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24 Juillet 2017, 15:09pm

Publié par hugo

  DR/laparisienne/actualites/
Comment Abricot s'impose comme le premier service de rencontres féministe
Par Lisa Delille, 22 juillet 2017 | 15h01
Créée par deux anciens de l'ESCP et un ingénieur web, la messagerie de rencontres Abricot entend renverser la logique machiste de ses concurrents.
 
Le compte Instagram ne laisse en aucun cas deviner qu'il s'agit d'un service de rencontres amoureuses. Des maquisardes espagnoles ou des inventrices célèbres se succèdent en noir et blanc, de manière très esthétique. «On ne communique pas, ce sont les gens qui viennent à nous. L'idée est de mettre en avant les femmes non pas pour leur corps, mais pour leur cerveau», commente fièrement Antoine Géraud, 24 ans, cofondateur d'Abricot.
Antoine et Barthélémy, cofondateurs
Ni «match» ni «crush»
Avec deux amis, il a fondé en septembre dernier la première messagerie de rencontres dédiées aux femmes. Chez Abricot, pas de «match» ni de «crush». Un assistant personnel, «mi humain, mi robot», propose aux clientes «exigeantes» des profils d'hommes par SMS.
«Aux États-Unis, on parle déjà de "dating apocalypse", enchaîne notre jeune entrepreneur. Il faut dire que les sites de rencontres n'ont aucun intérêt à ce que leurs utilisateurs trouvent l'amour. Au final, les femmes se font harceler par les mecs, et ces derniers doivent payer toujours plus pour être visibles d'elles.»
Un système qu'Antoine juge d'un autre âge : «Au final, ce sont les hommes qui payent le plus qui sont les plus visibles sur les applis. C'est une logique machiste, de la prostitution 2.0. Cela me fait penser aux boîtes de nuit qui offrent le champagne aux femmes avant minuit, avant de laisser entrer les loups dans la bergerie.» Et de préciser que chez lui, les hommes sont triés sur le volet car soumis à deux longs questionnaires détaillés. «Je demande aussi les cartes d'identité et je vérifie leur casier judiciaire».
On vérifie le casier judiciaire de nos inscrits
Antoine Géraud, cofondateur
Moins de technologie, plus d'émotion
Dans le secteur de l'amour 2.0, le taux d'insatisfaction des utilisateurs grimpe en général autour de 80%. En cause ? Le harcèlement intempestif des femmes par des hommes en recherche de coups faciles, une certaine lassitude après une multitude d'échanges infructueux et l'impression désagréable d'être «un morceau de viande», comme témoigne Rita, 31 ans, directrice de restaurant à Paris et nouvelle utilisatrice d'Abricot. «J'ai testé Tinder pendant quelques temps et au final, j'ai parlé avec plein de mecs mais fait peu de rencontres intéressantes. Au moins ici, tu ne tchates jamais en direct et tu gardes la surprise de la rencontre pour le rendez-vous.»
«On a aidé une femme d'une cinquantaine d'années, mariée pendant 28 ans, à dégoter un rendez-vous, relate Antoine. Elle appréhendait les applications classiques et avait peu de temps à consacrer à ses recherches, en raison d'un emploi du temps chargé. Elle a accroché dès le premier rendez-vous et continue de voir la personne». Il précise par ailleurs que 82% de ses utilisatrices souhaitent revoir leur «date».
Les femmes payent et trinquent !
Pour choisir son premier «date», Rita a dû débourser 10 euros pour accéder à neuf profils d'hommes envoyés par SMS par l'assistant personnel. «Les trois premiers ne m'ont pas vraiment plu. Je lui ai donc demandé de m'en envoyer d'autres. Celui que j'ai retenu a finalement décalé le rendez-vous, j'attends donc de ses nouvelles.» Il faut donc parfois s'armer de patience.
«Nous promettons du résultat et continuons à chercher jusqu'à ce qu'un profil corresponde aux attentes de la cliente, se défend Antoine. En demandant aux femmes de payer le service, on leur rend le pouvoir financier. Le deal tacite avec les hommes, c'est qu'ils offrent le verre durant le rendez-vous et reverse éventuellement un pourboire à Abricot.»
La prochaine étape pour Abricot ? «Une levée de fonds et un développement à l'international. Et surtout, continuer à combattre le "swipe" du dimanche soir, pour mieux vivre des expériences dans la vie réelle.»
laparisienne.com
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