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violences sexuelle

Sur LinkedIn, plus de 90% des femmes ont reçu des messages inappropriés, selon une étude

12 Août 2023, 20:52pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 PSYCHOLOGIE

Sur LinkedIn, plus de 90% des femmes ont reçu des messages inappropriés, selon une étude
Sur LinkedIn, plus de 90% des femmes ont reçu des messages inappropriés, selon une étude.
© Tim Robberts

20 juil. 2023 à 11:00

Temps de lecture2 min
Par RTBF avec ETX
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Écouter l'article
C'est un constat inquiétant qu'a dressé une étude sur LinkedIn, site destiné à développer son réseau professionnel. Plus de 90% des femmes présentes sur la plate-forme ont déclaré avoir reçu des avances, voire des messages à caractère sexuel.

Dans la messagerie de LinkedIn, les propositions d'emploi côtoient également des propositions sexuelles. C'est ce que dénonce une étude* menée auprès de plus de 1000 utilisatrices actives sur LinkedIn aux Etats-Unis par Passport-photo.online.

LinkedIn, le nouveau Tinder ?
D'après les éléments de l'étude, "environ 91% des utilisatrices de LinkedIn ont reçu au moins une fois des avances romantiques ou des messages inappropriés". Parmi ces messages, quasiment 31% sont des propositions romantiques ou des demandes de rencontres sexuelles.

Les femmes interrogées ont également déclaré recevoir des demandes d'informations personnelles ou intimes à 30%, des compliments ou flatteries non désirés à 14% et même des contenus explicites non sollicités à presque 12%. La plupart (30,23%) disent recevoir ce genre de messages de façon mensuelle mais presque 25% d'entre elles déclarent en recevoir quotidiennement.

Comment les femmes concernées réagissent-elles à ces comportements ? Ces dernières ne laissent pas passer ces comportements sans réagir. 43,44% d'entre elles n'hésitent pas à répondre à l'expéditeur pour souligner que le message était inapproprié. Quasiment 23% des femmes préfèrent ignorer ou supprimer les messages tandis que 17,21% utilisent les fonctions de la plateforme pour signaler et bloquer les personnes à l'origine de ces messages incongrus. Si le pourcentage est plutôt faible, les utilisatrices indiquent tout de même avoir signalé et bloqué un utilisateur à cause de ce genre de messages plusieurs fois (43,24 %).

L'agressivité pousse les femmes à quitter le réseau
Malheureusement, ce genre de message a un impact direct sur la présence des femmes sur le réseau social professionnel. Si les femmes se sentent plus agacées (14,75%), indifférentes (13,42%) ou encore confuses (13,22%) que "violées" (presque 10% tout de même) par ce genre de messages, elles préfèrent tout de même diminuer leur présence sur la plateforme. Elles sont 74,18% à avoir limité leur activité sur la plateforme

Cette situation accentue encore leur manque de visibilité dans la sphère professionnelle.

Face à ces comportements inquiétants et réguliers, les utilisatrices sondées ont estimé que la plateforme LinkedIn devrait augmenter la sensibilisation et l'éducation pour des comportements plus appropriés à 39,04%, mettre en œuvre des lignes directrices et des politiques plus strictes à 25,61% ou même bannir les utilisateurs qui envoient de manière répétée des messages inappropriés à 22,34%.

*Enquête en ligne auprès de 1.049 utilisatrices américaines de LinkedIn qui se connectent à la plateforme au moins une fois par semaine via un outil de sondage en ligne sur mesure en mai 2023.

https://www.rtbf.be/article/sur-linkedin-plus-de-90-des-femmes-ont-recu-des-messages-inappropries-selon-une-etude-11229916

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"Drogue-moi à la tendresse", les slogans du festival Les Ardentes passent mal pour certains collectifs liégeois

12 Juillet 2022, 00:03am

Publié par hugo

 "Drogue-moi à la tendresse", les slogans du festival Les Ardentes passent mal pour certains collectifs liégeois

08 juil. 2022 à 10:15 - mise à jour 09 juil. 2022 à 10:00

Temps de lecture
6 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Ce jeudi 7 juillet a marqué le coup d’envoi du festival liégeois Les Ardentes 2022. Une quinzième édition un peu spéciale puisqu’elle prend place, après deux années d’annulation pour cause de pandémie, sur le nouveau site de Rocourt où quelque 200.000 personnes sont attendues ces prochains jours.

Cette édition a également lieu après l’émergence du mouvement Balance ton bar en Belgique qui a visibilisé les violences sexistes et sexuelles qui se produisent dans le milieu festif, notamment la soumission chimique (c’est-à-dire l’administration de certaines drogues à l’insu de la victime pour l’agresser) et les piqûres en soirée.

Les responsables du festival ont d’ailleurs annoncé faire du consentement leur "priorité " cette année et ont créé le plan Synka, qui signifie "consentement" en grec.

Concrètement, il s’agit d’une série de toutes nouvelles actions et mesures de prévention. Des permanences sont organisées au sein des deux Safety Zones qui se situent sur le site du festival et au camping, afin d’écouter et d’accompagner toutes les personnes qui le désirent autour des questions d’agression, de harcèlement et de consentement. Des psychologues et infirmières du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) seront présentes. Le festival met en place un numéro d’appel d’urgence joignable 24h/24 par toutes les personnes qui participent au festival (0800 20 301). Des dispositifs de prévention tels que des protections de verres anti-drogue, réutilisables après le festival, seront distribués.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


"Romantiser les violences sexuelles"
Cette campagne d’envergure a été fortement saluée, y compris sur les réseaux sociaux. Cependant, plusieurs collectifs féministes liégeois, dont le collectif "Et ta sœur ?" expriment leur mécontentement. "Même si un certain nombre de choses mises en place sont intéressantes, nous avons été alertées par les slogans de cette campagne qui ont été postés sur les réseaux", explique aux Grenades l’une des membres de ce collectif, engagé en faveur des droits des femmes et des minorités de genre.

Elle fait référence aux phrases "Drogue-moi à la tendresse", "Pique-moi le cœur, pas le corps" et "Pas d’accord, pas de corps-à-corps" qui ponctuent les flyers de la campagne et les t-shirts des bénévoles évoluant sur le site du festival. "Pour nous, ces slogans décrivent les violences sexuelles d’une manière romantisée", souligne-t-elle.


Autre problème selon le collectif, la campagne s’adresse essentiellement aux victimes. "On ne parle jamais des auteurs. Cependant, on dit aux victimes de faire attention à leur verre. Si elles sont agressées, on va leur dire qu’elles devaient faire plus attention ?", questionne-t-elle. "Dans une telle campagne, on s’attendrait plutôt à voir des slogans clairs, comme ‘Ne violez pas.’ "

C’est à nouveau mettre la responsabilité sur les victimes, c’est flippant. On dirait qu’elles se font violer par l’air ! Rien n’est dit sur les agresseurs

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"Ce n’est pas comme cela que nous allons régler ce problème"
Même son de cloche du côté du collectif "À nous la nuit", formé à la suite du mouvement Balance ton bar et qui est actif à Liège contre le harcèlement, les agressions chimiques, sexistes et sexuelles en milieu festif. "Il n’y a pas de raison que les violences s’arrêtent à la porte des lieux de fête, réagit Eléonore Goffin, membre fondatrice du collectif qui travaille également au sein de la salle de concert KulturA. Le collectif "À nous la nuit" a été présent dans plusieurs soirées ces dernières semaines pour y mener des actions de sensibilisation.

Dans une telle campagne, on s’attendrait plutôt à voir des slogans clairs, comme ‘Ne violez pas.’

Éléonore Goffin utilise l’adjectif "honteux" pour qualifier le plan Synka. "Nous, on travaille toutes bénévolement sur cette question dans nos collectifs, sans aucun moyen, alors qu’on se doute que de l’argent a été investi pour créer cette campagne, il y a de quoi être dégoûtées… Ce sont principalement des mesures tape-à-l’œil. Je pense à la présence accrue de policiers qui est annoncée, ce qui est l’inverse que ce nous proposons. Ce n’est pas comme cela que nous allons régler ce problème. Cela ne nous intéresse pas d’être dans la seule répression, il faut s’intéresser à l’aspect systémique de ces violences, se former sur ce sujet, etc. La campagne ne parle même pas vraiment de consentement."

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Il en est de même selon elle pour les capuchons à poser sur son verre pour éviter d’être drogué·es. "C’est une mauvaise idée. Si une victime oublie de le mettre, elle va être culpabilisée, nous ne faisons pas la promotion non plus de ces dispositifs-là. Par ailleurs, à la fin de l’interview de présentation du plan Synka, il est dit que le plus grand facteur d’agression en soirée, c’est l’isolement, donc que les personnes ne doivent pas rester seules. Cela se base sur quels chiffres ? C’est à nouveau mettre la responsabilité sur les victimes, c’est flippant. On dirait qu’elles se font violer par l’air ! Rien n’est dit sur les agresseurs", poursuit Éléonore Goffin.

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Agressions sexuelles : des "capotes de verre" contre le GHB, vraie solution ou fausse bonne idée ?

"Nous avons choisi l’humour"
Contactée, Justine Marchi, chargée de communication pour le festival, se dit "étonnée" car les deux collectifs féministes ont été contactés par Les Ardentes en vue du projet Synka. Aussi bien "À nous la nuit" que le collectif "Et sœur ?" nous le confirment mais soulignent avoir été contactés "une seule fois et puis plus rien".

"C’est vrai, répond Justine Marchi. Parce qu’à un moment, nous ne sommes rendu compte que nous ne pourrons pas contenter tout le monde. Et les revendications de ces collectifs s’éloignaient de notre objectif de sensibilisation, étant donné leur engagement féministe. C’est pour cela que nous nous sommes associés au Conseil de la nuit de la Ville de Liège qui regroupe toutes ces associations et s’en fait le porte-parole ". Les deux collectifs se démarquent de cette affirmation. "Non, le Conseil de la nuit n’est pas assez spécialisé sur cette question", reprend Éléonore Goffin. Un festival comme Les Ardentes, même si les gens ne sont pas là pour refaire le monde, est super important pour déconstruire certaines choses et faire réfléchir les gens et les jeunes, aussi avec une lecture féministe. C’est le moment pour faire circuler des informations importantes. C’est triste que cela ne soit pas le cas cette année."

Nous avons voulu mettre le doigt sur ce sujet mais avec une touche légère

Concernant les slogans au cœur de la polémique, "ils ont été élaborés en collaboration avec la Ville de Liège, la police et le CPVS. Nous avons estimé que nos jeunes ne sont pas dupes, ils savent très bien de quoi nous parlons. D’ailleurs, quand nous avons lancé la campagne, nous avons été énormément contactés par des parents mais aussi par les jeunes eux-mêmes qui sont en demande sur ce sujet et très inquiets. Nous avons donc choisi l’humour pour ces slogans, pour ne pas participer à l’hystérie ambiante. Nous avons voulu mettre le doigt sur ce sujet mais avec une touche légère", explique Justine Marchi.

Selon la chargée de communication, la campagne s’adresse directement aux agresseurs : "Quand on dit ‘pique mon cœur et pas mon corps’, cela s’adresse à eux. Il est vrai qu’une partie de la campagne s’adresse aux victimes, pour les recevoir et les écouter, mais nous, avec les bénévoles, l’équipe de gardiennage et les responsables des bars, avons également été formés par le CVPS le 27 juin pour nous aider à repérer les agresseurs et à intervenir, sans les gronder, en trouvant les bons mots pour que l’agression s’arrête et sans nous mettre en danger. Il y a aura aussi cette attention sur le site du festival. Nous y avons travaillé en amont."

Justine Marchi estime que la campagne Synka est perfectible et que des améliorations pourraient avoir lieu pour les prochaines éditions du festival.

14% de femmes programmées
Il y a ce qui se passe dans les coulisses, mais aussi sur la scène. Cette année, l’édition des Ardentes a donné lieu à plusieurs polémiques, notamment sur la question de la faible présence des femmes artistes dans la programmation.

Les deux collectifs féministes liégeois indiquent que selon le tout récent rapport de Scivias, qui lutte pour plus d’égalité sur la scène musicale en Fédération Wallonie-Bruxelles, Les Ardentes compte seulement 14% de femmes programmées.

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Une "tendance" qui ne trouve pas uniquement aux Ardentes : en 2022, dans les 13 festivals analysés par Scivias, et qui comptabilisent pas moins de 1.255 artistes, 982 sont des hommes (78%), sont des femmes (21%) et 5 sont des personnes non-binaires (moins de 0,5%).

Les Ardentes : la stratégie payante du rap – JT 07/07/2022

Les Ardentes / La stratégie payante du rap
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https://www.rtbf.be/article/drogue-moi-a-la-tendresse-les-slogans-du-festival-les-ardentes-passent-mal-pour-certains-collectifs-liegeois-11027316

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