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Le blog de hugo,

En pleine controverse, les Républicains restent fermes contre l'avortement

26 Août 2012, 00:31am

Publié par hugo

Mis en ligne le 22/08/12 I Rédaction par La rédaction
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D'un côté, le parti républicain se désolidarise du trop choquant Todd Akin. Mais, de l'autre, il conserve sa ligne radicale contre l'avortement, même en cas de viol.


 

 

La question de l'avortement n'en finit pas d'irriguer la vie politique aux États-Unis Au point de « mettre en danger les chances républicaines à l'approche du scrutin présidentielle », estime le New York Times.

Arès la sortie de Todd Akin, selon qui une femme ne tomberait que rarement enceinte après un « véritable viol », les caciques du parti républicain se sont désolidarisés de ce candidat au Sénat. Ils l'ont même enjoint à abandonner sa candidature, ce qu'il se refuse à faire.

Mais ses idées restent prégnantes au sein du parti, comme le prouve le projet de déclaration qui doit être adoptée lors de la convention républicaine, qui doit officialiser la campagne présidentielle de Mitt Romney dans quelques jours.

Le texte, révélé par CNN, souligne « le caractère sacré de la vie humaine et affirme qu'un enfant non-né possède un droit fondamental et inaliénable à la vie. » Il n'est pas fait mention d'exception en cas de viol ou d'inceste. C'est, il est vrai, la ligne adoptée par la convention républicaine avant chaque élection présidentielle. Mais l'équipe de campagne de Mitt Romney, après le tollé provoqué par la déclaration de Todd Akin, avait pourtant assuré qu'« une administration Romney-Ryan ne s'opposerait pas à l'avortement en cas de viol ». Le camp démocrate en profite donc pour souligner à nouveau le « danger » pour les femmes du vote républicain.

Par ailleurs, comme le rapporte le New York Times, la justice du Texas vient d'autoriser cet État, un des symboles de la politique du parti républicain, à cesser de financer les cliniques du Planning Familial, qui proposent des tests de dépistage du cancer et des conseils à plusieurs dizaines de milliers de Texanes. Mitt Romney, comme le candidat à la vice-présidence Paul Ryan, se sont tous deux déjà prononcés pour une telle mesure au niveau fédéral.

 

 

http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/civilisation-categorie/2088-en-pleine-controverse-les-republicains-restent-fermes-contre-lavortement

 

 

 

 

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La violence faite aux femmes - Aperçu Qu’est-ce que la violence faite aux femmes?

25 Août 2012, 03:43am

Publié par hugo

La violence faite aux femmes - Aperçu
Qu’est-ce que la violence faite aux femmes?

L’expression violence faite aux femmes évoque diverses formes de violence, de mauvais traitements et de négligence dont les femmes sont victimes dans leurs relations intimes, familiales ou de dépen-dance. Il peut s’agir de relations actuelles, en train de se dissoudre ou terminées, que ce soit avec leurs maris, leurs conjoints, leurs amants, des hommes qu’elles fré-quentent, des proches ou des soignants.

De nombreuses expressions décrivent la violence faite aux femmes, dont femme violentée,femme battuefemme victime de violence conjugaleconjointe maltraitée. Récemment, des personnes qui militent en faveur de refuges d’urgence ont com-mencé à utiliser davantage l’expression plus générale violence faite aux femmes ou femmes violentées1. Certains auteurs utilisent l’expression violence faite aux femmes pour parler de diverses manifestations de violence envers les femmes, y compris l’agression contre la conjointe, les mauvais traitements pré-conjugaux, le viol et les agressions sexuelles2. D’autres parlent de violence à l’égard de la partenaire3. Même si certaines expressions ne précisent pas le sexe de la victime, et même si une femme peut parfois être agressée par une autre femme, la majorité des travailleurs et travailleuses de première ligne sont d’avis que la femme est davantage susceptible d’être agressée par un homme4.

Toute femme peut être victime de violence, – peu importe son âge, sa race, son origine ethnique, son éducation, son identité culturelle, sa situation socioéconomique, sa profession ou son métier, sa religion, son orientation sexuelle, ses aptitudes physiques ou mentales, ou sa personnalité.

Les femmes sont vulnérables aux agressions, tant les plus jeunes que les plus âgées. Les petites filles qui sont maltraitées ou qui sont témoins d’agressions contre leurs mères risquent d’être elles-mêmes particulièrement vulnérables aux agressions en devenant de jeunes femmes. Les mauvais traitements que subissent certaines femmes en âge de procréer peuvent être directement liés à leur santé génésique et risquent de l’affec-ter. À mesure que les femmes vieillissent, elles restent vulnérables aux agressions, soit dans leurs propres foyers, soit dans d’autres établissements résidentiels.

La violence faite aux femmes peut prendre différentes formes. Habituellement, un partenaire violent tente de dominer et de contrôler la femme en posant des gestes qui menacent ou affectent sa santé physique et émotionnelle, sa sexualité, sa vie sociale, ses aptitudes parentales, sa situation financière, ses biens ou sa vie spirituelle5. Un épisode de violence peut parfois ne se produire qu’une fois dans la vie de certaines femmes ou peut faire partie d’un cycle d’actes violents qui dure pendant des années.

La violence physique se manifeste de différentes façons : l’homme peut battre la femme, lui faire des brûlures, la gifler, l’étouffer, lui donner des coups de pied, la pousser, la mordre ou l’assaillir avec une arme. Elle peut aussi prendre la forme de négligence physique, tel un manque de nourriture ou de médicaments, l’insuffisance de soins personnels et médicaux, des actes brutaux, ou la séquestration de la femme. La violence physique et la négligence peuvent causer des blessures graves et même mortelles. L’agression est un acte illégal au Canada.

La violence psychologique ou affective peut s’exprimer par des cris, des insultes, des menaces incessants; l’homme humilie la femme ou lui fait constamment des reproches; jaloux à l’excès, il doute d’elle, la menace ou la harcèle (ou ses enfants, les membres de sa famille, ses ami(e)s, voire ses animaux de compagnie), l’isole de ses voisins, ses ami(e)s ou sa famille, ou la prive d’amour et d’affection. Chez certaines femmes, les effets de la violence affective peuvent être pires que ceux de la violence physique. Les femmes violentées psycho-logiquement courent un risque très élevé d’être victimes de violence physique6. Au Canada, quiconque poursuit une autre personne ou profère des menaces contre elle (harcèlement criminel) et détruit ou endommage volontairement ses biens est coupable d’acte criminel.

Il y a violence sexuelle quand une femme est violée (agression sexuelle), soumise à des attouchements, victime d’exploitation ou de harcèlement sexuel, ou lorsque la femme doit se plier contre son gré à des relations intimes dangereuses, dégradantes ou blessantes. La femme est victime de violence sexuelle lorsque son partenaire ridiculise ou refuse de respecter ses choix en matière de sexualité et de reproduction. La mutilation des organes génitaux féminins, pratiquée sur les petites filles, comporte des conséquences graves pour les jeunes femmes, en particulier lorsqu’elles atteignent l’âge de procréer7. Les agressions sexuelles et les exploitations sexuelles sont des actes illégaux au Canada.

L’exploitation financière ou économique se produit lorsque le partenaire défend à la femme de travailler, qu’il exerce un contrôle sur son choix de travail, qu’il l’empêche de devenir ou de rester autonome au plan financier, qu’il lui refuse tout accès à des ressources financières et l’exploite sur le plan financier. Au Canada, le fait de ne pas fournir les choses nécessaires à l’existence d’une conjointe ou d’un conjoint ou d’une personne dépendante est illégal.

Une femme est victime de violence spirituelle lorsqu’on lui interdit de s’adonner aux pratiques religieuses ou spirituelles de son choix, qu’on se moque de ses croyances religieuses, ou lorsqu’on invoque des croyances religieuses pour justifier le contrôle exercé sur elle.

Jusqu’à quel point la violence faite aux femmes est-elle répandue au Canada?

Chaque année, des centaines de Canadiennes subissent des blessures graves ou meurent des suites des actes violents contre elles par leurs partenaires. D’après les rapports de police de 1999, 523 femmes ont été grave-ment blessées ou sont décédées des suites d’agressions commises par leur mari ou conjoint de fait. Ces chiffres sont cinq fois plus élevés que le nombre d’hommes (100) gravement blessés ou morts des suites d’actes violents de la part de leur conjointe durant la même période8. Pourtant, les recherches indiquent qu’un grand nombre d’épisodes de violence ne sont pas signalés à la police9.

Au cours d’enquêtes sur la violence, on demande aux personnes de parler des agressions dont elles sont ou ont été victimes. Ces enquêtes révèlent mieux, bien qu’impar-faitement10, l’importance et la nature de la violence faite aux femmes. L’Enquête de 1993 sur la violence faite aux femmes a été la première enquête nationale à recueillir de l’information auprès des femmes victimes de violence au Canada. Depuis, l’Enquête sociale générale de 1999 sur la victimisation a interrogé près de 26 000 Canadiennes et Canadiens sur les actes de violence perpétrés contre eux par leurs conjoints actuels ou précédents (mariés ou de fait)11. L’Enquête sociale générale de 1999 révélait que 8 p. 100 des femmes et 7 p. 100 des hommes avaient subi une forme quelconque de violence – soit des menaces jusqu’à de la violence sexuelle — de la part de leurs partenaires intimes au cours des cinq années faisant l’objet de l’Enquête12; de plus, elle indiquait que les agressions contre les femmes semblaient beaucoup plus graves, et plus fréquentes, que celles contre les hommes.

Comparativement aux hommes, les femmes étaient six fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été agressées sexuellement; cinq fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été étouffées;

  • cinq fois plus susceptibles d’avoir besoin de soins médicaux des suites d’actes violents;
  • trois fois plus susceptibles d’être blessées physiquement au cours d’une agression;
  • plus de deux fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été battues;
  • presque deux fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été menacées d’agres-sion ou avoir été agressées avec une arme à feu ou un couteau;
  • bien plus susceptibles de craindre pour leur vie, ou pour celle de leurs enfants, en raison de la violence;
  • plus susceptibles d’avoir des problèmes de sommeil, des crises d’angoisse ou d’être touchées dans leur estime de soi en raison d’agressions; et
  • susceptibles de déclarer des agressions multiples13.

De plus, les femmes subissent plus souvent certaines formes de violence affective.

Comparativement aux hommes, les femmes

  • étaient quatre fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été menacées ou blessées, ou ont été témoins de cette forme de violence contre des proches;
  • étaient quatre fois plus susceptibles de signaler qu’elles ont été empêchées d’avoir accès au revenu familial;
  • étaient plus de deux fois plus susceptibles de signaler que leurs biens ont été endommagés ou détruits;
  • ont signalé plus fréquemment avoir été isolées de leur famille et de leurs ami(e)s; et
  • ont signalé plus souvent s’être fait dénigrer ou dire des mots blessants14.

Il est clair que la violence physique et affective fait partie de la vie de bien des Canadiennes. Compte tenu de l’importance et de la fréquence de la violence faite aux femmes partout au Canada, le problème ne concerne pas que les particuliers et les familles, mais bien toute la société. C’est un problème social grave, pour lequel il faut prendre des mesures de toute urgence.

Quelles sont les causes de la violence faite aux femmes?

Il existe de nombreuses théories et des divergences d’opinions sur les causes de cette forme de violence, mais aucune explication définitive n’a encore été for-mulée. De l’avis de bien des spécialistes, la répartition déséquilibrée du pouvoir entre les femmes et les hommes dans la société, depuis longtemps, continue d’être un facteur central. Ils relient les mauvais traitements et les actes de violence envers les femmes à la réalité sociale et écono-mique de ces dernières, c’est-à-dire à toutes les attitudes discriminatoires, aux valeurs, aux comportements, aux structures et aux institutions qui rabaissent, isolent et marginalisent les femmes15.

On saisit de mieux en mieux comment les conséquences d’un déplacement16, de la colonisation17, du racisme18, de l’homophobie19, de la pauvreté20 et de l’isolement21peuvent aggraver la vulné-rabilité des femmes face à la violence.

Quelle que soit la cause, aucune circon-stance ni aucune situation ne justifient le recours à la violence. Chaque personne a la responsabilité de mettre fin à la violence et d’apprendre à former et à maintenir des relations saines.

Facteurs qui augmentent les risques

Toute femme, peu importe les circon-stances de sa vie, risque d’être victime de violence. Selon les statistiques, certains facteurs peuvent, de façon directe ou indirecte, augmenter les risques de la femme d’être maltraitée dans ses relations intimes. Sans être nécessairement des causes directes de violence, ces facteurs de risque sont associés à la violence et augmentent la probabilité d’actes violents22. La présence de multiples facteurs créent un risque encore plus élevé. L’information sur les facteurs de risque fait ressortir comment certaines circonstances précises dans la vie d’une femme peuvent accroître sa vulnérabilité à l’agression.

Ainsi, la femme sera plus vulnérable si elle est jeune (18 à 24 ans) ou âgée (65 ans ou plus), handicapée, ou autochtone. Le risque s’accroît lorsque la femme a été victimisée durant son enfance ou témoin d’actes violents envers sa mère. La grossesse est également un élément qui augmente le risque de violence conjugale23.

Les femmes de moins de 25 ans sont plus susceptibles que les autres d’être victimes d’actes violents au cours de leurs relations intimes24. Elles sont aussi plus susceptibles d’être assassinées par leur partenaire actuel, leur ancien mari ou conjoint de fait25.

On estime que les femmes handicapées sont 1,5 à 10 fois plus susceptibles d’être maltraitées que les femmes non handi-capées, selon qu’elles vivent au sein d’une collectivité ou dans des établissements26. Les agressions contre les femmes handi-capées s’expriment par toute une gamme de comportements souvent différents de ceux adoptés contre les femmes non handicapées. Par exemple, les femmes handicapées doivent souvent compter sur d’autres pour se déplacer, faire leur toilette, manger, prendre leur bain ou accomplir d’autres tâches quotidiennes. Cette dépendance exige des relations assez intimes avec un grand nombre de personnes, y compris les partenaires, des soignants, des profes-sionnels de la santé, des responsables du transport et d’autres membres de la famille. Une telle dépendance sur un large réseau de relations augmente les risques d’une femme handicapée d’être violentée27.

Des recherches ont démontré que les taux de violence contre les femmes des Premières Nations et les femmes Inuit sont très élevés. Selon une étude menée en Ontario, 8 femmes autochtones sur 10 ont été victimes de violence conjugale; 87 p. 100 d’entre elles ont été physiquement blessées et 57 p. 100 ont subi des agressions sexuelles28. On estime que 75 p. 100 à 90 p. 100 des femmes dans certaines collectivités autochtones ont été maltraitées physiquement29.

Certains facteurs relationnels peuvent aussi rendre la femme plus vulnérable à la violence. Une femme, par exemple, dont le partenaire est jeune (entre 18 et 24 ans)30, n’a pas d’emploi (à long terme)30, a un niveau de scolarité peu élevé30, consomme beaucoup d’alcool31, ou a été témoin d’actes violents perpétrés contre sa mère32. Les femmes qui vivent en union libre sont plus susceptibles d’être agressées par leurs partenaires que les femmes mariées33. La présence d’armes dans la maison est associée à des agressions mortelles34. Si une femme menace de quitter ou quitte son partenaire, elle accroît encore plus ses risques d’être maltraitée ou même d’être tuée35. Son désir de quitter son partenaire peut exacerber le besoin de contrôle de ce dernier; il peut alors réagir en intensifiant la violence ou en l’assassinant.

Quelles sont les conséquences de la violence faite aux femmes?

Sur les femmes maltraitées

Lorsqu’une femme est maltraitée, c’est virtuellement tous les aspects de sa vie qui peuvent être ébranlés — sa santé physique et mentale (consulter la liste ci-dessous), sa capacité de travailler, ses relations avec ses enfants, les membres de sa famille et ses ami(e)s, son efficacité personnelle et la perception de son estime de soi. Parfois, ses efforts pour faire face à la situation, par exemple en consommant de l’alcool ou des drogues, ne viennent qu’ajouter d’autres problèmes. En fin de compte, dans certains cas, les femmes sont assassinées par leurs partenaires violents.

Effets de la violence sur la santé de la femme violentée36

Les conséquences physiques sur la santé comprennent notamment des os fracturés, des ecchymoses, des coupures, des brûlures, des plaies, par arme blanche ou des blessures par arme à feu, des égratignures, des morsures, des déchirures, des entorses, des commotions, des fractures du crâne, des cicatrices, le ou les tympans perforés, un décollement de rétine, des blessures au larynx, des dents ébréchées ou perdues, la perte de cheveux, une douleur gastro-intestinale chronique, le syndrome du côlon irritable, une douleur chronique au cou, au dos ou autre douleur musculo-squelettique, une céphalée chronique, de l’hypertension, des palpitations, ainsi qu’une consommation abusive d’alcool et d’autres drogues. Les femmes enceintes violentées subissent des effets directs ou indirects, lesquels peuvent entraîner de graves complications pour la mère, le fœtus et, plus tard, le nourrisson37.

Les conséquences sexuelles comprennent les maladies transmises sexuellement, dont le VIH, une douleur chronique pelvienne, génitale ou utérine, une infection vaginale ou urinaire chro-nique, une meurtrissure ou une déchirure de la paroi vaginale ou anale, des grossesses répétées (non voulues ou contre-indiquées), une infertilité ou une hystérectomie précoce, une dépendance sexuelle. La mutilation des organes génitaux féminins entraîne aussi des conséquences physiques et psychologiques sur la santé des femmes38.

Parmi les effets psychologiques, on retrouve une faible estime de soi, la négligence de soi, des sévices auto-infligés, des difficultés dans les relations interpersonnelles, une angoisse profonde, des pleurs fréquents, des réactions de peur prononcées ou inhabituelles, des accès de colère incontrôlés ou subis, un stress chronique, des phobies, des flashbacks, de l’insomnie, des troubles du sommeil, des cauchemars, une incapacité d’imposer des limites appropriées, une atrophie de la personnalité, une passivité, une perte de mémoire, des difficultés de concentration et de productivité.

Les effets psychiatriques se traduisent notam-ment par la dépression, des pensées suicidaires, une dissociation mentale, le syndrome de stress post-traumatique, des troubles alimentaires, le trouble de l’adaptation avec humeur dépressive, des troubles obsessionnels-compulsifs.

Malgré les possibles effets dévastateurs de la violence sur la santé des femmes, il arrive souvent qu’on ne réussisse pas à les voir ni à les dépister. De nombreux professionnels et dispensateurs de services qui interviennent auprès des femmes reconnaissent maintenant qu’ils ont la responsabilité de s’informer sur les indicateurs possibles de violence et qu’ils doivent systématiquement demander à toutes les femmes ce qu’elles savent de la violence et si elles croient en être victimes.

La violence a des répercussions non seule-ment sur les femmes mais sur d’autres également.

Répercussions sur les enfants exposés à la violence

L’Enquête sociale générale de 1999 a démontré que des enfants avaient entendu ou avaient été témoins d’actes violents envers un parent dans 37 % (461 000) des cas de violence conjugale au cours des cinq années faisant l’objet de l’Enquête. Les enfants étaient plus susceptibles d’être exposés à de la violence contre leurs mères que contre leurs pères et étaient plus susceptibles d’entendre ou d’être témoins des mauvais traitements envers leurs mères39. Les enfants exposés à des actes de violence perpétrés contre leurs mères — même des nourrissons et de très jeunes enfants — peuvent être gravement touchés : de telles situations peuvent en effet nuire au développement psycholo-gique des enfants et causer de graves problèmes comportementaux et scolaires40. Les problèmes psychologiques et com-portementaux de ces enfants peuvent être semblables à ceux des enfants qui sont eux-mêmes victimes de violence41.

Répercussions sur les agresseurs

Des professionnels ont remarqué que les hommes qui maltraitent leurs partenaires peuvent éprouver de la colère, du déni, des problèmes affectifs, du rejet et de l’isolement. D’autres facteurs — tels le fait qu’ils ont probablement eux-mêmes été maltraités ou ont été témoins d’abus durant leur enfance42, ainsi que la consommation de drogues ou d’alcool, la participation à des actes criminels, ou d’autres expériences de marginalisation — aggravent le pro-blème de la violence. Les agresseurs sont aussi responsables de leur comportement et des effets dévastateurs sur leurs partenaires et sur leurs enfants. Ils sont également responsables du tort qu’ils se font à eux-mêmes. Certains agresseurs en arrivent parfois à tuer leurs partenaires et leurs enfants et à se suicider.

Coûts pour la société

Les recherches démontrent que le problème de la violence faite aux femmes coûte, chaque année, des milliards de dollars au Canada. La toute première estimation des coûts associés aux mauvais traitements infligés aux femmes (et à d’autres formes de violence contre les femmes) a révélé des coûts d’au moins 4,2 milliards de dollars par année en termes de services sociaux, d’éducation, de justice pénale, de main-d’œuvre, d’emploi, de services de santé et de soins médicaux43.

Les mauvais traitements infligés aux femmes — et toute autre forme de violence fondée sur le sexe — a de vastes consé-quences sur la santé des femmes et sur le système de santé44. On estime à 1,5 milliard de dollars par année les coûts liés aux soins dispensés aux femmes maltraitées. Ce qui inclut les coûts associés aux soins médi-caux immédiats et aux soins dentaires, aux heures de travail perdues à cause d’absences (avec ou sans paie), aux soins médicaux à long terme, aux séjours dans un hôpital psychiatrique (tous les types), au recours à des maisons de transition et à des

centres de crise ainsi qu’à d’autres formes de prévention et de thérapie45.

D’après l’étude « Selected Estimates of the Costs of Violence Against Women », de telles estimations révèlent d’importants renseignements, mais ne représentent qu’une partie d’un tout46. D’autres coûts, et ils sont nombreux, restent encore à être calculés.

Quelles difficultés les femmes affrontent-elles lorsqu’elles signalent des actes violents, cherchent à obtenir de l’aide et tentent de faire des choix?

Une femme maltraitée doit souvent prendre de nombreuses décisions, parfois très difficiles, sur la meilleure façon de se protéger et de protéger ses enfants et d’autres personnes importantes dans sa vie. Elle doit déterminer quand et à qui elle peut dire qu’elle est victime de violence. Elle doit décider quand et où aller chercher de l’aide; et savoir tirer pleinement profit des services et de l’aide accessibles pour accroître sa sécurité et améliorer sa situation.

Entretemps, sa situation personnelle et sociale limite souvent ses choix en termes d’aide et de possibilités de mettre fin à la violence. Pour certains groupes de femmes au Canada — notamment les femmes des Premières Nations et les femmes Inuit, les immigrantes et les réfugiées, les femmes handicapées, les femmes des régions rurales et éloignées, les lesbiennes, etc. — la discrimination, le racisme, la pauvreté ainsi que l’isolement social et géogra-phique créent des difficultés additionnelles. Non seulement ces femmes subissent les conséquences d’actes violents perpétrés contre elles, mais elles doivent aussi faire face aux difficultés suscitées par leur situation de femmes marginalisées dans la société et par la réalité de services limités.

Voici certaines difficultés qu’une femme peut avoir à surmonter47 :

  • Liens affectifs avec l’agresseur. La femme peut aimer l’agresseur et espérer que la relation s’améliore. Elle peut minimiser ou nier la violence qui existe. Elle peut se croire coupable et être convaincue qu’elle doit changer. Elle peut aussi croire qu’il s’agit d’une situation normale puisque, petite fille, elle a vu sa mère être maltraitée ou qu’elle-même a été maltraitée. Elle peut croire fermement à l’importance de tout faire pour protéger sa relation et garder la famille réunie, ce qui l’empêche de partir. Elle peut ne pas vouloir éloigner ses enfants de l’autre parent ni de leur maison. Elle peut aussi être l’objet de pression de la part de ses proches, de ses ami(e)s ou d’autres membres de la collectivité qui insistent pour qu’elle reste avec l’agresseur. Elle peut avoir honte de son agresseur et d’elle-même.
  • Peur. L’agresseur peut avoir menacé de tuer la femme, ses enfants ou des membres de sa famille, ou il peut avoir menacé de se suicider si elle disait à

quelqu’un qu’il la maltraite ou si elle essayait de le quitter. Il peut avoir menacé de lui enlever ses enfants ou de la blesser d’autres façons. Elle peut avoir peur de ne pas être comprise, crue ou respectée par les autorités. Si elle est une immigrante ou une réfugiée, elle peut avoir peur d’être expulsée du pays. Si elle est lesbienne, elle peut avoir peur que son orientation sexuelle soit révélée à sa famille et à ses collègues de travail. Elle peut aussi craindre les reproches, les jugements et le rejet des membres de sa famille, de ses ami(e)s et de la collectivité. Elle peut avoir peur d’être rejetée par tous. Si son agresseur sub-vient à ses besoins, elle peut avoir peur que celui-ci la prive de nourriture, d’eau, de médicaments, de soins de santé, de vêtements et l’empêche de recevoir des visiteurs. Elle peut avoir peur d’être rudoyée ou limitée dans ses déplacements. Elle peut craindre qu’on porte atteinte à ses biens ou qu’on les lui enlève.

  • Sentiments d’impuissance La femme violentée peut se sentir impuissante, comme ayant perdu le contrôle de sa vie. Son estime de soi peut être amoindrie. Elle peut se sentir fatiguée ou déprimée à cause du stress créé par la violence. Elle se sent peut-être incapable d’échapper au contrôle de son agresseur. Elle ne sait peut-être pas qu’elle a des droits.

  • Dépendance économique La dépendance économique ou la pauvreté — ou la peur de la pauvreté — peut empêcher une femme de quitter une relation violente48. Elle n’a peut-être aucune ressource financière ni d’éducation formelle, de compétences ou d’expé-riences de travail. Si elle a travaillé à la ferme familiale, elle et ses enfants risquent peut-être de tout perdre si elle quitte. On l’a peut-être forcée ou amenée par la ruse ou la manipulation à céder le contrôle de ses finances et de ses biens à son agresseur.

  • Isolement et soutien social insuffisant. La femme peut être tenue à l’écart de sa famille et de ses ami(e)s par son agresseur. Elle vit peut-être dans un endroit isolé, loin de tout voisin. Elle est peut-être entourée de gens qui refusent de reconnaître les actes violents commis contre elle, ou qui les minimisent.
  • Manque d’accès à des refuges et à des logements adéquats et abordables. Une femme peut se retrouver sans aucun endroit où aller avec ses enfants. Il n’existe peut-être pas de refuge dans sa collectivité, ou bien le refuge ne dispose peut-être pas d’espace suffisant. Elle n’a peut-être pas de solution de rechange en termes de logement sécuritaire. Par exemple, si elle vit dans une collectivité Inuit, l’insuffisance de logements peut la forcer à rester dans une situation dangereuse ou qui met sa vie en danger49.
  • Barrière des langues et autres difficultés de communication. Une femme qui ne parle ni le français ni l’anglais peut être privée d’information sur les services et l’aide accessibles dans sa collectivité. Les services déjà en place n’offrent peut-être pas des services d’interprétation ni d’assistance linguis-tique ou culturelle. Ou bien, les inter-prètes qui pourraient être disponibles sont peut-être des personnes connues de la femme, ce qui peut la rendre mal à l’aise et nuire au sentiment de confidentialité ou de sécurité qu’elle recherche. Les aînées qui souffrent de maladies comme l’Alzheimer sont peut-être incapables de dire à quiconque qu’elles ont été maltraitées.
  • Insuffisance de services et d’appuis accessibles et compétents. Une femme qui habite dans une région rurale ou éloignée peut se trouver à des kilomètres des services et soutiens les plus près. Elle n’a peut-être pas accès à un télé-phone — ou ne sait peut-être pas s’en servir — pour appeler à l’aide. Son agresseur remarquera peut-être les frais d’interurbain sur le compte de télé-phone. Elle n’a peut-être pas le droit de se servir d’un télécopieur ni de tout autre moyen de communication.

Les services de police ou d’ambulance risquent de prendre beaucoup de temps pour répondre à un appel provenant d’un endroit rural ou éloigné. Si la femme décide de partir, elle n’a peut-être pas de moyens de transport ni d’argent pour payer son déplacement. Dans de petites collectivités, où les services sont assurés par des gens de la localité, la femme peut connaître ces personnes, ce qui peut nuire à son besoin de confidentialité.

Une femme handicapée peut ne pas avoir accès à un moyen de transport qui lui permettrait de quitter une situation de violence ou de se rendre à un refuge. Les refuges et d’autres services de sa collec-tivité ne sont peut-être pas accessibles; par exemple, il est possible que personne ne comprenne le langage gestuel.

Une femme des Premières Nations ou une Inuit, ou une immigrante ou réfugiée, peut ne pas avoir accès à de l’aide ou à des services adaptés ou conformes à sa culture. Elle peut soupçonner que les dispensateurs de service ont des attitudes discriminatoires ou font preuve de racisme.

Une lesbienne peut trouver que les services d’aide ne s’adressent qu’aux femmes hétérosexuelles. Il peut arriver que les dispensateurs de services ne soient pas conscients de la possibilité de violence dans les relations lesbiennes.

Comment prévenir la violence et réagir à la violence?

La meilleure façon de prévenir et de réagir est de collaborer avec d’autres personnes de votre collectivité. Partout au Canada, des centaines d’organisations communautaires, bénévoles et professionnelles collaborent afin de prévenir la violence faite aux femmes et de réagir à de telles situations. Il faut donc trouver qui sont les personnes de votre collectivité qui participent à ces initiatives de lutte contre la violence faite

aux femmes et en apprendre davantage sur ce qui se fait dans votre collectivité et ailleurs. Pourquoi ne pas offrir vos services à titre de bénévole ou faire une contribution pour appuyer ces efforts?

En tant que dispensateurs de soins pri-maires, les intervenants en santé sont bien placés pour prévenir la violence faite aux femmes et pour y réagir. Leur rôle est primordial au sein d’une intervention intégrée, multidisciplinaire et intersecto-rielle. On reconnaît de plus en plus les effets de la violence sur la santé de la femme et, par conséquent, bien des projets ont été mis sur pied pour informer les intervenants en matière de santé sur les façons de dépister, d’évaluer et d’aider les femmes victimes de violence. Parmi les projets, mentionnons l’élaboration de protocoles, des lignes directrices, des outils de dépistage, des méthodes d’évaluation des risques, des ressources pour le perfectionne-ment et la formation, des mécanismes de coordination et bien d’autres. Alors qu’on crée de nouveaux modèles de soins dans le cadre de la restructuration du système de santé, il est important de continuer à appuyer les efforts des intervenants en santé qui tentent de prévenir la violence faite aux femmes et de trouver les meilleurs moyens de réagir à cette situation.

Comment aider une femme victime de violence?

Compte tenu des nombreux cas de femmes violentées au Canada, il y a de fortes possibilités qu’une personne de votre entourage — personnel ou professionnel —soit victime de violence sans que vous vous en doutiez. Il faut être prêt à faire face à cette situation et à offrir de l’aide sans pour autant mettre la femme ni ses enfants en plus grand danger.

Une femme maltraitée peut avoir peur de dire à quiconque ce qui lui arrive. Lorsque vousarrivez à déceler les signes de violence, vous pouvez lui dire qu’elle n’est pas seule et que vous êtes prêt(e) à l’écouter et à la croire. Si on ne peut pas compter sur un signe unique et irréfutable pour déceler la violence, on peut toutefois en apprendre davantage sur les indicateurs physiques, psychologiques et comporte-mentaux qui révèlent une situation de mauvais traitements. Par exemple, la femme peut être incapable d’expliquer certaines blessures ou des problèmes de santé chroniques. Elle peut sembler inquiète, anxieuse ou déprimée. Il se peut qu’elle consomme de l’alcool ou des drogues pour faire face à la situation. Le comportement de son partenaire peut être aussi révélateur : il peut lui défendre de rencontrer d’autres personnes, ou limiter ses rencontres, ou bien tenter de la contrôler d’autres façons.

Si vous décidez de soulever la question de la violence, assurez-vous de le faire en privé. Ne lui posez jamais de questions à ce sujet devant qui que ce soit, y compris son partenaire et ses enfants. Il faut tout faire pour assurer sa sécurité.

N’oubliez pas que votre capacité de fournir de l’aide sera à la mesure de vos propres expériences, valeurs et attitudes. Si vous ne vous sentez pas à l’aise devant la question de violence, essayez d’en comprendre les raisons. Vous avez peut-être besoin de plus d’information sur la question et sur les services offerts dans votre collectivité, ou bien il se peut que vous ayez vous-même besoin d’aide pour faire face à votre expé-rience personnelle de violence. Si vous avez besoin de renseignements au sujet de la violence, communiquez avec le Centre national d’information sur la violence dans la famille ou consultez les ressources recommandées (indiquées dans les pages suivantes). Pour connaître les services et les groupes d’aide accessibles dans votre collectivité, consultez la première section de l’annuaire téléphonique de votre localité ou communiquez avec le refuge d’urgence ou centre d’hébergement pour femmes violentées le plus près de vous.

Si vous vous sentez incapable de fournir de l’aide, soyez prêt(e) à diriger une femme violentée auprès d’une autre personne en mesure de l’aider.

Si vous travaillez à titre de dispensateur de services dans un domaine communautaire ou qui a trait à la santé, aux services sociaux, à l’éducation ou à la justice, familiarisez-vous avec les nombreux outils qui vous sont accessibles. Il existe aussi de plus en plus de programmes de formation professionnelle, de protocoles et d’autres ressources qui traitent de dépistage, d’évaluation des risques, de documents de référence, d’aiguillage, de suivi et d’autres domaines de responsabilité professionnelle.

Lorsqu’une femme vous confie qu’elle est victime de violence, vous devez lui montrer que vous la croyez et lui faire comprendre que personne ne mérite d’être violenté.

Il faut aussi vous préoccuper d’abord et avant tout de sa sécurité. Demandez-lui ce qu’il lui faut pour se sentir en sécurité. Si elle se sent en danger immédiat, offrez-lui d’appeler la police ou le refuge d’urgence le plus près. Si elle le préfère, donnez-lui le numéro de téléphone du refuge; elle pourra faire l’appel elle-même (de façon anonyme si elle le veut) afin d’obtenir de l’aide.

Une femme violentée doit prendre de multiples décisions, lesquelles sont souvent extrêmement difficiles. Vous pouvez l’aider à examiner toutes ses options en lui procurant de l’information au sujet des services et des différents groupes d’aide50 et en l’aidant à préparer un plan de sécurité pour elle-même et pour ses enfants51.

En tant que professionnel, vous devez être prêt à documenter à fonds la situation de violence ou vos inquiétudes à ce sujet.

Que la femme prenne ou non une décision au sujet des mauvais traitements dont elle est victime, il est important de continuer à l’aider. Il faut reconnaître et respecter la complexité de sa situation. Pour la majorité des personnes, les changements s’opèrent

en plusieurs étapes – ce qui peut se révéler long et difficile. Si une femme violentée sent qu’une personne la croit forte et est prête à l’aider, il peut y avoir un changement important à long terme.

Où aller chercher de l’aide si vous avez été violentée

Si vous êtes actuellement dans une situation de violence ou si vous avez été violentée par le passé, dites-vous bien que vous n’êtes pas seule. Vous pouvez téléphoner et demander de l’aide aux endroits suivants dans votre collectivité (les numéros de téléphone devraient être inscrits sur les premières pages de l’annuaire téléphonique de votre localité) :

  • Refuge d’urgence ou maison d’hébergement
  • Service de la police
  • Services policiers ou judiciaires aux victimes
  • Centre d’aide et d’écoute ou centre de crise
  • Centre pour les femmes
  • Centre d’aide aux victimes d’agression sexuelle
  • Centre de service social
  • Centre de soins de santé, clinique ou hôpital
  • Conseiller ou psychologue
  • Centre communautaire ou centre des services aux familles
Où aller chercher de l’aide si vous maltraitez votre partenaire

Si vous maltraitez votre partenaire, vous devez prendre la responsabilité de vos actes et demander de l’aide afin de changer votre comportement. Communiquez avec un des organismes susmentionnés et demandez qu’on vous aide.

Où recevoir de l’information sur la violence faite aux femmes

Pour obtenir de l’information et de la documentation sur la violence faite aux femmes, communiquez avec le :

Centre national d’information sur la violence dans la famille Unité de prévention de la violence familiale Division de la santé des collectivités Direction générale de la santé de la population et de la santé publique Santé Canada Indice de l’adresse : 1907D

9e étage, Immeuble Jeanne-Mance Pré Tunney Ottawa (Ontario) K1A 1B4 Canada Téléphone : 1-800-267-1291 ou (1 800 267-1291)Télécopieur : (613) 941-8930 FaxLink : 1-888-267-1233 ou (613) 941-7285 ATME : 1-800-465-7735 ou (613) 952-6396 Site Web : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn Courriel : ncfv-cnivf@hc-sc.gc.ca

Principaux sites Web

Plusieurs des sites Web traitent de la violence faite aux femmes et de sujets connexes. Le site du Centre national d’information sur la violence dans la famille offre davantage de renseignements à ce sujet et des liens à d’autres sites pertinents.

Autres suggestions de lecture

L’Alliance des Cinq Centres de Recherche sur la Violence. Violence Prevention and The Girl Child: Final Report. Recherche subventionnée par Condition féminine Canada. 1999.

Biesenthal, Lorri, Lynne Dee Sproule, Mary Nelder, Susan Golton, Donna Mann, Denise Podovinnikoff, Inge Roosendaal, Shellie Warman et Donna Lunn, en collaboration avec Community Abuse Programs of Rural Ontario. Research Report: the Ontario Rural Woman Abuse Study (ORWAS). Ottawa : Ministère de la Justice, 2000 (en anglais seulement).

Centre canadien de la statistique juridique.

La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2000. Ottawa : Statistique Canada; no de cat. 85-224-XIF, 2000.

Chesley, Laurie, Donna MacAulay, et Janice Ristock. La violence dans les relations lesbiennes : information et ressources. Ottawa : Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1998.

Duffy, Ann et Julianne Momirov. Family Violence: A Canadian Introduction. Toronto : James Lorimer & Company Ltd., 1997.

Unité de prévention de la violence fami-liale. Guide traitant des femmes victimes de violence et du système canadien de justice pénale : lignes directrices à l’intention des médecins. Ottawa : Santé Canada; no de cat. H72-21-164-1998F (1999).

Gurr, Jane, Louise Mailloux, Dianne Kinnon et Suzanne Doerge. Défaire les liens entre la pauvreté et la violence faite aux femmes : un guide de ressources. Ottawa : Approvisionnements et Services Canada, 1996.

Hotch, D. et coll. Domestic Violence Intervention by Emergency Department Staff. Vancouver: Domestic Violence Program, Department of Emergency Medicine, Vancouver Hospital and Health Sciences Centre et l’Association canadienne des médecins d’urgence, 1995.

Jamieson, Beals, Lalonde & Associates, Inc. Guide à l’intention des professionnels de la santé et des services sociaux réagissant face à la violence pendant la grossesse. Ottawa : Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1999.

Johnson, Holly. Dangerous Domains: Violence Against Women in Canada. Toronto : Nelson, 1996.

Johnson, Sara L. et Brian A. Grant. Examen des questions liées aux actes de violence conjugale grave commis par les

délinquants sous responsabilité fédérale (Ottawa : Service correctionnel Canada, 1999) [en ligne] Disponible sur Internet : <http://www.csc-scc.gc.ca/text/rsrch/ reports/r84/er84.pdf>.

Leventhal, Beth et Sandra E. Lundy, éd.

Same-Sex Domestic Violence: Strategies for Change. Thousand Oaks, CA : Sage Publications, 1999.

Centre national de prévention du crime.

Questions touchant la sécurité des femmes et des jeunes filles. Ottawa : Centre national de prévention du crime, n.d. [en ligne]. Disponible sur Internet : <http://www.crime-prevention. org/francais/publications/fact_sheet/ personF.pdf>

Sudermann, Marlies et Peter Jaffe. Les enfants exposés à la violence conjugale et familiale : Guide à l’intention des éducateurs et des intervenants en santé et en services sociaux. Ottawa : Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1999.

The Task Force on the Health Effects of Woman Abuse. Task Force on the Health Effects of Woman Abuse: Final Report. London : Middlesex-London Health Unit, 2000.

Warshaw, Carole et Anne Ganley.

Improving the Health Care Response to Domestic Violence: A Resource Manual for Health Care Providers. San Francisco : Family Violence Prevention Fund, 1995.

Notes en fin de texte
  1. Ann Duffy et Julianne Momirov,Family Violence: A Canadian Introduction, Toronto, James Lorimer & Company, 1997, p. 26-27. 
  2. Walter DeKeseredy et Ronald Hinch,Woman Abuse: Sociological Perspectives, Toronto, Thompson Educational Publishing Inc., 1991. Pour un examen de la nouvelle terminologie dans ce domaine, consulter l’ouvrage de Donna Denham et Joan Gillespie,Les hauts et les bas de la lutte contre la violence faite aux femmes : aperçu des initiatives et des ressources canadiennes 1989-1997, Ottawa, Ministre des Travaux publics et Services gouverne-mentaux Canada, 1999, p. 6-7. 
  3. Sharon M. Valente, « Evaluating and Managing Intimate Partner Violence, » The Nurse Practitioner, vol. 25, n5 (mai 2000), p. 1.
  4. Pour plus d’information, consulter le Centre canadien juridique de Statis-tique Canada,La violence familiale au Canada : un profil statistique, Ottawa, Statistique Canada, node cat. 85-224-XIF, 1998, 1999, 2000; Statistique Canada, Femmes au Canada 2000 : rapport statistique fondé sur le sexe,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 89-503-XPF, 2000; Holly Johnson et Vincent F. Sacco (éd.) « Focus on the Violence Against Women Survey »,
    Revue canadienne de criminologie, vol. 37 n3 (juillet 1995); Santé Canada, Laura Chesley et coll., La violence dans les relations lesbiennes : information et ressources,Ottawa, Ministre des Travaux publics et Services gouverne-mentaux Canada; Santé Canada, no de cat. H72-21-153-1998, 1998; Beth Leventhal et Sandra E. Lundy (éd.), Same-Sex Domestic Violence: Strategies for Change, Thousand Oaks, CA: Sage Publications Inc., 1999.
  5. Fern Martin et Catherine Younger-Lewis, « More Than Meets the Eye: Recognizing and Responding to Spousal Abuse », Journal de l’Association médicale canadienne/Canadian Medical Association Journal, vol. 157, n11 (1997), p. 1557-1558. En anglais seulement. Les auteurs donnent une description détaillée de huit types de violence. 
  6. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 20-21. Selon ce rapport, « . . . la violence psycholo-gique est un important facteur de prédiction de la violence physique dans les relations intimes. »
  7. Organisation nationale des femmes immigrantes et des femmes appartenant à  une minorité visible du Canada, Female Genital Mutilation: Workshop Manual, Ottawa, Organisation nationale des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible du Canada, 1998. 
  8. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 23.
  9. Statistique Canada, Femmes au Canada 2000 : rapport statistique fondé sur le sexe,Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 89-503-XPF, 2000.  Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, Ottawa, Statistique Canada, no de cat. 85-224-XIF, 2000.
  10. Yasmin Jiwani, « The 1999 General Social Survey on Spousal Violence: An Analysis, »Les cahiers de la femme/ Canadian Woman Studies, vol. 20. n3 (automne 2000), p. 36. Y. Jiwani remarque que l’enquête n’a pas saisi toute l’ampleur du problème de la violence faite aux femmes, et ce surtout parce que certains groupes de femmes ne peuvent pas facilement participer à des entrevues téléphoniques, notamment celles qui ne parlent ni le français ni l’anglais, celles qui ont des déficiences liées à l’ouïe ou à la locution, les femmes qui sont en transition, celles qui fuient une situation de violence, celles qui sont sans logis, celles qui n’ont pas accès à un téléphone ou les femmes autochtones qui vivent dans les réserves.
  11. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 12, 13, 20. Le rapport indique que l’Enquête sociale générale de 1999 définit la violence conjugale comme « toute voie de fait ou agression sexuelle qui concorde avec les définitions du Code criminel de ce type d’infraction et qui peut faire l’objet d’une intervention par un policier. » Même si l’enquête a analysé les mauvais traitements psychologiques et l’exploitation financière, les taux de ces deux types de violence ne sont pas inclus dans les totaux globaux de violence conjugale. Les recherches ont également indiqué que la violence physique se produit souvent dans le cadre de la violence psychologique.
  12. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 7.
  13. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique. Ottawa, Statistique Canada, n° de cat. 85-224-XPE, 200, pp. 12, 14, 18.
  14. Yasmin Viwarri, “The 1999 General Social Survey on Spousal Violence :An analysis,”Les cahiers de la femme/Canadian Woman Studies, vol. 20, n° 3 (2000), p. 58. 
  15. Woman Abuse: A Sociological Story, Toronto, Harcourt Brace Canada, 1997, p. 5, comme le citent Donna Denham et Joan Gillespie dans Les hauts et les bas de la lutte contre la violence faite aux femmes : aperçu des initiatives et des ressources canadiennes 1989-1997,
    Ottawa, Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1999, p. 4. Pour un examen de diverses théories, y compris les théories féministes, consulter aussi Holly Johnson, Dangerous Domains: Violence Against Women in Canada,
    Toronto, Nelson Canada, 1996, p.   21-25.
  16. Pour des renseignements détaillés sur les immigrantes et les réfugiées violentées, consulter Linda MacLeod et Maria Y. Shin, « Comme un oiseau sans ailes... » Éloge au courage et à l’endurance des femmes maltraitées qui ne parlent ni l’anglais ni le français, Ottawa, Ministre des Approvisionnements et Services Canada, 1994, ainsi que Linda MacLeod et Maria Shin, Isolées apeurées et oubliées : Les services aux immigrantes et aux réfugiées qui sont battues : besoins et réalités, Ottawa, Santé et Bien-être social Canada, 1990.
  17. Pour un examen des liens entre le colonialisme, le racisme et la violence dans les collectivités autochtones, consulter Emma D. LaRocque, La violence dans les communautés autochtones, Ottawa, Santé Canada, 1994. Cette publication est réimprimée avec autorisation du livre Sur le chemin de la guérison, publié par la Commission royale sur les peuples autochtones.
  18. Rosalind Savary, « Le racisme combiné au sexisme », Vis-à-Vis, vol. 12 n1 (1994).Vis-à-Vis était un bulletin national sur la violence dans la famille, publié par le Centre canadien de développement social.
  19. Pour une étude des liens entre l’homophobie et d’autres formes de domination et de violence dans la société, consulter Laura Chesley, Donna MacAulay, Janice Ristock et Cynthia Stewart, La violence dans les relations lesbiennes : Information et ressources, Ottawa, Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1998, section « Le contexte social général ».
  20. La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 18. Selon ce rapport, les taux de violence conjugale étaient plus élevés chez les femmes à faible revenu (c.-à-d. les ménages dont le revenu annuel est de moins de 30 000 $) que chez celles dont le revenu était de 60 000 $ et plus par année.
  21. Lorri Biesenthal, Lynne Dee Sproule, Mary Nelder, Susan Golton, Donna Mann, Denise Podovinnikoff, Inge Roosendaal, Shellie Warman, Donna Lunn, Research Report - The Ontario Rural Woman Abuse Study (étude ontarienne sur les mauvais traitements infligés aux femmes en milieu rural) (ORWAS): Rapport final, Ottawa, ministère de la Justice, 2000: 13.
  22. Cadre stratégique concernant la sécurité personnelle des femmes et des jeunes filles,[en ligne] Centre national de prévention du crime, [consulté le 12 mars 2001] Accessible sur Internet: http://www.crime-prevention.org/ francais/publications/Femmes/index.html
    p.10, 12. Consulté le 12 mars 2001; Holly Johnson, Dangerous Domains: Violence Against Women in Canada, Toronto, Nelson Canada, 1996, p. 177.
  23. Statistique Canada, Le Quotidien, Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 11-001E, 18 novembre 1993, p. 4. En anglais seulement. Selon ce rapport, 21 p. 100 des femmes violentées par un partenaire actuel ou précédent l’ont été durant une grossesse.
  24. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 18.
  25. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, Ottawa, Statistique Canada, no de cat. 85-224-XIF, 2000, p. 45.
  26. Dick Sobsey, « Sexual Offenses and Disabled Victims: Research and Practical Implications, » Vis-à-Vis, 1988, tel que cité par Bridget Rivers-Moore, dans La violence familiale à l’égard des femmes handicapées. Renseignements du Centre national d’information sur la violence dans la famille, Ottawa, Santé Canada, 1993, p. 2.
  27. L’Institut Roeher Institute, Harm’s Way: The Many Faces of Violence and Abuse Against Persons with Disabilities, Toronto, Institut Roeher Institute, 1995, p. 28. Cette publication offre un examen approfondi des actes violents perpétrés contre les personnes handicapées.
  28. Ontario Native Women’s Association (association des femmes autochtones de l’Ontario), Breaking Free: A Proposal for Change to Aboriginal Family Violence,Thunder Bay, Ontario Native Women’s Association, 1989, p. 18-19, cité par Karen Green, dans La violence familiale au sein des collectivités autochtones : une perspective autochtone. Renseignements du Centre national d’information sur la violence dans la famille, Ottawa, Santé Canada, 1996, section « Fréquence de la violence familiale ».
  29. Claudette Dumont-Smith et Pauline Sioui-Labelle, Étude nationale sur la violence familiale : Phase I, Ottawa, Association des infirmiers et infirmières autochtones du Canada, 1991, p. 18. Cité dans Dragging Wife Abuse Out of the Closet, Wetaway News, Nov. 1989, tel que cité par Karen Green, dans La violence familiale au sein des collectivités autochtones : une perspective autochtone. Renseignements du Centre national d’information sur la violence dans la famille, Ottawa, Santé Canada, 1996, section « Fréquence de la violence familiale ».
  30. Centre canadien de la statistique juridique, Résultats d’une enquête nationale sur l’agression contre la conjointe, vol. 14, n9, Ottawa, Statistique Canada, 1994, p. 6.
  31. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 48. Les femmes dont les partenaires consomment de l’alcool de façon excessive sont plus susceptibles d’être agressées que celles dont les partenaires ne boivent pas à l’excès. L’Enquête sociale générale (ESS)  de 1999 et l’Enquête sur la violence envers les femmes (EVEF) de 1993 ont toutes deux démontré que l’alcool est un facteur de risque de violence conjugale.
  32. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 19. Ce rapport indique que, selon l’EVEF de 1993, les hommes qui ont été témoins d’actes de violence commis contre leur mère étaient trois fois plus susceptibles d’avoir un comportement violent à l’égard de leur conjointe ou partenaire que les hommes n’ayant pas vécu ces expériences dans leur enfance.
  33. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 18.
  34. Holly Johnson, Dangerous Domains: Violence Against Women in Canada,
    Toronto, Nelson, 1996, p. 184. L’auteure donne une liste d’autres facteurs qui ont été mentionnés dans différents documents en tant que précurseurs à des actes violents susceptibles d’entraîner la mort. Elle mentionne notamment le recours à des armes lors d’épisodes antérieurs de violence, l’agression sexuelle par le partenaire ou conjoint, des actes violents commis durant la grossesse de la femme, des mauvais traitements infligés aux enfants, des menaces ou des fantaisies d’homicide ou de suicide, l’éloignement de l’agresseur et de la femme violentée de centres de soutien, la rage, la dépression ainsi que les tentatives de fuite de la part de la femme agressée (Sonkin, Martin et Walker, 1985; Hart, 1988; Campbell, 1992a; 1992b; Kellerman et Mercy, 1992; Kellerman et coll., 1993). 
  35. Holly Johnson, Dangerous Domains: Violence Against Women in Canada,
    Toronto, Nelson Canada, 1996, p.169. Des recherches effectuées par Wilson et Daly (1994) révèlent qu’entre 1974 et 1992, le nombre de femmes assassinées par leur mari était six fois plus élevé chez celles qui avaient quitté leur mari ou conjoint que chez celles qui ne l’avaient pas quitté.
  36. The Task Force on the Health Effects of Woman Abuse, The Health Effects of Woman Abuse: The Routine Universal Comprehensive Screening (RUCS) Protocol (London, Ontario: Middlesex-London Health Unit, 2000). Voir également The Final Report of The Task Force on Health Effects of Woman Abuse disponible à http://healthunit.com, sous Reports and Research:15.
  37. Liz Hart et Wanda Jamieson, Abuse During Pregnancy: Information from the National Clearinghouse on Family Violence (Ottawa: 2001). Ce feuillet d’information fournit des renseigne-ments sur les conséquences spécifiques de la violence, sur la santé, durant la grossesse. Consulter aussi Guide à l’intention des professionnels de la santé réagissant face à la violence pendant la grossesse, Ottawa, Santé Canada, 1999, p. 9. 
  38. Justice Canada, La mutilation des organes génitaux féminins, Étude de la documentation existante. (En ligne) Ministère de la Justice (Accès le 12 mars 2001). Disponible sur Internet : http://canada.justice.gc.ca/fr/ps/rs/rap/ wd95-8a-f.pdf. (Accès le 12 mars 2001) Rapport préparé par Ian Ferguson et Pamela Ellis.
  39. Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique,
    Ottawa, Statistique Canada, nde cat. 85-224-XIF, 2000, p. 19-20.
  40. Marlies Suderman et Peter Jaffe, Les enfants exposés à la violence conjugale et familiale : guide à l’intention des éducateurs et des intervenants en santé et en services sociaux, Ottawa, ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 1999, p. 9. Le guide présente un vaste éventail de renseignements au sujet des effets sur les enfants de l’exposition à la violence envers les femmes. Parmi les effets affectifs, on constate le syndrome de stress post-traumatique, la peur, la dépression, une faible estime de soi, un comportement de retrait social, des sentiments ambivalents envers leurs parents, et bien d’autres. Ces enfants développent aussi un comportement agressif à l’égard de leurs pairs, refusent d’obéir aux adultes, ont tendance à se battre et à détruire les biens d’autrui et ont souvent des démêlés avec la justice. Quant aux effets sur le développement scolaire, ils se manifestent par des résultats scolaires insuffisants, un taux d’absentéisme plus élevé, un manque de concentration à l’école et des signes d’anxiété, une tendance à faire de l’école buissonnière, et un comportement de retrait ou d’agressivité à l’école. Le développement social de ces enfants peut aussi être retardé, ils s’isolent ou sont isolés des autres, et ils ne parlent jamais de la situation de violence dont ils sont témoins à cause des menaces proférées par l’agresseur. La violence peut même avoir des effets sur de très jeunes enfants (bébés et enfants d’âge préscolaire). Les enfants d’âge scolaire (entre 6 et 10 ans) auront tendance à avoir des problèmes scolaires et avec leurs pairs. Les adolescents peuvent admettre la violence dans leurs fréquentations et leurs relations intimes, faire l’école buissonnière et nier qu’ils ont été témoins de violence. Les filles ont davantage tendance à se retirer ou à être déprimées, alors que les garçons réagissent plutôt de façon agressive. Toutefois, les uns comme les autres peuvent subir ces effets. Les filles sont plus susceptibles d’accepter la violence durant leurs fréquentations ou leurs relations intimes. Une fois plus âgés, les garçons qui prennent leur père comme modèle peuvent devenir agressifs à l’égard des femmes. Les garçons ont aussi tendance à adopter des comportements violents lorsqu’ils fréquentent des filles ou ont des relations intimes avec elles. Tous les enfants exposés à des actes violents contre leur mère peuvent apprendre que la violence est un moyen efficace de dominer et de contrôler les autres, sont plus susceptibles d’accepter ou d’excuser un comportement violent et ont tendance à réagir de façon agressive devant leurs pairs et les adultes.
  41. P.G. Jaffe, D.A. Wolfe, S.K. Wilson et M. Sluscarzck, « Similarities in Behaviour and Social Maladjustment Among Child Victims and Witnesses to Family Violence, »American Journal of Orthopsychiatry, vol. 56 (1985), p.142-146, cité par Marlies Sudermann, Peter Jaffe et Lynn Watson, La violence conjugale et ses conséquences sur les enfants. Renseignements du Centre national d’information sur la violence dans la famille, Ottawa, Santé Canada, 1996, p. 3.
  42. Michael Paymer, Violent No More: Helping Men End Domestic Abuse Alameda CA: Hunter House Inc., 2000, p.1-2.
  43. Lorraine Greaves et Olena Hankivsky, Selected Estimates of the Costs of Violence Against Women, London (Ontario), Centre de recherche sur la violence faite aux femmes et aux enfants, 1995, p. 2.
  44. Santé Canada, Stratégie pour la santé des femmes, Ottawa, Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux, 1999, p. 12.
  45. Tanis Day, The Health-Related Costs of Violence Against Women in Canada: The Tip of the Iceberg, London (Ontario), Centre de recherche sur la violence faite aux femmes et aux enfants, 1995, p. 29-34. Le rapport souligne que plusieurs des coûts n’ont pu être inclus, tels ceux des admissions dans les hôpitaux et des services médicaux.
  46. Lorraine Greaves et Olena Hankivsky,
    Selected Estimates of the Costs of Violence Against Women, London (Ontario), Centre de recherche sur la violence faite aux femmes et aux enfants, 1995.
  47. L’information sur les difficultés a été tirée des publications suivantes :

    Irene Ens, Les mauvais traitements à l’égard des aînés en établissement. Renseignements du Centre national d’information sur la violence dans la famille, Ottawa, Santé Canada, 2000.

    Laura Chesley, Donna MacAulay, Janice Ristock et Cynthia Stewart,

    La violence dans les relations lesbiennes : Information et ressources, Ottawa, Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux, 1998.

    Beth Leventhal et Sandra E. Lundy (éd.), Same-Sex Domestic Violence: Strategies for Change, Thousand Oaks,

    CA, Sage Publications Inc., 1999. Barbara Anello, Report Re. InterSectoral Workshop on Violence Against Women with Disabilities and Deaf Women and Access to the Justice System, 27 novembre 1998, North Bay (Ontario). Rapport préparé pour le DAWN Ontario Board. [en ligne]. [Consulté en novembre 2000]. Sur Internet: http://dawn.thot.net/ workshop.html>. Jamieson, Beals, Lalonde & Associates, Inc.,Guide à l’intention des professionnels de la santé et des services sociaux réagissant face à la violence pendant la grossesse, Ottawa, Santé Canada, 1999. Lorri Biesenthal, Lynne Dee Sproule, Mary Nelder, Susan Golton, Donna Mann, Denise Podovinnikoff, Inge Roosendaal, Shellie Warman et Donna Lunn, Étude sur la violence envers les femmes en milieu rural ontarien (ORWAS). Rapport final, Ottawa, ministère de la Justice, 2000. L’Alliance des Cinq Centres de Recherche sur la Violence, Violence Prevention and the Girl Child: Final Report, Recherche subventionnée par Condition féminine Canada, 1999.

  48. Jane Gurr, Louise Mailloux, Dianne Kinnon et Suzanne Doerge, Défaire les liens entre la pauvreté et la violence faite aux femmes, Ottawa, ministère des Approvisionnements et Services Canada, 1996, p. 1.
  49. Pauktuutit Inuit Women’s Association, Inuit Women: The Housing Crisis and Violence,Ottawa, Inuit Women’s Association of Canada, 1994, p. 1. 
  50. Ce qui signifie de lui donner les noms, adresses et numéros de téléphone des services suivants : maisons de transition ou refuges, groupes d’aide pour les femmes violentées (battues), aide financière, assistance aux victimes, aide juridique, services multiculturels et services aux Premières Nations, services de counseling et lignes d’écoute téléphonique.
  51. D. Hotch, A. Grunfeld, K. Mackay et L. Cowan, Domestic Violence Intervention by Emergency Department Staff, Vancouver, Domestic Violence Program, Department of Emergency Medicine, Vancouver Hospital and Health Sciences Centre et l’Association canadienne des médecins d’urgence, 1995. Selon ce document, un plan de sécurité équivaut à apprendre comment rejoindre le 911 (ou demander à une autre personne de le faire), à déterminer comment une femme peut essayer de se protéger durant une attaque, où elle peut se réfugier si elle décide de partir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et quels articles elle devra apporter avec elle. Si elle décide de préparer un « sac d’urgence » et de le cacher dans un endroit sécuritaire, elle devrait y placer des vêtements pour elle-même et pour ses enfants, de l’argent liquide, des chèques, des cartes de débit et de crédit, des clés de la maison et de l’auto, des médicaments, les numéros de téléphone importants, des copies de documents essentiels, tels que les passeports, visas, certificats de naissance, documents juridiques, permis de mariage et de conduire, preuve de possession du véhicule, livrets de banque et attestation d’assurance. Si la femme est enceinte, son sac d’urgence devrait contenir des vêtements pour le nourrisson, ce qui est nécessaire pour l’accouchement et tout autre article requis pour le séjour à l’hôpital.

    Ce document a été préparé par Liz Hart et Wanda Jamieson de Jamieson, Beals, Lalonde & Associates, Inc. Nous désirons remercier les personnes suivantes de leur contribution : Katalin Kennedy, Lynn Austin et Gaby Vieira, de Santé Canada, ainsi que Marianne Fizet, Kimmon Crosier et Sonja Harrington, de Jamieson, Beals, Lalonde & Associates, Inc.

Pour plus de renseignements :

Centre national d’information sur la violence dans la famille

Unité de prévention de la violence familiale Division de la santé des collectivités Direction générale de la santé de la population et de la santé publique Santé Canada Indice de l’adresse : 1909D1 9e étage, Immeuble Jeanne-Mance Pré Tunney Ottawa (Ontario) K1A 1B4 Canada

Téléphone : 1-800-267-1291 ou (1 800 267-1291)

Télécopieur : (613) 941-8930 FaxLink : 1-888-267-1233 ou (613) 941-7285 ATME : 1-800-465-7735 ou (613) 952-6396

Site Web : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn Courriel : ncfv-cnivf@hc-sc.gc.ca

Il est possible d’obtenir, sur demande, la présente publication en formats de substitution.

This publication is also available in English under the title Woman Abuse.

Mars 1995 (La violence conjugale)

Octobre 2001 (révision)

Les opinions exprimées dans ce document sont celles des auteures et ne reflètent pas nécessairement les points de vue de Santé Canada.

Notre mission est d’aider les Canadiens et les Canadiennes à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada

Il est interdit de reproduire ce document à des fins commerciales, mais sa reproduction à d'autres fins est encouragée, à condition que la source soit citée.

Sa Majesté du chef du Canada, représentée par le Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2002.

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Rapport sur la détermination de la peine dans les cas d'homicides involontaires coupables commis dans le cadre d'une relation intime

25 Août 2012, 03:41am

Publié par hugo

Étude documentaire et données statistiques relatives au Canada

Étude documentaire

En décembre 2001, la Division de la recherche et de la statistique du ministère de la Justice du Canada a publié un rapport de recherche intitulé Les taux décroissants d'homicides entre partenaires intimes : une étude documentaire. Ce rapport donnait un aperçu de la recherche en sciences sociales sur l'homicide commis part un partenaire intime et il examinait les causes susceptibles d'expliquer leur diminution. Un résumé de la recherche figure ci-après.

Le rapport signalait que le nombre des homicides commis par un conjoint1 au Canada a commencé à diminuer dans les années 1960 ou 1970. Il révélait aussi que les hommes et les femmes tués par leur partenaire intime ou qui tuent leur partenaire intime proviennent de tous les milieux. Toutefois, certains groupes présentent des risques accrus, notamment les femmes en général, et les femmes plus jeunes et les femmes autochtones. Les autres facteurs de risques comprennent notamment : 

  1. des antécédents de violence dans une relation intime antérieure;
  2. les relations de fait;
  3. la séparation ou le divorce;
  4. la présence d'armes à feu;
  5. la consommation excessive d'alcool;
  6. la grossesse.

Il existe peu d'études canadienne sur la diminution du nombre d'homicides commis par un conjoint et des crimes de violence en général, de sorte qu'il a fallu consulter les études américaines pour trouver des explications des causes de cette diminution apparente. Toutefois, le rapport applique à la situation canadienne certaines conclusions générales tirées de cet examen :

  1. les modifications importantes apportées aux mesures législatives sur le contrôle des armes à feu pourraient avoir contribué à la diminution, parce que certaines visaient à régler le problème de la violence conjugale;
  2. le nombre de délinquants incarcérés a de beaucoup augmenté aux États-Unis ces dernières années, mais cela n'a pas été le cas au Canada. L'examen de sept études récentes menées aux États-Unis portant sur l'incidence de l'augmentation de l'incarcération sur les taux d'homicide a permis de conclure que trois d'entre elles ont révélé peu ou pas d'incidence, alors que, dans les quatre autres, on avait établi une association négative. Comme la plupart des homicides commis par des partenaires intimes sont considérés être des «  crimes passionnels  », la plupart des autorités estiment que les stratégies de contrôle de la criminalité, notamment l'incarcération, ont peu ou pas d'effet dissuasif; les auteurs se préoccupent rarement des conséquences de leurs actes;
  3. plusieurs études américaines ont révélé qu'une amélioration de la situation économique influe davantage sur la diminution des homicides commis dans le cadre d'une relation intime, notamment les meurtres commis par un conjoint, que sur tout autre type d'homicide;
  4. certaines recherches menées aux États-Unis ont révélé que lorsque la proportion relative entre les sexes était élevée dans la population (c'est-à-dire lorsqu'il y a plus d'hommes que de femmes), le nombre de meurtres de femmes peut augmenter. Au Canada, la proportion relative entre les sexes est à peu près égal (1:1), mais, en 1976, les femmes ont commencé à être plus nombreuses que les hommes et l'écart continue à se creuser;
  5. certains chercheurs américains prétendent que la société est en train de se « civiliser » en quelque sorte, entraînant une intolérance de plus en plus marquée de la violence interpersonnelle. Ils laissent entendre que le mouvement contre la violence familiale aurait eu un effet symbolique sur la société et que le système de justice pénale et le public en général réagissent plus négativement à ce type de crime que par le passé.

L'examen de la documentation a fait ressortir trois changements sociaux importants :

  1. L'égalité des sexes : Certaines études ont laissé entendre qu'une plus grande égalité des sexes (mesurée par les niveaux de scolarité, d'emploi et de revenu) contribue à une augmentation du nombre d'homicides commis contre les femmes. Selon cette théorie, à mesure que les femmes améliorent leur situation sociale par rapport à celle des hommes, elles deviennent plus vulnérables. Toutefois, d'autres études ont révélé que l'égalité des sexes diminuait la vulnérabilité des femmes car en devenant plus indépendantes financièrement et personnellement, il leur est plus facile de quitter des situations où elles sont les plus vulnérables.
  2. La disponibilité des ressources : L'augmentation des services en matière de violence familiale, de même que les mesures législatives sur la violence familiale auraient influé sur la diminution de la violence meurtrière entre partenaires intimes, du moins aux États-Unis.
  3. La transformation des relations intimes : La baisse du taux de mariage et l'augmentation de l'âge auquel les gens se marient ont réduit les occasions d'homicides commis par un partenaire intime, du moins chez les couples mariés.

L'étude documentaire conclut en reconnaissant que la recherche est peu concluante (surtout au Canada où ces questions n'ont fait l'objet d'aucun examen systématique) et qu'il est nécessaire de procéder à des études plus approfondies en la matière .2

Données statistiques

En juin 2002, le Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ) a publié un document intitulé Tendances nationales des homicides entre partenaires intimes, 1974-2000.3Cette analyse statistique confirmait le déclin constaté dans l'étude documentaire. Les paragraphes suivants résument les statistiques.

Nombres et taux

Les statistiques montrent que les taux d'homicides entre conjoints, tant ceux commis par un homme que par une femme, semblent reculer. Entre 1974 et 2000, le taux d'homicides ayant pour victime une femme a diminué de 16,5 en 1974 à 11,1 en 2000 par million de couples. Le taux d'homicides ayant un homme pour victime est passé quant à lui de 4,4 en 1974 à 3,4 en 2000. Toutefois, il y a eu une augmentation importante du nombre d'homicides commis contre une femme en 2001 : 69 contre 52 en 2000, bien que les chiffres pour 2001 étaient comparables à la moyenne au cours de la période 1991 à 2000. Le nombre de femmes ayant tué leur conjoint est demeuré inchangé (16 en 2000 et 16 en 2001) .4

Les taux d'homicides entre les autres partenaires intimes ont également fléchi au cours de cette période, sauf une hausse du taux d'homicides des femmes entre 1998 et 2000.

Vers la fin des années 1990, le nombre et le taux global de la plupart des formes d'homicides entre partenaires intimes a chuté considérablement. Le taux est passé de 9,9 par million de couples entre les années 1991 et 1995 à 7,4 entre les années 1996 et 2000.

Plus des trois quarts des 2 600 homicides entre conjoints enregistrés au Canada entre 1974 et 2000 ont été perpétrés à l'endroit de femmes. Les femmes de moins de 25 ans couraient plus de risques (21,2 femmes par million de couples comparativement à 6,6 hommes victimes de la même catégorie) et particulièrement les femmes séparées lesquelles constituaient, entre 1991 et 2000, le taux de victimes d'homicide le plus élevé (113,4 femmes par million de couples séparés comparativement à 9,5 femmes par million de couples séparés de 55 ans et plus, le groupe constituant le taux le plus bas).

Les taux d'homicides entre conjoints sont les plus élevés dans les provinces de l'Ouest (lesquelles enregistrent aussi le taux le plus élevé de crimes avec violence en général). Entre 1974 et 2000, les taux pour les femmes étaient les plus élevés au Manitoba (16,1 femmes par million de couples) tandis que ceux pour les hommes étaient supérieurs en Saskatchewan (7,1). Les plus faibles taux d'homicides perpétrés contre les femmes ont été enregistrés à Terre-Neuve-et-Labrador (4,1) et contre les hommes à l'Île-du-Prince-Édouard (1,0). Même si le nombre d'homicides entre conjoints est peu élevé dans les trois territoires, la faible population fait en sorte que les taux sont les plus élevés au pays. Entre 1974 et 2000, le taux d'homicides perpétrés contre des femmes dans les Territoires du Nord-Ouest était sept fois plus élevé que la moyenne nationale (77,8 femmes par million de couples) et quatre fois la moyenne nationale au Yukon (47,3). De même, le taux d'homicides entre conjoints commis contre un homme était quatorze fois plus élevé dans les T. N.-O. (48,0) et six fois plus élevé au (21,5).

Cause de décès

Les armes à feu étaient le type d'arme utilisé le plus souvent dans les homicides entre conjoints entre 1974 et 2000, entraînant le décès de plus d'une victime sur trois. Malgré tout, l'usage d'armes à feu a chuté considérablement ces derniers temps dans les homicides entre conjoints ou autres partenaires intimes. Entre 1974 et 2000, le taux de femmes tuées par une arme à feu a diminué de 77 % (de 7,7 femmes par million de couples en 1974 à 1,8 en 2000) et celui des hommes de 80 % (de 2,0 hommes par million de couples en 2974 à 0,4 en 2000).

Entre 1991 et 2000, les armes les plus fréquemment utilisées tant par les hommes que les femmes ayant commis un homicide contre leur partenaire intime autre que leur conjoint étaient les couteaux, responsables de la mort de plus d'une victime sur trois.

Antécédents de violence familiale

Entre 1991 et 2000, 58 % des homicides entre conjoints comportaient des antécédents rapportés de violence familiale entre l'auteur et la victime du crime. Ces antécédents étaient plus susceptibles d'être rapportés parmi les couples séparés (73 %) que chez les couples toujours mariés (44 %).

Casier judiciaire

Plus de la moitié (53 %) de tous les homicides entre conjoints commis entre 1991 et 2000 mettaient en cause des personnes ayant déjà été condamnées pour avoir commis un crime, le plus souvent un crime avec violence. Les autres homicides entre partenaires intimes mettaient en cause un pourcentage encore plus élevé d'accusés ayant un casier judiciaire (64 %).

Usage de la force

Les hommes étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes d'avoir été les instigateurs des incidents de violence ayant pour résultat la mort d'un homme.

Motifs

Dans le cas des homicides entre conjoints, le motif le plus souvent invoqué était la dispute (46 %), suivi de la jalousie (21 %). La jalousie était plus souvent le motif invoqué dans les cas où la victime était une femme (25 %) que dans les cas où la victime était un homme (8 %).

Suicide

Plus d'un homicide entre conjoints sur cinq a été suivi du suicide de son auteur. Cependant, il s'agit d'un phénomène presque entièrement masculin. Entre 1974 et 2000, 28 % des délinquants masculins, et seulement 3 % des délinquants féminins se sont enlevés la vie après avoir commis leur crime, soit au total 564 hommes et 15 femmes.

Raisons possibles de la baisse

L'étude du CCJS propose plusieurs raisons pour expliquer la baisse des taux d'homicides entre partenaires intimes. Celles-ci comprennent :

  1. Les taux de nuptialité moins élevés et l'âge plus avancé des personnes qui se marient pour la première fois ont réduit « l'exposition au risque », parce que moins de couples font partie du groupe d'âge le plus à risque d'être victime d'un homicide.
  2. Les revenus annuels moyens sont à la hausse, plus de personnes poursuivent des études post-secondaires, les femmes participent davantage au marché du travail et les personnes ont moins d'enfants et lorsqu'elles en ont, c'est à un âge plus avancé. Tous ces facteurs contribuent à une plus grande indépendance économique, ce qui rend plus facile de se retirer d'une relation violente et peut-être mortelle.
  3. Le nombre de maisons de refuge est passé de 18 en 1975 à plus de 500 en 1999. Le recours aux maisons de refuge a connu une augmentation correspondante, passant de 45 777 en 1992-1993 à 57 182 en 1999-2000. Selon l'Enquête sur les maisons d'hébergement pour femmes battues réalisée en 2000, le jour de l'enquête (le 17 avril), 2 826 femmes et 2 525 enfants avaient été admis dans les maisons d'hébergement. Ce même jour, 254 femmes et 222 enfants ont dû être refusés, essentiellement faute de place.
  4. En 1983, des politiques en matière de poursuite et de mise en accusation obligatoire ont été adoptées dans les cas de violence conjugale selon lesquelles les policiers doivent porter des accusations dans les cas de violence familiale lorsqu'il existe des motifs raisonnables et probables de le faire et les procureurs de la Couronne doivent donner suite à ces accusations lorsqu'il existe des chances raisonnables d'obtenir une condamnation.
  5. Plusieurs provinces ont créé des tribunaux spécialisés en matière de violence familiale.
  6. Le Code criminel a été modifié par l'ajout de l'infraction de harcèlement criminel.
  7. D'importantes décisions ont été rendues par les tribunaux, par exemple dans l'affaireR. c. Lavallée (moyen de défense de la femme battue).
  8. Plusieurs provinces ont adopté ou sont sur le point d'adopter des mesures législatives en matière de violence familiale visant à protéger les victimes.

Table des matières ]

http://www.justice.gc.ca/fra/min-dept/pub/phiri-smir/doc-lit.html

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Violence conjugale

25 Août 2012, 03:39am

Publié par hugo

Violence conjugale

Laviolence conjugaleest la violence au sein du couple. C'est un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domination qui s’exprime par des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou spirituelles. Laviolence conjugalea des conséquences importantes pour les victimes ainsi que pour les éventuels enfants du couple.

Définition[modifier]

Les violences conjugales se distinguent des conflits de couple en difficulté. Selon le professeur Henrion pour le ministère de la santé (France, 2001)1elles peuvent prendre les formes suivantes :

Évolution de la recherche[modifier]

Le « mari battu »[modifier]
Article détaillé :Violence féminine.

Gravure d'Albrecht Dürer, XVIIème siècle2.

En1977, dans une étude controversée en raisons de problèmes méthodologiques3, la sociologue américaineSuzanne Steinmetzcrée le concept de« mari battu », ultérieurement remplacé par celui d'« homme battu ». Dans une étude de 1980 intituléeBehind Closed Doors. Violence in The American Family(en français,Derrière les portes fermées. Violence dans la famille américaine), comprenant une enquête de victimisation,Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne Steinmetz affirment que les femmes commettent la moitié des violences physiques domestiques[réf. souhaitée]. Selon eux, les hommes causent plus de dommages directs aux femmes, mais les femmes qui utilisent des armes peuvent provoquer des blessures très graves. Suzanne Steinmetz a écrit :« Le crime le plus sous-estimé n'est pas la femme battue, mais le mari battu »estimant qu'aux États-Unis, « un homme meurt tous les quatre jours des mains de sa femme qui elle-même subissait des violences »4.

En France : évolution méthodologique[modifier]

Depuis les années 2000, plusieurs enquêtes nationales ont tenté de dresser un bilan statistique des violences conjugales en France, les premières ne recensant que les victimes féminines. Une femme sur 10 aurait déclaré être victime de « violences conjugales » selon l'enquête nationale sur les violences envers les femmes en France(ENVEFF), 2000)5).

La méthodologie de cette enquête devictimationa été critiquée, notamment parMarcela Iacub,Hervé Le Bras6etÉlisabeth Badinter7. Première critique : l'enquête additionne des comportements objectivables (violences physiques) et des comportements qui le sont moins (violences psychiques), et viserait à faire ressortir « une véritable organisation politique de l'oppression des femmes par les hommes» plutôt qu'à se poser la question de l'autonomie des femmes, tout en ignorant les interactions et la réciprocité au sein du couple8. Deuxième critique : seules des femmes sont interrogées, ce qui par définition enlève toute possibilité d'évaluer le nombre d'hommes violentés. Ces attaques ont eu entre autres des réponses dansNouvelles Questions Féministes9et dansLes temps modernes10 : pour les auteurs de l'étude, la répétition des pressions psychologiques, critiques, avances non-désirées, même si elle sont moins visibles, constituent un continuum des violences physiques. D'autre part, le refus d'un indicateur global, ainsi qu'une vision de la femme vengeresse tentant de lutter au pénal selon une dichotomie « femme-victime/homme bourreau » traduirait selon eux des « thèses antiféministes ».

Alors qu'au Canada, l'Enquête Sociale générale (ESG) a évalué les victimes des deux sexes dès 1999, en France, c'est seulement en 2007 qu'une évaluation quantitative des hommes violentés a été produite une première fois par l'Observatoire national de la délinquance, soit 110 000.

Statistiques générales[modifier]

Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources. Merci d’ajouteren notedes référencesvérifiablesou le modèle{{Référence souhaitée}}.
Étude de l'OMS[modifier]
L'homme ivre

, Dürer, lithographie

Une étude menée par l'Organisation mondiale de la santé, basée sur des interviews de 24 000 personnes dans 10 pays différents, montre que la violence conjugale concerne, suivant les pays, entre 15 et 70 % des femmes interrogées11. Cette étude ne porte que sur les violences faites aux femmes dans le cadre domestiques.

Afrique[modifier]

En Éthiopie12, 71 % des femmes ayant déjà eu un partenaire avaient été confrontées à des violences physiques ou sexuelles, ou les deux à la fois au cours de leur vie, dont 35 % à des violences physiques graves. Au cours des 12 mois précédent l'étude, 53 % de ces femmes avaient subi l'un au moins de ces deux formes de violence.

En Namibie13, le nombre de victimes de l'une ou deux de ces formes de violence s'élevait à 36 %, dont 20 % au cours des 12 derniers mois.

En Tanzanie, ces chiffres étaient respectivement de 41 % dont 22 % au cours des 12 derniers mois.

Amérique du Nord[modifier]
Amérique du Sud[modifier]

Au Brésil, en environnement rural, les chiffres étaient de 36 % et 15 %. En environnement urbain, ces chiffres étaient de 29 % et 9 %. Au Pérou, en environnement rural, les chiffres étaient de 69 % et 34 %. En environnement urbain, ces chiffres étaient de 51 % et 19 %.

Asie[modifier]

Au Japon, en environnement urbain, ces chiffres étaient respectivement de 15 % et 4 %. Au Bengla Desh, en environnement rural, ces chiffres étaient respectivement de 62 % et 32 % et de 54 % et 30 % en milieu rural.

Europe[modifier]
France[modifier]
Article connexe :Droits de l'homme en France.

Pour l'année 2008, les violences conjugales se chiffrent à 85 000 faits constatés par les services de police et de gendarmerie, d'après l'Observatoire national de la délinquance14. Cette étude précise qu'il ne faut pas confondre déclarations recensées via un dépôt de plainte, la totalité des victimes ne portant pas plainte. C'est particulièrement le cas des hommes, pour lesquels presque aucune plainte n'est recensé en 2008, et qu'en 2007, les cas de violence constatés15s'élevaient à 13 862 faits, dont 16,7 % touchaient des hommes. Les chiffres de plaintes sont donc croisés avec des enquêtes sociologiques, et font apparaître, toujours d'après ce rapport, 127 000 cas de violences conjugales déclarés par les hommes, contre 410 000 pour les femmes.

Enfin, selon une étude commandée par le ministère de la parité16, le coût financier global des violences conjugales en France se chiffrerait, pour l'année 2006, à 1 milliard d'euros (coûts de santé, police-justice, logement-prestations sociales, humains, perte de production domestique).

Océanie[modifier]

Homicide conjugal[modifier]

Amérique du Nord[modifier]

Les homicides entre conjoints représentent environ20 % des homicides au Canada[réf. nécessaire], les trois quarts des victimes étant des femmes (soit 12 % des homicides).

Une étude aux États-Unis[réf. nécessaire]a montré que dans les homicides conjugaux, il y avait autant de victimes masculines (maricide) que féminines (uxoricide), et que dans 60 % des morts masculins, la femme se défendait de la violence de son mari.

Europe[modifier]

EnFrancea été publiée en 2006, par l'Observatoire National de la Délinquance, une étude sur « les éléments de mesures des violences conjugales ». Il a été dénombré, pour l'année 2004, 25 hommes et 162 femmes tués par un conjoint ou un concubin14.

Une étude, menée par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur et rendue public en 2008 par le secrétariat d'État à la solidarité, dénombre, pour l'année2007, que 192 homicides ont été commis au sein du couple, dont 86 % des victimes étaient des femmes. Cette étude a mis en exergue que:

  • En 2007 l'incidence de l'homicide conjugal sur la population générale en France a été de l'ordre de 0,0005 % pour une femme et de l'ordre de 0,0001 % pour un homme
  • la majorité des homicides ont lieu dans les couples dont la situation matrimoniale est établie.
  • la séparation est le mobile principal du passage à l'acte (35 %).
  • cette violence s'exerçant dans le cadre familial entraîne des victimes collatérales. Ainsi un jeune enfant a été tué par son père en même temps que sa mère.
  • bien que cette violence touche tous les milieux sociaux, les faits ont été perpétrés le plus fréquemment dans des couples où l'un voire les deux partenaires ne travaillent pas ou plus17.[réf. insuffisante]

Selon l'Étude nationale sur les décès au sein du couple, menée par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur, 146 femmes et 28 hommes ont été tués en2010par leur compagnon ou compagne18. Ainsi:

  • 18 % de toutes les morts violentes recensées en France et dans lesquelles l'auteur a été identifié ont eu lieu dans le cadre du couple.
  • 35 % des crimes conjugaux sont liés à la séparation (commission par des « ex » ou séparation en cours)
  • 34 % des auteurs d'homicides, uniquement masculins, se sont suicidés après leur acte.
  • 20 % des homicides sont commis sous l'emprise de l'alcool ou de produits stupéfiants.
  • En France une femme a une probabilité de mourir sous les coups de son compagnon de l'ordre de 0,0005 %, soit un décès tous les 2.5 jours.
  • En France un homme a une probabilité de mourir sous les coups de sa compagne de l'ordre de 0,0001 % soit un décès tous les 13 jours.

Viol conjugal[modifier]

Article connexe :Viol.

Le viol conjugal est un viol exercé par un conjoint sur un autre.

Certains États ne considèrent pas que le viol puisse exister entre époux. Alors que certaines civilisations ou religions considèrent que la femme doit être soumise sexuellement à son époux, la législation ou la jurisprudence de certains pays admettent l'accusation de viol d'une femme par son mari, voire de l'inverse.

En 2006, l'ONU a estimé que le viol entre époux pourrait être poursuivi dans au moins 104 États (dans 4 de ces pays, le viol conjugal peut être poursuivi seulement si les époux étaient séparés)19.

En France, le viol entre conjoints est condamnable depuis 1992.

Violence conjugale selon le sexe[modifier]

Amérique du Nord[modifier]

Plusieurs enquêtes de victimation vont dans le sens de l'équivalence quantitative des violences conjugales. Pour leCanada, c'est le cas de l’ESG, menée en 199920et en 200421.

Europe[modifier]

EnFrance,la première enquêteCadre de vie et sécuritéde l'ONDRP, portant sur les années 2005-2006 et publiée en 2007, évalue à 0,7 % la proportion d'hommes violentés( soit 120 000 personnes en équivalent population) contre 1,8 % de femmes violentées (soit 450000). Et, pour 2009 (une seule année), 0,4 % des hommes ont été violentés soit 78 000 et 0,9 % des femmes soit 208 00022. Selon ces enquêtes, les femmes représentent donc les trois quarts des personnes violentées et les hommes un quart (27,2 % en 2009).

Si l'on s'en tient aux seule violencespsychiques, l'enquête française BVA/L'Express23de juin 2005, posant à des hommes les mêmes questions que celles posées à des femmes par l'enquête ENVEFF, aboutit aux mêmes résultats.

En ce qui concerne les homicides les décès touchent les femmes dans 86 % des cas, et les hommes dans 14 % des cas selon l'enquête BVA/L'Express.[réf. souhaitée]

Selon des associations de défense des droits des pères comme SOS-Papa, un certain nombre de violences perpétrées contre les pères par les mères dans les couples en situation de divorce ne sont pas comptabilisées comme « violences conjugales » physiques. Il s'agirait notamment des fausses accusations de violences physiques ou sexuelles à l'encontre des enfants, du délit de non-représentation des enfantstrès peu sanctionné en France lorsqu'il est le fait d'une mère[réf. nécessaire], de l'aliénation parentale des enfants, des déménagements à longue distance rendant difficiles le droit de visite du père24

EnSuisseune enquête d'enseignants de l'Institut de la famille de Fribourg, Guy Bodenmann et Barbara Gabriel, en 200225aboutit à une relative équivalence quantitative : de 1 à 2 % de victimes pour chaque sexe durant l'année précédant l'enquête.

Profil psychologique[modifier]

Les femmes subissent en majorité les violences au sein du couple (violences psychologiques, verbales, contraintes économiques, agressions physiques et violences sexuelles). Selon le rapport duDrCoutanceau (Ministère de la cohésion sociale—2006), elles sont victimes d'hommes immatures, égocentrés ou présentant de graves troubles de la personnalité (« On reconnaîtra ici les dynamiques paranoïaques ou les aspects mégalomaniaques, privilégiant l’emprise dans leur approche de l’autre. ») Pour certains, la violence est la réponse « normale » à ce qu'ils considèrent comme un « refus d'obéissance », ils ont vu leur père frapper leur mère, ont une tolérance minimale à la frustration, ne savent régler autrement les conflits et trouvent donc naturel de frapper leur compagne26.

Très souvent les femmes n'osent pas dénoncer cette violence de peur de représailles sur les enfants du couple: elles se sentent coupables et responsables de l'échec du couple et de la situation de violence. Elles ont aussi peur de se retrouver sans ressources, si elles ne sont pas indépendantes financièrement. Tous ces éléments font que cette situation perdure, malgré des prises en charges sociales et des démarches auprès des forces de l'ordre.

Outre les violences physiques, demeurent les violences morales, privation de libertés (enfermement, séquestration, etc.), privation d'autonomie (confiscation de revenu, de véhicule, etc.), volonté d'aliénation (aliénation économique, administrative, etc.), etc.

Il est notable de constater que la violence conjugale touche tous les milieux sociaux-culturels, y compris les plus favorisés intellectuellement comme le montre l'affaireMarie Trintignant-Bertrand Cantat.

Aides aux victimes[modifier]

Prévention[modifier]

Lutte contre les violences domestiques auMassachusetts

Il faut distinguer entre les actions de court terme en période de conflit aigu et la prévention de fond.

  • La prévention de fond va recommander la panoplie de démarches de bons sens ou ajustées par la psychologie qui contribue à la santé relationnelle du couple.
  • Les précautions en période de tensions entre partenaires suggèrent notamment la médiation, l'éloignement temporaire des partenaires, la résolution des autres aspects aigus dans la vie du couple ou des individus. La thérapie de couple peut permettre d'identifier les causes de l'emballement relationnel qui débouche sur des violences psychologiques ou physiques. Les approches sont multiples : Analyse transactionnelle, communication non-violente, approche comportementaliste, etc.

Depuis 1997, des associations ont axé leurs actions sur l'accompagnement des auteurs de violence conjugale, en complément des actions judiciaires et de l'aide aux victimes, considérant qu'une prise en charge spécifique était nécessaire afin de tenter de diminuer les cas de récidive. Le premier des freins à vaincre est la reconnaissance par l'auteur de violence de la réalité des faits, et de sa propre responsabilité, même si cette responsabilité peut être éclairée par des événements ou représentations acquises dès l'enfance27. La Wallonie et le Québec ont collaboré sur ce point et mis en place une approche commune28

 

Porter plainte[modifier]

Selon l'enquête de l'ONDRPfrançaise, 7,6 % des femmes violentées par leur conjoint en 2005-2006 ont porté plainte contre lui ; la proportion d'hommes violentés ayant porté plainte était trop faible pour être comptabilisée.

On constate que très peu de victimes portent plainte.

Selon les associations d'aides aux hommes battus, ces derniers font face à des difficultés spécifiques lorsqu'ils veulent porter plainte : les services d'aide, comme le numéro d'appel d'urgence français 3919, sont officiellement présentés comme réservés aux femmes; ils ont peur de ne pas être crus ou d'être ridicules; ils craignent de subir une plainte reconventionnelle de la part de leur conjointe à laquelle sera accordée une bien plus grande crédibilité; ils craignent de provoquer une séparation conflictuelle, qui impliquerait la perte de contact avec leurs enfants, dont la mère a toutes les chances d'obtenir la résidence principale24.

Évolution[modifier]

L’idée des refuges pour femmes battues s’est développée, au départ, à travers toute l’Europe dans les années 1960 et 1970 :

  • À Londres, Erin Pizzey, journaliste et écrivain, ouvre le premier refuge pour femmes battues en 1971
  • En Belgique, le premier collectif pour femmes battues ouvrit ses portes en 1977 à Bruxelles29.
  • En France, le premier foyer pour femmes battues, « Flora Tristan », ouvre en 1975.
  • En France, en 2009, l'association « SOS Hommes Battus » ouvre à Montrouge

Mais, en dépit de ces actions pionnières, la réalité de ces violences n’est pas mieux perçue. La multiplication des centres d’écoute ou d’accueils spécialisés n’aura lieu, avec l’attribution de subventions publiques (afin de continuer, au mieux, à mener leurs actions d’aides et de préventions), qu’à la fin des années 198030.

Dorénavant, les victimes bénéficient d’un accompagnement spécialisé. Qui par différents moyens (écoute téléphonique, accueil, aide administrative et sociale, espace de parole pour les victimes, hébergement pour femmes, …), aident les victimes à (re)trouver le respect d’elles-mêmes et à reprendre le pouvoir sur leur vie31.

Il faudra attendre 1986 pour que « Viols-femmes-informations », première permanence téléphonique du Collectif féministe contre le viol, voie le jour.

Évolutions législatives concernant les violences conjugales[modifier]

France[modifier]
  • 1975 : Création du premier foyer Flora-Tristan pour femmes battues à Clichy
  • 1980 : La loi précise que« tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, par violence, contrainte ou surprise, est un viol »
  • 1990 : LaCour de cassationreconnaît le viol entre époux. Les associations qui luttent contre les violences familiales peuvent se porterpartie civile.
  • 1991 : Une écoute téléphonique, Femmes Info Service (01 40 33 80 60), est créée pour assister les victimes de violences conjugales.
  • 1994 : LeCode pénalreconnaît comme circonstances aggravantes les violences commises par un conjoint ou un concubin et renforce la peine de réclusion criminelle pour viol.
  • 2002 : Laloi sur la présomption d'innocencerenforce les droits des victimes de violences.
  • 2005 : Le juge peut statuer sur la résidence séparée en cas violence au conjoint ou aux enfants les mettant en danger ces victimes, en attribuant aux victimes la résidence dans le logement conjugal. Les mesures prises sont caduques si, à l'expiration d'un délai de quatre mois à compter de leur prononcé, aucune requête en divorce ou en séparation de corps n'a été déposée (article 220-1 du Code civil)32.
  • 2006 : La loi renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs33est adoptée par leParlement français. Elle prévoit une obligation de respect entre les époux, dans l'article 212. Elle introduit une aggravation des peines encourues « pour un crime ou un délit lorsque l'infraction est commise par le conjoint, le concubin ou le partenaire lié à la victime par unpacte civil de solidarité » mais également « lorsque les faits sont commis par l'ancien conjoint, l'ancien concubin ou l'ancien partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité. Dès lors que l'infraction est commise en raison des relations ayant existé entre l'auteur des faits et la victime ». (Art. 132-80 duCode pénal). La loi modifie également d'autres articles du Code Pénal pour faire reconnaitre les violences au sein de toutes les formes de conjugalité (concubinage,PACSetmariage)
  • 2007 :loi relative à la prévention de la délinquancequi crée dans les violences volontaires et les agressions sexuelles une circonstance aggravante liée à l'emprise alcoolique ou de stupéfiants.
  • 2010 : les violences faites aux femmes deviennent la priorité affichée par la politique sociale nationale34 ; la violence psychologique est reconnue comme condamnable dans la législation sanctionnant les violences entre conjoints.
  • 2011 : laConvention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestiqueest adoptée et la France l'a signée.

Notes et références[modifier]

  1. Femmes victimes de violences conjugales, le rôle des professionnels de santé : rapport au ministre chargé de la santé [archive] par Roger Henrion (cf intro)
  2. Cité par Corbin, Courtine et Vigarello, Histoire de la virilité, 1-l'invention de la virilité de l'Antiquité aux lumières, Paris, Éditions du Seuil, page 208.
  3. The Myth of the "Battered Husband Syndrome [archive], Jack C. Straton, Ph.D.
  4. Murray Arnold Straus, Richard J. Gelles, Suzanne K. Steinmetz, Behind Closed Doors. Violence in the American Family, Transaction Publishers, 1980, 301 p.. La phrase est citée dans Makhtar Didouf, Lire Le(s) Féminisme(s): Origines-Discours-Critiques, L'Harmattan, 2012(ISBN 978-2-296-54895-4) [lire en ligne [archive]], p. 204.
  5. http://www.eurowrc.org/01.eurowrc/06.eurowrc_fr/france/13france_ewrc.htm [archive]
  6. Homo mulieri lupus. Marcela Iacub, Hervé le Bras. Les temps modernes, n° 623, février 2003
  7. Fausse route. Elisabeth Badinter. Odile Jacob, 2003
  8. http://www.scienceshumaines.com/les-violences-envers-les-femmes-enquete-et-debat_fr_3479.html [archive] Les violences faites aux femmes, enquêtes et débats] Gilles Marchand, Sciences humaines.com
  9. Nouvelles Questions Féministes (volume 22, n°3, 2003)
  10. Les temps modernes, M. Jaspard, E. Brown, S. Condon, J-M Firdion, D. Fougeyrollas-Schwebel, A. Houel et M.-A. Schiltz, « Violences vécues, fantasmes et simulacres », Les Temps modernes, n° 624, mai-juin-juillet 2003
  11. (en) Prevalence of intimate partner violence: findings from the WHO multi-country study on women's health and domestic violence [archive], C Garcia-Moreno, H Jansen, M Ellsberg, L Heise, C Watts, Lancet 2006; 368:1260-1269
  12. Étude multipays de l'OMS sur la santé des femmes, et la violence domestique faite aux femmes - Ethiopie [archive] OMS, 2004
  13. Étude multipays de l'OMS sur la santé des femmes, et la violence domestique faite aux femmes - Chiffres de synthèse [archive] OMS
  14. ↑ a et bRapport publié sur le site de l'INHES [archive] Observatoire national de la délinquance, Grand angle n°14 - juillet 2008
  15. La gendarmerie peut constater des cas de violence qui ne débouchent pas sur une plainte ; à l'inverse, il peut y avoir dépôt de plainte sans que pour autant les services de police ou de gendarmerie ne procèdent à la constatation d'une plainte, en l'absence de certificat médical
  16. Étude de faisabilité d'une évaluation des répercussions économiques des violences au sein du couple en France - Rapport [archive] Jean-Pierre Marissal, Charly Chevaley, CRESGE, novembre 2006
  17. Femmes/Egalité [archive] sur Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale [archive].
  18. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/aide_aux_victimes/violence-couple/downloadFile/attachedFile/morts_violentes_au_sein_couples.pdf [archive]
  19. Viol entre époux [archive]
  20. La violence conjugale en 1999. Denis Laroche. Bulletin de l’Institut de la statistique du Canada, février 2002, volume 6, numéro 2 (page 6)
  21. Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004. Denis Laroche. Institut de la Statistique du Québec, 2007
  22. Rapport ONDRP 2007, p. 51-53 / Rapport ONDRP 2009, p 12-13 / Repères n° 14, décembre 2010, p. 5-7
  23. Sondage BVA sur les violences conjugales, in L'Express, 20 juin 2005, pp. 94-98
  24. ↑ a et bArticle de l'association SOS-Papa [archive] d'après une étude de l'Insee et de l'INED
  25. Enquête Bodenmann et Gabriel, Questions familiales, février 2004, p.48
  26. (fr) Auteurs de violence au sein du couple : prise en charge et prévention [archive] , COUTANCEAU Roland, FRANCE. Ministère de la cohésion sociale et de la parité - Paris ; Ministère de la cohésion sociale et de la parité - mars 2006; Documentation française - p. 10-12
  27. Groupe de parole pour auteurs de violence conjugale : « Ce que nous savons de la violence conjugale » [archive]
  28. Présentation du dispositif sur « Violences conjugales Belgique » [archive] et l'association œuvrant pour le volet « Accompagnement des auteurs » [archive]
  29. http://www.cpvcf.org/ECO/IFR/i_his.html [archive], consulté le 30/03/2010 à 17h20.
  30. JASPARD M., Les violences contre les femmes, Paris, Ed. La Découverte, 2005, Coll. Repères, n°424, p 12-13-17.
  31. AUTEUR X., Dossier « La violence familiale », dans Jette info, n°108, avril 2004.
  32. Loi n°2004-439 du 26 mai 2004 - art. 22 JORF 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005
  33. n° 2006-399 du 4 avril 2006 sur le site de Légifrance [archive]
  34. La lutte contre les violences faites aux femmes, « Grande Cause nationale » pour 2010 [archive] Site du gouvernement, 30 novembre 2009
Bibliographie[modifier]
  • Patrick Guillot,La misandrie. Histoire et actualité du sexisme anti-hommes, GES, 2010
  • Patrick Guillot,La cause des hommes, Viamedias, 2005
  • Agrapart-Delmas Michèle.Femmes fatales. Les criminelles approchées par un expert. Max Milo, 2009
  • Iciar Bollain,Te doy mis ojos(Ne dis rien), 2003 - FILM
  • Petra Cador,Le Traitement juridique des violences conjugales : la sanction déjouée, Éditions L'Harmattan, Collection Logiques Sociales, 2005(ISBN 2-7475-8625-1)
  • Micheline Christen (et al.)Vivre sans violence? dans les couples, les institutions, les écoles, Erès, 2004
  • Natacha Henry,Frapper n'est pas aimer, enquête sur les violences conjugales en France, Denoël, novembre 2010
  • Marie-France Hirigoyen,Femmes sous emprise, Paris, Oh! Editions, 2005
  • Marie-France Hirigoyen,Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien, Paris, Syros, 1998
  • Paul-Edmond Lalancette,La nécessaire compréhension entre les sexes, Québec, 2008, pp.263-285
  • Isabelle Levert,Les violences sournoises dans le couple, Paris, Robert Laffont, coll. Réponses, 2011.
  • Emmanuelle Millet,Pour en finir avec les violences conjugales, (Poche)
  • Isabelle Nazare-Aga,Les manipulateurs et l'amour, Montréal, L'Homme, 2000
  • Julia Rios,Le piège. La violence au quotidien, Cobédia, 2000
  • Jacques Salomé,Si on en parlait. Trouver une issue à la violence conjugale, Jouvence, 2003
  • Sophie Torrent,L'Homme battu, un tabou au cœur du tabou,Québec, Option Santé, 2003
  • Nathalie Zebrinska,La guerre secrète, vaincre la violence conjugaleParis, L'Harmattan, 2003
  • Kathy Souffron,Les violences conjugales, Toulouse : Milan, coll. « Les essentiels Milan », 2000
  • Fabrice Virgili,Virilités violentes, virilités inquiètes, in Jean-Jacques Courtine,Histoire de la virilité, tome 3, Paris, Seuil, octobre 2011, p.71-98.
  • Welzer-Lang Daniel, Les hommes violents, Paris, Petite collection Payot, 2005
  • Welzer-Lang Daniel, Arrête, tu me fais mal, la violence domestique : 60 questions, 59 réponses, Petite collection Payot, 2005.

Voir aussi[modifier]

Articles connexes[modifier]
Liens externes[modifier]

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Violence conjugale
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Sommaire

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Tableau récapitulatif des enquêtes de l'ONDRP concernant le sexe des victimes
 % d'hommes victimes sur l'ensemble de la pop° masc.  % de femmes victimes sur l'ensemble de la pop° fem. Équivalent population hommes Équivalent population femmes
2005-2006 0,7 1,8 120 000 450 000
2009 0,4 0,9 78 000 208 000

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Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

25 Août 2012, 03:38am

Publié par hugo

Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes25 novembre

Faits et chiffres

Quelle est l'étendue de la violence contre les femmes?
  • La forme la plus courante de violence subie par les femmes est la violence physique infligée par le partenaire intime. En moyenne, au moins une femme sur trois est battue, victime de violence sexuelle ou autrement maltraitée par un partenaire intime au cours de sa vie.
  • Selon les données de la Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et de paludisme réunis.
  • Plusieurs sondages mondiaux suggèrent que la moitié des femmes victimes d′homicide sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint ou compagnon. En Australie, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud et aux États-Unis, 40 à 70 % des femmes victimes de meurtre ont été tuées par leur partenaire selon l′Organisation mondiale de la santé (OMS). En Colombie, une femme serait tuée par son compagnon ou ex-compagnon tous les six jours. Des centaines de femmes ont été enlevées, violées et tuées à Ciudad Juarez (Mexique) et dans ses alentours, pendant une période de 10 ans.
  • On estime que, dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie.
  • La violence à l′égard des femmes a été signalée pendant ou après des conflits armés dans toutes les zones de guerre nationale ou internationale. Entre 250.000 et 500.000 femmes ont été violées au cours du génocide du Rwanda de 1994; entre 20.000 et 50.000 femmes ont été violées pendant le conflit de Bosnie au début des annéées 1990.
Pourquoi et comment la violence à l′égard des femmes se produit-elle?
  • La violence à l′égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région ou un pays particulier ni à un groupe donné de femmes au sein de la société. Les raisons profondes de la violence à l′égard des femmes résident dans l′inégalité historique de pouvoir dans les relations entre les hommes et les femmes et dans la discrimination persistante à l′égard des femmes.
  • Le viol a longtemps été utilisé comme arme de guerre. Des femmes en âge d′être grand-mères et des petites filles ont subi des violences sexuelles systématiques aux mains de forces militaires et rebelles.
  • Le meurtre pour cause de dot est une pratique brutale dans laquelle une femme est tuée par son mari ou sa belle-famille parce que sa famille ne peut pas répondre à leurs exigences concernant la dot, paiement fait à la belle-famille d′une femme lors de son mariage comme cadeau à sa nouvelle famille. Alors que les dots ou paiements de ce genre sont courants dans le monde entier, les meurtres de dot se produisent essentiellement en Asie du Sud.
  • La pratique du mariage à un âge précoce est courante dans le monde entier, notamment en Afrique et en Asie du Sud. C′est une forme de violence sexuelle car le mariage et les relations sexuelles sont souvent imposés à de très jeunes filles, ce qui comporte des risques pour leur santé, y compris l′exposition au VIH/sida, et limite la durée de leur scolarité.
  • Entre 500 000 et 2 millions de personnes, en majorité des femmes et des enfants, font l′objet de traite tous les ans à des fins de prostitution, de travail forcé, d′esclavage ou de servitude, selon les estimations.
  • La mutilation génitale féminine désigne différents types d′opérations d′excision effectuées sur les femmes et sur les filles. On estime qu'entre 100 à 140 millions de filles et de femmes vivant aujourd′hui ont subi la mutilation génitale féminine, principalement en Afrique et dans quelques pays du Moyen-Orient, et que 3 millions de filles par an courent le risque de mutilation. En avril 2006, 15 des 28 pays africains oû la mutilation génitale féminine est largement répandue en ont fait une infraction passible de sanctions pénales.
  • Dans nombre de sociétés, les victimes de viol, les femmes soupçonnées de relations sexuelles préconjugales et les femmes accusées d′adultère sont tuées par des membres de leur famille car toute atteinte à la chasteté d′une femme entache, selon eux, l′honneur de la famille. Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) estime que jusqu'à 5000 femmes sont victimes de « crimes d'horreur » chaque année.
  • Nombre de femmes sont confrontées à des formes multiples de discrimination et à des risques accrus de violence. Les femmes autochtones du Canada courent cinq fois plus de risques de mourir des effets de la violence que les autres femmes du même âge. En Europe, en Amérique du Nord et en Australie, plus de la moitié des femmes handicapées ont été victimes de maltraitance contre un tiers pour les femmes non handicapées.
  • Les femmes sont victimes de harcèlement sexuel tout au long de leur vie. De 40 % à 50 % des femmes de l′Union européenne ont fait état d′une forme ou d′une autre de harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Au Malawi, 50 % des écolières interrogées ont indiqué avoir subi un harcèlement sexuel à l′école.
  • Les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables à la violence sexuelle et de plus en plus fréquemment infectées par le VIH/sida. Plus de la moitié des nouvelles infections par le VIH dans le monde se produisent parmi les jeunes de 15 à 24 ans et plus de 60% des jeunes séropositifs de cette tranche d′âge sont des femmes. Dans de nombreux conflits une infection planifiée et intentionnelle des femmes par le VIH constitue un outil de guerre, dressant souvent un groupe ethnique contre un autre comme cela s′est produit pendant le génocide du Rwanda en 1994.
  • La violence à l′égard des femmes en garde à vue est courante et comprend la violence sexuelle, une surveillance inappropriée, des fouilles à nu effectuées par des hommes et des demandes d′acte sexuels en échange de privilèges ou de nécessités de base.
  • L′infanticide féminin, la sélection prénatale en fonction du sexe et la négligence systématique des filles sont répandus en Asie du Sud et de l′Est, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Coûts et conséquences
  • Les coûts de la violence à l′égard des femmes sont extrêmement élevés. Ils comprennent les frais directs de services de soins et de soutien aux femmes maltraitées et à leurs enfants, et les coûts liés à la traduction en justice des auteurs de violence. Les coûts indirects comprennent la perte d′heures de travail et de productivité ainsi que la douleur et la souffrance humaine.
  • Le coût de la violence par un partenaire intime aux États-Unis dépasse 5,8 milliards de dollars américains par an : 4,1 milliards de dollars américains pour frais médicaux et près de 1,8 milliard de dollars en perte de productivité.
  • Au Canada, une étude faite en 1995 a évalué les coûts annuels directs de la violence à l′égard des femmes à 684 millions de dollars canadiens pour le système de justice pénale, et à 187 millions de dollars canadiens pour la police. Si l′on y ajoute le coût de conseil et de formation de 294 millions de dollars canadiens par an, le total s′élève à 1 milliard de dollars canadiens par an. Une étude effectuée au Royaume-Uni en 2004 a estimé la totalité des coûts directs et indirects de la violence familiale, y compris les douleurs et les souffrances, à 23 milliards de livres sterling par an, soit 440 livres par personne.
  • L′un des effets de la violence sexuelle est la fistule gynécologique traumatique, blessure résultant du déchirement des tissus vaginaux qui rend les femmes incontinentes et socialement indésirables. La plupart des témoignages de fistule viennent de la République démocratique du Congo. On s′accorde à penser que des dizaines de milliers de femmes ont souffert de violence sexuelle au Congo oriental depuis le début du conflit. La blessure est devenue si fréquente que les médecins l′enregistrent maintenant comme « crime de combat » selon le Fonds des Nations Unies pour la population.
  • Il existe un lien entre la prévalence de la violence et celle du VIH/sida. L′incapacité des femmes de négocier des relations sans risques et de refuser des rapports sexuels non désirés est étroitement liée à la fréquence élevée du VIH/sida. Un rapport sexuel non désiré a pour conséquence un risque d′abrasion et de saignement plus élevé et une transmission plus facile du virus. Les femmes battues par leur partenaire ont 48 % de chances de plus d′être infectées par le VIH/sida.
Quelle est la situation des pays sur le plan de la législation?
  • Selon l′étude approfondie de toutes les formes de violence à l′égard des femmes demandée en 2006 par le Secrétaire général, 89 pays dans le monde avaient une forme législative d′interdiction de la violence familiale et un nombre croissant de pays avait instauré des plans d′action nationaux visant à mettre fin à la violence à l′égard des femmes. Le viol conjugal peut être poursuivi dans au moins 104 pays et 90 disposent d′une forme ou d′une autre de dispositions législatives à l′encontre du harcèlement sexuel.
  • 102 États ne disposent pas de dispositions juridiques spécifiques sur la violence familiale. Le viol conjugal n′est pas passible de poursuites pénales dans au moins 53 États.
  • 93 États seulement (sur les 191 examinés) se sont dotés de dispositions législatives interdisant la traite des êtres humains.
  • Les lois de nombreux pays comportent des échappatoires qui permettent aux auteurs de violence d′agir avec impunité. Dans nombre de pays, un violeur peut échapper aux sanctions prévues au code pénal en épousant la victime.
  • La résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité adoptée en 2000 préconise une participation égale des femmes aux questions de paix et de sécurité. Cependant, il est évident, huit ans plus tard, qu′il faudra accentuer de beaucoup les efforts pour renforcer le mécanisme visant à empêcher, réprimer et remédier à la violence à l′égard des femmes en temps de guerre et pour leur permettre de se faire entendre en temps de consolidation de la paix.
  • Bien que la Convention de 1981 sur l′élimination de toutes les formes de discrimination à l′égard des femmes (CEDAW) ne mentionne pas explicitement la violence à l′égard des femmes, le Comité CEDAW a clarifié dans sa Recommandation générale No. 19 (1992) que les pays signataires de la Convention sont dans l′obligation d′éliminer la violence à l′égard des femmes.
Ce qui est fait : quelques exemples
Amélioration du système de justice pénale
  • La loi mongolienne sur la violence domestique promulguée en mai 2004 est le fruit de la collaboration entre deux Organisations non gouvernementales (ONG) éminentes de femmes mongoliennes et de l′équipe parlementaire législative sur la violence familiale.
  • L′agence nationale de police de la République de Corée forme les policiers sur les lois relatives à la violence familiale, sur les procédures à suivre lors d′interventions suivant un signalement et les mesures à prendre pour protéger les victimes.
  • Il existe au Royaume-Uni des directives destinées à la police, aux assistantes sociales et aux éducateurs pour aborder le problème des mariages forcés.
  • Des procédures de salle d′audience visant à protéger la vie privée des victimes au cours des procès, telles que permettre d′apporter les preuves par liaison télévisuelle ou limiter l′accès du public aux salles d′audience pendant les procès de viol, sont utilisées plus fréquemment, y compris en Finlande, en Irlande, au Japon et au Népal.
Fourniture de services
  • Au Timor-Leste, une ONG Fokupers fournit des services d′aide juridique aux victimes et sensibilise le public sur les droits légaux des femmes. Elle distribue des informations aux prestataires de services, aux institutions religieuses, aux agences gouvernementales et aux législateurs.
  • Il s′est avéré efficace de regrouper les services de santé aux victimes de violence dans une unité interinstitutions souvent appelée « Bureau centralisé ». Ce modèle, d′abord établi en Malaisie, est actuellement reproduit dans une grande partie de l′Asie ainsi que dans d′autres pays, y compris l′Afrique du Sud.
  • Pour fournir des services efficaces aux victimes de la traite, il faut répondre à leurs besoins immédiats de protection ainsi qu′à leurs besoins médicaux, légaux, et de conseil tout en restant sensible à la complexité de leur situation. En Bosnie-Herzégovine, le traumatisme subi par les victimes de traite a été officiellement reconnu et les femmes bénéficient de 15 jours dans un refuge avant d′affronter des entretiens.
Prévention de la violence
  • Il existe des stratégies prometteuses pour faire participer les hommes à la prévention de la violence contre les femmes. La Campagne « White Ribbon » (ruban blanc), établie au Canada en 1991 s′est étendue à 47 pays.
  • Les États se sont impliqués de plus en plus dans les initiatives pour changer les attitudes. Une large campagne gouvernementale à l′échelle du pays a été lancée au Danemark en danois, en anglais, en arabe, en turque et en somalien.
  • En Haute-Égypte, les ONG ont utilisé la mobilisation de la communauté pour informer les leaders locaux et religieux des effets nuisibles de la mutilation génitale féminine /excision et pour exhorter à mettre fin à la pratique.
Perspective d′avenir
  • Des progrès importants ont été accomplis dans l′établissement de normes et standards internationaux. Des instruments juridiques et politiques régionaux et internationaux ont clarifié l′obligation des pays d′éradiquer et de punir la violence à l′égard des femmes. Cependant, certains États ne satisfont pas les exigences du cadre juridique et politique international.
  • La violence à l′égard des femmes doit faire l′objet d′une priorité à tous les niveaux. Elle n′a pas été suffisamment placée au rang de priorité pour permettre un changement significatif. Le leadership et la volonté politique sont critiques.
  • Le besoin d′investissement en matière de ressources et d′assistance régulière, notamment dans les pays les moins développés et dans ceux émergeant de conflits est grand. Une approche plus cohérente et stratégique s′impose de la part de tous les acteurs, y compris les gouvernements, la communauté internationale et la société civile.
  • Les preuves sont irréfutables, d'après un sondage effectué dans 71 pays, que la violence à l′égard des femmes est grave et omniprésente dans le monde entier. Il y a néanmoins un besoin urgent de renforcer la collecte de données de manière à servir de base aux politiques. Un grand nombre de pays manquent de données fiables et il est difficile de comparer utilement les informations existantes. Peu de pays recueillent régulièrement des informations qui permettraient de mesurer l′évolution au fil du temps.
  • Le problème de la sous-notification complique la collecte des données. Une étude de l′Organisation mondiale de la santé (OMS) datant de 2005, fondée sur les réponses provenant de 24.000 femmes issues de dix pays, a noté que 55 % à 95 % des femmes qui avaient fait l′objet de violence physique conjugale n′ont jamais contacté la police, une ONG ou un refuge pour obtenir de l′aide. La honte et la peur empêchent les femmes de rechercher assistance et réparation.

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Debtocracy A VOIR SUR L ECONOMIE GREC

20 Août 2012, 00:02am

Publié par hugo

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CATASTROIKA Version Française sous titrée

19 Août 2012, 23:49pm

Publié par hugo

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LIVRES SUR LE COUPLE EN PSYCHO ET SUR LA MERE ET LE PERE ET LA SEDUCTION

19 Août 2012, 23:39pm

Publié par hugo

LIVRES SUR LE COUPLE EN PSYCHO ET SUR LA MERE ET LE PERE ET LA SEDUCTION 

( marre d etre celibataires )

 

 

 

 

1 ) LES RELATIONS AMOUREUSES POUR LES NULS 

     FIRST EDITIONS 

 

2 ) LA FAMILLE DANS TOUS SES ETATS

     CAROLINE ELIACHEFF

     LE LIVRES DE POCHES N° 30521

 

3 ) PERES FILS 

     TRANSMETTRE LE MACULIN 

     CHRISTIAN KRUMB 

      LES ATELIERS DE PSYCHOLOGIES

 

4) MIEUX VIVRES ENSEMBLES 

    LES RELATIONS DIFFICILES 

    CHRISTINE BENOIT 

    SAINT AUGUSTIN 

 

5 ) COUPLE LA FORMULE DU SUCCES 

    PHILLIP MC GRAW 

    MARABOUT 

 

6 ) RESTER AMOUREUX 

     ET CULTIVER LE DESIR 

     LES ATELIERS DE PSYCHOLOGIE 

 

7) LE VRAI ROLE DU PAPA 

    ETRE PERE AUJOURD DHUIS 

    ERIC TOGNONI

    LES DOSSIERS DE PSYCHOENFANTS 

    JOUVENCE N° 75 

 

8 ) LE CONFLIT 

     LA FEMME ET LA MERE 

     ELISABETH BADINTER 

     LE LIVRES DE POCHE 

     N° 32062

 

9 ) CES GESTES QUI VOUS SEDUISENT 

    TOUS LES CODES DE LA SEDUCTION ENFIN DECRYPTES 

     POCKET EVOLUTIONS N° 12939

     JOSEPH MESSINGER 

 

10 ) LES ARMES DE LA SEDUCTION 

      ODILES JACOB POCHES

      WILLY PASINI 

 

 

11 ) CHACUN CHERCHE UN PERE 

      MARCEL RUFFO 

      LE LIVRES DE POCHE N° 32097

 

12 )  MANUEL A L USAGE DES HOMMES POUR ENFIN 

        COMPRENDRE LES FEMMES 

        HACHETTE PRATIQUES

        CATHERINE SANDNER 

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Harcèlement au Liban : Dans la rue, les femmes inversent les rôles - OLJ

13 Août 2012, 23:07pm

Publié par hugo


http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=3ZQxVIw4JVw&NR=1

 

TROP DROLE , les mec peuvent harceler et pas les filles c ar cela n est pas bien 

bizzarre 

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Injures et harcèlement des femmes en rue (femme de la rue) --26 Juillet 2012--

13 Août 2012, 22:59pm

Publié par hugo

 

 

Injures et harcèlement des femmes en rue (femme de la rue) --26
Juillet 2012--

http://www.youtube.com/watch?v=YVXc2o5shto

 

C EST EFFRAYANT CETTE FACON DE FAIRE ET DE DIRE , surtout quand dans la video la fille se fait insulter , 

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