particulièrement forte ».
Comportement sexiste, harcèlement voire agression…. « 20 Minutes » a recueilli le témoignage de plusieurs femmes travaillant dans des studios français.
« J’ai écrit un post que vous devriez lire, j’y dénonce mon violeur ». Le témoignage fin août de Nathalie Lawhead, une conceptrice indépendante aux Etats-Unis, a ébranlé l’industrie du jeu vidéo. La jeune femme a raconté, dans un thread posté sur Twitter, avoir été violée par un grand ponte de l’industrie vidéoludique. Très rapidement, les langues se sont déliées, et une vingtaine d’autres femmes du milieu ont à leur tour raconté sur les réseaux sociaux avoir été abusées ou harcelées sexuellement, dénonçant publiquement leurs agresseurs. En France, où l’industrie du jeu vidéo compte près de 5.000 salariés pour un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros, cette « libération » de la parole outre-Atlantique est quasiment passée inaperçue.
« Les révélations récentes concernent principalement le continent américain, mais d’après nos expériences et les témoignages que nous avons recueillis, ces problèmes sont bien présents en France », explique  le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV). « Ce qui a été raconté sur les réseaux sociaux, c’est un miroir grossissant de ce qui se passe en fait chez nous », confirme Sonia*, jeune scénariste employée dans un studio de jeu vidéo francilien. Mais pourquoi aucune affaire de harcèlement n’a-elle encore été rendue publique ? Pourquoi le mouvement #MeToo a-t-il autant de mal à s’imposer dans l’industrie française du jeu vidéo ?
 
« La plupart du temps, ces faits sont simplement niés et passés sous silence »
L’omerta reste aujourd’hui particulièrement forte dans le secteur du jeu vidéo en France. Le Gamergate, le mouvement #MeToo ou plus récemment l’affaire de la « Ligue du Lol » n’ont pas réussi à libérer la parole. « Quand les témoignages ont commencé à se multiplier sur Twitter, fin août, nous avons ouvert nos DM pour encourager les femmes en France à témoigner », explique Audrey Leprince, présidente de l’association Women in Games, qui œuvre pour la promotion de la mixité dans le milieu du jeu vidéo. Mais très peu de victimes se sont manifestées. « La faible proportion de femmes dans les studios, la culture du crunch [période intense de travail avant le rendu d’un projet], l’entre-soi de l’industrie et le culte du secret qui en résulte contribuent à réprimer les possibilités d’action des victimes », explique le STJV.
 
Les cas de harcèlements au travail sont pourtant « nombreux », nous confie Zoé*, qui travaille également dans un grand studio français. « Le jeu vidéo étant une industrie où beaucoup veulent entrer, avec peu d’élus, certaines personnes haut placées usent de leur pouvoir pour arriver à leurs fins. Dès le départ, on nous fait comprendre que nous sommes très facilement remplaçables », explique la jeune femme. «  Dans le cinéma, les femmes qui ont témoigné avaient une situation privilégiée. Le monde du jeu vidéo, c’est un milieu ultra-précaire avec des clauses de non-divulgation [non disclosure agreements] très dissuasives. Personne n’a envie de mettre sa carrière en jeu », ajoute Sonia.
Selon les témoignages recueillis par 20 Minutes, parler publiquement ou porter plainte expose les salariées victimes à des représailles et une mise en danger professionnelle. « Très peu de femmes osent aborder le sujet publiquement. Alors on en parle "entre nous", et c’est là qu’on comprend que ce genre de choses arrivent à énormément de gens », explique Zoé. « La plupart du temps, ces faits sont simplement niés et passés sous silence. Dans le meilleur des cas, les studios** vont se revendiquer inclusifs, faire des déclarations publiques, mais sans qu’elles soient suivies par des mesures concrètes, en continuant à protéger les prédateurs qui évoluent en leur sein, le plus souvent à des postes haut placés », confirme le STJV.
 
« L’un de mes collègues a glissé un jour sa main dans mon pantalon »
Des victimes qui ont osé parler publiquement, il y en a peu. Parmi elles, Fanny*, une jeune femme aujourd’hui âgée d’une trentaine d’années. Elle a quitté le secteur du jeu vidéo il y a trois ans, lasse de devoir continuellement subir des remarques sexistes et des attouchements. Elle a décidé de tout plaquer après une « agression » commise par l’un de ses collègues. « Lors d’une soirée entre camarades de boulot, l’un de mes collègues masculins a soudainement mis sa main dans mon pantalon. Personne n’a réagi, comme si c’était normal. J’ai été choquée, mais je n’ai pas voulu faire d’esclandre, j’ai moi-même downplayed [minimisé] ce qui s’était passé », raconte Fanny, la voix émue. « La semaine d’après, j’ai décidé d’aller voir le PDG de ma boîte pour lui en parler. Il m’a dit, d’une manière complètement détachée, "c’est ta parole contre la sienne" ».
Des témoignages comme celui de Fanny, 20 Minutes en a recueilli plusieurs. Comme ce représentant d’un éditeur de jeu vidéo qui glisse sa main sur la cuisse d’une collaboratrice lors d’un salon professionnel, ce patron de studio qui invente des réunions et déjeuners de travail juste pour se retrouver seul avec sa stagiaire. Ou encore ce responsable qui fait des avances à une salariée lors d’un entretien d’embauche… Les blagues sur le viol, les remarques sexistes, les fichiers pornographiques échangés par e-mail ou les photomontages dégradants sont aussi monnaie courante dans le milieu. « A chaque fois que je m’absente et que je reviens à mon poste, ma page web est ouverte sur un film porno. C’est tellement dégradant », raconte également une jeune développeuse, qui vient tout juste d’être embauchée dans un studio.
« Entre femmes, on s’échange une liste de noms de prédateurs »
A défaut de pouvoir témoigner publiquement, plusieurs femmes ont décidé de créer des groupes de soutien. « On commence à en parler seulement depuis un an. Certaines ont eu l’idée de mettre en place des groupes de parole », explique Sonia, qui aujourd’hui cherche à quitter son entreprise, à cause d’un environnement jugé « trop toxique ». « C’est un endroit secret que nous souhaitons garder safe. C’est notre seul espace de parole, un lieu où l’on se sent écoutées », ajoute Zoé. « Beaucoup de femmes se regroupent entre elles pour s’entraider, principalement dans les grosses boîtes », confirme Audrey Leprince, qui rappelle que l’industrie du jeu vidéo en France est composée à 84 % d’hommes.
Pour se protéger entre elles, certaines femmes ont également pris l’initiative de créer une liste des « prédateurs sexuels ». « On se donne des noms lorsque l’on se croise à des événements. Depuis quelques mois, une liste circule, sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs prédateurs. Il y en a plus d’une dizaine, voire peut-être maintenant une vingtaine. Ce ne sont que des personnes toxiques voire très dangereuses », détaille Sonia, qui précise y avoir rajouté un nom très récemment. D’autres, à l’inverse, souhaiteraient faire « une liste des entreprises safe, où la lutte contre les comportements sexistes est une priorité », explique  Audrey Leprince de l’association Women in Games.
« A Quantic Dream, les témoignages s’accumulent »
Parmi les témoignages que 20 Minutes a recueillis, deux noms reviennent très souvent, ceux de deux hommes travaillant au sein du studio de développement Quantic Dream. « L’un d’eux est connu comme le loup blanc dans la profession. Tout le monde sait que c’est un gros prédateur », précisent plusieurs des femmes interrogées. Déjà mis en cause  pour des pratiques managériales douteuses, le studio français Quantic Dream est aujourd’hui visé par des soupçons de harcèlement sexuel, voire d’agression sexuelle. « Nous avons été contactés en mai dernier par plusieurs femmes, travaillant et ayant travaillé dans l’entreprise, qui nous ont fait état de faits très graves », explique un membre de la section « jeux vidéo » du syndicat Solidaires Informatique. « Les faits rapportés sont des délits extrêmement graves, punis par la loi. Pourtant ils semblent se répéter impunément à Quantic Dream depuis plusieurs années, à cause d’une forte omerta », ajoute le syndicaliste, qui a récemment lancé un appel à témoignages, avec l’organisation internationale Game Workers Unite (GWU), pour essayer de porter l’affaire devant la justice.
 
Contacté par téléphone ce vendredi, Quantic Dream n’a pas donné suite à nos sollicitations. En mai dernier, le studio avait réagi face à ces accusations via un communiqué officiel, indiquant « prendre les situations de harcèlement très au sérieux », et « ne pas être informés de ce type de cas dans notre société ».
 
Aujourd’hui, les choses semblent donc bouger un peu. « Le fait que ces affaires deviennent de plus en plus médiatiques amène les mentalités à changer », explique Zoé, qui milite pour une véritable « libération » de la parole. « Ça va mettre encore un peu de temps, mais nous aussi en France, on aura notre #MeToo », espère Sonia. En attendant, les initiatives pour venir en aide aux « victimes » se multiplient. L’association Women in Games, qui a déjà mis en place une plateforme de soutien, va prochainement lancer une formation sur « comment réagir face aux remarques sexistes dans les entreprises »…
* Les prénoms des femmes qui ont témoigné dans le cadre de cette enquête ont été changés à leur demande, par peur de représailles de la part de leur hiérarchie.
**Interrogé par 20 Minutes, le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) n’a pas souhaité faire de commentaires, indiquant seulement « qu’en ce qui concerne le territoire français, c’était la loi qui prévalait dans ce type d’affaires ». Contacté à plusieurs reprises, le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV), l’autre grand syndicat d’éditeurs, n’a quant à lui pas donné suite à nos sollicitations.​

https://www.20minutes.fr/high-tech/2599331-20190916-sexisme-harcelement-agression-pourquoi-telle-omerta-industrie-jeu-video-france#xtor=CS1-194

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