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Journée des droits des femmes: Des milliers de personnes défilent à Paris

9 Mars 2022, 16:26pm

Publié par hugo

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Journée des droits des femmes: Des milliers de personnes défilent à Paris
8-MARS À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, des milliers de personnes ont défilé à Paris ce mardi

20 Minutes avec AFP
Publié le 08/03/22 à 19h08 — Mis à jour le 08/03/22 à 19h08
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Manifestation à Paris le 8 mars à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Manifestation à Paris le 8 mars à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. — Alain JOCARD / AFP
« Une déferlante féministe pour l’égalité » dans les rues de Paris, ce mardi. Pour la journée internationale des droits des femmes, 35.000 personnes ont défilé, selon les organisateurs, dans la capitale entre la gare du Nord et l’hôpital Tenon. Les manifestants revendiquaient notamment sur des pancartes le fait de ne pas être un « territoire de conquête ». Sophie Binet, chargée des questions d’égalité des sexes à la CGT, syndicat membre du collectif de 62 organisations à l’origine de la manifestation évoque à l’AFP un « ras-le-bol du féministe washing, du blabla ».

Sur les banderoles, on pouvait lire également des slogans contre l’extrême droite « misogyne, réactionnaire, menteuse », ou contre les défaillances dans la lutte contre les violences sexuelles « 1 % des violeurs condamnés, la justice protège les agresseurs ».


Un « femmage » (et non pas hommage) aux victimes de féminicides était d’ailleurs prévu dans l’après-midi en marge du cortège, sous forme de « die-in » de plusieurs centaines de personnes devant le cimetière du Père Lachaise.

Des défilés étaient également prévus mardi dans de nombreuses autres villes de France.

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https://www.20minutes.fr/societe/3248899-20220308-journee-droits-femmes-milliers-personnes-defilent-paris

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Pourquoi les pères divorcés obtiennent rarement la garde des enfants,enfants,

17 Juin 2015, 00:12am

Publié par hugo

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Pourquoi les pères divorcés obtiennent rarement la garde des enfants
Tendances
Par Lucie Soullier, publié le 12/06/2012 à 17:05 , mis à jour le 18/02/2013 à 14:59
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Selon le ministère de la justice, en 2009, dans 8% des cas la résidence principale des enfants était confiée au père après un divorce.Selon le ministère de la justice, en 2009, dans 8% des cas la résidence principale des enfants était confiée au père après un divorce. Heide Benser/Corbis
Après un divorce, la résidence principale des enfants est très rarement confiée au père. Une discrimination que dénoncent leurs associations et que tentent de corriger les magistrats.


La "résidence" a remplacé la "garde" des enfants dans le vocabulaire du divorce. "C'était très réducteur car cela signifiait qu'il y en avait un qui gardait l'enfant et que l'autre l'avait perdu", explique Me Béatrice Ghelber, avocate spécialiste en droit de la famille. Mais ce changement de terminologie traduit-il une plus grande égalité entre père et mère? Ça se discute.


"Le taux de discrimination à l'encontre des pères est très élevé, sans que cela dérange personne": Gérard Révérend, président de l'association Les papas=les mamans, est en colère. Pour en comprendre la raison, il suffit de regarder les chiffres. Selon le ministère de la Justice, en 2009, dans 8% des cas, la résidence principale des enfants a été confiée au père après un divorce, contre 74,6% à la mère et 16,9% aux deux parents, en résidence alternée.


Et plus les enfants sont jeunes, plus l'écart se creuse, d'après Me Nicole Milhaud, avocate honoraire, qui indique que "jusqu'à 4-5 ans, les magistrats hésitent souvent à séparer l'enfant de sa mère." Me Myriam Lasry acquiesce: "Les juges ont encore plus tendance à confier les tout-petits aux mères. La loi reprend de la vigueur quand les enfants grandissent, à partir de 6-7 ans."


La justice comme reflet sociétal
Pourtant, la loi traite les deux parents à égalité, ne se souciant que de l'intérêt de l'enfant. Le reste relève de la décision de juges "parfois orientés", selon Me Nicole Milhaud.


C'est ce qu'a ressenti Antoine (le prénom a été changé). Sa petite fille de deux ans a été confiée en résidence principale à son ex-femme et il n'a obtenu un mercredi et un week-end sur deux ainsi que la moitié des vacances qu'après une enquête sociale et psychologique. A l'entendre, ses compétences de père ont été d'emblée mises en question par la justice.


Marc Juston, juge aux affaires familiales à Tarascon (Bouches du Rhone), nuance. "Si la résidence principale est très souvent confiée aux mères, c'est que les parents se mettent d'accord, sans même l'intervention du juge". Et de citer une enquête du ministère de la Justice, publiée dans Infostat justice de janvier 2009, qui indique que, après les divorces par consentement mutuel prononcés entre 1996 et 2007, la résidence des enfants a été fixée chez la mère dans 71,8% des cas, en alternance dans 21,5 % des cas et chez le père dans 6,5% des cas seulement. Ces chiffres ne sont pas si éloignés de ceux des divorces pour faute, lorsque le juge fixe la résidence. Elle est alors donnée à 84% à la mère, à 11% au père et à 4,4% aux deux parents en alternance - la résidence alternée nécessite une communication entre les parents plus difficile en cas de conflit.


"Les juges ne sont pas contre les pères, insiste Marc Juston. Certes, ils accordent le plus souvent la résidence principale à la mère, mais ils ne vont pas au-delà du contrat social. On est encore dans un schéma où il est acquis que la mère doit garder son enfant et que le père doit se battre pour obtenir davantage. Le juge ne peut perdre le contact avec la société."


La parité en question
Pourquoi en est-on encore là? "Soyons honnêtes, dans la majorité des cas, ce sont encore les femmes qui s'occupent le plus des enfants", souligne Me Nicole Milhaud. Qui y voit aussi une réaction: "Après avoir contraint les femmes à la soumission, on a voulu les aider".


"On renvoie les femmes à leur supposée fonction naturelle", s'insurge Gérard Révérend. Il admet néanmoins qu'il est souvent "difficile de faire accepter à un certain nombre de féministes, qui se battent pourtant pour la parité, que l'égalité doit exister dans les deux sens. Elles ont l'impression qu'on veut leur retirer des droits, alors que c'est tout le contraire."


Même discours chez Me Béatrice Ghelber, qui explique que c'est par engagement féministe qu'elle défend l'association SOS Papa, parce qu'"on considère trop souvent que les enfants sont la propriété des mères." Et que la place des hommes auprès d'eux n'est pas naturelle.


La résidence alternée comme solution?
Selon Gérard Réverend, seuls 20% des pères demandent d'eux-mêmes la résidence principale. "C'est ce modèle du père qui travaille plus à l'arrivée de l'enfant pour augmenter les revenus du foyer, alors que la femme travaille moins pour passer plus de temps auprès d'eux", explique-t-il. Et de poursuivre, avec une pointe de provocation: "La "réaction du milieu judiciaire dans son ensemble renforce ce modèle de Vichy". La jurisprudence évolue lentement; lui voudrait un coup de pied dans la fourmilière.


Du côté des magistrats, on continue d'essayer de trouver les meilleures solutions. "Aujourd'hui, on parle de temps partagé, on cherche à équilibrer, en donnant par exemple plus de vacances au père lorsqu'il ne voit pas assez ses enfants", témoigne Me Milhaud. Pour Marc Juston aussi, il est important, "dans l'intérêt de l'enfant", qu'il n'y ait pas un parent principal et un secondaire, que "chacun ait un vrai rôle éducatif et qu'aucun ne devienne le parent du week-end. La résidence alternée permet cela."


C'est dans cet esprit que le législateur a doté les magistrats d'un nouvel outil, dans sa loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale (art. 373-2-9): la médiation familiale. Et ce pour rétablir la communication entre les parents, par l'intermédiaire d'un professionnel compétent en psychologie et en droit. Et de les amener à un accord. Mais, plutôt que la simple alternance, une semaine sur deux, "qui ne convient pas à tous les enfants ni tous les parents", le juge Juston préfère une égalité adaptée à chaque situation. En donnant par exemple au père la résidence du vendredi soir au lundi matin, du mardi soir au jeudi matin et la moitié des vacances.


De même, Gérard Révérend penche pour des solutions tierces. Pour faire du sur-mesure, et non du prêt-à-porter.


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La justice française se déclare compétente pour juger Facebook,internet,facebook,

6 Mars 2015, 01:25am

Publié par hugo

Economie
La justice française se déclare compétente pour juger Facebook
Par L'Expansion.com avec AFP, publié le 05/03/2015 à 18:57, mis à jour à 20:44


La cour d'appel de Paris a estimé ce jeudi que les tribunaux français étaient compétents pour juger le réseau social américain dans le cadre d'une affaire l'opposant à un internaute qui lui reproche d'avoir censuré son compte.


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La justice française se déclare compétente pour juger Facebook
Facebook devra désormais rendre des comptes à la justice française, en plus de la justice américaine.
afp.com/Loïc Venance
Jusqu'à présent, Facebook estimait n'avoir de compte à rendre qu'à la justice américaine. Ce n'est désormais plus le cas. Le tribunal de grande instance de Paris s'est déclaré ce jeudi compétent pour juger le réseau social dans un conflit l'opposant à un internaute.


>> Lire aussi: L'Origine du monde interdit sur Facebook


Dans son ordonnance, le tribunal a notamment jugé "abusive" la claude exclusive de compétence, obligatoirement signée par tous les utilisateurs de Facebook, qui désigne un tribunal de l'Etat de Californie, où siège l'entreprise, comme étant le seul habilité à trancher les litiges.


L'origine du monde au coeur du conflit
Le géant américain est assigné en justice par un professeur des écoles, père de trois enfants, qui lui reproche d'avoir censuré son compte sur lequel il avait posté une photo du tableau de Gustave Courbet, L'origine du monde représentant un sexe féminin.


Lors de l'audience du 22 janvier, l'avocate de Facebook a contesté la compétence du tribunal français pour juger cette affaire en expliquant que l'internaute avait accepté en s'inscrivant sur le site des conditions générales d'utilisation qui prévoit la seule compétence d'un tribunal américain pour trancher les litiges. Me Caroline Lyannaz a également réfuté l'idée que le réseau social puisse relever du droit de la consommation français car, a-t-elle fait valoir, "le service est gratuit" et c'est l'internaute qui prend l'initiative d'ouvrir un compte.


"Une vraie victoire" pour l'avocat de l'internaute
"Si je comprends bien et si l'on suit votre logique, aucun des 22 millions d'usagers de Facebook en France ne pourra jamais saisir une juridiction française civile en cas de litige", avait dénoncé l'avocat de l'internaute, Me Stéphane Cottineau, en évoquant "une clause abusive".


Interrogé par l'AFP, l'avocat s'est félicité de cette "vraie victoire": "C'est une première manche gagnée par David contre Goliath. Compte-tenu de l'aura du TGI de Paris, cette décision va faire jurisprudence pour les autres réseaux sociaux et autres géants du net qui utilisent l'implantation à l'étranger de leur siège social, principalement aux États-Unis, pour tenter d'échapper à la loi française".




En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-justice-francaise-se-declare-competente-pour-juger-facebook_1658424.html#mDoTZ3yBTqCoLuZR.99

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-justice-francaise-se-declare-competente-pour-juger-facebook_1658424.html

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Congé parental : deux ans pour la mère et un an pour le père ?,conge parentales,parents,bebes,

18 Octobre 2014, 02:00am

Publié par hugo

Congé parental : deux ans pour la mère et un an pour le père ?
Congé parental : deux ans pour la mère et un an pour le père ?16/10/2014
Les députés socialistes réunis hier pour examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), en commission des affaires sociales, auraient trouvé un compromis pour le congé parental à compter du 2e enfant : un partage à 24 mois pour la mère et 12 mois pour le père...
A la suite de l’annonce de Marisol Touraine, le 29 septembre dernier, d’une réduction du congé parental à partir du deuxième enfant, avec la proposition d’un partage plus égalitaire entre la mère et le père, une partie des députés socialistes étaient montés au créneau. L’examen de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en commission des affaires sociales a commencé et les députés socialistes auraient plusieurs alternatives aux mesures annoncées.
C’est le cas notamment pour le congé parental, à compter du deuxième enfant : l’idée serait de maintenir les 3 ans avec un partage à 24 mois pour la mère, et 12 mois pour le père. Pour le premier enfant, pas de changement toutefois, la durée du congé parental resterait à six mois par parent (pour un total de 12 mois).
Autre point de désaccord : la proposition du gouvernement de diviser par trois la prime de naissance. Pour les députés socialistes, il faudrait la diviser par deux à partir du deuxième enfant (923 euros actuellement). Enfin, le groupe PS souhaiterait également revenir sur la proposition du gouvernement de majorer les allocations familiales pour le deuxième enfant, de 14 ans à 16 ans. Finalement, il propose de fixer l’âge de cette majoration à 15 ans, mais avec le même plafond de revenus de la PAJE (51 500 euros pour un couple de deux enfants), pour parvenir à faire les économies attendues.
Les discussions déjà engagées se poursuivront mardi prochain dans l’hémicycle.
Sources : AFP et Les Echos
Auteur : Christine Diego Hernandez > COMMENTER17
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Le top 5 des préjugés sur les Roms,front nationale,droits,roms,

28 Septembre 2013, 23:20pm

Publié par hugo

Le top 5 des préjugés sur les Roms
Le 2 mai 2013, à Bagnolet, expulsion d'un campement rom.
Le 2 mai 2013, à Bagnolet, expulsion d'un campement rom. / Crédit : Alexandre Gelebart/20 MIN/SIPA
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RÉAGIR !Mer, 25/09/2013 - 16:45Par
Renaud de Chazournes (Paris) Christelle Granja (Paris)
Préjugés et escalade verbale: à 6 mois des municipales, la campagne électorale est lancée. Premières victimes -du moins symboliques-: les Roms. Myeurop revient sur 5 contre-vérités trop souvent entendues.


Les Roms sont devenus la nouvelle phobie de la droite et d'une partie de la gauche française. C'est la surrenchère dans la stigmatisation des 15 000 à 20 000 Roms vivant en France dans des camps de fortune. Ils seraient une menace pour la France qu'ils s'apprêteraient à envahir le 1er janvier prochain. Il y avait eu le plombier Polonais, voleur d'emplois au printemps 2005, voici venu le temps des Roms, voleurs de poules et de cuivre.


"Le dossier des Roms au cœur de la campagne municipale" titre le Figaro en mettant en avant les dérapages d'Anne Hidalgo. En réponse à Nathalie Kosciusko-Morizet -"J'ai l'impression que les Roms harcèlent beaucoup les Parisiens"-, la candidate socialiste avait répondu: "Paris ne peut pas être un campement géant".


Quant au ministre de l'Intérieur, il veut "dire la vérité aux Français":


C'est illusoire de penser qu'on réglera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion" qui ne peut "concerner que quelques familles (...) Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation".


Cette mauvaise polémique risque de durer jusqu'aux élections municipales et européennes. Myeurop tente de distinguer le vrai du faux en 5 points.



"Tous les roms viennent en France"


Qui sont-ils?


Le terme Rom renvoie à plusieurs réalités:


Les Roms ("homme" en langue romani) font référence selon le Conseil de l'Europe à "divers groupes d'individus qui se décrivent eux-mêmes comme Roms, Gitans, Gens du voyage, Manouches, Ashkalis, Sintis, etc". Ils sont issus de la plus grande et plus pauvre minorité ethnique d'Europe. L'appellation de "rom" a été choisi par l’Union Romani Internationale en 1971, puis adoptée par le Conseil de l'Europe et l’Union européenne.
Pour les autorités françaises et les associations de défense des droits des Roms comme Romeurope, le terme fait référence aux personnes venant essentiellement des pays d’Europe centrale et orientale (Roumanie, Bulgarie, pays d’ex-Yougoslavie), vivant pour la plupart d’entre elles dans des campements illicites ou des squats, qu’elles se reconnaissent elles-mêmes en tant que Roms ou bien qu’elles soient assignées à cette origine par les autres (riverains, forces de police, associations, pouvoirs publics).
La polysémie du terme et l'approximation des définitions sont à elles seules un indice de la difficulté à traiter d' UNE thématique rom.


Les chiffres:


Difficile d'avoir des chiffres précis: les statistiques ethniques sont interdites en France. Une chose est sûre: la France n'habrite pas tous les roms d'Europe.


Les Roms au sens premier (1) formeraient un groupe d'entre 10 et 12 millions de personnes en Europe et seraient présents dans la quasi totalité des Etats membres du Conseil de l'Europe, selon l'institution. En France, les Roms issus de l'Europe de l'Est (2) seraient environ 20.000, selon le ministère de l'Intérieur et plusieurs associations (notamment Romeurope). Ce sont ces 20.000 personnes là qui font aujourd'hui l'objet de polémique, et dons nous évoquons ici la situation.


La proportion d’émigrés parmi les roms de roumanie est tout à fait comparable au taux d’émigration nationale des roumains qui est de 10%",


affirme l'ethnologue Martin Olivera (Roms en (bidon) villes). Un argument de plus contre la supposée "déferlante" rom.


"Ils profitent des subventions"


Ce que dit le droit:


Egalité de droits en matière de prestations sociales entre les ressortissants communautaires, quelque soit leur nationalité.
Conditions à cette égalité: résider en France depuis plus de trois mois + être en situation régulière
Tout citoyen doit résider en France depuis plus de trois mois pour prétendre aux aides sociales.
Par ailleurs, depuis 2007 et l'entrée dans l'Union Européenne la France et la Bulgarie, de nombreuses prestations sociales (CAF, CMU) sont soumises à la condition de séjour régulier. Les critères, pour les Roumains et Bulgares: détenir un emploi, être étudiant ou encore de disposer d’une assurance maladie et de ressources suffisantes.


En pratique:


Les Roms aujourd'hui en France n'ont pas accès à la plupart des aides sociales.
La plupart d'entre eux sont sans emploi légal (ils n'ont accès qu'à une liste restrictive de métiers et doivent obtenir une autorisation de travail impliquant des démarches de la part des employeurs) et vivent dans des logements non légaux (bidonvilles et squats notamment).


Difficile de faire la preuve d'une présence de plus de trois mois en l’absence d’hébergement légal, d’emploi déclaré ou encore de recours à des services.


Comme tout citoyen européen, primo-arrivant en France, disposant de faibles ressources, ne travaillant pas et n’étant pas rattaché à un membre de famille ayant droit au séjour, ils n'ont "aucune chance de se voir accorder des prestations soumises à la condition de séjour régulier", conclut le collectif RomEurope.


Quant aux aides sociales non soumises à la condition d'un séjour régulier (notamment délivrées par les collectivités territoriales), elles ne sont pas toujours demandées, par méconnaissance ou difficultés adminstratives.


'Ils ne mettent pas leurs enfants à l'école'


Ce que dit le droit:


En France, la scolarisation des enfants est obligatoire, quelque soit la situation administrative des parents.
En septembre 2012, trois circulaires ministérielles tentent d'améliorer la scolarité des enfants roms
En pratique:


Malgré des progrès, la scolarisation des enfants roms reste défaillante. Les familles se heurtent à de nombreux obstacles pour l'inscription de leurs enfants.
Des obstacles de nature administrative sont constatés en pratique tels que le refus d'inscription scolaire de la part de certaines municipalités en raison d'une arrivée récente et mal établie sur la commune; la non fourniture de justificatifs qui retardent les démarches d'inscription scolaire",


observait la ministre déléguée chargée de la réussite éducative, George Pau-Langevin, le 10 juillet 2013.


Certaines municipalités exigent une domiciliation des familles sur la commune avant d'inscrire leurs enfants à l'école, même temporairement, ce qui est contraire aux circulaires, a relevé la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI).


Les évacuations répétées des lieux de vie entraînent un décrochage des enfants enfin inscrits.
La pauvreté que subissent beaucoup de roms complique l'accès aux transports scolaires, cantine, habillement, souvent nécessaires à une scolarisation.
"Ce sont des nomades"


Les Roms ne sont pas des "gens du voyage". Si certains n'ont pas de domicile fixe, ce n'est pas le résultat d'un choix de vie mais d'un manque de moyens. Les Roms sont sédentaires dans leurs principaux pays d'origine, en Roumanie et Bulgarie. Ils vivent dans des villages ou quartiers à la périphérie des grandes villes.


En France, c'est la misère et l'absence de revenus fixes qui les contraignent à s'installer dans des bidonvilles ou des campements illégaux. Ils se regroupent afin de permettre une solidarité entre les familles souvent venues du même quartier ou village dans leur pays.


Comme l'explique au quotidien L'Opinion l'anthropologue Marc Bordigoni, à l’Institut d'Ethnologie méditerranéenne:


Nombre de Roms roumains ou bulgares occupent des emplois, légalement ou au noir, et dans ces cas deviennent 'invisibles', pouvant échapper aux bidonvilles. Les 20.000 dont on parle beaucoup sont donc ceux qui sont particulièrement visibles car dans la précarité la plus forte".


"Le 1er janvier 2014, ils vont nous envahir"


En 2007, la Roumanie et la Bulgarie ont intégré l'Union européenne. Les Roumains et Bulgares, quelque soient leurs origines, sont donc citoyens européens. Ils bénéficient à ce titre du même droit de libre circulation et de séjour dans les autres pays de l'UE que les autres Européens. Ils peuvent donc venir en France et s'y installer pendant trois mois. Au delà de ces trois mois, ils doivent avoir des "ressources suffisantes" pour pouvoir rester. (Voir ci-dessus).


Les Roms quittent généralement leur pays pour fuir la pauvreté, et arrivent démunis en France ou ailleurs en Europe. Soumis à une autorisation pour travailler (voir ci dessus), il leur est très difficile, pour rester plus de trois mois, de rester dans la légalité.


Lors de l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie en 2007 des accords transitoires ont imposé ces limitations de travail pour une durée maximum sept ans. Elles seront donc automatiquement levées à partir du 1er janvier prochain.


Par ailleurs la Roumanie et la Bulgarie pourraient alors intégrer Schengen, espace européen de libre déplacement et établissement (dont ne font pas partie, outre la Roumanie et la Bulgarie, le Royaume Uni et l'Irlande, mais qui comprend la Suisse et la Norvège, notamment). Les pays membres de cet espace européen n'appliquent pas, sauf cas exceptionnels, de contrôle automatique à leurs frontières internes. Les pays de l'Union européenne membres de l'espace Schengen doivent se prononcer prochainement sur son élargissement à la Roumanie et à la Bulgarie.


Mais pour Manuel Valls, "si les conditions ne sont pas réunies, on ne peut pas le faire. Actuellement, non, on ne peut pas".


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ROMS, DISCRIMINATION, PRÉJUGÉS, FRONT NATIONAL, PROBLÈME, IMMIGRATION, CAMPS, DROITS, EUROPE, ÉTRANGERS

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