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Handicap et Emploi : l'impossible quota

1 Novembre 2012, 03:36am

Publié par hugo

Diversité

Handicap et Emploi : l'impossible quota
Le taux de chômage des travailleurs handicapés est encore de 17%. Les employeurs trainent des pieds malgré le quota de 6 % qui leur est imposé. Il faut dire que cet objectif s’avère impossible à atteindre. Pour l'Agefiph, qui collecte les contributions : "La loi ne peut se résumer au quota de 6% de salariés handicapés dans les effectifs des entreprises"…


Handicap et Emploi : l'impossible quota
Suite de notre dossier Handicap 


« Les responsables politiques ne voient pas, n’entendent pas ». Le message des 30.000 handicapés et malades « ni pauvres, ni soumis » qui ont défilé à Paris le 29 mars est clair. Dans la foulée, Xavier Bertrand et Valérie Létard, le Ministre du Travail et la Secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité, annoncent la tenue d’une Conférence nationale du handicap le 10 juin. Pour eux, la loi du 11 février 2005 « a surtout permis de changer l’essentiel : le regard que notre société porte sur le handicap ». Et dans une tribune publiée dans Le Monde (daté du 8 avril), tous deux détaillent leurs intentions: 

« (…) Les 23 000 entreprises qui n'emploient aucun travailleur handicapé ne sont pas toutes dans une démarche fermée ; beaucoup voudraient embaucher, mais ne savent pas comment procéder ou ne parviennent pas à recruter dans leur secteur (…) Cette conférence nationale pour le handicap, la première du genre, sera bien évidemment préparée en liaison avec tous les acteurs concernés, dans la concertation et la transparence… » 

Pour les acteurs, ce nouveau « Grenelle du handicap » sera l’occasion d’aborder un certain nombre de questions, et notamment une équation mathématique… 

6% : un quota obligatoire et pourtant impossible

Le quota de 6%, institué en 1987 dans les entreprises de plus de 20 salariés, constitue en effet le socle de l’ensemble de la réglementation et surtout du montant des pénalités – dénommées « contributions » - dues par les entreprises qui n’atteignent pas ce seuil. Or, d’après nos calculs, cet objectif est tout simplement impossible à atteindre, faute… d’actifs handicapés aptes à travailler. 

Prenons la calculette : d’après l’Insee, les 90.000 entreprises françaises de plus de 20 salariés comptent 10 millions de salariés. Le taux d'emploi de salariés handicapés dans le secteur privé est officiellement de 2,7% (mesurés en équivalents-emplois à temps plein); il resterait donc à pourvoir quelque 330 000 postes pour atteindre les 6% requis. 

Par ailleurs, la fonction publique compte quelque 5 millions de fonctionnaires dont 3,6% de handicapés. Atteindre les 6% requis permettrait l’embauche de 120.000 handicapés. 

330 000 
+ 120 000 
------------ 
450 000 postes à pourvoir 

Or, « seules » 259.000 personnes handicapées sont officiellement au chômage (catégories 1, 2 et 3, chiffres fin 2005). L’équation est donc impossible à résoudre, ce qui n’enlève rien à la responsabilité des entreprises. 

Mais alors, pourquoi 6 % ?

Handicap et Emploi : l'impossible quota
Lorsqu’il s’agit d’embaucher des handicapés, on ne le sait que trop bien, les chefs d’entreprise traînent souvent des pieds. Et ça ne date pas d’aujourd’hui. Dès 1923, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l’Etat s’est dit qu’il était temps de légiférer en imposant le recrutement de mutilés de guerre. 

La notion de quota pour l’ensemble des handicapés est venue plus tard. Ce quota a été fixé à 6%, en 1987, dans les entreprises de plus de 20 salariés. Mais en 2001 seuls 30 % des établissements respectaient la loi. Pire, le nombre des handicapés dans les entreprises de plus de 20 salariés avait diminué entre 1987 et 2004, passant de 3% à 2,7% ! 

Devant la faiblesse des résultats obtenus, la loi de 2005 a instauré une forte augmentation des « contributions » à l’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées) : l’amende qui était fixée de 500 fois le SMIC horaire par travailleur handicapé non employé passe à 600 fois. En 2010, elle sera même triplée si l’entreprise n’a toujours pas fait appel à un travailleur handicapé, ce qui explique pourquoi les 23.000 retardataires se remuent particulièrement en ce moment. Autre nouveauté de la loi de février 2005 : le secteur public est désormais soumis aux mêmes sanctions. 

Paul Blanc, sénateur UMP et rapporteur de la loi, se souvient : 

« Les entreprises nous disaient : vous êtes gentils mais vous ne l’appliquez pas à la fonction publique territoriale, hospitalière et d’Etat. J’ai donc introduit la même obligation de versement d’une contribution à un fonds spécial (le FIPHFP) en cas de non respect par la fonction publique ». 

Mais d’où viennent les 6% ? A cette question, le sénateur spécialisé dans les lois sur le handicap nous répond de façon évasive : 

« Le taux était auparavant de 10%, mais se rendant compte qu’on ne pouvait atteindre ce pourcentage, on l’a baissé ». 

On aurait pu s’attendre à ce que ce quota imposé par la loi française depuis 1987 ait été calculé en fonction du nombre de handicapés en France et des postes dans les entreprises de plus de 20 salariés. La réponse est non... Après enquête, il s’avère que ce taux reposerait sur les quotas allemands, sans autre logique que de s’adapter à une politique européenne. Il est vrai que faute de statistiques récentes (la dernière étude de la DARES dresse le bilan de l’année 2005), il est difficile pour tout le monde d’y voir clair. 

Réponse de Tanguy du Chéné, président de l'Agefiph à Jobetic
 
(9 juin 2008) 

10/04/2008


http://www.jobetic.net/Handicap-et-Emploi-l-impossible-quota_a1132.html
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Diversité, handicap, seniors... Peut mieux faire

1 Novembre 2012, 02:05am

Publié par hugo

Le Point - Publié le 21/10/2010

Ethique. Les entreprises progressent, mais cela prend du temps ! 
Spécial Recrutement

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Sur le même sujet

BNP Paribas condamnée à 350 000 euros pour n'avoir pas redonné son poste à une mère de famille après un congé parental, Airbus à 18 000 euros pour n'avoir pas recruté un technicien en raison de son origine... Discriminer coûte cher. De plus en plus cher. Mais surtout, au-delà de la sanction pénale, il en va de l'image de l'entreprise auprès de ses salariés, de ses clients et de ses partenaires commerciaux. Car le regard a changé...

Ou tout au moins les paroles ! Car si tous les grands groupes en font un cheval de bataille, pour de bonnes et mauvaises raisons - coller à l'évolution sociologique de la société, motiver les équipes, échapper aux sanctions... -, les résultats restent en deçà." Il existe un déséquilibre manifeste entre l'engagement général des grandes entreprises en faveur de la diversité et la traduction de cet engagement en actions concrètes ", note le rapport Deloitte commandé par Eric Besson, ministre de l'Immigration. Des freins de tous ordres persistent : des objectifs peu ambitieux, des discussions longues avec les partenaires sociaux, l'impossibilité parfois de trouver la personne compétente pour le poste, des limites budgétaires, l'absence de suivi... Le sujet n'échappe pas non plus au mal très français consistant à débattre pendant des mois de la méthode, de la fiabilité de tel ou tel indicateur, tandis que le temps passe, renvoyant l'urgence et le bien-fondé de l'action à plus tard... Résultat : des initiatives louables, mais encore trop ponctuelles et diverses selon les types de discrimination.

Diversité ethnique. C'est la discrimination dont on parle le plus, celle sur laquelle la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) est le plus saisie : 28,5 % des réclamations en 2009. C'est celle aussi sur laquelle les initiatives sont sans doute les plus nombreuses. Mais on part de loin, de très loin. Alors que la proportion d'immigrés diplômés est désormais proche de celle des non-immigrés, le taux de chômage des premiers est le double de celui des seconds. Même chose pour les jeunes vivant dans les zones urbaines sensibles. Car " à la discrimination liée au nom vient s'ajouter celle attachée à l'adresse ", relève le rapport Deloitte. Les recruteurs jouent la sécurité...

Pas tous, heureusement ! 71 % des entreprises interrogées par la Halde disent avoir travaillé à des procédures de recrutement plus objectives. Le CV anonyme en est une. Une loi de 2006 avait prévu de le rendre obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, mais, faute de décret, l'obligation s'est transformée en expérimentation. Axa l'utilise pour le recrutement de 20 % de ses commerciaux, Casino pour 1 500 emplois dans ses magasins (chefs de rayon, hôtesses...). Mais aussi L'Oréal, Accor, PSA, Auchan, BNP Paribas... Eric Besson attend les conclusions du rapport prévu en janvier pour décider ou non de sa généralisation. En Europe, l'Allemagne est également en train de le tester. Seule la Belgique l'a rendu obligatoire.

Les entreprises essaient également d'aller au-devant des candidats : plan Espoir banlieues, Train de l'égalité des chances...

Mais la discrimination n'est pas seulement à l'embauche. Elle est sensible dans la gestion de carrière. De manière beaucoup plus insidieuse et par conséquent difficile à combattre. D'où les formations des managers à la diversité délivrées par les sociétés telles que BNP Paribas, Axa, L'Oréal, La Banque postale...

La prise de conscience est réelle mais lente. 2 900 entreprises, dont 70 % de PME, ont signé la charte de la diversité lancée en 2004 par Claude Bébéar, l'ancien président d'Axa, et Yazid Sabeg, l'actuel commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances. 800 depuis le début de l'année. Un salarié sur cinq (3,4 millions sur un total de 15,8 millions) peut ainsi espérer ne pas être discriminé. C'est bien, mais l'arbre cache encore la forêt et la crise n'arrange rien. 68 % de ces entreprises censées donner l'exemple ont avoué ne pas avoir mené d'actions en 2009.

Handicapés. C'est la discrimination qui régresse le plus. Et la loi y est pour beaucoup. Depuis 2005, toute entreprise qui n'emploie pas 6 % de salariés handicapés doit verser, selon sa taille, une amende de 3 500 à 5 300 euros par salarié manquant et, si aucun salarié n'a été recruté au cours des trois dernières années, une pénalité de 13 000 euros (1 500 fois le smic horaire) par emploi manquant. Une politique du bâton qui s'est avérée payante." Depuis 2006, le nombre d'entreprises qui versent une contribution à l'Agefiph [Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées] a baissé de 13 %, passant de 58 500 à 50 700, et le montant des fonds collectés de 604 à 540 millions d'euros (- 10,5 %), commente son directeur général, Pierre Blanc.Mieux encore, sur les 26 000 qui en 2006 n'employaient aucun salarié handicapé, il n'en reste plus que 1 088 et sur les 50 700 qui depuis 2007 cotisent à l'Agefiph, 10 000 paient la sur-contribution. " Surtout, plus de 42 % des entreprises françaises satisfont au critère des 6 %.

Parmi les entreprises récalcitrantes, il reste néanmoins du chemin à faire. Le taux d'emploi moyen des handicapés chez elles ne dépasse pas 1,5 %." Nous gagnons 0,1 % par an, ce qui génère l'embauche de 9 000 personnes supplémentaires ", nuance Pierre Blanc. Ainsi, Sodexho, qui compte déjà 93 personnes handicapées, s'est engagé d'ici à 2011 à recruter 200 nouvelles personnes, dont 30 agents de maîtrise et 6 cadres.

Rassurant !" Le frein principal à l'embauche de handicapés est l'inadéquation des compétences aux besoins des entreprises. Cela représente plus de 80 % de la difficulté, explique Pierre Blanc.Les handicapés sont moins qualifiés - 21 % ont le bac et plus contre 41 % pour l'ensemble de la population -, plus âgés - 34 % ont plus de 50 ans contre 16 % -, et sont au chômage plus longtemps - 50 % sont en longue durée. " D'où l'accent mis ces dernières années sur la formation avec Pôle emploi et les conseils régionaux." En 2005, 19,1 % des demandeurs d'emploi handicapés suivaient une formation ; en 2009, 37,7 %. "

Egalité hommes-femmes. L'écart de salaire entre les hommes et les femmes qui n'ont pas interrompu leur carrière est de 17 %, selon l'étude de Dominique Meurs, Ariane Pailhé et Sophie Ponthieux, chercheuses à l'Insee et à l'Institut national d'études démographiques. Et ce alors qu'elles sont plus diplômées : 19 % ont un niveau bac + 3 contre 17 % chez les hommes. Un écart difficile à justifier !" Seulement 30 % peuvent s'expliquer par un temps de travail moins long (moins d'heures supplémentaires) ou l'appartenance à un secteur moins rémunérateur ", expliquent ces dernières. Les inégalités commencent d'ailleurs dès l'embauche. L'écart pour les diplômés 2008 dépassait 10 %, selon la Conférence des grandes écoles. Et plus on monte dans la hiérarchie, plus les différences s'aggravent. Et pourtant, dès 1972 était affirmé dans le Code du travail le principe " à travail égal, salaire égal ". Un texte qui fut suivi d'une série d'obligations : en 1983, celle de communiquer au comité d'entreprise un rapport de situation comparée ; en 2001, la menace de sanctions pénales et de 3 750 euros d'amende pour les entreprises qui n'engageraient pas une négociation sur le sujet chaque année. Nouvelle tentative en 2006. Mais sans sanctions. Résultat : seulement 220 entreprises ont signé un accord d'égalité professionnelle et peu se sont fixé des objectifs chiffrés. C'est le cas néanmoins de Total, Société générale, Axa, HSBC, EDF, qui y affectent des moyens financiers. Hewlett-Packard France a débloqué par exemple 1 million d'euros sur trois ans pour réduire des écarts qui vont jusqu'à 7,3 %. La loi sur la réforme des retraites actuellement en discussion en remet une couche. Elle prévoit une pénalité égale à 1 % de la masse salariale en cas de non-signature d'un accord (voir p. 112).

Mais il n'y a pas que le salaire. On recrute moins de femmes. Peur qu'elles soient enceintes, moins disponibles en raison de leurs enfants... Les excuses sont légion. Seulement 10 entreprises au sein du CAC 40 se sont fixé des objectifs chiffrés en matière de mixité. Ainsi, Air liquide a pour objectif de passer en cinq ans de près de 33 % à 40 % de femmes dans les recrutements d'ingénieurs et cadres. Suez Environnement souhaite atteindre 20 % de femmes dans son effectif total et 26 % dans l'encadrement d'ici à 2012. BNP Paribas organise des journées de recrutement réservées aux candidatures féminines, France Télécom s'engage à ce que, pour les postes seniors, toute sélection de candidats n'intégrant pas des femmes soit remise en question par les services des ressources humaines. Près de la moitié des sociétés du CAC 40 ont mis en place, selon le baromètre 2010 de Capitalcom, des mesures pour concilier vie privée et vie professionnelle. Contre 28 % en 2008. BNP Paribas, France Télécom, PSA, Accor, GDF Suez ou encore Renault ont aménagé le temps de travail et développé des services de proximité tels que les crèches, une conciergerie, l'assistance à domicile pour garder les enfants malades... Alcatel Lucent, Michelin ont misé sur le télétravail.

Les femmes sont également moins nombreuses à accéder aux postes à responsabilité et au sommet du pouvoir. Elles représentent moins d'un tiers des effectifs totaux et de l'encadrement. Des chiffres qui, selon le baromètre Capitalcom, ont peu évolué depuis 2006 : 32,2 % des effectifs totaux en 2009 (30,9 % en 2008) et 29,4 % de l'encadrement (25,7 % en 2008). Sept groupes (LVMH, L'Oréal, Société générale, Lagardère, BNP Paribas, Crédit agricole et PPR) et trois pour l'encadrement (LVMH, L'Oréal et Lagardère) dépassent cependant la parité.

Au niveau du Comex, les femmes sont encore moins présentes : moins de 10 % (7,3 % en 2009 et 6,8 % en 2008) et tout juste 10 % dans les conseils d'administration (10,5 % en 2009 et 10,2 % en 2008). A tel point qu'un projet de loi actuellement en discussion souhaite instaurer un quota de 40 % dans les conseils d'administration d'ici à six ans.

Seniors. La France part de loin. Avec un taux d'emploi des personnes âgées de 55 à 60 ans de 48 % en 2000, notre pays était dans les derniers de la classe en Europe. Ce taux est progressivement remonté à 54,8 % en 2007 et à 60 % au deuxième trimestre 2010, selon les chiffres du secrétariat d'Etat à l'Emploi." La hausse s'explique en grande partie par la fin des pré-retraites, l'impossibilité de mettre un salarié à la retraite d'office avant 70 ans, l'obligation pour les entreprises de négocier un accord sur l'emploi des seniors, le développement du tutorat... ", explique Laurent Wauquiez. Pour aller plus loin, ce dernier compte sur l'allongement de la durée de travail et le dispositif d'aide à l'embauche d'un senior de plus de 55 ans qui va être mis en place parallèlement à la réforme des retraites.

Le ministre risque cependant d'être déçu. Seulement 6 % des grandes entreprises se déclarent prêtes à recruter un senior, 10 % estiment que le recul de l'âge de la retraite aura un impact favorable, 54 % qu'il sera neutre et 36 % qu'il sera négatif, selon une enquête Towers Watson.

L'entreprise est en effet partagée. Côté pile : leurs compétences, leur disponibilité. Côté face : leur coût en termes de salaires, de primes d'ancienneté, l'obligation de les former aux nouvelles technologies, aux nouvelles méthodes de management... Aussi, " les DRH adoptent une position défensive ", constate Olivier Parent du Châtelet, associé gérant de BearingPoint. Seulement un tiers d'entre eux a pris le problème à bras le corps depuis un an, et 66 % parce qu'ils y étaient obligés. A défaut d'accord, la pénalité pour les sociétés de plus de 300 salariés est en effet égale à 1 % de la masse salariale. Les syndicats ne sont pas non plus blanc-bleu. La CFE-CGC de BNP Paribas vient par exemple de réclamer au ministre du Travail la possibilité pour la banque de lancer un plan de départs pour les seniors. L'abandon en janvier de ce projet aurait freiné le turnover des effectifs, diminué le niveau de recrutement, complexifié l'intégration des salariés de Fortis et empêché ou retardé le départ à la retraite de salariés.

Mais les entreprises n'auront bientôt pas le choix. Elles devront s'adapter, car on travaillera à l'avenir plus longtemps. Mieux vaut donc être inventif. Rhodia a par exemple mis en place un tutorat inversé, dans lequel ce sont les jeunes qui forment leurs aînés aux nouvelles technologies. Le groupe chimique favorise aussi le cumul emploi-retraite de ses anciens salariés en leur confiant des missions de formation et d'expertise technique. Enfin, la direction a créé un congé grand-parental qui permet de basculer en temps partiel avec 80 % du salaire.

Ces quatre discriminations ne sont pas les seules. S'y ajoutent celles liées à l'activité syndicale, au physique. En 2009, la Halde a reçu 134 réclamations de personnes considérant avoir été discriminées sur leur apparence, et notamment leur surpoids. Et les entreprises sont loin d'être les seules coupables.

Alors, la solution ? Au-delà du changement du regard, elle passe en premier lieu par l'enseignement et la formation. Même lorsqu'elles le veulent, les entreprises ne trouvent pas toujours sur le marché les compétences dont elles ont besoin. Or c'est le nerf de la guerre." On n'embauche pas un jeune des banlieues, un handicapé parce qu'il a cette particularité mais parce qu'il ne correspond pas aux besoins de l'entreprise, expliquent les DRH.Nous ne sommes pas des philanthropes, même si nous aimerions individuellement l'être. "

Au niveau universitaire, le bilan est plus catastrophique encore. L'égalité des chances sur laquelle s'est bâtie la République recule. Et même si elles se multiplient, les initiatives restent marginales en nombre. On peut citer Sciences po, l'école de commerce de Lyon Idrac, qui vient d'intégrer gratuitement quatre étudiants de ZEP (zone d'éducation prioritaire) dans son Programme international grande école... Au congrès annuel des grandes écoles, Valérie Pécresse leur a demandé de faire évoluer leurs concours.

La formation des étudiants au management de la diversité reste également embryonnaire. Les initiatives se comptent sur les doigts d'une main. L'Essec a par exemple créé une chaire diversité et performance. De même que Paris-Dauphine. Un manque que les entreprises sont obligées de combler. Michelin vient de former 400 cadres à la diversité, L'Oréal 3 500... Auchan a mis en place une formation baptisée " Changer le regard sur le handicap " pour 6 000 de ses cadres, le Crédit agricole mise sur le théâtre... Reste la " bonne " éducation, qui, elle, ne se décrète pas.

http://www.lepoint.fr/economie/diversite-handicap-seniors-peut-mieux-faire-21-10-2010-1255702_28.php

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Grand Corps Malade Chanteur français

11 Septembre 2012, 20:48pm

Publié par hugo

Rentrée Littéraire
Grand Corps Malade
Grand Corps Malade
Chanteur français
« GRAND CORPS MALADE »

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  • GENRE :Musique actuelle
  • DATE DE NAISSANCE :
    31 Juillet 1977
BIOGRAPHIE GRAND CORPS MALADE

Fabien Marsaudest devenuGrand Corps Maladesur scène, un soir de l'année 2003. Il s'est lui-même rebaptisé ainsi, en référence aux séquelles de l'accident qui a bouleversé sa vie. Jeunegarçon très dynamique, il souhaite devenir professeur de sport, et pourquoi pas tenter unecarrière de basketteurprofessionnel. Mais un plongeon mal réceptionné à la piscine va alors mettre fin à ses espoirs : on lui annonce qu'il est tétraplégique. PourtantFabienpersévère et recouvre l'usage de ses membres. Il profite de sa longue convalescence pour se tourner vers lapoésie, lui qui est adepte des mots depuis sonenfance, et découvre le slam. A partir de 2003, il commence à déclamer sestextes en publicdans des lieuxintimistes; il y raconteSaint-Denis, la ville où il a grandi, mais aussi l'amour, l'espoir... Et très vite son style et sasensibilité, associés au timbre profond de sa voix, lui apportent la reconnaissance. Il remporte plusieursgrands tournoisde slam, fait la première partie d'artistescommeElie Semoun,MoussetHakimouCheb Mami, et multipliespectaclesetfestivals. En 2005, il fonde l'associationFlow d'Encre, par le biais de laquelle il anime des ateliers d'écriture. C'est un ami compositeur,S Petit Nico, qui lui propose de transposer ses morceaux enmusique. Il sort ainsi sonpremier album, 'Midi 20', qui se détache quelque peu des règles de bases du slam mais connaît le succès, puisqu'il se classe dans letop 10des ventes d'album enFranceen 2006. Deux ans plus tard, Grand Corps Malade revient avec un deuxième album baptisé 'Enfant de la ville' et repart en tournée.

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L'"épopée" des personnes handicapées dans les transports en commun

11 Septembre 2012, 19:33pm

Publié par hugo

 

L'"épopée" des personnes handicapées dans les transports en commun

Le Monde.fr | 31.03.2010 à 19h15 • Mis à jour le 31.03.2010 à 20h57

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Après plusieurs cas médiatisés de passagers handicapés qui n'ont pu voyagerdans des trains ou des avions dans des conditions dignes, le gouvernement a annoncé, mardi 30 mars, son intention de convoquer transporteurs aériens et ferroviaires. Nous avons demandé aux lecteurs du Monde.fr souffrant de handicap de témoigner des conditions dans lesquelles ils se déplacent.

  • Un fauteuil électrique pèse 85 kg par Sandrine L.

Nous sommes parents d'une enfant atteinte d'infirmité motrice cérébrale, âgée de 10 ans. Elle ne se déplace qu'en fauteuil électrique. Nous habitons dans les Yvelines et allons régulièrement sur Paris pour des soins. Nous ne prenons jamais les transports en commun, c'est trop compliqué et long et la probabilité que les ascenseurs fonctionnent est faible. Un fauteuil électrique pèse en moyenne 85 kilogrammes, auxquels il faut rajouter le poids de la personne. Imaginez la facilité de porter le fauteuil dès que nous sommes devant un obstacle. De plus nous sommes toujours deux adultes lorsque nous allons dans un lieu que l'on ne connaît pas, au cas où.

En décembre 2008, nous sommes partis pour la première fois à l'étranger avec notre fille et son fauteuil. Le retour à Orly a été très laborieux : plus d'une demi-heure d'attente pour récupérer le fauteuil et il était abîmé. Pendant six mois j'ai échangé des courriers infructueux avec la compagnie Transavia, puis je me suis tournée vers notre assurance. Nous n'avons été remboursés des réparations qu'en février 2010. Belle expérience ! Le plus simple est donc de ne dépendre de personne et de se débrouiller par ses propres moyens quand cela est possible.

  • Toilettes inutilisables par P. E. R.

Pour voyager l'été dernier avec le TGV entre Montélimar et Paris (approximativement 3 heures de trajet), j'avais réservé avec Accès Plus pour bénéficier de l'espace handicapé. Malheureusement, les toilettes dans cette voiture, pourtant marquées avec le sigle handicapé, étaient totalement inutilisables : la porte faisait 40 centimètres de largueur, alors que les fauteuils manuels font au minimum 70 centimètres. Bravo !

  • Sortir de chez soi : une expédition par Bruno T.

Mon père est hémiplégique. C'est tous simplement impossible de prendre le métro et tout transport en commun parisien. Un petit effort serait souhaitable bien que l'on se rende compte que tout n'est pas possible. Nous avons essayé une fois d'utiliser le service de la mairie de Paris, une sorte de taxi subventionné. Après une demi-heure d'attente au bout du fil (pendant lesquelles on nous a passé toutes les Saisons de Vivaldi), on nous a proposé un horaire pour un trajet mais pas de retour possible, ou bien le jour d'après entre 13 heures et 13 h 30. Le temps de réfléchir, on nous a raccroché au nez, et c'était reparti pour Vivaldi.

Le train SNCF, c'est la galère monstre, le pire c'est les toilettes : quand on est handicapé, c'est la hantise. Imaginez dans un train Corail, ça balance dans tous les sens, une porte qui laisse à peine passer un tiers d'un fauteuil roulant, les flaques de pisse et l'odeur... On a essayé qu'une seule fois.

  • La France est en retard par Marianne B.

Un grave accident de la voie publique m'a laissée à vie avec une jambe délabrée et peu fonctionnelle : impossibilité, par exemple, de monter et descendre les escaliers. Habitant Paris, le métro m'est devenu totalement inaccessible : les escaliers sont partout ! Et lorsqu'il y a des ascenseurs ou escalators, ils sont fréquemment en panne. Je suis donc contrainte de prendre le bus pour me rendreà mon travail et mon temps de transport est considérablement accru. Je suis en colère de constater que la RATP nous fait "un métro plus beau", selon leur slogan, et dépense un argent fou, sans pour autant améliorer l'accessibilité à leur réseau. J'ai pourtant la chance de ne pas être en fauteuil.

Avec les trains c'est pareil : pourquoi toutes ces marches pour accéder au wagon depuis le quai ? Je n'ai pour l'instant jamais rencontré de difficultés en prenant l'avion. Quand je compare les transports publics français à ceux de pays étrangers, la France reste très en retard en matière d'accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

  • En fauteuil roulant à Paris par Fanja R.

Suite à des séquelles de polio, je suis presque tétraplégique et me déplace en fauteuil électrique. Je vis à Paris, dans un quartier bien desservi par les transports. Mes déplacements sont presque systématiquement une épopée. Une fois sur deux, un bus censé être accessible part sans moi : "Prenez le suivant, dit le chauffeur, ma rampe ne fonctionne pas." Anxieuse, j'attends quinze minutes supplémentaires, culpabilisant de mobiliser davantage mon accompagnateur. A l'arrivée du bus suivant, c'est le suspense face au bip-bip de la rampe, pour savoirsi elle veut bien se poser sur le trottoir. Cette opération peut prendre une minute, bloquant les portes pour la sortie des voyageurs pressés. Ceux-ci me fixent et je culpabilise une fois de plus. Les lignes n'étant pas toutes accessibles, je dois faired'incroyables détours pour aller d'un point A à B.

J'ai renoncé à la voiture à cause des PV malgré le macaron, ainsi qu'au métro, totalement inaccessible. Le RER est mieux organisé : prise en charge par un agent jusqu'au train. Sans lui, impossible de trouver l'ascenseur qui mène au bon quai. La RATP devrait afficher l'existence d'une assistance car c'est "en galérant"que j'ai eu ces informations. A noter également le manque de civisme fréquent des voyageurs de tous âges, pour l'usage des ascenseurs dans le RER : ils se pressent devant la porte, et pour rien au monde ne me laisseraient la priorité alors qu'ils ont les escalators.

  • Nous avons renoncé aux trains de banlieue par Nathalie M.

Mon fils a 9 ans et nous utilisons une poussette pour enfant handicapé. Nous rencontrons souvent des problèmes dans les bus non-RATP : il arrive qu'une barre se trouve au milieu de la sortie donc on ne peut entrer car nos poussettes sont plus larges que la moyenne. Après, il y a un problème d'aménagement du territoire car les trottoirs ne sont pas assez hauts pour la descente ou bien les conducteurs de bus se garent mal. Nous prenons rarement les trains de banlieue car toutes les gares ne sont pas aménagées. Même certains trains ne sont pas accessibles surtout ceux à deux étages. Les gares commencent à s'améliorer mais ce n'est pas encore ça. La RATP par contre a des bus vraiment accessibles. En revanche, ce qui fait défaut, ce sont les aménagements d'arrêt et des trottoirs.

  • A Marseille, les bus n'actionnent pas les rampes d'accès par Sandrine C.

Je vis à Marseille, je suis en fauteuil depuis 8 ans, et c'est la galère... La RTM ne se sent pas concernée par nous ! Les bus sont équipés de rampe d'accès mais elles ne fonctionnent pas. Le métro n'est pas accessible, donc j'ai renoncé à l'utiliser. Seul le tramway est aménagé mais il ne dessert qu'une partie de la ville. De plus, les chauffeurs sont indifférents au handicap voire méprisants... Il m'est arrivée de me voir refuser l'accès du bus à cause de mon fauteuil alors que j'étais accompagnée. Aberrant, non ? Je ne vois pas de solutions pour rendre accessible le métro ; par contre pour les bus, étant donné qu'ils sont déjà pourvus de rampe, devraient simplement les actionner.

Mais le problème ne s'arrête pas là. Il se trouve que la voirie (trottoir, passage piéton...) ne nous facilite pas l'accessibilité ! Dans notre belle cité phocéenne, il faudrait tout repenser.

  • Le droit à l'indifférence par Jacques S.

En fauteuil depuis 8 ans, j'ai pris deux fois le train, une fois l'avion, jamais le métro (en cas de panne, je ne pourrais pas prendre les trottoirs trop étroits qui longent les rails). Heureusement, sur une partie de la Haute-Garonne, nous avons Mobibus, un transport à la demande. Il est très difficile de se rendre en ville, trottoirs trop élevés ou trop étroits. Seul, je ne pourrais pas sortir ; ma voiture n'est pas équipée (trop onéreux), c'est mon épouse qui plie et soulève le fauteuil pour leranger dans le coffre. Jamais nous n'avons eu de proposition pour nous aider àsoulever ces 20 kilogrammes. A un certain âge, il faut développer une telle énergie. C'est la raison pour laquelle l'autonomie de déplacement est si compliquée.

  • Hypocrisie de l'impératif de sécurité par Dzung T.

Polio autonome en fauteuil roulant, j'ai dû renoncer aux voyages en avion pour des raisons prétendument de sécurité. Pour être en sécurité, je dois être accompagné. Cet accompagnateur doit-il fournir un certificat d'aptitude d'accompagnement ? Car il se peut qu'il soit lui-même en situation de faiblesse quoique de façon non-visible (épileptique, cardiaque, pas assez fort ou que sais-je ?). On voit tout de suite la faiblesse de cette condition.

En prenant l'avion je sais que je prends un risque plus grand que les autres voyageurs qui pourront se carapater en cas de problème. L'exigence de sécurité n'est-elle pas après tout un problème économique déguisé ? Car si c'est sécuritaire et tellement indispensable, la tierce personne devrait être gratuite ou fournie par la compagnie. Du fait de cette hypocrisie économique, je suis prêt àassumer ce risque jusqu'au bout, qu'on me laisse sombrer avec le navire ou ne pas être débarqué, je leur signerai une décharge en responsabilité pour les exonérer de toute poursuite. Mais qu'au moins je puisse voyager dignement. Il paraît que l'avion est le moyen le plus sûr pour voyager... étonnant, non ?

  • Toujours un parcours du combattant ! par SR

Paraplégique me déplaçant en fauteuil roulant manuel, je suis coutumière du Grenoble-Paris-La Défense. Chaque trajet est parsemé d'étapes stressantes et de nombreuses sources d'incertitudes quant à l'accomplissement du voyage. Le départ se fait vers 5 h 30 du matin ; la SNCF impose d'arriver 30 minutes avant le départ, même à ces horaires de faible fréquentation, au risque de se voir refuser l'accès au train si l'on a 5 minutes de retard ! Même chose au retour, donc sur un trajet de 7 heures effectué dans la journée, il faut rajouter une heure de marge pour une personne handicapée.

Arrivée à Paris, gare de Lyon, je croise les doigts pour que les ascenseurs fonctionnent car sinon il faut prendre les escalators pour accéder au quai. La plupart du temps il faut prendre au moins deux escalators différents donc avant deprendre le premier il faut bien vérifier que l'escalator en sens inverse fonctionne sinon je risque de me retrouver bloquée entre deux étages. Même inquiétude à l'arrivée à La Defense sur la disponibilité des ascenseurs et des escalators ! Pourquoi ne pas prendre le taxi ? A Paris la circulation rallonge de manière très importante les délais et la marge à prendre pour arriver à l'heure à son rendez-vous.

  • La lisibilité des affichages par Audrey J.

Je suis malvoyante et le problème principal que je rencontre concerne la lecture des affichages de tous types dans les gares, bus, train. Le remplacement des écrans traditionnels par des petits écrans de télévision offre un contraste médiocre et l'écriture minuscule accentue les difficultés de lecture. Les arrêts de bus, s'ils ne sont pas cités par une voix électronique sont trop difficiles voire impossibles à lire sur les abribus. Quant aux plans de métro, ils sont généralement trop petits pour être lisibles.

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/31/l-epopee-des-personnes-handicapees-dans-les-transports-en-commun_1326999_3224.html

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L’assistant sexuel: pour un droit à la sensualité

11 Septembre 2012, 19:28pm

Publié par hugo

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Femmes-handicap: Les femmes handicapées ont une vie sexuelle et maternelle au même titre que les autres femmes...... - Information Handicap.fr

11 Septembre 2012, 19:12pm

Publié par hugo

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Femmes-handicap: Les femmes handicapées ont une vie sexuelle et maternelle au même titre que les autres femmes...... - Information Handicap.fr

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 Femmes-handicap: Les femmes handicapées ont une vie sexuelle et maternelle au même titre que les autres femmes...... 
Publié le : 11/03/2003 
Auteur(s) : L'AFP pour Handicap.fr 
Résumé : Sexualité et maternité : comment vivent les femmes handicapées 

par Jean-François COURTILLE

EVRY, 7 mars (AFP) - Les femmes handicapées ont une vie sexuelle et maternelle au même titre que les autres femmes, mais elles la vivent de 
manière différente, ainsi qu'elles l'ont expliqué vendredi à Evry (Essonne) au 
cours du colloque "Vie de femme et handicap moteur".
Ce colloque était organisé par l'Assistance publique des hôpitaux de Paris au Génocentre, espace de conférences de l'Association française contre les myopathies (AFM).
"Malgré la désapprobation de ma mère et de mon médecin, j'ai décidé de faire un enfant avec l'homme que j'aimais", a expliqué Martine Brochen, la quarantaine, handicapée moteur depuis l'âge de quatre ans.
"Les premiers temps après l'accouchement ont été difficiles, car je ne pouvais pas compter sur ma mère, et mon compagnon ne vivait pas à nos côtés. 
Ma fille s'est vite adaptée à mon handicap. Elle ne courait pas, sachant que je ne pouvais pas la suivre", a raconté Mme Brochen.
Bien épaulée par le monde médical, elle se bat pour gagner son pari. 
Aujourd'hui, sa fille, une belle jeune femme "valide" de vingt ans, fait la joie de sa grand-mère, qui avait appréhendé si fort sa naissance.
Quant à Samya, la trentaine, française d'origine algérienne, poliomyélitique depuis l'âge de deux ans, elle s'est mariée et a eu quatre enfants, à la surprise de ses parents qui la croyaient inaccessible au désir amoureux et à la fécondité.
"50 % des femmes tétraplégiques ou victimes de lésions médullaires sont capables de vivre un orgasme au cours de l'acte sexuel", a révélé Brigitte Perrouin-Verbe, médecin de rééducation fonctionnelle à Nantes.

"un simple besoin de respect"

Présentant les résultats de plusieurs travaux récents menés sur la sexualité des femmes handicapées, elle a précisé que ces femmes "souffrent d'une dépréciation de leur image personnelle", et que leur accès au plaisir 
nécessite "plus de temps et de patience chez leur partenaire".
Bernadette Soulier, médecin sexologue, a souligné que les jeunes filles handicapées consultaient rarement des gynécologues, et étaient peu informées à propos de la sexualité.
Le professeur Jean-Claude Pons, chef du département obstétrique du CHU de Grenoble, a énuméré les principaux risques rencontrés par les femmes handicapées avant, pendant et après l'accouchement : infections urinaires, problèmes respiratoires et menaces d'accouchement prématuré.
"La moitié des femmes qui ont accouché dans notre service ont subi une césarienne", a-t-elle indiqué. "Elles rencontrent ensuite des difficultés dans la vie quotidienne pour élever leur bébé".
Le professeur Pons a jugé indispensable que ces femmes bénéficient d'un suivi gynécologique et respiratoire approfondi, sans oublier l'usage de la péridurale au moment de l'accouchement.
"40 % des femmes handicapées vivent en couple et 49,6 % d'entre elles ont un enfant", a rappelé Françoise Branchet, sage-femme. Elle espère que la société changera son regard sur ces femmes, qui n'ont besoin "ni de pitié, ni d'admiration, simplement de respect".
jfc/ed/reb

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LIVRES SUR LA LANGUES DES SIGNES LSF

16 Décembre 2011, 23:35pm

Publié par hugo

LIVRES SUR LA LANGUES DES SIGNES  LSF 

 

1 ) DICTIONNAIRE 1200 SIGNES  ( 26 euros)

     LA LANGUES DES SIGNES 

     EDTION REVISEE 

     FRANCAIS - LSF

     EDTION MONICA COMPAGNYS

 

 

2 )LE POCHE ( 26 euros )

    DICTIONNAIRE LSF / BILINGUES 

    EDTIONS IVT 

 

 

3 ) EXPRESSIONS EXCLAMATIVES LSF 

     EDTIONS MONICA COMPAGNYS 

     AH BON  

 

 

moi je prefere le premiers qui ma lair mieux fait 

a vous de voir maintenant  

 

 

4 ) 

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