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Handicap : "En France, le suffrage n'est pas universel !",France,handicap,politiques,élections,

2 Février 2017, 23:31pm

Publié par hugo

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Handicap : "En France, le suffrage n'est pas universel !"

Résumé : Les Français se préparent à aller voter. Et, pourtant, des dizaines de milliers de citoyens placés sous tutelle s'en trouvent privés au motif de leur handicap intellectuel ou psychique. Le point avec Christine Lazerges*, présidente de la CNCDH**. 

Par    Christine Lazerges, présidente de la CNCDH, le 02-02-2017 
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*Coécrit avec Albert Prevos, président du Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes
** Commission nationale consultative des droits de l'Homme

Cette interview complète l'article publié sur handicap.fr le 26 janvier 2017 (lien ci-dessous).

Handicap.fr : Quelle est la situation actuelle pour les citoyens et citoyennes en situation de handicap, notamment psychique ou intellectuel ? Un juge a-t-il toujours le pouvoir de retirer le droit de vote à une personne placée sous tutelle ? 
Christine Lazerges : Oui. Cette situation découle de l'article L.5 du code électoral qui dispose que « lorsqu'il ouvre ou renouvelle une mesure de tutelle, le juge statue sur le maintien ou la suppression du droit de vote de la personne protégée ». Ainsi, une personne vivant avec un handicap intellectuel ou psychique bénéficiant d'une mesure de protection au titre, par exemple, des difficultés qu'elle rencontrerait en matière de gestion budgétaire, se verrait soumise à un « permis de voter » dont le juge serait le seul évaluateur. Aujourd'hui, 350 000 personnes sont placées sous tutelle, et sont donc soumises à une évaluation de leur capacité électorale ; parmi elles, plusieurs dizaines de milliers de personnes vivant avec un handicap intellectuel ou psychique. Aussi, l'enjeu est-il loin d'être mineur. La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) souhaite dénoncer les atteintes au droit et aux principes républicains que porte l'article L. 5 et qui entacheront d'injustice le processus électoral du printemps 2017.

H.fr : C'est pourquoi la CNCDH a émis un avis pour rappeler que le droit français est contraire à la Convention des Nations unies…
CL : En effet, dans cet avis adopté le 26 janvier, la CNCDH montre que l'article L.5 du code électoral est une loi inique. D'abord, il contrevient à la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) dont le 29e article affirme l'inaliénabilité du droit de vote pour toutes les personnes handicapées. « Sans exception ! », a d'ailleurs martelé le Comité des Nations unies en charge du suivi du respect des dispositions de la Convention, qui rappelle que « restreindre le droit de vote en raison d'un handicap constitue une discrimination directe […]. Cela est également le cas pour les classifications qui visent des sous-catégories spécifiques de personnes handicapées, comme les personnes sous tutelle ».

H.fr : Existe-t-il des critères objectifs pour évaluer la capacité à voter ?
CL : Pas vraiment. Et c'est pourquoi cet article L. 5 porte également atteinte au principe de sécurité juridique car, à l'heure actuelle, aucune procédure d'évaluation clairement établie n'existe. L'évaluation de la capacité de vote dépend essentiellement de l'opinion que le juge se fait des compétences nécessaires pour voter. Certes, le médecin est invité à donner son avis sur l'état des capacités intellectuelles de la personne mise sous tutelle mais est-ce, là encore, au médecin de décider selon ses propres critères, ce qui constitue le « bon » électeur ?

H.fr : Cette situation n'est-elle pas  profondément discriminatoire ? Après tout, pourquoi ne pas  prévoir ce « permis de voter » pour tous ? 
CL : En effet, si une évaluation de la capacité de voter doit être instituée, pourquoi la limiter aux personnes sous tutelle ? Si l'on doit établir un « permis de voter », il faut l'établir pour tous les Français et Françaises, faute de quoi cela constitue une discrimination flagrante.

H.fr : Du point de vue de la personne qui se voit retirer le droit de vote, cette mesure n'est-elle pas vécue comme une atteinte à sa dignité même ?
CL : Tout à fait ! Du reste, au-delà des problèmes de droit que pose l'article L.5 du code électoral, le manque de considération pour cette question, dont ont encore tout récemment témoigné le Gouvernement et le Parlement lors des débats sur la loi Égalité et Citoyenneté, constitue une forme de mépris à l'égard des personnes vivant avec un handicap intellectuel et psychique. Pour celles-ci, comme pour toute personne, l'exercice du droit de vote est en effet un gage de dignité. Comme le rappelle la CNCDH dans son avis, « les témoignages du monde associatif sont unanimes en ce sens : l'accès au droit de vote crée un sentiment d'existence civique, et, plus généralement, d'inclusion sociale ; la suspension du droit de vote est, quant à elle, hautement stigmatisante. On ne peut pas d'un côté affirmer que les personnes handicapées sont des citoyens comme les autres et, de l'autre, leur retirer l'attribut le plus emblématique de la citoyenneté ».

H.fr : Qu'est-ce qui peut expliquer les réticences à ce sujet ? 
CL : Rien. Les réticences du Gouvernement sont dépourvues de logique car, depuis l'institution du suffrage universel, en 1848, l'éveil politique des Français s'est construit au contact des urnes. Il est ainsi inexact de penser qu'il faut apprendre la politique pour pouvoir voter car c'est précisément en étant appelé à voter que l'on s'intéresse à la politique et, ainsi, que l'on l'apprend. À rebours de la conception capacitaire que Gouvernement et Parlement entretiennent, il faut encourager et accompagner les personnes vivant avec un handicap intellectuel ou psychique dans l'exercice de leur droit de vote, afin qu'elles puissent participer au débat public à parité avec leurs concitoyennes et concitoyens.

H.fr : Le droit de vote pour toutes et tous n'est-il pas le socle d'une société inclusive ?
CL : Évidemment et l'abrogation de cet article ne bénéficierait pas seulement aux personnes vivant avec un handicap intellectuel et psychique. Dans son avis, la CNCDH affirme ainsi qu'« une pédagogie citoyenne qui valoriserait la participation de tous, dans le respect de la diversité des conditions physiques, mentales et intellectuelles, ne bénéficierait pas seulement aux personnes handicapées, mais à l'ensemble des citoyens, vulnérables ou non. Le législateur qui, à l'appui des préjugés, a maintenu un suffrage partiel, oublie que le vote n'est pas seulement un mécanisme institutionnel : il est d'abord la rencontre du corps civique avec lui-même, un rituel social qui consacre la liberté d'opinion et le droit à la différence ».

H.fr : Quelle est donc, in fine, votre demande précise ? 
CL : Pour que les élections en France répondent enfin de la promesse républicaine d'une nation diverse mais indivisible, il faut mettre fin à l'exclusion électorale des personnes vivant avec un handicap intellectuel et psychique. Il faut donc abroger l'article L. 5 du code électoral.

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Handicap.fr vous suggère les liens suivants :
Sur Handicap.fr
Les personnes handicapées mentales sous tutelle vont voter
Menace sur le droit de vote en cas de handicap mental ?

https://informations.handicap.fr/art-droit-vote-personnes-handicapees-1027-9528.php

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CARTE. Européennes : ce que disent les sondages, pays par pays,elections,europe,

16 Mai 2014, 01:11am

Publié par hugo

Alerte résultats européennes 2014
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CARTE. Européennes : ce que disent les sondages, pays par pays


Jusqu'au coup d'envoi des élections européennes, francetv info recense les derniers sondages dans les circonscriptions françaises et dans les pays de l'UE.


Par Yann Thompson, Julie Rasplus
Mis à jour le 15/05/2014 | 18:52 , publié le 02/05/2014 | 17:13
Quelles sont les grandes tendances des intentions de vote dans les pays de l'UE pour les élections européennes ? En attendant les résultats officiels, des instituts de sondage tentent de prendre le pouls des Français et des Européens, même si ceux-ci sont parfois encore indécis.


Francetv info vous présente, en deux cartes et un graphique, les estimations issues des derniers sondages pour le scrutin organisé du 22 au 25 mai dans les 28 Etats membres de l'Union européenne.


En Europe
Cliquez sur chaque pays pour découvrir le dernier sondage.








• Le Parti populaire européen (PPE, auquel appartient l'UMP), principal groupe de la mandature 2009-2014, pointe en tête dans six pays. Il s'agit de l'Allemagne, la Finlande, la Bulgarie, la Slovénie, l'Espagne et Chypre.


• Le groupe Socialistes et démocrates (S&D, auquel appartient le PS) est au coude-à-coude. Il voit ses partis arriver en pole position dans neuf pays, dont l'Italie et le Portugal.


• Les partis les plus à droite de l'échiquier font leurs meilleurs scores en France (FN), au Royaume-Uni (Ukip), aux Pays-Bas (Parti de la liberté), en République tchèque (Action des citoyens mécontents), en Pologne (Droit et justice) et au Danemark (Parti populaire danois). La plupart d'entre eux n'étaient membres d'aucun groupe lors de la dernière mandature (non-inscrits, comme le Front national).


• Petite subtilité pour la Belgique. Le pays est colorié en vert, mais ce sont les régionalistes de l'Alliance néo-flamande (N-VA) qui pointent en tête du classement dans le pays. Le parti appartient au groupe Verts/ALE du Parlement européen, dont est membre Europe Ecologie-Les Verts.


En France
Pour l'heure, seuls deux sondages ont été réalisés dans des circonscriptions françaises. Une enquête Ifop du 15 au 19 avril donne Florian Philippot (FN) en tête dans l'Est, juste devant l'UMP Nadine Morano. Dans le Sud-Est, le rapport est inversé : l'UMP Renaud Muselier devance le frontiste Jean-Marie Le Pen, loin devant le socialiste Vincent Peillon, selon une enquête Ifop du 23 au 28 avril.


L'indice de participation estimé par l'institu Ipsos Steria se situe entre 36 et 40%.






Voici l'évolution des intentions de vote par parti, depuis le 30 avril :






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16, 18, 25 ans: à partir de quel âge peut-on voter en Europe,europe,france,election,politique,

6 Mars 2014, 00:59am

Publié par hugo

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16, 18, 25 ans: à partir de quel âge peut-on voter en Europe?
En Europe, on vote la plupart du temps à partir de 18 ans. Mais il y a des exceptions. (Ci-dessus, un petit garçon dans l'isoloir, lors des élections ukrainiennes en 2012).
En Europe, on vote la plupart du temps à partir de 18 ans. Mais il y a des exceptions. (Ci-dessus, un petit garçon dans l'isoloir, lors des élections ukrainiennes en 2012). / Crédit : Sergei Chuzavkov/AP/SIPA
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RÉAGIR !Mer, 26/02/2014 - 11:15Par
Christelle Granja (Paris) myeurop avec RFI Accents d'Europe
RFI Accents d'Europe
Voter dès 16 ans? La question divise la Belgique. Municipales, présidentielles ou législatives, cette année, des centaines de millions d'Européens sont appelés aux urnes. Certains n'ont pas encore 18 ans.






Chronique sur RFI - L'âge du vote


Les élections européennes approchent. Entre le 22 et le 25 mai 2014, près de 400 millions d'Européens seront appelés à élire leurs députés. Difficile de dire si les jeunes seront au rendez-vous, alors que les précédents scrutins ont été marqués par une forte abstention. Une chose est sûre: il leur faudra avoir atteint au moins 18 ans pour pousser leur bulletin dans l'urne. Mais il y a, comme toujours, des exceptions: en Autriche, on pourra voter dès 16 ans.


Quant aux élections nationales et locales, d'autres Etats, au-delà de l'Autriche, devancent (ou retardent) le seuil généralement admis de 18 ans. Le continent est régulièrement traversé par des polémiques sur l'âge de la majorité, qui trace les contours de la citoyenneté. Aujourd'hui, c'est en Belgique que le débat revient sur le tapis.


Le plat pays divisé


Le droit de vote à 16 ans, une bonne idée?",


interroge le quotidien Le soir, soumettant la question à ses lecteurs. Le sondage intervient suite au vote, ce dimanche, du Mouvement Réformateur. Le MR (de sensibilité centre-droit) a en effet ratifié, lors de son congrès wallon, l'abaissement du droit de vote à 16 ans. S'exprimant sur RTL.be, l’actuel chef de groupe de l’opposition à Namur, Willy Borsus, voit dans cette mesure "une manière d’approfondir la démocratie". Son parti a surenchéri sur Twitter:




Mais la question divise les partis: si le PS ne s'est pour l'heure pas prononcé, attendant l'avis du Conseil de la jeunesse, le FDF (Fédéralistes démocrates Francophones) tout comme le parti vert (l'idée figure au programme d'Ecolo depuis 10 ans) se sont exprimés en faveur de cette évolution, tandis que le CDH (Centre démocrate humaniste) y est opposé. Ce parti centriste évoque une "vraie fausse bonne idée", et une distinction malvenue entre responsabilité politique, et responsabilité pénale et civile (lesquelles sont fixées à 18 ans).


Pour autant, 16 ans est aussi l'âge, en Belgique, de la majorité sexuelle. Et les jeunes sont autorisés à travailler à partir de 15 ans.


Pour l'heure, la majorité civile belge reste fixée à 18 ans depuis le 1er mai 1990; elle était auparavant acquise à 21 ans.


Voter à 16 ans: proposition boomerang en France


En France également, le droit de vote est acquis à partir de 18 ans. On vient de loin: jusqu'en 1848, les français devaient attendre 25 ans pour pénétrer dans l'isoloir, et encore 21 ans jusqu'en 1974. Pourra-t-on bientôt voter dès 16 ans? L'idée, en tout cas, a été plusieurs fois évoquée.


Dernier projet en date, celui de l'actuelle ministre de la famille. Dominique Bertinotti a proposé à l'automne une "pré-majorité" pour les jeunes de 16 à 18 ans. Entre autres composantes de ce nouveau statut: le droit de vote aux élections locales. Le projet a fait les frais du récent rejet de la loi famille. Un abandon de plus: cette "pré-majorité" faisait déjà partie des propositions de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.


Rappelons qu'en France, avant 13 ans, un mineur peut être condamné à des sanctions éducatives et, dès l’âge de 13 ans, à une peine de prison. La majorité sexuelle est fixée à 15 ans, et le droit à travailler à 16 ans, bien qu'il y ait des dérogations. Dans ces conditions, pourquoi ne pas élargir le droit de vote à cette tranche d'âge?


Electoralisme ou éveil des conscience?


Du côté des "pour": responsabiliser les jeunes et favoriser une implication et une prise de conscience civique et politique. Donner plus de poids à la jeunesse, dans un électorat vieillissant. Ainsi, l'Union nationale lycéenne (UNL) considère comme "nécessaire" de donner "un statut qui permette (aux jeunes) d’être petit à petit maîtres de leur vie".


Du côté des "contre", que ce soit à l'UMP ou ailleurs, on dénonce l'électoralisme de la proposition: ouvrir des droits à une nouvelle tranche de la population, c'est aussi se placer en très bonne position pour en recueillir les suffrages. Le manque de culture politique à cet âge est également un argument souvent avancé. La Fédération indépendante et démocratique lycéenne dénonçait ainsi, dans les colonnes du Figaro, une mesure "cache-misère". "Un élève de 16 ans, alors en seconde, n'a pas reçu l'intégralité des bases d'apprentissage démocratique", jugeait son président.


L'opinion penche largement du côté des "contre": 82% des Français sont opposés au droit de vote à 16 ans pour les élections locales, selon un sondage Ifop.


En Autriche, les bébés voteront bientôt?


L’Autriche est le seul pays à avoir franchi totalement le cap: depuis 2007, les jeunes âgés de 16 ans et au-delà ont été autorisés à voter à toutes les élections, qu'elles soient municipales, législatives ou européennes.


Plus étonnant: le mouvement nommé "Kinderwahlrecht jetzt!" ("droit de vote pour les enfants, tout de suite") défend un droit de vote... dès la naissance. En fait, plutôt que d'accompagner les nourrissons dans l'isoloir, il s'agit de donner plus de poids électoral aux familles et aux parents.


Suisse, Allemagne et Royaume-Uni: des dérogations


Royaume-Uni: l'Ecosse, mais aussi les îles de Jersey, Guernesey et l’île de Man appliquent le droit de vote à seize ans. Ce dernier sera d’ailleurs également utilisé pour le référendum sur l’indépendance de l’Écosse de septembre 2014. Depuis 2003, une coalition d'organisations, Votes at 16, défend activement l'abaissement du droit de vote pour l'ensemble des jeunes britanniques, avec le soutien de plusieurs parlementaires, en majorité membres du parti travailliste (Labour Party).
Allemagne: depuis 1995, cinq länder ont abaissé le droit de vote à 16 ans. Ceux du Bade-Wurtemberg, de Basse-Saxe, de Berlin, du Mecklembourg-Poméranie occidentale, de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Saxe-Anhalt pour le seul niveau local. Les länder de Brême, de Hambourg et du Schleswig-Holstein, ont élargi ce droit jusqu'aux élections régionales et locales.
Suisse: un canton suisse (Glaris) a également abaissé le droit de vote à 16 ans pour les élections locales et cantonales (pour les autres, il faut attendre 18 ans). Mais cela semble n'être qu'un début: cet abaissement de l'âge est soutenu avec zèle par le Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ).
La Slovénie a développé une législation un peu particulière: les jeunes de 16 à 18 ans peuvent voter...s'ils ont un travail!
Quant aux Irlandais, ils doivent se prononcer par référendum sur le sujet en 2015.
Le cas italien a presque valeur de contre-exemple: s'il faut être âgé de "seulement" 18 ans pour élire les députés, il faut avoir au moins 25 ans pour élire les sénateurs!
Ces dérogations restent des exceptions, mais elles dessinent une tendance européenne à l'abaissement du droit de vote à 16 ans.


Cela favoriserait un "renforcement de la démocratie", plaidait, en 2011 déjà, le Conseil de l’Europe. La mesure permettrait en effet de faire rentrer "discours intergénérationnel dans les parlements et d’amener les thématiques propres à la jeunesse à l’ordre du jour du débat politique", juge l'Assemblée parlementaire de l'institution, qui encourage les Etats membres à examiner les possibilités d’abaisser l’âge de vote à 16 ans.


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DROIT DE VOTE, ÉLECTIONS, EUROPÉENNES, 18 ANS, PRÉ-MAJORITÉ, MAJORITÉ POLITIQUE, 16 ANS, RFI

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