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les grenades belgique

Libérez le téton ! Ce dimanche, c’est la Journée mondiale du topless

28 Août 2022, 11:32am

Publié par hugo

 Libérez le téton ! Ce dimanche, c’est la Journée mondiale du topless

17 août 2022 à 12:28 - mise à jour 17 août 2022 à 12:28

Temps de lecture
3 min
Par Véronique Wese
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SEINS NUS
DROITS DES FEMMES
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Ce 21 août, on fait tomber le haut : c’est La Journée mondiale du topless !

Le "Go Topless Day", né en 2007 à l’initiative d’une association militante américaine pour les droits des femmes, a été créé dans le but de mettre en avant l’égalité hommes-femmes. L’occasion pour les femmes de protester contre les mesures politiques empêchant leurs droits et celles diminuant leur liberté.

Le topless comme arme de protestation
Chaque année, des milliers de femmes défilent à moitié nues à travers le monde. Lors de la Journée mondiale du topless, notamment (dont les événements sont recensés sur cette Boobmap), mais aussi à l’occasion d’autres manifestations et événements en tous genres. On pensera par exemple à la campagne "Free the nipple" (littéralement, "libérez le téton") et aux actions lancées par la Top Free Equal Rights Association, qui considèrent que l’interdiction pour les femmes de montrer leurs seins est une discrimination. Ces mouvements invitent donc les citadin.e.s à manifester torse nu pour défendre les droits des femmes et prôner l’égalité femmes-hommes.

Hommes et femmes ont le droit de profiter des loisirs de la même façon, donc torse nu.

Si ces manifestations sont (encore) peu présentes en Belgique, elles ont le mérite de faire bouger (doucement) les choses au-delà de nos frontières. A Göttingen en Allemagne, par exemple, les piscines publiques autorisent depuis peu les seins nus. Une réforme votée pour améliorer l’égalité entre les sexes, rappelant qu’hommes et femmes ont le droit de profiter des loisirs de la même façon, donc torse nu.


@Gotopless.org
Peut-on se promener topless dans l’espace public ?
Il n’y a rien dans la loi belge qui interdit le topless à proprement parler. Mais quand on se réfère à l’article 385 du code pénal, on constate que "quiconque aura publiquement outragé les mœurs par des actions qui blessent la pudeur sera puni d’un emprisonnement de huit jours à un an et d’une amende de vingt-six à cinq cents euros".

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On peut donc en déduire que ce n’est pas le topless en tant que tel qui constitue une infraction, mais bien l’outrage public aux bonnes mœurs. Cependant, dans la pratique, cela dépend en réalité de l’appréciation des autorités locales. A Knokke-Heist, par exemple, l’interdiction de se promener torse nu en ville est désormais inscrite dans le règlement de police communal. Si on regarde du côté des piscines publiques belges, le topless n’est (à quelques exceptions près) pas autorisé. A la plage, par contre, les seins nus sont tolérés… Mais, tant que le sujet reste statique. Ok. Pas question donc – en théorie – de déambuler topless sur le sable, Mesdames !

Le monokini, toujours en vogue ?
La tendance du monokini apparaît dans les années '60. Brigitte Bardot et les militantes de mai '68 en ont fait une tendance, mais surtout un symbole de l’émancipation de la femme.


@Gotopless.org
Une pratique qui n’aurait plus vraiment la cote aujourd’hui. D’après l’Ifop, l’Institut d’études opinion et marketing en France et à l’international, le monokini serait resté populaire sur les plages européennes jusque dans les années '90, pour ensuite péricliter. En cause ? Des femmes plus soucieuses des risques liés à l’exposition au soleil, mais aussi – et c'est regrettable –la crainte des allusions et gestes déplacés et l’avènement du numérique. Le côté militant du topless au nom de l’égalité des sexes semble donc prendre le dessus. Un mouvement qui a aujourd’hui toutes les raisons d’exister.

D’après les organisateurs.rices du Go Topless Day, "il y a moins d’événements prévus cette année. Mais défendre le droit des femmes à se mettre torse nu est entre les mains de tou.te.s. Alors, n’ayez pas peur de défendre l’égalité des sexes en manifestant topless, lors de la journée mondiale ce 21 août et tous les autres jours de l’année. L’égalité des sexes a évolué dans de nombreux domaines, au sein de notre société. Mais l’égalité des droits corporels est toujours à la traîne dans nos démocraties du 21e siècle. Mais vous pouvez faire la différence !"


https://www.rtbf.be/article/liberez-le-teton-ce-dimanche-cest-la-journee-mondiale-du-topless-11048271

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Sexisme en politique belge: les travers des travées parlementaires,femmes,sexisme,

9 Mai 2020, 04:10am

Publié par hugo

 
 Sexisme en politique belge: les travers des travées parlementaires
 

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Sexisme en politique belge: les travers des travées parlementaires - © Tous droits réservés
 
Une "Première ministre"… Tout arrive. Charles Michel parti au Conseil européen, la place temporairement vacante, toutes affaires courantes, a été laissée à une femme, Sophie Wilmès (MR). En attendant l’arrivée d’un occupant viril, à plus long terme, au 16 rue de la Loi ? Pour l’instant, c’est davantage la couleur de la future coalition, avec jaune (N-VA) ou sans, que le genre de son.sa leader.e qui empêche les politiques de dormir.
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Au même moment, en Finlande, la Première ministre non temporaire, Sanna Marin, vient d’arriver à la tête d’une coalition dont tous les partis sont dirigés par des femmes. C’est d’ailleurs déjà la troisième fois qu’une Suédoise occupe le poste de Première ministre.
Loin, loin… La Belgique en est loin. Car, même si l’arrivée d’une femme à la tête d’un gouvernement est une première en Belgique, les partis politiques sont encore majoritairement dirigés par des hommes. Les règles de parité ont féminisé les assemblées parlementaires mais le sexisme est-il prégnant dans ces travées ? Si oui, par quels comportements se manifeste-t-il auprès des élues des assemblées électives du pays ?
►►► A lire: Crise du coronavirus: Sophie Wilmès, la Première qui (r)assure
Les blagues sexistes en tête de podium
Cette recherche a démarré par un questionnaire en ligne adressé par courriel dès octobre 2017 à 183 élues directes du pays. Le taux de réponse (30%, soit 55 répondantes) est très satisfaisant, sauf du côté néerlandophone où pour des raisons soit politiques, soit méthodologiques*, le retour a été insignifiant. Les élues interrogées ont été invitées à répondre à vingt questions sur leur exposition à des comportements sexistes.
Elles ont relevé le plus fréquemment le fait d’être confrontées à des blagues sexistes : 77% des élues interrogées déclarent en avoir entendu au moins une fois (54%), voire souvent (23%). Par ailleurs, la grande majorité des répondantes (72%) estiment avoir été victimes de propos grossiers ou misogynes sur leur apparence physique ou vestimentaire. Elles attribuent le même score aux stéréotypes de genre : 72% d’élues du panel relatent avoir entendu des collègues masculins leur faire des remarques sur le rôle social supposément attendu d’une femme, relevant de stéréotypes, à savoir les rôles de mère ou d’épouse. 
►►► A lire: Les jeunes femmes politiques, cyberharcelée
En parallèle du questionnaire, des entretiens ont été menés avec 12 femmes investies en politique belge, anonymes ou identifiées, selon leur choix : 8 d’entre elles sont ou ont été en activité ; les 4 autres sont des collaboratrices ou des attachées de presse travaillant ou ayant travaillé pour un homme politique. L’intérêt de la double démarche était d’aborder les variations du sexisme selon différentes strates de la vie politique, qu’il s’agisse d’une fonction à responsabilités ou soumise à un lien hiérarchique.
Madame F. ferait mieux d’aller passer l’aspirateur
Cette phrase, cette parlementaire senior que nous appellerons Fabienne (prénom d’emprunt) l’a entendue, il y a quelques années, d’un ancien ministre du Budget. Elle en a fait un incident parlementaire, elle qui avait commencé sa carrière à l’échelon local, au conseil communal, en entendant lors de la campagne, "retourne à tes casseroles".
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Réduire les femmes à leurs émotions, les stigmatiser par le psychique est également fréquemment rapporté. Véronique Salvi, ancienne députée wallonne cdH et ex cheffe de groupe à la Fédération Wallonie-Bruxelles, se remémore un incident.
Dire "T’es encore plus belle quand tu t’énerves (…)" J’ai envie de leur mettre trois gifles ! Mais ça, oui. Ca, c’est des trucs que j’entends encore maintenant (…)
Menaces physiques, harcèlement, agression
Une proportion inquiétante d’élues nous ont signalé avoir fait l’objet de menaces de mort, de viol ou de coups. Cela leur est arrivé au moins une fois (23%) ou souvent (7%). Joëlle Milquet, lorsqu’elle était vice-première ministre et ministre de l’Intérieur, s’est réveillée un matin avec la façade de son domicile recouverte de l’insulte sexiste "salope".
Elle a également fait l’objet de menaces de mort lorsqu’elle était vice-première ministre et ministre de l’Intérieur : "D’abord, j’ai eu des menaces sur mes enfants. Vous en avez quatre, vous n’en aurez plus que trois". 
Le secret de la main aux fesses
Lorsque nous la rencontrons, Emily Hoyos se confie pour la première fois à propos de l’agression sexuelle qu’elle a subie lors d’une mission parlementaire au Québec, alors que l’écologiste présidait le Parlement wallon. L’agresseur : une sommité. Rien moins que le président du Parlement québécois de l’époque.
(…) Au moment où on fait la photo officielle, le président me met la main au cul. Le président québécois. Qui ne sait pas qu’en Belgique, on ne met pas la main au cul d’Emily Hoyos parce qu’elle n’aime pas qu’on parle de son cul, ni qu’on le touche… et je ne dis rien, c’est la photo, qu’est-ce que tu veux faire ?
La soirée se poursuit au restaurant pour le repas officiel. Le président continue à harceler la présidente wallonne. Il essaye constamment de lui mettre la main sur la cuisse. Le repas s’arrêtera avant le café. Le greffier sera informé de l’agression. Mais Emily Hoyos en garde un souvenir atroce, empreint d’un immense sentiment de solitude et d’impuissance. Aujourd'hui, elle a tourné la page et ne souhaite plus commenter cet événement passé sur lequel elle n'a accepté de revenir, que dans le cadre d'un mémoire de fin d'études.
►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe
Tout comme cette ancienne porte-parole d’un ancien ministre wallon, terrassée par l’angoisse lors d’un entretien de recrutement où son futur patron l’attendait lové dans un canapé en cuir blanc, bouteille de champagne sur la table à côté du contrat.
Nancy (prénom d’emprunt) : "Il commence à me poser des questions bizarres et, au fur et à mesure, il se penche vers moi sur le divan. Et je n’avais pas de bic pour signer mon contrat. J’essaye toujours de ramener le plus possible au contrat. Mais il ne lâchait pas l’affaire, quoi."
Nancy s’en est sortie par l’esquive ; Emily, en zappant le café. Mais d’attachée de presse à Présidente d’assemblée, il y a ce continuum. Les collaboratrices parlementaires y redoublent cependant de vulnérabilité puisqu’aux rapports sociaux de sexe s’y ajoute un rapport de dépendance économique.
*Deux élues N-VA ont refusé de répondre, estimant que le sexisme en politique n’était pas une question pertinente et que le questionnaire était orienté. Par ailleurs, le questionnaire, en français, était accompagné d’un mail qui le traduisait en néerlandais mais ceci a peut-être découragé des répondantes néerlandophones.
Johanne Montay est diplômée du Master de spécialisation en études de genre (promotion Françoise Colin 2017-2018). Dans ce cadre, elle a publié en mai 2018 un mémoire de recherche intitulé "Quelles sont les expressions et les cibles privilégiées du sexisme en politique belge ? Le cas des assemblées électives". Ce mémoire a reçu le prix du Comité femmes et sciences de l’Ares. Elle est Managere 360 à l’information de la RTBF, et a été précédemment rédactrice en cheffe politique.
 

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Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.
Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_sexisme-en-politique-belge-les-travers-des-travees-parlementaires?id=10474078

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