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Le blog de hugo,

poemes

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René-François Sully Prudhomme (1839-1907),le reveil,

8 Septembre 2013, 14:15pm

Publié par hugo



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René-François Sully Prudhomme (1839-1907).
Recueil : Les solitudes (1869).
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Le réveil.


Si tu m'appartenais (faisons ce rĂŞve Ă©trange !),
Je voudrais avant toi m'Ă©veiller le matin
Pour m'accouder longtemps près de ton sommeil d'ange,
Egal et murmurant comme un ruisseau lointain.


J'irais Ă  pas discrets cueillir de l'Ă©glantine,
Et, patient, rempli d'un silence joyeux,
J'entr'ouvrirais tes mains, qui gardent ta poitrine,
Pour y glisser mes fleurs en te baisant les yeux.


Et tes yeux étonnés reconnaîtraient la terre
Dans les choses oĂą Dieu mit le plus de douceur,
Puis tourneraient vers moi leur naissante lumière,
Tout pleins de mon offrande et tout pleins de ton cœur.


Oh ! Comprends ce qu'il souffre et sens bien comme il aime,
Celui qui poserait, au lever du soleil,
Un bouquet, invisible encor, sur ton sein mĂŞme,
Pour placer ton bonheur plus près de ton réveil !





René-François Sully Prudhomme.

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MĂ©lodie,GĂ©rard de Nerval (1808-1855).,poesie,poemes,femmes

8 Septembre 2013, 14:11pm

Publié par hugo

GĂ©rard de Nerval (1808-1855).
Recueil : Poèmes divers.
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MĂ©lodie.


Quand le plaisir brille en tes yeux
Pleins de douceur et d'espérance,
Quand le charme de l'existence
Embellit tes traits gracieux, —
Bien souvent alors je soupire
En songeant que l'amer chagrin,
Aujourd'hui loin de toi, peut t'atteindre demain,
Et de ta bouche aimable effacer le sourire ;
Car le Temps, tu le sais, entraîne sur ses pas
Les illusions dissipées,
Et les yeux refroidis, et les amis ingrats,
Et les espérances trompées !


Mais crois-moi, mon amour ! tous ces charmes naissants
Que je contemple avec ivresse
S'ils s'Ă©vanouissaient sous mes bras caressants,
Tu conserverais ma tendresse !
Si tes attraits étaient flétris,
Si tu perdais ton doux sourire,
La grâce de tes traits chéris
Et tout ce qu'en toi l'on admire,
Va, mon cœur n'est pas incertain :
De sa sincérité tu pourrais tout attendre.
Et mon amour, vainqueur du Temps et du Destin,
S'enlacerait Ă  toi, plus ardent et plus tendre !


Oui, si tous tes attraits te quittaient aujourd'hui,
J'en gémirais pour toi ; mais en ce cœur fidèle
Je trouverais peut-ĂŞtre une douceur nouvelle,
Et, lorsque loin de toi les amants auraient fui,
Chassant la jalousie en tourments si féconde,
Une plus vive ardeur me viendrait animer.
« Elle est donc à moi seul, dirais-je, puisqu'au monde
Il ne reste que moi qui puisse encor l'aimer ! »


Mais qu'osè-je prévoir ? tandis que la jeunesse
T'entoure d'un éclat, hélas ! bien passager,
Tu ne peux te fier Ă  toute la tendresse
D'un cœur en qui le temps ne pourra rien changer.
Tu le connaîtras mieux : s'accroissant d'âge en âge,
L'amour constant ressemble Ă  la fleur du soleil,
Qui rend à son déclin, le soir, le même hommage
Dont elle a, le matin, salué son réveil !





GĂ©rard de Nerval.

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La poésie française sur la femmeS,amour,femmes,poesie,poemes

8 Septembre 2013, 06:12am

Publié par hugo

Les femmes sont sur la terre. Recueil : Les contemplations (1856) Les femmes sont sur la terre Pour tout idéaliser ; L'univers est un mystère Que commente leur baiser. C'est l'amour qui, pour ceinture, A l'onde et le firmament, Et dont toute la nature, N'est, au fond, que l'ornement. Tout ce qui brille, offre à l'âme Son parfum ou sa couleur ; Si Dieu n'avait fait la femme, Il n'aurait pas fait la fleur. À quoi bon vos étincelles, Bleus saphirs, sans les yeux doux ? Les diamants, sans les belles, Ne sont plus que des cailloux ; Et, dans les charmilles vertes, Les roses dorment debout, Et sont des bouches ouvertes Pour ne rien dire du tout. Tout objet qui charme ou rêve Tient des femmes sa clarté ; La perle blanche, sans Eve, Sans toi, ma fière beauté, Ressemblant, tout enlaidie, À mon amour qui te fuit, N'est plus que la maladie D'une bête dans la nuit. Victor Hugo. (1802-1885)
Read more at http://www.mon-poeme.fr/poemes-sur-la-femme/#zpoow12eDfjZ7jJM.99

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A deux beaux yeux,poemes,poesie,femmes,amours,

7 Septembre 2013, 20:14pm

Publié par hugo

A deux beaux yeux


Vous avez un regard singulier et charmant ;
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, oĂą brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours, Ă  leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l’on apercevrait à travers un cristal.
Théophile Gautier, La comédie de la mort
Poème classé dans Amour, Théophile Gautier.

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A celle que j’aime,amour,femmes,poemes,

7 Septembre 2013, 20:10pm

Publié par hugo



A celle que j’aime


Dans ta mémoire immortelle,
Comme dans le reposoir
D’une divine chapelle,
Pour celui qui t’est fidèle,
Garde l’amour et l’espoir.
Garde l’amour qui m’enivre,
L’amour qui nous fait rêver ;
Garde l’espoir qui fait vivre ;
Garde la foi qui délivre,
La foi qui nous doit sauver.
L’espoir, c’est de la lumière,
L’amour, c’est une liqueur,
Et la foi, c’est la prière.
Mets ces trésors, ma très chère,
Au plus profond de ton coeur.
Nérée Beauchemin
Poème classé dans Amour, Nérée Beauchemin.

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