Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

femmes science

"Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques

18 Février 2024, 11:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques
Sarah Baatout. 
© Tous droits réservés

29 janv. 2024 à 14:24 - mise à jour il y a 3 heures

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades

La Trois
PARTAGER

Écouter l'article
Ce 18 février, la Trois, rediffuse le nouveau documentaire de la réalisatrice Safia Kessas : Électrons libres. Ce film met à l’honneur six brillantes scientifiques des quatre coins de l’Europe et questionne l’histoire des STIM sous le prisme du genre. Une pépite à ne pas rater !

Publicité

Vous le savez, au sein de l’équipe des Grenades, il nous tient à cœur de visibiliser les expertes des sciences, de la tech’ ou de l’ingénierie. Et ce pour déconstruire les stéréotypes et proposer des modèles d’identification, afin que chacun·e puisse trouver la voie qui lui corresponde.

Nous nous réjouissons donc de la sortie d’Électrons Libres, un documentaire de la Safia Kessas consacré à la place des femmes dans les STIM. Un film qui sous forme de portraits croisés se révèle une véritable source d’inspiration et de matière à penser.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


© Tous droits réservés
Raconter les chemins et les obstacles
Sarah Baatout, Monica Gori, Tiziana Bräuer, Ieva Plikusiené, Doris Schlaffer et Anne-Marie Imafidon sont chercheuses, mathématiciennes, pros de la tech ou ingénieures. Chacune dans leur pays, elles mènent de brillantes carrières et sont reconnues à l’international pour leurs travaux.

Mais derrière les success stories, quels sont leurs chemins ? En tant que femmes dans le secteur des STIM qui reste encore trop masculin, ont-elles eu à surmonter des obstacles spécifiques à leur genre ? Comment sont-elles arrivées à prendre la place qui leur revenait ? Quelles ont été leurs modèles et quelle est leur vision de l’avenir quant à l’accessibilité de leur secteur aux jeunes filles de demain ?

C’est à ces questions, et à bien d’autres, que tente de répondre le documentaire Électrons libres réalisé par la RTBF en collaboration avec plusieurs chaines de service public européennes. "Documenter les femmes dans les STIM c’est une manière de parler des inégalités de façon plus globale. À travers ce sujet, on traite de questions sociétales, d’éducation, d’économie, d’emploi, de bien-être… Les enjeux sont multiples et concernent tout le monde" souligne Safia Kessas.

À lire aussi
Les femmes lésées dans le monde scientifique à cause d'un stéréotype bien ancré

Une histoire collective
En arrière-plan du récit des parcours et vécus de ces femmes, à travers la voix off et une narration léchée, la réalisatrice revient sur les causes systémiques des écarts de genre dans les sciences. Et ce en évoquant notamment l’éducation genrée source de stéréotypes intériorisés ou encore la charge domestique qui continue d’empiéter sur la carrière des femmes. Aussi le film revient sur différentes études et théories comme l’effet Mathilda, le syndrome d’imposteur, l’effet Solo, …

"Il m’importait de mettre en lumière les mécanismes qui ont été identifiés et objectivés tout en revenant sur leur ancrage historique. Par exemple, concernant l’effet Matilda qui consiste à la minimisation de la contribution des femmes à la recherche scientifique ; sa théoricienne Margaret W. Rossiter le fait remonter au Moyen-Âge en l’illustrant par la médecin Trotula de Salerne, autrice de l’ouvrage le Soin des maladies des femmes, dont les travaux ont été attribués à des hommes… C’est essentiel de souligner à quel point ces phénomènes sont ancrés dans notre histoire", souligne la réalisatrice.

À lire aussi
Inégalités envers les femmes dans la recherche spatiale : ce n’est pas de la science-fiction

Une science au plus près de la société
Pour faire bouger les lignes, le film pointe notamment l’intérêt de créer des équipes diversifiées et inclusives afin de réduire les biais et coller au plus près aux besoins de la société. Sans vous spoiler le documentaire, on vous raconte quelques mots sur les profils des six scientifiques.

Les stéréotypes se sont perpétués dans l’histoire et ont renforcé les inégalités, mais raconter les histoires autrement peut changer les imaginaires

Sarah Baatout est cheffe de l’unité de radiobiologie au centre des études nucléaires à Mol, ici en Belgique. Depuis plus de 20 ans, dans son laboratoire, elle contribue à la recherche d’une médecine personnalisée tant pour les patient·es que pour les astronautes. Elle pointe entre autres l’angle mort de la médecine concernant les tests des médicaments qui ont trop longtemps été réalisés sur des hommes blancs principalement.

À lire aussi
Sarah Baatout : "C’est important de réduire les biais de genre dans les sciences et les technologies"

Monica Gori, elle, est chercheuse à l’Institut italien de technologie de Gênes. Elle tient une place unique dans le développement des technologies du handicap pour les enfants.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Quant à Tiziana Bräuer, elle étudie l’effet des traînées de condensation sur le climat au Centre aérospatial allemand. Pour elle, le progrès technologique se révèle un moyen clé de trouver des solutions aux enjeux de notre temps.

Monica Gori.
Monica Gori. © Tous droits réservés
Des réseaux pour gagner en force et en sororité
Dans une logique sororale, ce documentaire raconte la force du réseau et de la mise en collectif. Les scientifiques présentées s’organisent pour faire progresser d’autres femmes. Ieva Plikusiené conçoit et développe des biocapteurs optiques qui peuvent être utilisés pour détecter divers matériaux biologiquement actifs. Cette chimiste est présidente de la Jeune Académie de l’Académie des Sciences de Lituanie et a été récompensée par le prix international L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

Doris Schlaffer est responsable de site dans une société informatique à Vienne, en Autriche. Puisque lorsqu’elle a commencé sa carrière, elle s’est retrouvée à travailler avec une majorité d’hommes, elle a décidé de créer The New IT Girls, un réseau de femmes occupant différents postes dans le secteur des technologies de l’information.

Enfin, Anne-Marie Imafidon, informaticienne de premier plan, PDG, autrice, entrepreneuse et actrice du changement se mobilise particulièrement pour la représentation dans les STIM. À travers l’énergie qu’elle déploie, elle œuvre à élargir l’accès des femmes, des filles et des personnes non binaires au secteur afin que chacun·e puisse participer pleinement à la révolution technologique.

Anne-Marie Imafidon.
Anne-Marie Imafidon. © Tous droits réservés
À lire aussi
Yasmina Abakkouy, multiplier les représentations pour encourager les vocations

Des rôle models inspirantes
Ensemble, ces six scientifiques forment une histoire chorale. Définitivement, Électrons libres participe à renverser la tendance en proposant des rôle modèles inspirantes. "Ce film s’adresse notamment aux jeunes. À travers la narration, on a cherché à créer un processus d’identification. Les stéréotypes se sont perpétués dans l’histoire et ont renforcé les inégalités, mais raconter les histoires autrement peut changer les imaginaires. C’est important ! Le message c’est : on n’est pas seules", conclut Safia Kessas.

Le film a été projeté en avant-première dans le cadre de la Journée mondiale des Femmes et Filles de Science le 8 février 2024 au Théâtre National. Ne ratez pas sa diffusion sur la Trois ce 18 février.

Sciences et tech : elles prennent leur place : à la rencontre de Célia Sapart, 40 ans, climatologue – Un podcast Les Grenades

Sciences et tech : elles prennent leur place - A la rencontre de Célia Sapart, 40 ans, climatologue
Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement


Connectez-vous
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/electrons-libres-le-documentaire-qui-celebre-les-femmes-scientifiques-11320752

Voir les commentaires

En marge du documentaire "Électrons libres", une rencontre inspirante entre scientifiques et élèves bruxellois·es

17 Février 2024, 06:12am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En marge du documentaire "Électrons libres", une rencontre inspirante entre scientifiques et élèves bruxellois·es

© Reporters

12 févr. 2024 à 14:15

Temps de lecture3 min
Par Juliette Vandestraete pour Les Grenades
PARTAGER

Écouter l'article
Jeudi 8 février a eu lieu au Théâtre National, l’avant-première du documentaire Électrons libres, coproduit par la RTBF et l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER).

Ce documentaire réalisé par Safia Kessas met en avant six brillantes scientifiques européennes. Il sera diffusé ce lundi 12 février sur La Trois.

Le 8 février, avant la projection, plusieurs scientifiques du documentaire ainsi qu’une dizaine d’étudiant·es d’écoles bruxelloises se sont réuni·es pour échanger sur des thèmes tels que le féminisme, les obstacles rencontrés dans le milieu scientifique, mais surtout sur les sciences en elles-mêmes.

Cette rencontre a été organisée par Wallonie Bruxelles Enseignement, partenaire du projet de documentaire.


© Reporters

© Reporters
À lire aussi
"Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques

Une volonté de trouver des modèles
L’ensemble des étudiant·es n’étaient pourtant pas présent·es uniquement pour parler sciences : "Je n’ai même pas spécialement envie de travailler dans les sciences mais ce qui m’intéresse ici, c’est l’idée d’avoir des images de femmes fortes", nous dit Odile, une étudiante de 6e secondaire de l’Athénée Royale de Jette.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


© Reporters
Une envie qui se ressent aussi chez la scientifique belge Sarah Baatout, présente dans le documentaire et lors de cet échange : "Nous sommes là pour soutenir les étudiant·es à faire le meilleur choix et les encourager, car parfois, une simple conversation ou une phrase anodine peut susciter en elleux une passion qu’ils ne soupçonnaient peut-être même pas".


© Reporters
Une diversité de sujets qui touche
Lors des différentes interventions, les jeunes manifestent un intérêt pour plusieurs sujets qui les touchent de près ou de loin.

Que ce soit le cancer, les neurosciences ou encore l’informatique, les sujets abordés sont variés et permettent à chaque élève de s’identifier à une scientifique en particulier : "Ce qui m’a particulièrement frappé, c’est la diversité des domaines dans lesquels elles exercent. Qu’elles travaillent dans l’informatique, la psychologie, la radiologie ou d’autres secteurs, elles sont passionnées par des sujets variés. Leur dévouement à défendre leurs travaux est admirable et inspirant", explique Odile.


© Reporters
Promouvoir les sciences : au cœur des mentalités
Selon la professeure Claire Moureaux, il est essentiel de promouvoir les sciences auprès des élèves afin qu’ils et elles comprennent les enjeux de travailler dans le domaine scientifique : "Nous encourageons activement nos élèves à participer à toutes les activités qui leur permettent de mieux visualiser le domaine scientifique. De plus, nous sommes très conscients, avec mes élèves, de l’importance de la place des femmes dans un grand nombre de métiers et de la nécessité parfois de mettre en place des mesures de discrimination positive."

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici


© Reporters
Pour elle, il est également intéressant que ses élèves comprennent l’origine des informations ou expériences présentes dans leurs manuels scolaires et qu’ils et elles voient les personnes qui y contribuent au quotidien.

Cet échange a donc mis en avant l’importance de la représentation des femmes dans le milieu scientifique, la nécessité de promouvoir la diversité dans ces milieux mais aussi l’impératif de promouvoir les sciences à tous·tes. C’est d’ailleurs l’un des messages du documentaire Électrons libres.

À lire aussi
"Sciences et tech : elles prennent leur place", une série de podcasts créée par Les Grenades

Cet article a été écrit lors d’un stage au sein de la rédaction des Grenades.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/en-marge-du-documentaire-electrons-libres-une-rencontre-inspirante-entre-scientifiques-et-eleves-bruxelloises-11328451

Voir les commentaires

À voir : "Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques

1 Février 2024, 01:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 À voir : "Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques
Sarah Baatout. 
© Tous droits réservés

29 janv. 2024 à 14:24

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
PARTAGER

Écouter l'article
Ce 12 février, la Trois, diffusera le nouveau documentaire de la réalisatrice Safia Kessas : Électrons libres. Ce film met à l’honneur six brillantes scientifiques des quatre coins de l’Europe et questionne l’histoire des STIM sous le prisme du genre. Une pépite à ne pas rater !

Vous le savez, au sein de l’équipe des Grenades, il nous tient à cœur de visibiliser les expertes des sciences, de la tech’ ou de l’ingénierie. Et ce pour déconstruire les stéréotypes et proposer des modèles d’identification, afin que chacun·e puisse trouver la voie qui lui corresponde.

Nous nous réjouissons donc de la sortie d’Électrons Libres, un documentaire de la Safia Kessas consacré à la place des femmes dans les STIM. Un film qui sous forme de portraits croisés se révèle une véritable source d’inspiration et de matière à penser.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


© Tous droits réservés
Raconter les chemins et les obstacles
Sarah Baatout, Monica Gori, Tiziana Bräuer, Ieva Plikusiené, Doris Schlaffer et Anne-Marie Imafidon sont chercheuses, mathématiciennes, pros de la tech ou ingénieures. Chacune dans leur pays, elles mènent de brillantes carrières et sont reconnues à l’international pour leurs travaux.

Mais derrière les success stories, quels sont leurs chemins ? En tant que femmes dans le secteur des STIM qui reste encore trop masculin, ont-elles eu à surmonter des obstacles spécifiques à leur genre ? Comment sont-elles arrivées à prendre la place qui leur revenait ? Quelles ont été leurs modèles et quelle est leur vision de l’avenir quant à l’accessibilité de leur secteur aux jeunes filles de demain ?

C’est à ces questions, et à bien d’autres, que tente de répondre le documentaire Électrons libres réalisé par la RTBF en collaboration avec plusieurs chaines de service public européennes. "Documenter les femmes dans les STIM c’est une manière de parler des inégalités de façon plus globale. À travers ce sujet, on traite de questions sociétales, d’éducation, d’économie, d’emploi, de bien-être… Les enjeux sont multiples et concernent tout le monde" souligne Safia Kessas.

À lire aussi
Les femmes lésées dans le monde scientifique à cause d'un stéréotype bien ancré

Une histoire collective
En arrière-plan du récit des parcours et vécus de ces femmes, à travers la voix off et une narration léchée, la réalisatrice revient sur les causes systémiques des écarts de genre dans les sciences. Et ce en évoquant notamment l’éducation genrée source de stéréotypes intériorisés ou encore la charge domestique qui continue d’empiéter sur la carrière des femmes. Aussi le film revient sur différentes études et théories comme l’effet Mathilda, le syndrome d’imposteur, l’effet Solo, …

"Il m’importait de mettre en lumière les mécanismes qui ont été identifiés et objectivés tout en revenant sur leur ancrage historique. Par exemple, concernant l’effet Matilda qui consiste à la minimisation de la contribution des femmes à la recherche scientifique ; sa théoricienne Margaret W. Rossiter le fait remonter au Moyen-Âge en l’illustrant par la médecin Trotula de Salerne, autrice de l’ouvrage le Soin des maladies des femmes, dont les travaux ont été attribués à des hommes… C’est essentiel de souligner à quel point ces phénomènes sont ancrés dans notre histoire", souligne la réalisatrice.

À lire aussi
Inégalités envers les femmes dans la recherche spatiale : ce n’est pas de la science-fiction

Une science au plus près de la société
Pour faire bouger les lignes, le film pointe notamment l’intérêt de créer des équipes diversifiées et inclusives afin de réduire les biais et coller au plus près aux besoins de la société. Sans vous spoiler le documentaire, on vous raconte quelques mots sur les profils des six scientifiques.

Les stéréotypes se sont perpétués dans l’histoire et ont renforcé les inégalités, mais raconter les histoires autrement peut changer les imaginaires

Sarah Baatout est cheffe de l’unité de radiobiologie au centre des études nucléaires à Mol, ici en Belgique. Depuis plus de 20 ans, dans son laboratoire, elle contribue à la recherche d’une médecine personnalisée tant pour les patient·es que pour les astronautes. Elle pointe entre autres l’angle mort de la médecine concernant les tests des médicaments qui ont trop longtemps été réalisés sur des hommes blancs principalement.

À lire aussi
Sarah Baatout : "C’est important de réduire les biais de genre dans les sciences et les technologies"

Monica Gori, elle, est chercheuse à l’Institut italien de technologie de Gênes. Elle tient une place unique dans le développement des technologies du handicap pour les enfants.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Quant à Tiziana Bräuer, elle étudie l’effet des traînées de condensation sur le climat au Centre aérospatial allemand. Pour elle, le progrès technologique se révèle un moyen clé de trouver des solutions aux enjeux de notre temps.

Monica Gori.
Monica Gori. © Tous droits réservés
Des réseaux pour gagner en force et en sororité
Dans une logique sororale, ce documentaire raconte la force du réseau et de la mise en collectif. Les scientifiques présentées s’organisent pour faire progresser d’autres femmes. Ieva Plikusiené conçoit et développe des biocapteurs optiques qui peuvent être utilisés pour détecter divers matériaux biologiquement actifs. Cette chimiste est présidente de la Jeune Académie de l’Académie des Sciences de Lituanie et a été récompensée par le prix international L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

Doris Schlaffer est responsable de site dans une société informatique à Vienne, en Autriche. Puisque lorsqu’elle a commencé sa carrière, elle s’est retrouvée à travailler avec une majorité d’hommes, elle a décidé de créer The New IT Girls, un réseau de femmes occupant différents postes dans le secteur des technologies de l’information.

Enfin, Anne-Marie Imafidon, informaticienne de premier plan, PDG, autrice, entrepreneuse et actrice du changement se mobilise particulièrement pour la représentation dans les STIM. À travers l’énergie qu’elle déploie, elle œuvre à élargir l’accès des femmes, des filles et des personnes non binaires au secteur afin que chacun·e puisse participer pleinement à la révolution technologique.

Anne-Marie Imafidon.
Anne-Marie Imafidon. © Tous droits réservés
À lire aussi
Yasmina Abakkouy, multiplier les représentations pour encourager les vocations

Des rôle models inspirantes
Ensemble, ces six scientifiques forment une histoire chorale. Définitivement, Électrons libres participe à renverser la tendance en proposant des rôle modèles inspirantes. "Ce film s’adresse notamment aux jeunes. À travers la narration, on a cherché à créer un processus d’identification. Les stéréotypes se sont perpétués dans l’histoire et ont renforcé les inégalités, mais raconter les histoires autrement peut changer les imaginaires. C’est important ! Le message c’est : on n’est pas seules", conclut Safia Kessas.

Le film sera projeté en avant-première dans le cadre de la Journée mondiale des Femmes et Filles de Science le 8 février 2024 au Théâtre National. La séance est sold out, mais ne ratez pas sa diffusion sur la Trois ce 12 février.

Sciences et tech : elles prennent leur place : à la rencontre de Célia Sapart, 40 ans, climatologue – Un podcast Les Grenades

Sciences et tech : elles prennent leur place - A la rencontre de Célia Sapart, 40 ans, climatologue
Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement


Connectez-vous
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/a-voir-electrons-libres-le-documentaire-qui-celebre-les-femmes-scientifiques-11320752

Voir les commentaires

Régine Kiasuwa Mbengi : "C’est important que les jeunes filles s’accrochent pour poursuivre leur chemin vers les sciences"

8 Avril 2023, 13:32pm

Publié par hugo

 Régine Kiasuwa Mbengi : "C’est important que les jeunes filles s’accrochent pour poursuivre leur chemin vers les sciences"

© Tous droits réservés

01 avr. 2023 à 14:52

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour les Grenades
Les Grenades
Belgique
Santé & Bien-être
Sciences et Techno
Accueil
Santé physique
Vivre ici - Gens d'ici
Cancer
Sciences
FEMME
scientifique
PARTAGER


En Belgique aujourd’hui, les femmes restent largement minoritaires dans les carrières liées aux technologies et aux sciences. Pour lutter contre ces écarts et déconstruire les stéréotypes genrés, Les Grenades partent à la rencontre de femmes actives dans le monde des sciences, de la tech’ ou de l’ingénierie.

Aujourd’hui, direction Sciensano, l’Institut fédéral de santé publique, dont une partie des bureaux est située en face de la gare du Midi. Si depuis la pandémie le nom de l’institution est entré dans tous les foyers, les recherches qui y sont menées dépassent largement le Covid19.

Derrière les murs de cet organisme, c’est l’ensemble des menaces sur la santé publique que l’on tente de prévenir, évaluer et limiter. Plongeons dans les coulisses avec Régine Kiasuwa Mbengi, 38 ans, chercheuse au centre du cancer où elle œuvre en tant que cheffe de l’unité "soins de support". Dans son bureau de la tour Eurostation, elle revient sur son parcours…

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Prendre sa place en tant que jeune fille métisse
Issue d’un mariage mixte entre un père congolais et une mère roumaine, Régine Kiasuwa Mbengi grandit dans un environnement multiple. À l’extérieur du foyer, cependant, les choses ne sont pas toujours simples… "Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’enfants métisses, mais à l’époque nous étions relativement rares. On me demandait toujours : ‘tu te sens blanche ou noire ?’ C’était très compliqué pour les personnes de comprendre que je n’étais ni l’une ni l’autre, mais les deux. En grandissant, ces questions identitaires ont joué sur ma confiance en moi."

Intéressée tant par les mots que par les labos, à l’adolescence, elle opte finalement les sciences et les maths. Elle fait alors partie de la minorité de filles de l’option maths fortes. "Nous ne formions qu’un quart des élèves, mais je ne me souviens pas avoir senti de discriminations à notre égard. Moi je poursuivais mon chemin sans me soucier des stéréotypes, j’aimais ces matières."

À lire aussi
"Sciences et tech : elles prennent leur place", une série de podcasts créée par Les Grenades

La santé publique, entre sciences humaines et médicales
Après la rhéto, elle quitte la capitale pour Gembloux où elle part étudier l’agronomie. "Je n’ai pas du tout aimé. Ça a été très dur, j’ai souffert d’une petite dépression. Avec le recul, je trouve qu’on orientait assez mal les jeunes sur les possibilités d’avenir.”

De retour à Bruxelles, elle ouvre ses horizons et finit par s’inscrire au sein de la faculté de sciences politiques. Ensuite, c’est un peu par hasard qu’elle découvre l’École de Santé publique et prend la décision d’y poursuivre un Master en sciences de la santé publique, orientation organisation et gestion des systèmes de santé. "Ma mère et ma sœur sont infirmières, mon père, prof de gym ; j’ai toujours baigné dans la santé."

Parfois, les gens sont surpris lorsqu’ils ou elles apprennent que c’est moi la responsable et pas l’une de mes collègues blanches

La matière, à cheval entre les sciences humaines et les sciences médicales, lui plait alors énormément. À l’issue de ses études, elle entre à l’Observatoire social européen. En 2012, elle entre au centre du cancer de Sciensano où sont traités nombre de questions de santé publique : de la prévention, au dépistage, en passant par les soins…

Creuser la réalité professionnelle des survivant·es
Peu après son arrivée au centre du cancer, Régine Kiasuwa Mbengi démarre un doctorat en santé publique autour de la réinsertion professionnelle des personnes après la maladie. "Lorsque j’ai commencé, la question du survivorship – c’est-à-dire tout ce qui est relatif à l’après-cancer – n’était pas encore très développée en Belgique. À travers mon doctorat, j’ai mesuré le retour au travail après cancer afin de comprendre les difficultés spécifiques des différent·es patient·es et proposer des solutions à mettre en place au niveau sociétal."

En menant ses recherches, elle observe alors notamment de grandes disparités liées au genre. "De manière générale, les femmes rencontrent plus de difficultés concernant le retour à leur activité professionnelle, entre autres pour des raisons médicales, le traitement du cancer du sein étant souvent multimodal et provocant des symptômes plus forts et à plus long terme. Aussi, il y a la charge familiale qui reste plus importante pour les femmes qui doivent donc combiner leur maladie avec d’autres facteurs."

Notre invisibilité dans les domaines scientifiques est criante

Pionnière de la question de l’après-cancer en Belgique, son domaine a pris une véritable ampleur, puisque la chercheuse dirige aujourd’hui une unité dédiée au sein du centre du cancer. "En réalisant mon doctorat sur le sujet, j’ai construit un réseau. Je suis très contente d’avoir créé cette unité, d’avoir un impact et de proposer des perspectives."

La nécessité de multiplier les représentations
Régine Kiasuwa Mbengi est l’une des rares personnes racisées occupant un poste à responsabilité chez Sciensano. "Avant d’en parler avec vous, je n’avais pas prêté attention à la présence des femmes non-blanches, mais maintenant que je me pose la question, franchement notre invisibilité dans les domaines scientifiques est criante, que ce soient au sein des institutions publiques fédérales ou régionales ou dans le monde académique…"

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Selon elle, il est important de multiplier les représentations pour éveiller les vocations, mais aussi de déconstruire les stéréotypes de notre société. "Je pense que l’un des facteurs qui causent cet écart est lié à l’éducation. Les jeunes filles noires ou métisses peuvent être élevées avec l’injonction de ‘ne pas trop espérer’. Ce n’est pas la faute de leurs parents, mais une des conséquences du racisme structurel. Ce mécanisme et le manque de modèles peuvent créer une autocensure."

En effet, le syndrome d’imposture qui touche majoritairement les femmes est encore amplifié en ce qui concerne les femmes racisées qui subissent une multiplication des oppressions. "Parfois, les gens sont surpris lorsqu’ils ou elles apprennent que c’est moi la responsable et pas l’une de mes collègues blanches. Je n’en fais pas un combat, mais oui, j’espère que les choses évolueront… Certaines écoles sont connues pour leur grande diversité socioculturelle, c’est important que les entreprises, les institutions se rendent à la source pour encourager les jeunes à rejoindre les filières scientifiques…"

Son conseil aux jeunes femmes qui voudraient se lancer dans une carrière scientifique : "Il faut que les jeunes filles s’accrochent pour poursuivre leur chemin vers les sciences. Pour les filles issues de la diversité, la difficulté est double : la matière scientifique et les obstacles socioculturels. Mais quoi qu’il arrive, je leur conseillerais de ne pas se laisser démoraliser, d’y aller et de poser des choix qui leur permettent de s’épanouir et d’être heureuses."

À lire aussi
Rania Charkaoui, pour plus de diversité dans les STEM dès l’université

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/regine-kiasuwa-mbengi-cest-important-que-les-jeunes-filles-saccrochent-pour-poursuivre-leur-chemin-vers-les-sciences-11176728

PETITE  QUESTION ,  vous pouvez  repondre de facon super correcte svp  

les hastaG OU CATEGORIES  femmes  science  cela  vous vas ??  OU SCIENCE  FEMMES  OU AUTRES ?? j attend  vos suggestions ????

 

Voir les commentaires