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Le blog de hugo,

L'homosexualité en banlieue : entre tabou et violence !

1 Octobre 2012, 02:29am

Publié par hugo

L'homosexualité en banlieue : entre tabou et violence !

Alors que l'homosexualité n'est plus stigmatisée dans les médias, il en est tout autrement dans les villes de banlieue, en particulier dans les cités. Témoignages et chiffres rendent compte d'une véritable exclusion. Par peur du regard des autres, voire de violences homophobes, ils vivent en clandestins. État des lieux avec le journaliste Franck Chaumont, auteur de "Homo-ghetto".

Dans les villes de banlieues, en particulier dans les cités, certains rasent les murs, le regard fuyant. Ils s'appellent Nadir, Dialo et aussi Nadia… Entre mensonge et comportements schizophrènes, les homos vivent dans la peur d'être démasqués. Etre un garçon ou une fille homo dans les cités en France est plus que difficile, c'est quasi un crime. Ex-journaliste àBeur FMpuisRFI, et directeur de la communication du mouvementNi putes ni soumisesjusqu'en 2007, Franck Chaumont lève le voile sur un tabou, "informer est un premier pas, pour en finir avec l'exclusion, et la violence".

Doctissimo : Comment est perçue l'homosexualité en banlieue dans les cités ?

Homosexualité banlieueFranck Chaumont :C'est un véritable tabou. Il ne fait pas bon être homosexuel, ni même tout simplement soupçonné de l'être. Nous sommes dans une culture de la cité, qui repose essentiellement sur la loi du plus fort. La virilité y est valorisée à l'extrême, alors forcément l'homosexualité est perçue comme une déviance condamnable. Il faut savoir qu'on parle déjà peu de sexualité : alors d'homosexualité, encore moins !

Doctissimo : Pouvez-vous nous donner un aperçu de leur quotidien ?

Franck Chaumont :L'attitude d'un garçon homosexuel réside essentiellement dans le déni. Se cacher, se dissimuler est devenu une véritable règle de survie. Dans la grande majorité, les homos se comportent comme les hétéros : ils peuvent prendre des allures de macho, et vont jusqu'à proférer des propos homophobes. Le principal objectif est d'éviter de se faire repérer. Certains se marient et ont des enfants. Dans le livre, un des maquettistes du journalTêtutémoigne qu'il fait croire à toute sa famille qu'il travaille dans une grande entreprise. Déni de soi et schizophrénie sont souvent leurs lots, ce qui entraîne beaucoup de désespoir.

Doctissimo : Quelles sont les formes que prend l'homophobie en banlieue ?

Franck Chaumont :Violences physiques, insultes et mise au ban du tribunal social et communautaire du quartier. Ça peut aller jusqu'au passage à tabac ou au viol. On me demande souvent si au final, il n'y a pas de similitudes avec l'homosexualité dans les campagnes. La réponse est non ! Dans les cités, les actes de violence et des condamnations pour la plupart proviennent de l'entourage proche. L'Association Refuges qui accueille de jeunes homosexuels en fuite ou en rupture familiale a pour habitude de faire des médiations avec les familles, certaines peuvent porter leurs fruits. Mais dans la cité, c'est impossible ! La violence est érigée en système, elle est devenue banalisée. L'homosexualité est au bout de la chaîne de la violence. Une fille, si elle adopte les codes de la cité, un contrôle déjà condamnable, peut s'en sortir. Elle est contrôlée socialement, mais elle peut échapper à la violence. Pas un homosexuel !

L'homosexualité
Voir aussi :  En pleine vague rose
Comment se constitue l'orientation sexuelle ?
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Les couples homosexuels sont des parents comme les autres ! (Page 2 sur 2)

1 Octobre 2012, 02:05am

Publié par hugo

Les couples homosexuels sont des parents comme les autres !

(Page 2 sur 2)

Ces résultats devraient relancer la polémique sur le droit à l’adoption des couples homosexuels, que certains souhaiteraient remettre en cause. Rappelons qu’en France, l’adoption est ouverte à toute personne âgée de plus de 28 ans ou tout couple marié présentant des garanties d’équilibre pour l’enfant (article 343-1 du code civil). Rien n’interdit donc en théorie l’adoption pour des couples homosexuels, même si dans les faits cela s’avère souvent difficile. En revanche, l’insémination artificielle avec donneur est autorisée uniquement chez les couples hétérosexuels, alors qu’elle est autorisée pour les femmes seules dans d’autres pays d’Europe comme la Belgique.

Alain Sousa

Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens
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Forum Sur nos forums, l'homosexualité est abordée sans tabou.

Voir aussi nos dossiers :  Homosexualité : la nouvelle vague rose
Le papa nouveau est arrivé !
Famille homoparentale

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Les couples homosexuels sont des parents comme les autres !

1 Octobre 2012, 01:57am

Publié par hugo

Les couples homosexuels sont des parents comme les autres !

Les enfants de parents homosexuels n’ont pas de problèmes psychologiques particuliers. C’est ce que vient de démontrer l’une des premières études françaises sur le sujet. Les enfants élevés par des parents de même sexe ont un développement comportemental et psychologique identique à celui de couples hétérosexuels. Ils seraient même plus actifs que la moyenne, bien que plus timides. Un résultat qui devrait relancer la polémique sur le droit à l’adoption pour les couples gays et lesbiens.

Les enfants de parents homosexuels sont-ils moins équilibrés que ceux de parents hétérosexuels ? Si de nombreuses études anglo-saxonnes ont été menées sur le sujet, les scientifiques français n’ont pas semblé s’y intéresser. Le sujet de la thèse soutenue en octobre 2000 par un jeune pédopsychiatre vient combler cette lacune.

Une étude sur 58 enfants

En effet, le docteur Stéphane Nadaud, du centre hospitalo-universitaire de Bordeaux, a mené une étude sur 35 filles et 23 garçons, âgés de 4 à 16 ans. Tous ces enfants avaient des parents qui se déclaraient homosexuels, recrutés grâce à l’Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens (APGL). Dans 80 % des cas, le parent légal était une femme et vivait en couple avec un partenaire du même sexe, depuis sept ans en moyenne. Le mode de conception de ces enfants variait énormément : 64 % à l’occasion d’un rapport sexuel, 22 % après insémination et 2 % après appel à une mère porteuse. En outre, 12 % avaient été adoptés.

Aucune différence avec la population générale

Afin d’évaluer le développement psychologique de ces enfants, le Dr Nadaud a envoyé aux parents plusieurs questionnaires. L’un d’eux permettait d’évaluer les profils psychologiques et comportementaux de chaque enfant. Résultat : les enfants de parents homosexuels ne sont pas différents de la population générale. Ceux nés après une insémination artificielle semblaient même plus équilibrés. Petit détail : ceux qui avaient au préalable vécu avec des parents hétérosexuels (59 % des enfants) avaient en moyenne un score un peu moins bon au questionnaire que ceux qui avaient toujours connu des parents du même sexe. Pour le Dr Nadaud, cela est peut-être lié au traumatisme de la séparation de ses deux premiers parents.

Des parents plus anxieux

L’un des questionnaires transmis par le pédopsychiatre concernait le tempérament de ces enfants. D’après les résultats, ceux-ci semblaient plus actifs et plus à même d’exprimer leurs émotions. Néanmoins, ils semblaient plus timides et moins sociables que la population générale. Selon l’auteur, ces enfants pourraient avoir plus de difficultés avec les autres, du fait des éventuelles critiques, concernant leur environnement familial, qu’ils subissaient.

Selon l’auteur, les réponses aux différents questionnaires sont fiables, les parents n’étant pas enclins à sous estimer les difficultés de leurs enfants. Au contraire, ceux-ci sont même plus anxieux pour leur progéniture que les autres parents : 41 % des enfants bénéficient ainsi d’un suivi psychologique.

L’adoption autorisée… En théorie

Bien sûr, il faut reconnaître les limites de ce travail : l’effectif étudié est très faible, et les enfants n’ont pas été suivis sur un long terme, afin notamment de connaître leur évolution à l’adolescence. Néanmoins, ces résultats confirment ceux des nombreuses études anglo-saxonnes. S’il est impossible de résumer l’ensemble des travaux, ces études soulignent qu’il n’existe aucun problème psychologique dans le développement des enfants de parents homosexuels. Ces études montrent également qu'avoir des parents du même sexe n'a pas d'influence sur l'orientation sexuelle à l'âge adulte.

Voir aussi nos dossiers :  Homosexualité : la nouvelle vague rose
Le papa nouveau est arrivé !
Famille homoparentale

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